Bissau: le président accuse 3 repris de justice aux USA dans le récent coup de force

Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo prononçant un discours à Bissau, le 1er février 2022. (Photo, AFP)
Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo prononçant un discours à Bissau, le 1er février 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 11 février 2022

Bissau: le président accuse 3 repris de justice aux USA dans le récent coup de force

  • La Guinée-Bissau a été le théâtre, il y a dix jours, d'un énième coup de force dans son histoire agitée depuis l'indépendance du Portugal en 1974
  • Le président était sorti indemne après des heures d'échanges de tirs qui ont fait 11 morts

BISSAU : Le président de Guinée-Bissau Umaro Cissoco Embalo a accusé jeudi un ex-chef de la marine nationale et deux autres hommes arrêtés par le passé par l'agence américaine anti-drogue d'être derrière ce qu'il présente comme la tentative de coup d'Etat avortée du 1er février.

Le président Embalo a cité devant la presse les noms de l'ex-contre-amiral José Americo Bubo Na Tchuto, chef de la marine pendant la première décennie des années 2000, de Tchamy Yala, également ancien officier, et de Papis Djemé. Tous ont été arrêtés après les évènements du 1er février, a dit le chef de l'Etat.

Il a présenté le coup de force du 1er février comme directement lié au trafic de stupéfiants. La Guinée-Bissau, petit pays pauvre d'environ deux millions d'habitants en Afrique de l'Ouest, est considérée comme une plaque tournante du trafic de cocaïne en provenance d'Amérique latine. Dans un pays où les positions rémunératrices sont rares et disputées, nombre de membres des forces armées, omniprésentes, passent pour tremper dans les trafics.

La Guinée-Bissau a été le théâtre, il y a dix jours, d'un énième coup de force dans son histoire agitée depuis l'indépendance du Portugal en 1974. Le Palais du gouvernement, siège des ministères, a été attaqué ce jour-là par des hommes armés pendant que le président et les membres du gouvernement y tenaient un conseil des ministres. Le président était sorti indemne après des heures d'échanges de tirs qui ont fait 11 morts, selon le gouvernement.

"Je ne dis pas que ce sont les politiciens qui sont derrière ça, mais la main qui porte les armes, ce sont des gens qui sont liés aux grands cartels de la drogue", a dit le président Embalo, avant de citer les noms des trois hommes.

Il a rappelé que tous trois avaient eu maille à partir avec la justice américaine.

Ils avaient été arrêtés en avril 2013 par des agents des services anti-drogue américains (DEA) à bord d'un bateau dans les eaux internationales au large des côtes ouest-africaines. Selon la justice américaine, ils avaient négocié les mois précédents, avec des enquêteurs américains se faisant passer pour les représentants de narco-trafiquants sud-américains, l'importation en Guinée-Bissau de cocaïne qui aurait ensuite été redistribuée en Amérique du Nord ou en Europe.

José Americo Bubo Na Tchuto avait été désigné comme un baron de la drogue par le Trésor américain.

Il avait été condamné en 2016 à quatre an de prison à New York. Tchamy Yala et Papis Djemé avaient été condamnés en 2014, à New York également, à cinq et six ans et demi de prison.

Ils sont depuis rentrés en Guinée-Bissau.

Le président Embalo a rapporté qu'alors qu'il était coincé à l'intérieur du Palais du gouvernement et que les combats faisaient rage dehors, "Bubo était déjà à l'état-major de la Marine et en uniforme militaire". "A un certain moment, j'ai entendu un des assaillants dire : +attendez, on va l'appeler pour qu'il nous envoie des renforts+".


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.