JO-2022: après les JO d'hiver, objectif Coupe du monde pour la Chine

Les gens regardent un écran montrant une rediffusion de la performance de la médaillée d'or chinoise d'origine américaine Gu Ailing Eileen aux Jeux olympiques d'hiver de Pékin 2022, à Pékin, le 9 février 2022. (Photo, AFP)
Les gens regardent un écran montrant une rediffusion de la performance de la médaillée d'or chinoise d'origine américaine Gu Ailing Eileen aux Jeux olympiques d'hiver de Pékin 2022, à Pékin, le 9 février 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 19 février 2022

JO-2022: après les JO d'hiver, objectif Coupe du monde pour la Chine

  • En vingt ans, la Chine a accueilli les plus grandes compétitions mondiales, du basket à l'athlétisme, en passant par la F1 ou les deux rendez-vous olympiques, avec une logistique bien huilée encore constatée durant ces Jeux
  • Ne manque plus qu'un Mondial de football

PÉKIN : JO d'été, JO d'hiver et maintenant la... Coupe du monde de football? La Chine rêve d'organiser le rendez-vous sportif le plus suivi de la planète, mais devra patienter, entre règles de la Fifa et niveau encore insuffisant de l'équipe nationale.

En vingt ans, la Chine a accueilli les plus grandes compétitions mondiales, du basket à l'athlétisme, en passant par la F1 ou les deux rendez-vous olympiques, avec une logistique bien huilée encore constatée durant ces Jeux.

Ne manque plus qu'un Mondial de football.

En prévision d'une candidature, espérée par son président Xi Jinping, réputé fan de ballon rond, la Chine construit ou rénove actuellement de nombreux stades. Mais plusieurs obstacles subsistent.

Selon ses statuts, la Fifa ne peut accorder deux éditions consécutives du Mondial à des membres de la même Confédération, ce qui permettrait à la Chine d'être candidate dès 2030, après le Qatar (2022), les Etats-Unis, le Canada et le Mexique (2026), mais il y a aussi la régle officieuse de l'alternance des continents.

Il y a surtout un manque de "volonté politique" pour l'instant, estime Cameron Wilson, fondateur du site internet Wild East Football, spécialisé dans le foot chinois.

"Beaucoup pensent que la Chine ne veut pas accueillir de Mondial avant d'avoir la certitude que l'équipe nationale est suffisamment performante pour ne pas mettre le pays dans l'embarras avec de lourdes défaites et une élimination précoce", le pays-hôte étant qualifié d'office.

De tous les pays organisateurs, seule l'Afrique du Sud (2010) a été éliminée dès le premier tour de la compétition.

Moqueries

Malgré des progrès et le renfort de joueurs naturalisés, la sélection nationale reste engluée à la 75e place mondiale du classement Fifa.

Régulièrement la cible de moqueries en Chine, elle a subi début février contre le modeste Vietnam une nouvelle défaite humiliante (3-1).

Les raisons de ce niveau décevant pour le pays le plus peuplé du monde?

"Le manque d'investissement sur le long terme et la volonté de gagner à court terme", notamment via d'incessants "changements de sélectionneurs", estime Mads Davidsen, ex-directeur technique du club Shanghai SIPG.

"Quand j'étais en Chine, je conseillais d'avoir une vision à 8-10 ans (en termes de jeu). Ensuite, il faut respecter un calendrier défini et attendre les résultats", explique-t-il, jugeant la Chine mûre pour une candidature "en 2034 ou 2038".

L'entraîneur français globe-trotter Philippe Troussier, passé par plusieurs clubs chinois dans les années 2010, juge lui qu'il "n'y a pas encore assez d'infrastructures disponibles et d'entraîneurs capables de dispenser des cours de football".

Mais avoir une équipe compétitive n'est pas suffisant pour décrocher un Mondial.

"La concurrence (...) est beaucoup plus intense que pour les JO" car "le format actuel du vote exige que le pays intéressé ait une excellente relation avec la majorité des membres de la Fifa", note Bo Li, professeur de gestion du sport à l'Université Miami (Etats-Unis).

"En plus d'avoir le soutien de l'Asie, la Chine devra avoir celui de l'Europe et de l'Afrique", or "les responsables du football chinois ne sont pas très actifs au sein de la Fifa", assure-t-il.

«Bon travail»

Le Qatar était aussi un nain footballistique en 2010 lorsqu'il a remporté l'organisation de la Coupe du monde 2022. Mais il a su élever son niveau, passant de la 113e place mondiale à la 52e aujourd'hui.

Un modèle pour la Chine? Oui, à condition d'effectuer "des changements massifs", estime Cameron Wilson.

"Les Chinois doivent" encourager les parents "à laisser leurs enfants consacrer du temps à autre chose qu'aux interminables heures passées à faire leurs devoirs", juge-t-il.

La Chine doit aussi repenser ses institutions sportives: "Le football chinois se meurt parce qu'il est contrôlé par la politique et non par les sportifs."

Philippe Troussier, désormais sélectionneur des moins de 20 ans du Vietnam, estime toutefois que "la Chine fait du bon travail pour développer son football" et que sa sélection "s'améliore d'année en année".

"Le ballon rond chinois a beaucoup évolué" avec "de nombreuses académies" de clubs qui "investissent désormais dans la détection, la sélection et la formation de jeunes joueurs", souligne-t-il.

"Il viendra un jour où la Chine s'invitera parmi les grandes nations du football (...) Une participation au Mondial-2026 pourrait être la première étape de son succès."


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.