Intégrité, honnêteté, stabilité : les Britanniques rendent hommage à leur reine

Les Britanniques se mettent aux fourneaux pour créer un gâteau pour la reine Elizabeth II, se prenant au jeu d'une compétition organisée à l'occasion des 70 ans de son règne. (AFP)
Les Britanniques se mettent aux fourneaux pour créer un gâteau pour la reine Elizabeth II, se prenant au jeu d'une compétition organisée à l'occasion des 70 ans de son règne. (AFP)
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Publié le Dimanche 06 février 2022

Intégrité, honnêteté, stabilité : les Britanniques rendent hommage à leur reine

  • Elizabeth II, qu'on ne voit plus que rarement en public depuis ses ennuis de santé en octobre, est de loin le membre de la famille royale le plus populaire, à 76% d'opinions favorables
  • «Mais en ce moment, s'il y a une personne qui incarne les valeurs du pays, c'est bien Sa Majesté la reine»

LONDRES: "Elle unit les gens", "elle incarne les valeurs du pays" : en ce matin gris devant le palais de Buckingham à Londres, la reine Elizabeth II fait l'unanimité, alors qu'elle va fêter dimanche dans l'intimité ses 70 ans de règne.


John Paul a 22 ans, et travaille dans la politique. Le fait qu'elle règne depuis 70 ans "est fantastique" dit-il. Cela "permet vraiment d'unifier le pays et de rassembler les gens" ajoute-t-il, saluant une reine "très populaire" avec laquelle "trois générations ont une sorte de connexion".


Certains des passants interrogés par l'AFP, âgés de 22 à 67 ans, ne sont pas vraiment monarchistes. Mais tous ont du respect pour une reine de 95 ans qui a consacré sa vie à servir la Couronne britannique et qu'ils voient comme un modèle d'intégrité.


"J'avoue que je ne suis pas très royaliste, parce que ma culture et mes origines sont du Nord et j'ai aussi des racines irlandaises", explique Helen Chadwick, retraitée de 60 ans. 


"Mais en ce moment, s'il y a une personne qui incarne les valeurs du pays, c'est bien Sa Majesté la reine", ajoute-t-elle. "C'est censé être une grande démocratie, et les responsables élus m'ont pas mal déçue. Donc la personne qui pour moi incarne la grandeur du Royaume-Uni, l'intégrité, l'honnêteté et la compassion, c'est la reine".


Elizabeth II, qu'on ne voit plus que rarement en public depuis ses ennuis de santé en octobre, est de loin le membre de la famille royale le plus populaire, à 76% d'opinions favorables, selon un sondage YouGov. Les baby boomers (de 57 à 79 ans) sont sans surprise ses plus grands fans (86%), mais deux tiers des millennials disent aussi aimer leur souveraine.


"Le pays a traversé une période très difficile. L'une des choses auxquelles je repense surtout pendant la première vague de la pandémie, durant le premier confinement, c'est que les gens ont regardé la reine lorsqu'elle a fait son discours à la nation", dit John Paul, en référence à l'allocution télévisée d'Elizabeth II en avril 2020, quand elle avait appelé les Britanniques à la résilience face au coronavirus. "Les gens se tournent vraiment vers la monarchie et la reine en temps de crise".


"Elle a eu des hauts et des bas au fil des ans, mais je pense qu'elle est très respectée aujourd'hui comme dirigeante intègre, et c'est selon moi quelque chose que l'on devrait voir davantage chez nos dirigeants de nos jours", estime aussi Bill Hartnett, un Australien quinquagénaire travaillant dans l'investissement responsable. 


Il salue aussi la façon dont la monarchie a "fortement évolué au cours des 15 à 20 dernières années".

Les Britanniques aux fourneaux pour Elizabeth II

"Ce serait un tel honneur!" Les Britanniques se mettent aux fourneaux pour créer un gâteau pour la reine Elizabeth II, se prenant au jeu d'une compétition organisée à l'occasion des 70 ans de son règne.


Tout pâtissier amateur habitant au Royaume-Uni et âgé de plus de 8 ans peut concourir. L'idée? Imaginer un dessert digne de la reine tout en étant assez simple pour être recréé par les millions de Britanniques qui célébreront son jubilé de platine en juin, en partageant repas et boissons lors de grandes fêtes de quartier.


"Tarte royale au citron", moelleux au chocolat ou panna cotta au coulis de framboise... Sur les réseaux sociaux, les pâtissiers amateurs exhibent leurs créations avec fierté. 


Samantha Smith, 31 ans, avocate à Rugby (centre de l'Angleterre) a imaginé un gâteau en forme de couronne orné de myrtilles et de framboises. Elle l'a baptisé "The Elizabeth Sponge" après avoir revisité un grand classique, le "Victoria Sponge" qui porte le nom d'une autre célèbre monarque britannique.


Toute la difficulté pour les pâtissiers en herbe est de savoir pour quel dessert fond la reine.


"C'est un secret bien gardé" répond à l'AFP Regula Ysewijn, l'une des juges du concours et spécialiste de l'histoire de l'alimentation. 


La rumeur dit que Sa Majesté aurait particulièrement apprécié le "Groom's cake" servi au mariage du prince William et Kate Middleton. "C'est un gâteau fait avec des biscuits et du chocolat donc elle aime sans doute vraiment le chocolat", suppose Regula Ysewijn.


"Comme c'est la reine d'Angleterre, elle doit apprécier le pudding britannique, traditionnel. Donc les gens peuvent jouer la carte traditionnelle et faire un pudding cuit à la vapeur s'ils le souhaitent", suggère-t-elle aussi.


Outre le goût et l'originalité, les juges espèrent "que les gens se pencheront sur la vie longue et passionnante de la reine et tout ce qu'elle a accompli et s'en inspireront" pour leur dessert.


"Bien sûr, il faut que ce soit à la hauteur de la reine et nous voulons qu'elle soit absolument émerveillée quand elle verra le dessert", ajoute Regula Ysewijn, faisant grimper la pression.

Entrer dans l'histoire 
Claire Ptak a déjà eu cet honneur. 


Invitée par le palais de Kensington à proposer une idée de gâteau pour le mariage du prince Harry et de Meghan en mai 2018, la pâtissière a dû elle aussi se creuser les méninges. "J'ai fait six gâteaux différents", se rappelle-t-elle.


Rhubarbe, chocolat, cake aux fruits confits ou à la vanille, c'est finalement une recette à la fleur de sureau et aux citrons qui a séduit le couple et a été servi à leurs invités.


"Que la reine goûte à mon gâteau, c'était vraiment quelque chose. Cela a été un grand moment dans ma carrière", confie la pâtissière, qui tient depuis 2010 la boulangerie Violet, à l'est de Londres.


A son tour désormais de donner des conseils aux pâtissiers: "Renseignez-vous sur ce qu'elle aime manger, les couleurs qui lui plaisent".


Le gagnant remportera des assortiments de produits de Fortnum & Mason, célèbre épicerie fine britannique qui organise le concours. Mais il aura surtout l'espoir de voir sa recette et son nom entrer dans l'histoire, comme ce fut le cas pour le coronation chicken, ou Poulet Reine Elizabeth, une recette au curry servie en l'honneur d'Elizabeth II en 1953, et toujours dégustée aujourd'hui.


"Ce serait complètement surréaliste de voir mon gâteau servi dans les fêtes de quartier cet été!", rêve Samantha Smith. Pour elle, ces célébrations sont "l'occasion de remercier Sa Majesté pour ses 70 dernières années de règne et pour le pays de se réunir après quelques années difficiles".

Une institution 
David Newell, 33 ans, qui travaille dans l'éducation, évoque lui une "institution": "nous vivons au Royaume-Uni, je suis britannique, et c'est une institution britannique" qui "fait partie intégrante du pays", dit-il. 


"Et je suis assez content d'avoir quelques jours de congé aussi", plaisante-t-il, en référence au jour férié accordé aux Britanniques en juin pour un long week-end de quatre jours de festivités qui marqueront le jubilé de platine d'Elizabeth II.


A l'inverse de Bill Hartnett, il estime toutefois qu'il y a encore "du boulot" pour faire "évoluer" la monarchie. 


Bill et Ann Stack, sexagénaires, tous deux retraités des forces armées attendent déjà avec impatience la grande parade militaire qui va ouvrir les festivités le 2 juin, avec plus de 200 chevaux, 1.400 soldats et 400 musiciens.


"Nous sommes d'anciens combattants, donc pour nous, servir la reine et le pays et la voir atteindre cette étape est absolument fantastique".


"Elle est totalement professionnelle (...) C'est ce qui fait notre grandeur parce qu'en fin de compte, nous avons toujours notre royauté, nous avons toujours une famille royale, surtout la reine" alors que la politique change tout le temps. 


"C'est important qu'elle se place au-dessus du tout ça, qu'elle reste apolitique", ajoutent-ils, voyant en elle "la constante". 


Meta accepte de payer 25 millions de dollars à Trump après sa plainte sur la suspension de ses comptes

Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (C), assiste à la cérémonie d'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (AP)
Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (C), assiste à la cérémonie d'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (AP)
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  • Meta a accepté de payer 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump pour mettre fin à ses poursuites engagées après la suspension en 2021 de ses comptes Facebook et Instagram
  • Le président américain avait porté plainte contre Meta et son fondateur, Mark Zuckerberg, en estimant être victime de censure après avoir été exclu de Facebook et d'Instagram le 7 janvier 2021

WASHINGTON: Meta a accepté de payer 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump pour mettre fin à ses poursuites engagées après la suspension en 2021 de ses comptes Facebook et Instagram, a annoncé mercredi à l'AFP un porte-parole du groupe.

Le président américain avait porté plainte contre Meta et son fondateur, Mark Zuckerberg, en estimant être victime de censure après avoir été exclu de Facebook et d'Instagram le 7 janvier 2021, lors de son premier mandat, pour avoir encouragé ses partisans lors de l'assaut du Capitole à Washington la veille.

Le Wall Street Journal a été le premier à faire état de cet accord, dont un porte-parole de Meta a ensuite confirmé la teneur à l'AFP.

La décision sans précédent de Meta avait été imitée à l'époque par la plupart des réseaux sociaux grand public, dont Twitter.

Meta avait annoncé deux ans plus tard mettre fin à la suspension des comptes de Donald Trump.

Depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, le républicain a beaucoup misé sur les magnats de la technologie, oubliant sa rancune à l'égard de Mark Zuckerberg, qui a assisté à sa cérémonie d'ouverture.

Le patron du groupe californien a multiplié les annonces ce mois-ci pour aligner sa société avec la nouvelle administration américaine.

Il a nommé plusieurs alliés du président à des postes clefs et mis fin à des programmes (anti-désinformation, pro-diversité, pro-modération des contenus) très critiqués par les conservateurs.


Suède: l'homme ayant brûlé des exemplaires du Coran en 2023 tué par balles

Salwan Momika, un Irakien de 38 ans qui avait organisé plusieurs incendies et profanations de Coran en Suède, a été tué lors d'une fusillade. (FILE/AFP)
Salwan Momika, un Irakien de 38 ans qui avait organisé plusieurs incendies et profanations de Coran en Suède, a été tué lors d'une fusillade. (FILE/AFP)
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  • Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023 en brûlant des exemplaires du Coran en Suède, a été tué par balles au sud-ouest de Stockholm dans la nuit de mercredi à jeudi
  • Une enquête pour meurtre a été ouverte et la police a annoncé en milieu de matinée que cinq personnes avaient été arrêtées

STOCKHOLM: Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023 en brûlant des exemplaires du Coran en Suède, a été tué par balles au sud-ouest de Stockholm dans la nuit de mercredi à jeudi.

Un tribunal de Stockholm devait rendre son jugement jeudi sur les accusations d'incitation à la haine portées contre lui. Il a indiqué avoir reporté sa décision au 3 février "suite à la confirmation du décès de M. Momika".

La police a expliqué avoir été appelée pour des tirs mercredi soir dans un immeuble d'habitation à Sodertälje, à 40 km au sud-ouest de Stockholm, où vivait cet Irakien de confession chrétienne.

A son arrivée dans l'immeuble, elle a trouvé "un homme touché par balles qui a été emmené à l'hôpital", avant d'indiquer plus tard qu'il était mort, sans citer son nom.

Une enquête pour meurtre a été ouverte et la police a annoncé en milieu de matinée que cinq personnes avaient été arrêtées.

"Je peux confirmer que nous enquêtons sur le meurtre de Salwan Momika", a dit de son côté le procureur Rasmus Öman à l'AFP.

"Nous n'en sommes qu'au stade initial, cela ne fait même pas 24 heures. Il y a donc beaucoup d'informations à recueillir. Cinq personnes soupçonnées d'être impliquées dans cette affaire ont été arrêtées", a-t-il ajouté.

Selon plusieurs médias, Momika était en direct sur les réseaux sociaux et son meurtre a peut-être été filmé. Le quotidien Aftonbladet affirme que le meurtrier a pu s'infiltrer dans l'immeuble par le toit.

En août, Momika, ainsi qu'un autre homme, Salwan Najem, ont été renvoyés en jugement pour "agitation contre un groupe ethnique" à quatre reprises au cours de l'été 2023.

Selon l'acte d'accusation, le duo a profané le Coran, y compris en le brûlant tout en faisant des remarques désobligeantes sur les musulmans, notamment une fois à l'extérieur d'une mosquée de Stockholm.

"Je suis le prochain sur la liste", a dit Salwan Najem sur X après la mort de Momika.

-Permis de séjour révoqué-

En mars 2023, Momika s'était rendu en Norvège après la révocation de son permis de séjour suédois mais il avait été expulsé du pays et était revenu en Suède.

L'agence suédoise des Migrations avait révoqué le permis de séjour de Momika, disant qu'il leur avait fourni de fausses informations lors de sa demande d'asile. Un permis temporaire lui avait cependant été octroyé, faute de pouvoir le renvoyer en Irak.

Les relations entre la Suède et plusieurs pays du Moyen-Orient se sont déteriorées à l'été 2003 en raison des actes de profanation du Coran perpétrés par les deux hommes.

En juillet 2023, des manifestants irakiens ont pris d'assaut l'ambassade de Suède à Bagdad à deux reprises, déclenchant la seconde fois des incendies dans l'enceinte de la représentation diplomatique.

En août de la même année, le service de renseignement suédois Sapo avait relevé son niveau de menace à quatre sur une échelle de cinq, les profanations du Coran ayant fait du pays une "cible prioritaire".

Le gouvernement suédois a condamné ces profanations tout en rappelant que la liberté d'expression et de réunion était protégée par la Constitution.

En octobre 2023, un tribunal suédois a reconnu un homme coupable d'incitation à la haine pour avoir brûlé le Coran en 2020, première condamnation de ce type.

Auparavant, la justice estimait qu'un tel geste était protégé par la liberté d'expression mais depuis lors, il peut également être considéré comme une "agitation contre un groupe ethnique".

Le meurtre de Momika intervient en pleine vague de violence en Suède, marquée par une recrudescence d'attaques à l'explosif. Plus de 30 attaques à l'engin explosif ont été commises depuis le début de l'année, liées selon la police à des tentatives d'extorsion et d'intimidation.


Un avion avec 64 personnes et un hélicoptère s'écrasent dans un fleuve à Washington

Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie. (AFP)
Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie. (AFP)
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  • Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d'une décennie, les autorités n'ont fourni aucun bilan humain
  • Dans un message sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a jugé que l'accident sans précédent à Washington "aurait dû être évité", si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens

WASHINGTON: Un avion d'American Airlines avec 64 personnes à bord et un hélicoptère militaire se sont écrasés mercredi soir dans le fleuve Potomac après une collision au-dessus de Washington, déclenchant une opération de recherches "extrêmement difficiles".

Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d'une décennie, les autorités n'ont fourni aucun bilan humain.

Dans un message sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a jugé que l'accident sans précédent à Washington "aurait dû être évité", si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens, pour ne pas se trouver dans la "trajectoire d'approche parfaite" de l'avion.

La capitale fédérale est sans cesse survolée par des avions et hélicoptères à très basse altitude, avec son aéroport Ronald-Reagan au bord du Potomac, fleuve qui sépare la ville de l'Etat de Virginie à l'est.

"Profond chagrin" 

"Les deux appareils sont dans l'eau", a dit lors d'une conférence de presse depuis l'aéroport la maire de Washington Muriel Bowser.

Transportant 60 passagers et quatre membres d'équipage, l'avion appartient à la compagnie PSA, une filiale régionale d'American Airlines.

Son patron, Robert Isom, a exprimé dans une vidéo son "profond chagrin".

La police de Washington a souligné qu'il n'y avait "à ce stade aucune information confirmée sur des victimes".

Une très vaste opération de recherche et de secours avec policiers, pompiers, et garde-côtes est en cours sur les lieux de l'accident, dans les eaux glaciales et boueuses du Potomac, par une nuit noire.

"Les conditions sont extrêmement difficiles" pour les secouristes, dont des plongeurs, a reconnu John Donnelly, chef des pompiers de la ville.

Il a évoqué le "froid", un "vent fort" et de "la glace" sur le Potomac, les températures ayant chuté fin janvier jusqu'à -12°C.

Le Washington Post a évoqué plusieurs personnes sorties de l'eau sans que l'on sache si elles étaient vivantes ou décédées.

Depuis l'accident, des hélicoptères survolent le fleuve, balayant les eaux avec des faisceaux lumineux. Autour de l'aéroport, des dizaines de gyrophares sont visibles depuis les rives du Potomac, à Washington et en Virginie, selon des journalistes de l'AFP.

On voit aussi dans la nuit des dizaines de camions de pompiers dont certains avec des remorques tirant des canots pneumatiques à proximité de l'aéroport, dont les pistes sont au bord du fleuve.

"Lumière jaune très brillante" 

Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie.

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a donné les premiers éléments sur les deux appareils impliqués dans l'accident: un avion du constructeur Bombardier exploité par PSA "entré en collision à altitude moyenne" avec un hélicoptère Sikorsky H-60 au moment de l'approche pour atterrir à l'aéroport Ronald-Reagan.

L'avion venait de Wichita, au Kansas, et devait atterrir à Washington à 21H00 (02H00 GMT jeudi).

Un responsable du Pentagone a précisé que trois militaires étaient à bord de l'hélicoptère et une porte-parole de l'armée a confirmé que l'appareil effectuait "un vol d'entraînement", selon un message relayé sur les réseaux sociaux par le nouveau ministre de la Défense Pete Hegseth.

Evoquant un "incident aérien" sur son compte X, l'aéroport Ronald-Reagan a annoncé avoir "suspendu" tous les décollages et atterrissages jusqu'au moins jeudi matin.

Tout près de l'accident de mercredi soir, un Boeing 737-222 d'Air Florida avait percuté un pont enjambant le Potomac pendant une tempête de neige et s'y était abîmé, le 13 janvier 1982. L'accident avait fait 78 morts, dont quatre automobilistes qui se trouvaient sur le pont.