Malgré le virus, l'Irak autorise l'entrée de milliers de pèlerins étrangers

Les pèlerins musulmans chiites irakiens arrivent dans la ville sainte de Karbala avant le festival religieux d'Arbaeen le 3 octobre 2020.  (AsaadNIAZI/AFP)
Les pèlerins musulmans chiites irakiens arrivent dans la ville sainte de Karbala avant le festival religieux d'Arbaeen le 3 octobre 2020. (AsaadNIAZI/AFP)
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Publié le Dimanche 04 octobre 2020

Malgré le virus, l'Irak autorise l'entrée de milliers de pèlerins étrangers

  • La pandémie du Covid-19 ne décourage pas les pèlerins musulmans à se diriger vers Kerbala, la ville sainte chiite en Irak
  • «Chaque jour, entre six et dix avions atterrissent et plus encore sont attendus dans les jours à venir»

KERBALA: La ville sainte chiite de Kerbala en Irak a commencé à accueillir des dizaines de milliers de pèlerins musulmans dont un grand nombre d'étrangers pour le pèlerinage de l'Arbaïn, malgré la pandémie mondiale de Covid-19.

L'Arbaïn, l'un des plus grands rassemblements religieux au monde qui a lieu cette année jeudi, marque la fin des 40 jours de deuil pour l'imam Hussein, troisième imam des musulmans chiites mort en 680 par les troupes du calife omeyyade Yazid durant la bataille de Kerbala.

En dépit de l'épidémie de Covid-19, le gouvernement irakien a autorisé cette année l'entrée de 1.500 pèlerins par avion pour chaque pays. L'Iran, grand voisin influent, a également lui le droit à 2.500 pèlerins supplémentaires par voie terrestre.

Ces chiffres, même s'ils restent importants, sont néanmoins très inférieurs à ceux de l'année dernière: officiellement près du tiers des 14 millions de pèlerins étaient alors venus de l'étranger, en très grande majorité des Iraniens, mais également du Golfe, du Pakistan ou du Liban.

En Irak, plus de 375.000 Irakiens ont contracté le nouveau coronavirus dont près de 9.500 sont morts, selon les chiffres officiels.

A l'aéroport de Najaf, l'autre ville sainte chiite au sud de Bagdad, le directeur Issa al-Chemmari organise l'arrivée des pèlerins étrangers.

«Chaque jour, entre six et dix avions atterrissent et plus encore sont attendus dans les jours à venir», a-t-il dit à l'AFP. 

L'Arbaïn suit le pèlerinage d'Achoura, commémoré fin août.

Déjà pour Achoura, des dizaines de milliers de pèlerins s'étaient pressés et flagellés en signe de deuil dans le mausolée au dôme doré où est enterré l'imam Hussein, le petit-fils du prophète de l'islam Mahomet. 

A quatre jours du pèlerinage, conformément à la tradition, des dizaines de milliers d'Irakiens se dirigent à pied vers Kerbala, depuis Bagdad et l'ensemble des provinces du Sud, au milieu d'un important dispositif sécuritaire bloquant de nombreuses routes. 

Ali Hadi est arrivé de Bassora, à quelques 500 kilomètres au sud de Kerbala. Pour dormir et se nourrir, il se repose dans des tentes installées pendant le pèlerinage pour accueillir gratuitement les fidèles.

«On a eu à manger sur toute la route, et de quoi se désinfecter», assure-t-il à l'AFP, bien qu'autour de lui bien peu de pèlerins portent un masque ou se tiennent à distance les uns des autres.


L'émir du Koweït demande au nouveau gouvernement de mener des réformes

L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah. (AFP)
L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah. (AFP)
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  • L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, s’est entretenu mercredi avec le nouveau Premier ministre et son gouvernement
  • Le cheikh Mechaal a nommé le cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah au poste de Premier ministre en avril

RIYAD: L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, s’est entretenu mercredi avec le nouveau Premier ministre et son gouvernement.

Selon l’agence de presse du Koweït, le cheikh Mechaal a déclaré: «Nous entamons une nouvelle phase de réformes, ce qui signifie que des mesures sérieuses doivent être prises.»

Il a ajouté que les ministres devraient «accélérer la mise en œuvre des projets de développement tant attendus, s’occuper des dossiers nécessaires et travailler sur les projets d’infrastructure, améliorer les soins de santé et le système éducatif et veiller à la transparence et à la préservation des fonds publics».

Le cheikh Mechaal a nommé le cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah au poste de Premier ministre en avril et il a dissous le Parlement vendredi dernier lors d’un discours télévisé.

Il a exhorté les ministres à faire en sorte que le Koweït dispose d’une économie forte et durable en investissant dans le capital humain et en assurant la promotion de l’innovation et de la recherche scientifique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’université du prince Sultan organise une table ronde sur l’exploration spatiale

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  • L’avenir des missions humaines dans l’espace a été évoqué lors de la table ronde organisée à l’université du prince Sultan
  • Le PDG de l’Agence spatiale saoudienne, Mohammed al-Tamimi, et l’ambassadeur des États-Unis au Royaume, Michael Ratney, étaient présents à la table ronde

RIYAD: Mardi, des délégations de la Nasa et de l’Agence spatiale saoudienne se sont rendues à l’université du prince Sultan afin de discuter avec les étudiants de l’avenir des missions humaines dans l’espace.

Une table ronde intitulée «Au-delà de la Terre: voyages vers les étoiles» a réuni l’administrateur de la Nasa, Bill Nelson, et les astronautes saoudiens Rayannah Barnawi, Ali al-Ghamdi et Mariam Fardous, qui ont partagé leurs propres expériences dans l’espace.

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Le président de l’Agence spatiale saoudienne, Abdallah al-Swaha, s’est récemment entretenu avec l’administrateur de la Nasa, Bill Nelson. (Photo fournie)

Ils ont par ailleurs évoqué l’avenir des missions humaines dans l’espace et ont encouragé les étudiants de l’université à participer aux aspirations du Royaume dans le domaine spatial.

Le PDG de l’Agence spatiale saoudienne, Mohammed al-Tamimi, et l’ambassadeur des États-Unis au Royaume, Michael Ratney, étaient également présents à cette table ronde. 

 


Tunisie: le bâtonnier dénonce des «abus de pouvoir» après l'arrestation d'avocats

L'avocat tunisien Hatem Meziou (au centre) s'adresse aux journalistes lors d'une conférence de presse au siège du barreau de Tunis à la suite d'une descente de police quelques jours plus tôt, le 14 mai 2024 (Photo, AFP).
L'avocat tunisien Hatem Meziou (au centre) s'adresse aux journalistes lors d'une conférence de presse au siège du barreau de Tunis à la suite d'une descente de police quelques jours plus tôt, le 14 mai 2024 (Photo, AFP).
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  • Les deux avocats ont été emmenés de force par des policiers alors qu'ils se trouvaient à la Maison de l'avocat
  • Depuis que le président Saied s'est emparé des pleins pouvoirs à l'été 2021, plusieurs ONG ont déploré une régression des droits et libertés

TUNIS: Le bâtonnier de l'Ordre des avocats en Tunisie a appelé mardi à mettre fin aux "abus de pouvoir" après l'intervention musclée de la police à deux reprises dans des locaux professionnels pour arrêter des avocats.

Lors d'une conférence de presse, Hatem Meziou a demandé au président tunisien Kais Saïed d'"intervenir en urgence", réclamant "une justice indépendante et équitable, sans abus de pouvoir ni recours à la violence".

Depuis que le président Saied s'est emparé des pleins pouvoirs à l'été 2021, plusieurs ONG ont déploré une régression des droits et libertés dans le pays berceau du Printemps arabe.

Le bâtonnier a critiqué "des actes criminels graves" commis selon lui par des policiers lors des arrestations mouvementées samedi de l'avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani, et lundi soir de leur confrère Mehdi Zagrouba.

"Ils nous ont traités comme des criminels ou des barbares. Nous ne sommes pas des hors-la-loi", a protesté le bâtonnier, soulignant que toute arrestation d'avocat nécessite des autorisations de la corporation.

Les deux avocats ont été emmenés de force par des policiers alors qu'ils se trouvaient à la Maison de l'avocat, siège de  l'Ordre, ce qui reflète "un manque de respect pour la profession", a ajouté M. Meziou.