Carrie Johnson, première dame britannique dont l'influence intrigue

Le Premier ministre britannique Boris Johnson et son épouse Carrie avant le discours d'ouverture le dernier jour de la conférence annuelle du Parti conservateur à Manchester, 6 octobre 2021 (AFP).
Le Premier ministre britannique Boris Johnson et son épouse Carrie avant le discours d'ouverture le dernier jour de la conférence annuelle du Parti conservateur à Manchester, 6 octobre 2021 (AFP).
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Publié le Samedi 12 février 2022

Carrie Johnson, première dame britannique dont l'influence intrigue

  • La jeune femme de 33 ans qui a épousé Boris Johnson - de 24 ans son aîné - en mai dernier, se montre plutôt rare. Pourtant, le magazine Tatler la présente comme la femme la plus puissante de Grande-Bretagne
  • Celle qui deviendra sa troisième épouse a occupé différents postes au sein du Parti conservateur, jusqu'à celui de directrice de la communication, qu'elle a quitté en 2018

LONDRES: Quel rôle l'épouse de Boris Johnson joue-t-elle ? Discrète en public, Carrie Johnson, qui a épousé le Premier ministre britannique l'an dernier, se trouve accusée de manoeuvrer en coulisses, en pleine période de scandales visant Downing Street.

La jeune femme de 33 ans aux longs cheveux blonds, qui a épousé Boris Johnson - de 24 ans son aîné - en mai dernier, se montre plutôt rare.

Elle apparaît lors d'événements protocolaires comme le G7 en Cornouailles en juin dernier, ou prend la parole sur les questions LGBT lors du congrès du Parti conservateur l'automne dernier. 

Mais jamais depuis l'arrivée de Johnson à Downing Street en juillet 2019, elle n'a donné d'interview.

Pourtant, le magazine Tatler la présente comme "la femme la plus puissante de Grande-Bretagne".

Carrie Johnson s'est trouvée au coeur de l'attention, et des critiques, mise en cause dans une série de scandales qui ont fragilisé le chef du gouvernement conservateur.

Le plus délicat d'entre eux concerne les fêtes pendant le confinement, organisées à Downing Street et même dans les appartements privés du couple dont la coûteuse rénovation - surnommée le "wallpapergate" - a fait polémique.

Les "bonnes feuilles" acerbes d'un ouvrage à paraître fin mars du conservateur Michael Ashcroft, qui lui est consacrée, l'ont conduite à préciser par l'intermédiaire d'un porte-parole qu'elle ne joue "aucun rôle au gouvernement". 

Pour Lord Ashcroft, au contraire, "le comportement de Carrie empêche le Premier ministre de diriger le pays aussi efficacement que les électeurs le méritent".

« Ressorts misogynes »

Carrie Johnson, elle, voit derrière ces accusations la main de "conseillers amers".

Les regards se tournent immanquablement vers l'ancien conseiller Dominic Cummings, devenu ennemi juré de Boris Johnson, qui attribue à Carrie Johnson son éviction de Downing Street sur fond de luttes internes derrière la célèbre porte noire frappée du N°10.

Mais avant même cet ouvrage, Carrie Johnson a été accusée d'influer sur certaines décisions de Boris Johnson, entre choix des conseillers et sujets qui lui tiennent à coeur, comme la protection des animaux.

"Certaines de ces critiques ont des ressorts misogynes, mais c'est un personnage politique... et nous n'avons par les moyens classiques de lui demander des comptes", a déclaré sur Sky News Ash Sarker, du site de gauche Novara Media.

Carrie Johnson est la fille de Matthew Symonds, co-fondateur du journal The Independant, et de Josephine McAfee, une ancienne avocate avec qui il a eu une relation extra-conjugale.

Elle a grandi dans le sud-ouest de Londres, fait sa scolarité dans une école privée avant d'étudier le théâtre et l'histoire de l'art à l'université de Warwick.

Carrie Johnson commence à travailler pour les conservateurs en 2010 en tant que directrice marketing pour l'ancien député Zac Goldsmith.

Elle a rejoint la campagne de Boris Johnson en 2012 pour sa réélection à la mairie de Londres. 

Celle qui deviendra sa troisième épouse a occupé différents postes au sein du Parti conservateur, jusqu'à celui de directrice de la communication, qu'elle a quitté en 2018.

Protection animale

Elle rejoint ensuite l'équipe marketing de l'association de protection de la nature Oceana, avant d'intégrer l'association de protection des animaux Aspinall Foundation l'année dernière. 

Le début de l'histoire des futurs époux remonterait à 2018, lorsque le mariage de Boris Johnson avec sa deuxième épouse Marina Wheeler battait de l'aile.

Quand il est arrivé au pouvoir en juillet 2019, Boris Johnson est devenu le premier chef du gouvernement débarquant à Downing Street sans être marié depuis Edward Heath en 1970. Carrie, alors Symonds, ne vivait pas initialement à Downing Street.

Une fois son divorce prononcé en 2020, Boris Johnson est devenu le premier locataire du 10 Downing Street à se marier pendant son mandat, lors d'une cérémonie secrète en mai de l'année suivante.

Dans l'intervalle, le couple a eu son premier enfant ensemble, Wilfred, né en avril 2020, rejoint par une petite soeur, Romy, en décembre dernier.

Ils rejoignent une famille recomposée déjà fournie. Boris Johnson a a eu quatre enfants avec Marina Wheeler et une fille née d'une relation extra-conjugale.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.