Voyage multi-sensoriel à travers Jérusalem, au pavillon Palestine de l'Expo 2020

En dépit de son extérieur discret, le pavillon affiche une certaine simplicité et une grande dignité. (Shutterstock)
En dépit de son extérieur discret, le pavillon affiche une certaine simplicité et une grande dignité. (Shutterstock)
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Publié le Samedi 05 février 2022

Voyage multi-sensoriel à travers Jérusalem, au pavillon Palestine de l'Expo 2020

  • En visitant le pavillon de la Palestine, vous vivrez une expérience qui sollicitera tous vos sens
  • À l'entrée, les visiteurs sont transportés dans une rue authentique de Jérusalem

DUBAÏ : Le pavillon de la Palestine à l'Expo 2020 de Dubaï est à la fois captivant et novateur.

Situé à un emplacement de choix le long du hall principal du District Opportunité, ce pavillon simple de l'extérieur, se démarque par sa taille et à son importance sur le plan diplomatique.

Non loin du dôme Al-Wasl  et à proximité des plus grands pavillons de l'exposition, dont ceux de l'Arabie saoudite, du Maroc et de l'Égypte, le pavillon de la Palestine dégage un air de grandeur sobre. Il occupe ainsi une place enviable dans cette exposition, la première du monde arabe.

Les pierres de couleur sable sont identiques à celles qui tapissent les rues de la vieille ville de Jérusalem ; on les a apportées de Palestine pour orner le pavillon. (Twitter)
Les pierres de couleur sable sont identiques à celles qui tapissent les rues de la vieille ville de Jérusalem ; on les a apportées de Palestine pour orner le pavillon. (Twitter)

À l'entrée, les visiteurs sont transportés dans une rue authentique de Jérusalem. La plupart des visiteurs visitent le pavillon en petits groupes guidés de 20 personnes. La visite du pavillon est instructive, bien que parfois bondée.

Le sol carrelé en pierre attire le regard dès le premier coup d'œil. Les pierres de couleur sable sont identiques à celles qui tapissent les rues de la vieille ville de Jérusalem ; on les a apportées de Palestine pour orner le pavillon.

L'équipe du pavillon raconte que certains visiteurs enlèvent leurs chaussures et s'agenouillent sur les pierres pour se rapprocher le plus possible de cette terre que beaucoup considèrent comme une terre sacrée.

Le pavillon rend également hommage à l'architecture de la vieille ville de Jérusalem à travers des reproductions modernes de ses célèbres arches, des photos couvrant les murs et donnant un aperçu des ruelles pittoresques qui serpentent dans la vieille ville, ainsi que des sons captivants rappelant les bruits qui caractérisent la ville.

Les visiteurs sont plongés dans un univers immersif qui renvoie au thème du pavillon (voir, entendre, toucher, sentir et goûter) : ils découvrent la Palestine en faisant appel à tous leurs sens.

À l'entrée du pavillon, les visiteurs empruntent un chemin garni des motifs de treillis et de moucharabiehs qui rappellent les balcons et les portes des maisons de Jérusalem.

Sur le mur du fond, on trouve un ascenseur et une superbe photo panoramique de la ville, qui donne sur les bâtiments et le paysage environnant.

Certains visiteurs enlèvent leurs chaussures et s'agenouillent sur les pierres pour se rapprocher le plus possible de cette terre que beaucoup considèrent comme une terre sacrée. (Photo fournie)
Certains visiteurs enlèvent leurs chaussures et s'agenouillent sur les pierres pour se rapprocher le plus possible de cette terre que beaucoup considèrent comme une terre sacrée. (Photo fournie)

Les visiteurs s'engagent à partir de là dans la première expérience : « Voir ». Une courte vidéo met en exergue la beauté naturelle de la Palestine rurale, son industrie, son économie et sa culture chaleureuse. La vidéo lance à la fin un appel à une « nouvelle perception de la Palestine ».

Vient par la suite l'expérience sur le thème « entendre ». Ici, le couloir est plongé dans l'obscurité. Seuls des dessins minimalistes lumineux permettent de reconnaître les sons diffusés par les haut-parleurs.

Des bulles sonores se succèdent le long du couloir. Dans l'une d'elles, on entend un appel à la prière puis des cloches d'église qui sonnent pour évoquer les grandes religions qui se côtoient à Jérusalem. Dans une autre, on entend un poème sur la Palestine en anglais et en arabe.

Dans la troisième bulle sonore, les sons de la rue prévalent : on y entend des bruits de voitures et des conversations, ce qui nous plonge dans l'ambiance d'une rue typique de Jérusalem. Dans la dernière bulle sonore se mêlent des instruments de musique traditionnels palestiniens, dont l'oud.

Un appel à reconnaître l'État palestinien. (AFP)
Un appel à reconnaître l'État palestinien. (AFP)

En parcourant le couloir suivant, vient le moment du « toucher ». Là, des objets mystérieux sont disposés dans des compartiments dissimulés dans des colonnes blanches partant du sol et allant jusqu'au plafond.

Des écrans invitent les visiteurs à toucher l'intérieur de la colonne et à essayer de deviner quels objets s'y trouvent.

Certains objets suscitent l'émotion dont une grande clé en métal facilement reconnaissable au toucher. Sur un écran, on peut lire que cette clé évoque le rêve de retourner dans les maisons abandonnées en 1948 : cette année-là, près de la moitié des Arabes de Palestine ont été exilés lors de la Nakba, ou la catastrophe en arabe. De nombreuses familles déplacées conservent à ce jour les clés de leurs maisons en Palestine.

Un autre objet est lui aussi facile à discerner : une étoile à plusieurs branches ou l'étoile de la nativité. Découverte en 1717 à Bethléem, cette étoile aurait indiqué l'endroit où est né Jésus-Christ. Un écran explique aux visiteurs que l'église de la Nativité est le premier site de Palestine à avoir été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

A l’autre bout d'un couloir chargé d'ombres de moucharabiehs, les visiteurs découvriront l'expérience de l'odorat. Les senteurs de la Palestine y sont représentées par des roses, de la sauge, de la goyave, des oranges et du savon à l'huile d'olive. Chacun de ces parfums est diffusé dans un pot en argile comportant un texte descriptif.

L'odeur des roses représente la rose de Jéricho qui se fane dans la chaleur du désert pour revivre dès qu'elle se trouve dans un environnement humide - une caractéristique qui rappelle la résilience du peuple palestinien.

Vient ensuite la sauge, ou maramiya en arabe, un ingrédient qui entre dans la composition du thé en Palestine, consommé après les repas pour faciliter la digestion. Pour reprendre les termes du pavillon, il s'agit d’ «un plaisir typiquement palestinien ».

Des photos d'olives savoureuses, de citron, de riz, de viande et d'épices sont projetées depuis le plafond sur des assiettes blanches vides. (Photo fourni)
Des photos d'olives savoureuses, de citron, de riz, de viande et d'épices sont projetées depuis le plafond sur des assiettes blanches vides. (Photo fourni)

Le savon à l'huile d'olive utilisé dans la région depuis des millénaires est également présenté et son parfum fort et rafraîchissant envoute les visiteurs avant de passer à l'exposition suivante : « Goûter ».

Chose assez surprenante, on ne trouve pas de nourriture dans cette exposition ; le café du pavillon, Mamaesh, se trouve toutefois non loin de là. Seules des images d'olives savoureuses, de citrons, de riz, de viande et d'épices sont projetées à partir du plafond sur des assiettes blanches vides posées sur une table au centre de la pièce, tandis qu'une vidéo sur la cuisine palestinienne est diffusée sur un mur adjacent.

Le film propose des prises de vue rapprochées et alléchantes de zaatar, de falafel et de kunafa et s'attarde sur les personnes qui préparent ces plats. Cette exposition ne se contente pas de mettre l'accent sur la cuisine, elle fait découvrir aux visiteurs la chaleur et l'hospitalité des Palestiniens.

Après avoir éveillé leurs cinq sens, les visiteurs arrivent dans une salle où ils vont porter un casque de réalité virtuelle. Dans cette expérience immersive, tous les sens sont sollicités pour un voyage à travers les principaux sites historiques de Jérusalem, du dôme du Rocher à l'église du Saint-Sépulcre.

Le pavillon de la Palestine ne se tourne pas uniquement vers l'avenir, il évoque également le passé sans trop s'y attarder. (Photo fournie)
Le pavillon de la Palestine ne se tourne pas uniquement vers l'avenir, il évoque également le passé sans trop s'y attarder. (Photo fournie)

Contrairement à de nombreux pavillons arabes présents à l'Expo 2020 de Dubaï, le pavillon de la Palestine ne se tourne pas uniquement vers l'avenir, il évoque également le passé sans trop s'y attarder. En revanche, tous les aspects du pavillon, notamment le recours aux cinq sens, procurent un sentiment de spontanéité et de rapprochement.

En effet, dans la vidéo présentée dans l'exposition « Voir », une phrase fait allusion aux « impulsions du moment présent ». En visitant le pavillon de la Palestine, vous vivrez un moment inoubliable, ici et maintenant, qui est à la fois exceptionnel et inoubliable, un peu comme la Palestine en elle-même.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.

 


À Paris, dernières visites au Musée d'art moderne du Centre Pompidou

Cette photographie montre le Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou (Centre Pompidou) à Paris, le 8 mars 2025. les visiteurs du Musée d'art moderne du Centre Pompidou à Paris ont afflué ce week-end, le dernier avant la fermeture des collections permanentes pour travaux. (Photo Anna KURTH / AFP)
Cette photographie montre le Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou (Centre Pompidou) à Paris, le 8 mars 2025. les visiteurs du Musée d'art moderne du Centre Pompidou à Paris ont afflué ce week-end, le dernier avant la fermeture des collections permanentes pour travaux. (Photo Anna KURTH / AFP)
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  • les visiteurs du Musée d'art moderne du Centre Pompidou à Paris se sont pressés, nombreux ce week-end, le dernier avant la fermeture de la collection permanente pour travaux.
  • Le Centre Pompidou, inauguré en 1977, fermera entièrement le 22 septembre avec sa dernière exposition temporaire. Sa fermeture durera jusqu'en 2030 en raison de travaux colossaux de désamiantage et de rénovation.

PARIS : « Cinq ans, c'est long ! » Entre « première fois » et « besoin de profiter au maximum des œuvres », les visiteurs du Musée d'art moderne du Centre Pompidou à Paris se sont pressés, nombreux ce week-end, le dernier avant la fermeture de la collection permanente pour travaux.

Aux niveaux 4 et 5 du vaste bâtiment multicolore, qui abritent quelque 2 000 œuvres d'art sur 12 000 m^(2), le public est bien présent dans les salles et allées. Pour fêter cet au revoir, l'accès est gratuit et une programmation culturelle et festive attend le visiteur (performances, ateliers, DJ…).

Certains sortent leurs smartphones pour immortaliser ici un tableau de Dali, là un Pierre Soulages, là encore une installation d'Eva Jospin. D'autres se greffent à une visite à thème.

Devant l'immense toile « Composition aux deux perroquets » de Fernand Léger, Marc Dexemple et Allan Piasentini, 18 ans, devisent. « T'as le droit de pas aimer », lance le premier au second. « On essaie de comprendre en lisant les cartels », raconte à l'AFP Allan, qui met les pieds dans le musée pour la première fois.

C'est aussi une première pour Alyssa, 11 ans, venue « voir en vrai » des tableaux de Piet Mondrian que sa professeure d'arts plastiques lui a montrés. Cela l'est également pour son grand-père, Gervais Essomban, 62 ans, peintre amateur et parisien depuis six ans.

Visite inédite également pour Paula Goulart, une Brésilienne de 25 ans qui, appareil photo en mains, confesse être d'abord venue pour la vue imprenable du haut du Centre Pompidou.

Son amie portugaise Luisa Fraga, une habituée des lieux, a elle « envie de profiter au maximum des œuvres avant qu'elles ne soient plus là ».

- « Développer un œil » -

« J'aime Matisse. C'est le premier peintre que j'ai étudié au lycée », témoigne pour sa part Yujie Zou, assise sur un banc dans la salle Henri Matisse, non loin du tableau Le Violoniste à la fenêtre. Diplômée l'été dernier, elle profite d'un temps de loisirs en Europe avant de rentrer dans son pays, la Chine.

Devant Le magasin de Ben, du nom de l'artiste aux slogans rédigés en lettres manuscrites blanches sur fond noir, décédé l'an dernier, c'est le directeur des publics, David Cascaro, qui confie son coup de cœur pour cette œuvre « dynamique » et « vivante ».

« Dans les années 1980, 1990 et 2000, Ben est venu la compléter en apportant des objets. C'est assez rare dans l'histoire de l'art et des musées ! » Il s'adresse à quelque 30 personnes qui l'écoutent attentivement.

Après la fermeture lundi soir du musée, qui a accueilli 3,2 millions de visiteurs l'an dernier, les œuvres seront déplacées en semi-remorques dans des réserves ou dans d'autres musées, à Paris, ailleurs en France ou à l'étranger.

Le Centre Pompidou, inauguré en 1977, fermera entièrement le 22 septembre avec sa dernière exposition temporaire. Sa fermeture durera jusqu'en 2030 en raison de travaux colossaux de désamiantage et de rénovation.

« Je suis triste », confie Elisa Hervelin, conférencière qui travaille dans le musée depuis 14 ans et qui vient de commenter devant des visiteurs la technique de Sonia et Robert Delaunay à travers le tableau « Manège de cochons ». « Mettre les œuvres ailleurs... Il n'y aura jamais les collections dans leur entité (muséale) actuelle". « Surtout, le public curieux et ouvert va me manquer », dit celle qui est habituée à recevoir « les adhérents, les nouveaux, les scolaires ». « Cinq ans, c'est long !

Une fermeture à laquelle se prépare aussi Amélie Bernard, 21 ans, étudiante en arts plastiques et adhérente du musée. « Depuis deux ans, je m'y rends environ une fois par mois. Ça m'a été très bénéfique. J'ai pu développer mon regard sur l'art contemporain et enrichir ma culture pour mes études. « J'ai l'impression d'en avoir profité, mais c'est quand même un peu dommage. »

Et d'ajouter : « Ça va me forcer à aller vers d'autres musées, j'en ai bien besoin ! » 


L'artiste irakienne Afifa Aleiby célèbre les femmes iconiques de l'histoire islamique à travers sa nouvelle peinture

L'héritage des scientifiques musulmans, Maison de la sagesse, Sharjah (Photo fournie).
L'héritage des scientifiques musulmans, Maison de la sagesse, Sharjah (Photo fournie).
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SHARJAH : Qu'ont en commun Wallada Al-Mustakfi, Rufaida Al-Aslamia, Dayfa Khatun et Aminatu ? Ce sont toutes des femmes éminentes de l'histoire islamique dont vous n'avez probablement jamais entendu parler auparavant. Cela est sur le point de changer grâce à une nouvelle peinture de la célèbre artiste irakienne Afifa Aleiby, dont le tableau coloré "A Wonderful World" rend hommage à 16 femmes musulmanes remarquables dont les noms se sont perdus au fil du temps.

Commandée par la Barjeel Art Foundation de Sharjah, la peinture sera exposée à la Maison de la sagesse de Sharjah jusqu'à la fin du Ramadan et sera ensuite transférée au musée de la civilisation islamique de Sharjah.

L'œuvre d'Aleiby accompagne une peinture de 1988 intitulée "Islamic Scientists", réalisée par feu l'artiste syrien Mahmoud Hammad et actuellement dans la collection de la Barjeel Art Foundation.

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L'héritage des scientifiques musulmans, Maison de la sagesse, Sharjah (Photo fournie).

Mahmoud Hammad a mis en lumière 16 érudits et médecins masculins influents, dont Ibn Sina et Ibn Rushd. "Exposées ensemble pour la première fois, ces œuvres d'art rappellent avec force l'impact transformateur de ces intellectuels, hommes et femmes, sur l'histoire de la civilisation islamique", lit-on sur le mur. L'inauguration de l'exposition a débuté par une table ronde au cours de laquelle Aleiby et la fille de Hammad, Lubna Hammad, ont discuté des œuvres exposées.

Aleiby a souligné certaines des difficultés rencontrées pour répondre à cet appel d'offres, notamment le manque de ressources littéraires et visuelles. "Certaines de ces femmes n'ont que deux ou trois lignes écrites sur leur histoire et leur rôle", a-t-elle déclaré.

Dans son œuvre minutieuse, parsemée d'éléments symboliques tels que le fier paon et une bibliothèque de livres, et se déroulant dans un paysage serein, Aleiby a représenté des femmes exceptionnelles dans des domaines tels que la médecine, l'astronomie, la poésie, la science, l'éducation et le commandement militaire. Ces femmes, qui ont vécu entre le VIIe et le XVIIe siècle, ont marqué l'Afrique, l'Andalousie, l'Inde et le monde arabe.

L'une de ces figures est Razia Sultana, née au XIIIe siècle, qui est devenue la première et unique femme souveraine du sultanat de Delhi, en Inde. Au XIe siècle, on trouve également la figure de Safiyya bint Abdullah Al-Riyy, calligraphe et poétesse émérite en Andalousie. Une autre femme andalouse de la poésie est la rebelle et libérale Wallada Al-Mustakfi, qui a fondé un salon littéraire où se rencontraient des voix masculines et féminines.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les recettes traditionnelles du ramadan d'Al Ula, transmises de génération en génération

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  • Les plats traditionnels de la région constituent une part importante des coutumes du Ramadan.
  • D'autres plats traditionnels d'Al-Ula reflètent un lien profond avec le patrimoine et les saveurs locales.

DJEDDAH : Les plats traditionnels de la région constituent une part importante des coutumes du Ramadan. Parmi les plus remarquables, on peut citer la soupe hareessa, ou freekeh, et les sambous, ou samosas, à la mode d'Al-Ula.

Huda Hamza Al-Ateeq a passé sa vie à Al-Ula et a appris l'art de la cuisine traditionnelle auprès de sa défunte mère.

« Je prépare encore beaucoup de plats qu'elle m'a enseignés », a déclaré Mme Al-Ateeq à Arab News. « L'un de mes plats préférés est le pain marees, à la fois simple et riche, que l'on prépare en mélangeant et en faisant bouillir la pâte avec de l'ail et du sel, puis en la finissant avec du ghee.

Elle explique que de nombreux plats d'Al-Ula reposent sur des produits bédouins, tels que le ghee (beurre clarifié) et les épices locales.

Pour les sambous, la pâte est généralement faite de farine de blé entier (avec une petite quantité de farine blanche) et mélangée à de la levure instantanée, un peu d'huile et de l'eau. On y ajoute parfois du lait, mais l'ingrédient clé reste la farine de blé entier. »

La farce se compose de viande hachée, d'oignons, d'épices et de sel, ainsi que d'un mélange spécial d'épices d'AlUla qui donne à la pâte à sambous sa saveur particulière.

La soupe Hareesa (soupe de freekeh)

Selon Al-Ateeq, c'est un aliment de base des repas de l'iftar pendant le ramadan. Le blé utilisé pour sa préparation est cultivé à Al-Ula et met environ quatre à six mois à mûrir.

Une fois que le blé a pris une couleur dorée, les tiges sont grillées sur le feu, puis les grains sont extraits et écrasés.

Ils sont ensuite cuits avec de la viande, et la cuisson prend environ une heure et demie à deux heures pour une cuisson complète. Généralement, un tiers ou une demi-tasse de freekeh est ajoutée à une quantité appropriée d'eau, et une seule tasse de freekeh peut produire une grande quantité de soupe.

D'autres plats traditionnels d'Al-Ula reflètent un lien profond avec le patrimoine et les saveurs locales.

Le « pain Ruqaq », une pâte semi-liquide cuite sur une plaque, est souvent dégusté avec l'« Eidam Al-Dibagh », un ragoût traditionnel, ou le « marisa ». Il est également connu sous le nom de mastah. Le luqaimat, un dessert, n'est pas couramment servi, mais il apparaît parfois sur la table de l'iftar.

Elle poursuit : « Dans le passé, les choix de jus étaient limités. Le jus de citron et le jus de marisa - fabriqué à partir de canne à sucre ou de dattes séchées et naturellement sucré avec des dattes - étaient les plus courants. »

« Les dattes jouent un rôle important dans la cuisine locale, les variétés les plus populaires étant le mabroum et le helwa. Les dattes helwa sont comprimées dans des récipients spécifiques, ce qui permet de les conserver pendant un ou deux ans, période au cours de laquelle leur saveur s'intensifie. »

Al-Ateeq explique qu'avant le ramadan, le chef de famille achète traditionnellement du blé pour préparer de la soupe, du pain ruqaq, des pâtisseries sambous et des pâtes faites à la main (comme des nouilles).

Autrefois, les femmes pétrissaient et façonnaient les pâtes à la main, puis les laissaient sécher complètement à l'air avant d'en stocker une quantité suffisante pour les repas de suhoor tout au long de l'année.

La soupe freekeh continue d'être cultivée à AlUla et est vendue à des prix variables, atteignant parfois 80 SR (21 $) à 110 SR le kilogramme, en raison de la forte demande provenant de différentes régions d'Arabie saoudite.

Al-Ula accueille des festivals de cuisine traditionnelle, dont certains sont supervisés par l'organisation Slow Food afin de promouvoir une alimentation saine.

Ces festivals mettent en valeur la diversité des plats d'Al Ula et font découvrir aux visiteurs du monde entier les produits agricoles de la région, notamment le blé, les légumes et les fruits.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com