La tempête Eunice balaie le nord de l'Europe, faisant au moins 16 morts

Samedi soir, on recensait 16 morts à cause d'Eunice: quatre aux Pays-Bas et autant en Pologne, trois en Angleterre, deux en Allemagne, deux en Belgique, et un en Irlande. (Photo, AFP)
Samedi soir, on recensait 16 morts à cause d'Eunice: quatre aux Pays-Bas et autant en Pologne, trois en Angleterre, deux en Allemagne, deux en Belgique, et un en Irlande. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 19 février 2022

La tempête Eunice balaie le nord de l'Europe, faisant au moins 16 morts

  • Formée en Irlande, la tempête est passée vendredi au-dessus d'une partie du Royaume-Uni puis du nord de la France, du Benelux avant de poursuivre sa route vers le Danemark et l'Allemagne
  • Nombre des décès sont dus à la chute d'arbres sur des véhicules

LONDRES : La tempête Eunice qui s'est abattue sur le nord-ouest de l'Europe a laissé dans son sillage au moins 16 morts ainsi que d'importants dégâts matériels et des coupures d'électricité massives.

Formée en Irlande, la tempête est passée vendredi au-dessus d'une partie du Royaume-Uni puis du nord de la France, du Benelux avant de poursuivre sa route vers le Danemark et l'Allemagne, dont un gros tiers nord a été placé en alerte rouge jusqu'à samedi matin.

En Allemagne, "plus de 1 000 kilomètres de voies ferrées ont été endommagées", selon un porte-parole de la compagnie de chemins de fer Deutsche Bahn, essentiellement par des chutes d'arbres, paralysant en partie le trafic dans le nord du pays.

Le pic de la tempête est néanmoins passé et l'alerte (d'un niveau trois sur une échelle de quatre) des services météorologiques allemands a été levée.

Des centaines de vols, trains et ferries ont été annulés dans tout le nord-ouest de l'Europe face aux vents d'une force extrême provoqués par Eunice, qui a déferlé moins de 48 heures après la tempête Dudley (au moins six morts en Pologne et en Allemagne).

Samedi soir, on recensait 16 morts à cause d'Eunice: quatre aux Pays-Bas et autant en Pologne, trois en Angleterre, deux en Allemagne, deux en Belgique, et un en Irlande.

Nombre des décès sont dus à la chute d'arbres sur des véhicules.

Aux Pays-Bas, dans la capitale La Haye, des dizaines de maisons ont été évacuées par crainte de l'effondrement du clocher d'une église. Le réseau ferroviaire néerlandais était perturbé et les liaisons Thalys Amsterdam-Bruxelles interrompues, sans reprise attendue samedi, selon un porte-parole.

Au Royaume-Uni, au moins 226 000 foyers restaient privés d'électricité samedi en milieu de journée dans le pays, où les assureurs évaluent les dégâts à plus de 300 millions de livres (360 millions d'euros).

Ils sont 1,2 million dans la même situation en Pologne, selon les autorités locales, et plusieurs liaisons ferroviaires sont suspendues.

Près de 200 km/h

En Angleterre, une rafale de 196 km/h a été enregistrée sur l'île de Wight, du jamais vu. Parmi les nombreux dégâts causés par la tempête, un arbre vieux de 400 ans s'est abattu sur une maison de l'Essex, à l'ouest de Londres. "J'ai entendu un craquement puis un bruit énorme, toute la maison a tremblé", a expliqué à la chaîne Sky News Sven Good, 23 ans, qui se trouvait dans la maison de sa famille. "Je sentais tout le toit au-dessus de moi, c'était absolument terrifiant."

Le service météorologique britannique avait émis un niveau d'alerte rouge --le plus élevé-- pour le sud du Pays de Galles et le sud de l'Angleterre, dont Londres. C'est la première fois que la capitale britannique atteint ce niveau d'alerte depuis la mise en place de ce système en 2011.

Dans le nord de la France, une trentaine de blessés ont été recensés, dans des accidents de la route liés au vent ou à cause de chutes de matériaux. Environ 37 000 foyers restaient sans électricité samedi matin et certaines liaisons ferroviaires régionales étaient interrompues.

Les fortes rafales de vent couplées aux marées hautes font craindre des inondations, d'autant que des pluies abondantes étaient attendues pour samedi.

Le trafic des ferries transmanche a été interrompu, des centaines de vols  annulés vendredi, les transports routiers et ferroviaires affectés.

Tout le réseau ferroviaire néerlandais a été touché et seuls les Thalys Paris-Bruxelles fonctionnaient samedi matin, un rétablissement complet étant attendu dans l'après-midi. En Belgique, selon Infrabel, après un gros travail de remise en état nocturne la plupart des lignes fonctionnaient samedi.

En France, des vagues dépassant parfois neuf mètres ont été enregistrées en Bretagne (Ouest) ainsi que des rafales de vent atteignant localement 176 km/h au cap Gris-Nez (Nord).

Alors que le changement climatique renforce et multiplie de manière générale les événements extrêmes, le lien est moins clair pour les vents et les tempêtes (hors cyclones), dont le nombre est très variable d'une année à l'autre.


Amnesty International demande à la Hongrie d'arrêter M. Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le Premier ministre israélien doit se rendre cette semaine dans un pays membre de la Cour pénale internationale
  • Cette visite " ne doit pas devenir un indicateur de l'avenir des droits humains en Europe "

LONDRES : Amnesty International a demandé à la Hongrie d'arrêter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, à la suite d'informations selon lesquelles il se rendra dans cet État membre de l'UE mercredi à l'invitation de son homologue hongrois Viktor Orban.

M. Netanyahou fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré en novembre par la Cour pénale internationale en raison de la conduite d'Israël à Gaza.

M. Orban, proche allié de M. Netanyahu, a déclaré qu'il n'exécuterait pas le mandat. En tant qu'État membre, la Hongrie est tenue d'exécuter tout mandat d'arrêt délivré par la CPI.


Israël : Netanyahu revient sur son choix pour la direction du Shin Bet

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
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  • La nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 
  • M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi être revenu sur son choix pour le nouveau directeur de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet) après que son candidat a été critiqué à Washington par un influent sénateur.

« Lundi, M. Netanyahu a de nouveau rencontré le vice-amiral [Eli] Sharvit à propos de sa nomination à la tête du Shin Bet », indique un communiqué du Bureau du Premier ministre.

Il l'a « remercié [...] d'avoir répondu à l'appel du devoir, mais l'a informé qu'après plus ample considération, il avait l'intention d'examiner d'autres candidatures », a indiqué un communiqué du bureau de M. Netanyahu.

Ce revirement soudain survient après que la nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 

« S'il est vrai que l'Amérique n'a pas de meilleur ami qu'Israël, la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet est plus que problématique », a écrit M. Graham sur X.

« Mon conseil à mes amis israéliens est de changer de cap et d'examiner plus minutieusement le passé de leur candidat », a-t-il ajouté, notant que des « déclarations » de l'amiral Sharvit « sur le président Trump et sa politique créeraient des tensions inutiles à un moment critique ».

M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

La décision de démettre M. Bar de ses fonctions, en qui M. Netanyahu dit ne plus avoir confiance, est fortement critiquée en Israël où les manifestations se multiplient contre le gouvernement et contre ce qui est perçu par ses opposants comme une dérive dictatoriale du Premier ministre.


Ukraine : Poutine « reste ouvert à tout contact » avec Trump, après ses critiques selon le Kremlin

Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
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  • « Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
  • Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

MOSCOU : Vladimir Poutine « reste ouvert à tout contact » avec son homologue américain Donald Trump, a affirmé lundi le Kremlin, après les critiques du locataire de la Maison Blanche à l'encontre du président russe malgré leur rapprochement entamé depuis plusieurs semaines.

« Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, précisant qu'« aucun » nouvel appel entre les deux dirigeants n'était « prévu pour l'instant ».

Donald Trump a dit à la chaîne américaine NBC être « très énervé, furieux » envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l'idée d'une « administration transitoire » en Ukraine, sans son président actuel, Volodymyr Zelensky.

Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

Ces dernières semaines, Moscou et Washington ont convenu d'une remise à plat de leurs relations bilatérales, très fortement dégradées par des années de tensions, qui ont culminé depuis 2022 avec le déclenchement de l'assaut russe contre l'Ukraine, soutenue par les États-Unis.

Donald Trump, qui souhaite mettre fin au conflit le plus rapidement possible, a également menacé la Russie de nouvelles taxes sur le pétrole russe si aucun accord n'était trouvé.

Or, la manne financière issue de la vente de son or noir est vitale pour Moscou, qui doit financer son offensive en Ukraine, particulièrement coûteuse.

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté plus tôt ce mois-ci la proposition de cessez-le-feu inconditionnel de Donald Trump en Ukraine, que Kiev avait pourtant acceptée sous pression américaine.

Lundi, Dmitri Peskov a martelé que la Russie continuait à travailler « tout d'abord sur l'établissement de relations bilatérales et nous travaillons également sur la mise en œuvre de certaines idées liées au règlement ukrainien ».

« Le travail est en cours. Il n'y a pas encore de détails précis. Il s'agit d'un processus qui prend du temps, probablement en raison de la complexité du sujet », a-t-il poursuivi.