Covid ou pas, ces Chinois rentrent en famille pour le Nouvel an

Des habitants visitent un spectacle de lanternes avant le Nouvel An lunaire, qui accueille l'Année du Tigre le 1er février, à Xi'an, dans la province du Shaanxi, au nord de la Chine, le 29 janvier 2022. (Photo, AFP)
Des habitants visitent un spectacle de lanternes avant le Nouvel An lunaire, qui accueille l'Année du Tigre le 1er février, à Xi'an, dans la province du Shaanxi, au nord de la Chine, le 29 janvier 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 30 janvier 2022

Covid ou pas, ces Chinois rentrent en famille pour le Nouvel an

Des habitants visitent un spectacle de lanternes avant le Nouvel An lunaire, qui accueille l'Année du Tigre le 1er février, à Xi'an, dans la province du Shaanxi, au nord de la Chine, le 29 janvier 2022. (Photo, AFP)
  • Le réveillon de l'Année du Tigre aura lieu le 31 janvier
  • Ce sera le coup d'envoi de «la Fête du printemps», la réunion familiale la plus importante de l'année en Chine, l'équivalent de Noël dans le monde chrétien

SHANGHAI: Professeure à Shanghai, Chen Hainan, 30 ans, passe depuis 2020 le Nouvel an lunaire loin de sa famille à cause de la Covid-19. Mais comme des millions d'autres Chinois, elle brave cette année désagréments et restrictions. 

Le réveillon de l'Année du Tigre aura lieu le 31 janvier. Ce sera le coup d'envoi de « la Fête du printemps », la réunion familiale la plus importante de l'année en Chine, l'équivalent de Noël dans le monde chrétien. 

La Chine a largement maîtrisé la Covid depuis le printemps 2020. Seuls deux morts ont été recensés en plus d'un an et demi. Et la vie a repris son cours quasi-normal pour la majorité des Chinois. 

Mais la survenue ces derniers mois de petits foyers épidémiques un peu partout dans le pays a entraîné des confinements localisés et surtout une recommandation des autorités: limitez les voyages au strict nécessaire. 

Aller dans un autre endroit du pays, c'est le risque de s'y retrouver coincé si les autorités décident subitement d'un confinement. Une inquiétude partagée par beaucoup de Chinois. 

Mais après s'être privée pendant deux ans, Chen Hainan compte bien rentrer chez ses parents dans la province côtière du Zhejiang (est). Même si pour cela elle doit réaliser, dit-elle, cinq tests PCR entre l'aller et le retour. 

« A la base, je ne pensais pas non plus rentrer cette année », déclare-t-elle juste avant de prendre son train à la gare centrale de Shanghai, bondée de voyageurs rentrant dans leurs familles. 

« Mais après, j'ai réfléchi. Ça fait déjà deux ans, alors j'ai décidé d'affronter tous les désagréments ». 

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La Chine a largement maîtrisé la Covid depuis le printemps 2020. Seuls deux morts ont été recensés en plus d'un an et demi. Et la vie a repris son cours quasi-normal pour la majorité des Chinois/. (Photo, AFP)

Primes 

Les Chinois ont depuis 2020 retrouvé commerces, restaurants, bars ou encore transports. Mais le voyage retour du Nouvel an est depuis deux ans l'un de leurs principaux casse-tête. 

En temps normal, des centaines de millions de personnes (ouvriers, étudiants, employés) prennent d'assaut bus, trains et avions dans ce qui constitue la plus grande migration humaine annuelle du monde. 

Les débuts de l'épidémie dans la ville chinoise de Wuhan (centre) avaient gâché le Nouvel an 2020. L'an passé, le nombre de voyageurs était toujours inférieur de moitié à son niveau habituel, en raison des inquiétudes persistantes vis-à-vis de la Covid. 

Cette année, c'est l'approche des Jeux olympiques d'hiver de Pékin (4-20 février) qui met les autorités sanitaires en alerte face à de potentiels foyers qui viendraient compliquer le bon déroulement de l'événement. 

Des provinces demandent à leurs habitants de rester sur place pendant les fêtes et des zones manufacturières offrent même des primes aux ouvriers pour les inciter à ne pas voyager. 

Les tests PCR au départ et à l'arrivée sont devenus quasi-obligatoires pour voyager. Et certaines villes, contre l'avis du gouvernement, imposent même des quarantaines à l'arrivée des voyageurs. De quoi toutefois dissuader les potentiels candidats... 

Mais beaucoup ne sont pas découragés. 

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«Evidemment, les grands-parents aimeraient voir leurs petits-enfants pour le Nouvel An. Mais on ira après les fêtes». (Photo, AFP)

« Peur »  

Selon la presse, le nombre de voyages est bien plus important cette année qu'en 2021. Et la gare de Shanghai était parcourue toute la semaine d'un flot quasi-ininterrompu de voyageurs. 

A Pékin toutefois, le dilemme est plus difficile. 

En raison des JO, les autorités encouragent fortement à passer les fêtes sur place. A ceux qui partent tout de même, elles assurent cependant qu'un retour est possible avec un test PCR. 

« On reste quand même à Pékin pendant les vacances parce qu'on a peur de ne pas pouvoir revenir si des cas sont détectés dans notre ville ou ailleurs », déclare Joanna Feng, une architecte originaire de Wuhan. 

« Evidemment, les grands-parents aimeraient voir leurs petits-enfants pour le Nouvel An. Mais on ira après les fêtes ». 

Selon Ctrip, leader en Chine de la réservation en ligne de trains, d'avions et d'hôtels, les courts séjours et les vacances à proximité de son domicile sont plébiscité cette année. 

Pour Huang Jinnan, ouvrier d'usine de 18 ans à Shanghai, pas question toutefois de rester dans la métropole économique après avoir déjà manqué les fêtes de famille l'an passé.  

« Je vais voir ma grand-mère » dans la province du Henan (centre), explique-t-il. 

« Je rentre chez moi (parce que) je n'ai nulle part d'autre où aller ». 


Record de 281 travailleurs humanitaires tués dans le monde en 2024, selon l'ONU

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database. (AFP)
L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database. (AFP)
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  • L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database
  • "Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires

GENEVE: Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis.

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database.

"Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires et coordinateur des situations d'urgence, Tom Fletcher, dans le communiqué.

Le Britannique souligne que "cette violence est inadmissible et dévastatrice pour les opérations d'aide".

"Les États et les parties au conflit doivent protéger les humanitaires, faire respecter le droit international, poursuivre les responsables et mettre un terme à cette ère d'impunité".

L'année 2023 avait déjà connu un nombre record, avec 280 travailleurs humanitaires tués dans 33 pays.

L'ONU souligne que la guerre à Gaza "fait grimper les chiffres". Il y a eu "au moins 333 travailleurs humanitaires qui ont été tués rien que dans la bande de Gaza" depuis le début de la guerre en octobre 2023, a indiqué le porte-parole de l'agence de coordination humanitaire de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d'un point de presse à Genève.

Nombre d'entre eux ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions alors qu'ils fournissaient de l'aide humanitaire. La plupart travaillaient pour l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), dont 243 employés ont été tués depuis la guerre à Gaza, a indiqué M. Laerke.

Parmi les autres travailleurs humanitaires tués depuis le début de la guerre à Gaza figure notamment du personnel du Croissant-Rouge palestinien, a-t-il relevé.

Mais les menaces qui pèsent sur les travailleurs humanitaires ne se limitent pas à Gaza, indique l'ONU, soulignant que des "niveaux élevés" de violence, d'enlèvements, de harcèlement et de détention arbitraire ont été signalés, entre autres, en Afghanistan, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud, au Soudan, en Ukraine et au Yémen.

La majorité du personnel humanitaire tué sont des employés locaux travaillant avec des ONG, des agences de l'ONU et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

L'ONU explique que la violence à l'encontre du personnel humanitaire s'inscrit dans "une tendance plus large d'atteintes aux civils dans les zones de conflit", avec l'an dernier "plus de 33.000 civils morts enregistrés dans 14 conflits armés, soit une augmentation de 72% par rapport à 2022".

 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.