Missions concurrentes et trafic satellitaire exigent un ordre spatial réglementé

L'année dernière a été une année remarquable pour les voyages spatiaux, mais 2022 sera avant tout l'année de la Lune, les gouvernements et les entreprises privées travaillant en partenariat pour concrétiser leurs ambitions. (Photo, Shutterstock)
L'année dernière a été une année remarquable pour les voyages spatiaux, mais 2022 sera avant tout l'année de la Lune, les gouvernements et les entreprises privées travaillant en partenariat pour concrétiser leurs ambitions. (Photo, Shutterstock)
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Publié le Jeudi 03 février 2022

Missions concurrentes et trafic satellitaire exigent un ordre spatial réglementé

  • Le secrétaire général de l'ONU a appelé à un dialogue urgent sur les conditions autour de l'implication humaine dans l'espace
  • Avec des gouvernements et des entreprises privées travaillant en partenariat, 2022 sera principalement l'année de la Lune

NEW YORK: La nouvelle course à l'espace est lancée, et la Lune sera bientôt très fréquentée. Selon l'agence spatiale américaine NASA, l'année 2022 sera une année historique, marquant une «nouvelle ère d'exploration de la Lune». 

«Il y a une ruée vers la Lune» et «tout le monde va sur la Lune», a récemment publié The Economist. Mais cette nouvelle course à la Lune, bien que remplie d'espoir, est empreinte d'inquiétude et d'appréhension en raison de la concurrence féroce et de la rivalité entre superpuissances.

Le trafic intense dans l'espace cette année, notamment autour de la Lune, rappelle les années 1960 et la guerre froide, lorsque l'espace était le nouveau champ de bataille entre les visions concurrentes des États-Unis et de l'Union soviétique.

Les Soviétiques ont pris une avance rapide, en plaçant le premier satellite en orbite en 1957, la première sonde sur la surface lunaire en 1959 et le premier homme dans l'espace en 1961. Mais le président américain John F. Kennedy s’étant engagé à envoyer un homme sur la Lune et à le ramener sain et sauf avant la fin de la décennie, les Américains ont rapidement pris les devants.

En 1969, les États-Unis ont réussi, faisant de Neil Armstrong le premier homme à poser le pied sur la surface de la Lune. Mais en 1972, six missions Apollo plus tard, le programme a été abandonné et aucune mission habitée n'est retournée sur la Lune depuis.

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Depuis les alunissages historiques de 1969, les appels pour que des missions habitées retournent sur la surface lunaire et au-delà se multiplient. (Photo, AFP)

Le président Donald Trump a émis une directive similaire en 2017, appelant la NASA à mener un retour humain sur la Lune et au-delà. Il a également déclaré à l'agence spatiale qu'il était grand temps qu'une femme marche sur la Lune.

L'année dernière a été une année remarquable pour les voyages spatiaux, avec plusieurs premières historiques. La NASA a réussi à faire atterrir la Perseverance Rover sur Mars et à piloter Ingenuity, le premier hélicoptère à voler sur la planète rouge. L'agence spatiale a aussi lancé le télescope spatial James Webb, le plus grand et le plus puissant jamais construit.

Une autre évolution majeure est l'émergence du secteur privé comme acteur clé dans le domaine, offrant des fusées et des installations de lancement à bas prix et même les débuts du tourisme spatial. La direction de la NASA parle désormais de «catalyser l'économie spatiale avec des partenariats public-privé». 

SpaceX d'Elon Musk, Blue Origin de Jeff Bezos et Virgin Galactic de Sir Richard Branson ont tous fait des bonds importants au cours de l'année passée, tandis qu'un milliardaire japonais a récemment passé une semaine à bord de la Station spatiale internationale.

Cependant, 2022 sera avant tout l'année de la Lune, les gouvernements et les entreprises privées travaillant en partenariat pour concrétiser leurs ambitions.

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La NASA s'éloigne du projet ISS (ci-dessus) avec le prochain programme de la station Artemis. (Photo, Shutterstock)

Le programme Artemis de la NASA, qui représente plusieurs milliards de dollars et porte le nom de la sœur jumelle d'Apollon, déesse grecque de la Lune, est le plus grand projet de ce type au monde. Après 20 ans de coopération multinationale à bord de l'ISS, les États-Unis et leurs partenaires se préparent maintenant à aller au-delà de la station spatiale vieillissante et plus loin dans l'espace.

On pense que la Lune est riche en ressources telles que des éléments de terres rares et des métaux précieux, du titane, de l'aluminium et, cet ingrédient essentiel au maintien de la vie, de l'eau. Toutefois, la Lune n'est pas considérée comme l’objectif ultime mais comme un «tremplin» vers ce qui est considéré comme le plus grand prix: Mars et au-delà. 

La NASA, par exemple, estime que «plus vite nous irons sur la Lune, plus vite nous enverrons des astronautes américains sur Mars».

Mais tout cela repose sur le succès des trois phases du programme Artemis, qui combinera la technologie et l'expertise de l'Agence spatiale canadienne, de l'Agence spatiale européenne et de l'Agence japonaise d'exploration aérospatiale. Artemis I, prévu pour le mois de mars ou d’avril de cette année, sera le premier essai en vol non habité.

 

EN BREF

  • Le premier observatoire a été construit au VIIIe siècle par le calife abbasside Al-Mamoun ebn al-Rachid à Bagdad. 
  • Le prince Sultan ben Salmane d'Arabie saoudite est devenu le premier Arabe dans l'espace lorsqu'il a volé à bord de la navette spatiale américaine Discovery en 1985.
  • Aujourd'hui, 9 pays du Moyen-Orient ont des programmes spatiaux. 
  • Le projet Starlink de SpaceX compte plus de 1 700 satellites en orbite terrestre basse. 
  • Il pourrait y avoir plus de 100 000 satellites en orbite autour de la Terre d'ici 2030.
     

Les principaux composants d'Artemis comprennent la fusée Space Launch System, qui transportera la capsule Orion en orbite lunaire, et la passerelle, une station spatiale qui orbitera autour de la lune pour servir de «point d'arrêt» vers la surface lunaire et pour l'exploration de l'espace lointain.

Dans le cadre de la phase de test, le vaisseau non habité Artemis I fera le tour de la Lune avant de retourner sur Terre. Artemis II, qui transportera un équipage de quatre astronautes, effectuera un survol lunaire, mais ne se posera pas. 

Enfin, Artemis III, avec équipage complet, se posera près du pôle sud de la Lune, où les astronautes chercheront de l'eau, étudieront la surface et testeront des technologies. Ils y établiront «le camp de base Artémis» pour soutenir les futures expéditions lunaires. La mission devrait avoir lieu en 2025.

Entre-temps, la NASA a engagé des entreprises privées pour envoyer trois atterrisseurs lunaires robotisés afin de procéder à des excavations et de ramener des échantillons de sol lunaire, ce qui soulève déjà des questions déroutantes sur la propriété des terres et des ressources sur la Lune.

Selon le New York Times, il y a actuellement neuf missions lunaires en préparation, menées par différents pays et entreprises privées qui «pourraient tenter de se mettre en orbite ou de se poser sur la Lune» en 2022. Cinq d'entre elles sont parrainés par la NASA.

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Les fusées russes lanceront cinq engins spatiaux en orbite en 2022, dont deux missions habitées. (Photo, AFP)

La Russie prévoit de lancer cinq vaisseaux spatiaux en 2022, dont deux comprendront des missions habitées et trois missions de fret vers l'ISS. Les Russes travaillent également avec la Chine sur une nouvelle station spatiale, la Station internationale de recherche lunaire, dont le lancement est prévu en 2027. Cette collaboration serait une réponse directe à leur exclusion du programme Artemis.

La Russie devrait lancer l'atterrisseur Luna-25 en octobre, ce qui en ferait le premier alunissage russe depuis le Luna-24 en 1976. L'Inde tentera aussi de se poser sur la lune au troisième trimestre de 2022 après l'échec de sa mission en 2019, lorsque son atterrisseur, Chandrayaan-2, s'est écrasé à la surface. 

Le Japon, quant à lui, prévoit d'envoyer son atterrisseur Mission 1 sur la Lune au second semestre 2022, avec deux robots à bord. L'un d'eux est le rover Rachid, développé par les Émirats arabes unis.

La Chine a commencé en 2022 en lançant une fusée Longue Marche 2D, qui serait l'une des 40 missions chinoises de fusée Longue Marche prévues pour 2022. La Chine s’est également engagée à achever sa station spatiale Tiangong cette année.

Tout ce trafic spatial et ces missions concurrentes vers la Lune intensifieront sans doute les rivalités existantes et créeront de nouvelles possibilités de confrontation.

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«Nous sommes à une époque de changement transformateur dans l'utilisation humaine de l'espace», déclare Jonathan McDowell, scientifique au Centre d'astrophysique Harvard-Smithsonian. (Photo fournie)

Actuellement, seuls deux traités régissent le comportement des États dans l'espace. Il s'agit notamment du Traité sur l'espace extra-atmosphérique de 1967 et du Traité sur la Lune de 1979. Tous deux semblent dépassés de manière inquiétante sur un marché cosmique de plus en plus actif.

Le Traité sur la Lune, en particulier, n'a été ratifié que par 18 États, dont quatre pays arabes. Parmi les grandes puissances, seule la France est signataire.

Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU, a appelé à un dialogue urgent sur les conditions autour de l'implication humaine dans l'espace. Le Sommet du Futur, prévu pour 2023, pourrait être l’occasion d'établir un ordre fondé sur des règles pour le ciel.

Compte tenu de la vitesse à laquelle les nations et les entreprises privées se lancent dans les voyages spatiaux, et de l’abondance d’affaires et de prestige qui en découlera, les concurrents seront probablement déjà bien loin du bloc de départ au moment où les règles de la nouvelle course à l'espace auront été établies.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Sécurité européenne, Ukraine : réunion des ministres européens de la Défense lundi

Drapeaux de l'Union européenne et l'Ukraine (Photo i Stock)
Drapeaux de l'Union européenne et l'Ukraine (Photo i Stock)
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  • Une douzaine de ministres européens de la Défense tiendront lundi une réunion par visioconférence afin de définir une réponse coordonnée à l'offensive diplomatique américano-russe concernant le dossier ukrainien
  • Cette réunion des ministres de la Défense s'inscrit dans le ballet diplomatique provoqué par l'annonce de pourparlers bilatéraux américano-russes visant à mettre fin au conflit.

PARIS : Une douzaine de ministres européens de la Défense tiendront lundi une réunion par visioconférence afin de définir une réponse coordonnée à l'offensive diplomatique américano-russe concernant le dossier ukrainien et de renforcer la sécurité du Vieux continent, a-t-on appris dimanche auprès du ministère français des Armées.

Cette réunion, qui se tiendra dans l'après-midi à l'initiative de l'Estonie et de la France, rassemblera également les ministres de la Défense de Lituanie, de Lettonie, de Norvège, de Finlande, de Suède, du Danemark, des Pays-Bas, d'Allemagne, d'Italie, de Pologne et du Royaume-Uni, selon cette source.

À cette occasion, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, se rendra à Tallinn aux côtés de son homologue estonien Hanno Pevkur, après avoir participé aux célébrations de la fête nationale estonienne.

La France déploie environ 350 militaires en Estonie dans le cadre d'un bataillon multinational de l'OTAN.

Cette réunion des ministres de la Défense, trois ans jour pour jour après l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie, s'inscrit dans le ballet diplomatique provoqué par l'annonce de pourparlers bilatéraux américano-russes visant à mettre fin au conflit.

La semaine passée, plusieurs chefs de gouvernement européens avaient été conviés à Paris par le président Emmanuel Macron. D'après un résumé obtenu de sources parlementaires, ils se seraient accordés sur la nécessité d'un « accord de paix durable s'appuyant sur des garanties de sécurité » pour Kiev, et auraient exprimé leur « disponibilité » à « augmenter leurs investissements » dans la défense.

Plusieurs pays membres avaient en revanche exprimé des réticences quant à l'envoi de troupes européennes en Ukraine, dans l'hypothèse d'un accord mettant fin aux hostilités.


Le ministre russe des Affaires étrangères effectue une visite en Turquie lundi

Cette photo prise et diffusée par le ministère russe des Affaires étrangères montre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, donnant une conférence de presse après la réunion avec le secrétaire d'État américain, le conseiller à la sécurité nationale et l'envoyé pour le Moyen-Orient au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. M. (Photo by Handout / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP)
Cette photo prise et diffusée par le ministère russe des Affaires étrangères montre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, donnant une conférence de presse après la réunion avec le secrétaire d'État américain, le conseiller à la sécurité nationale et l'envoyé pour le Moyen-Orient au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. M. (Photo by Handout / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP)
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  • La Turquie, membre de l'OTAN, souhaite jouer un rôle de premier plan dans la fin des hostilités, comme elle avait tenté de le faire en mars 2022 en accueillant par deux fois des négociations directes entre Moscou et Kiev.
  • Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau affirmé que son pays serait un « hôte idéal » pour des pourparlers sur l'Ukraine associant Moscou, Kiev et Washington.

ISTAMBUL : Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est attendu en Turquie lundi, jour du troisième anniversaire du déclenchement de l'invasion russe de l'Ukraine, ont annoncé dimanche des sources diplomatiques turques.

M. Lavrov doit s'entretenir à Ankara avec son homologue turc Hakan Fidan, ont indiqué ces mêmes sources, précisant que les deux hommes discuteraient notamment d'une solution au conflit ukrainien.

Dimanche, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a confirmé à l'agence Tass qu'une délégation menée par Sergueï Lavrov devait se rendre prochainement en Turquie pour y discuter d'« un large éventail de sujets ».

La Turquie, membre de l'OTAN, souhaite jouer un rôle de premier plan dans la fin des hostilités, comme elle avait tenté de le faire en mars 2022 en accueillant par deux fois des négociations directes entre Moscou et Kiev.

Mardi, en recevant son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau affirmé que son pays serait un « hôte idéal » pour des pourparlers sur l'Ukraine associant Moscou, Kiev et Washington.

Toutefois, ces dernières semaines, Moscou et Washington ont entamé un dialogue direct, alors que les relations se réchauffent entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

Mardi, Russes et Américains se sont rencontrés en Arabie saoudite pour entamer le rétablissement de leurs relations, une réunion dénoncée par Volodymyr Zelensky qui redoute un accord sur l'Ukraine à leur insu.

M. Lavrov, dont la dernière visite en Turquie remonte à octobre, doit se rendre dans la foulée en Iran, un allié de la Russie.

La Turquie, qui est parvenue à maintenir ses liens avec Moscou et Kiev, fournit des drones de combat aux Ukrainiens mais n'a pas participé aux sanctions occidentales contre la Russie.

Ankara défend parallèlement l'intégrité territoriale de l'Ukraine et réclame la restitution de la Crimée du Sud, occupée par la Russie depuis 2014, au nom de la protection de la minorité tatare turcophone de cette péninsule.


Selon une source ukrainienne , Zelensky ne serait pas prêt à signer un accord sur les minerais avec Washington

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP )
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP )
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'est « pas prêt » à signer un accord avec les États-Unis qui leur offrirait un accès préférentiel aux minerais du pays, a affirmé samedi à l'AFP une source ukrainienne proche du dossier, alors que les deux pays sont en pleines tensions.

Donald Trump réclame depuis plusieurs semaines l'équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares, en guise de dédommagement, selon lui, du soutien américain à Kiev face à l'invasion russe, une condition qu'Ukraine ne peut accepter pour l'instant.

« Le président ukrainien n'est pas prêt à accepter le projet dans sa forme actuelle. Nous essayons toujours de faire des changements de manière constructive », a expliqué cette source ukrainienne qui a requis l'anonymat.

« Ils veulent nous soutirer 500 milliards de dollars », a-t-elle accusé.

« Quel genre de partenariat est-ce là ? (...) Et pourquoi devons-nous donner 500 milliards, il n'y a pas de réponse », a-t-elle encore dit, affirmant que Kiev avait « proposé des amendements. Ils ont été soumis ».

Depuis l'appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine le 12 février, Moscou et Washington ont exprimé leur volonté de repartir sur de nouvelles bases, et le président américain a complètement renversé la position de son pays concernant la guerre en Ukraine, en reprenant la rhétorique du Kremlin sur la responsabilité de Kiev.

Le 24 février 2022, l'Ukraine a été envahie par la Russie, le Kremlin affirmant agir pour protéger le pays contre la menace de l'OTAN et empêcher un élargissement de l'organisation.

Donald Trump souhaite négocier un accord avec l'Ukraine afin d'obtenir un accès à 50 % de ses minerais stratégiques, en guise de compensation pour l'aide militaire et économique déjà fournie à Kiev.

Le conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, Mike Waltz, s'est montré très pressant vendredi.

« Le président Zelensky va signer cet accord, et vous le verrez à très court terme, et c'est bon pour l'Ukraine », a-t-il insisté lors d'un rassemblement de conservateurs près de Washington.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté avec vigueur la première proposition américaine d'accord, arguant qu'il ne pouvait « pas vendre » son pays.

Il a toutefois laissé la porte ouverte à des « investissements » américains en échange de telles garanties.

De son côté, Donald Trump affirme que les États-Unis ont dépensé 350 milliards de dollars pour s'engager dans une guerre qui ne pouvait pas être gagnée. Or, selon l'institut économique IfW Kiel, l'aide américaine globale à l'Ukraine, financière, humanitaire et militaire, a atteint 114,2 milliards d'euros (près de 120 milliards de dollars au cours actuel) entre début 2022 et fin 2024, dont 64 milliards d'euros en assistance militaire.

Le 1er février, M. Zelensky a assuré que l'Ukraine n'avait reçu à ce stade que 75 des 177 milliards de dollars d'aide votée par le Congrès américain.