Durabilité : Débat avec les ambassadeurs européens à Riyad à la veille de la 8e saison de Formule E

Les panélistes débattent des perspectives en termes de durabilité et de lutte contre le changement climatique à la résidence de l'ambassadeur de Suède à Riyad. (Photo fournie)
Les panélistes débattent des perspectives en termes de durabilité et de lutte contre le changement climatique à la résidence de l'ambassadeur de Suède à Riyad. (Photo fournie)
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Publié le Samedi 29 janvier 2022

Durabilité : Débat avec les ambassadeurs européens à Riyad à la veille de la 8e saison de Formule E

  • Les ambassades de Suède et de Suisse qui ont co-animé la table ronde sont en première ligne de la lutte contre le changement climatique
  • La Formule E est « une course pour un avenir durable, et elle parcourt également l'histoire et le patrimoine riches du Royaume devant ce formidable site inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco » a déclaré l’ambassadeur de Suisse

RIYAD : Il est important de sensibiliser les gens au changement climatique et à l'importance de la durabilité, compte tenu du changement climatique et de ses répercussions sur la vie sur Terre. C'est ce qu'ont déclaré les participants à un débat organisé par les ambassades de Suède et de Suisse en Arabie saoudite.

L'ambassadeur suédois Niclas Trouvé et son homologue suisse André Schaller ont co-organisé ce débat consacré aux perspectives en matière de durabilité et de changement climatique dans la soirée de jeudi, à la résidence de l'ambassadeur suédois à Riyad. Parmi les participants figuraient certains des principaux pilotes de sport automobile réunis à la veille de la saison 8 du Championnat du Monde de l'ABB FIA Formula E.

La première course tant attendue a eu lieu vendredi soir à Diriyah ; une aventure exaltante à laquelle participaient des voitures électriques.

L'ambassadeur de Suède en Arabie saoudite, Niclas Trouvé, s'exprimant lors du débat. (Photo AN par Rashid Hassan)
L'ambassadeur de Suède en Arabie saoudite, Niclas Trouvé, s'exprimant lors du débat. (Photo AN par Rashid Hassan)

Les courses de nuit ont lieu les 28 et 29 janvier sous un éclairage LED dans le site classé au patrimoine mondial de l'Unesco et situé dans la banlieue de Riyad ; il s'agit de la quatrième édition consécutive dans le Royaume depuis 2018.

Dans un entretien avec Arab News, M. Trouvé a précisé : « nous avons mené des discussions intéressantes lors de la table ronde. Le motif de notre présence ici est la course de Formule E sponsorisée par ABB. Ce qui nous motive aujourd'hui, que ce soit ici dans le Royaume ou en Suède, en Suisse et dans le reste du monde, est la volonté de mettre en place des solutions écologiques durables ».

L'ambassadeur de Suisse, André Schaller, lors du débat. (Photo AN par Rashid Hassan)
L'ambassadeur de Suisse, André Schaller, lors du débat. (Photo AN par Rashid Hassan)

« Comme je l'ai dit aux participants, près de la moitié des nouvelles voitures vendues en Suède l'année dernière étaient des véhicules non polluants et fonctionnant sans carburant fossile, autrement dit des voitures électriques ou hybrides. Nous assistons aujourd'hui à une forte popularité des véhicules électriques à travers le monde, comme les voitures qui participeront aux courses de Formule E vendredi soir à Diriyah ».

« Les ambassades de Suède et de Suisse qui ont co-animé la table ronde sont en première ligne de la lutte contre le changement climatique. Nous souhaitons coopérer avec le Royaume pour développer des solutions durables avec nos amis saoudiens. Nous sommes prêts à investir dans le Royaume pour réaliser la Vision 2030 de manière à aider l'Arabie saoudite à poursuivre son action en faveur d'un avenir durable sans émissions de carbone », a déclaré l'ambassadeur.

Les participants au débat sur le thème du changement climatique et de la durabilité organisé à l'ambassade de Suède. (Photo AN par Rashid Hassan)
Les participants au débat sur le thème du changement climatique et de la durabilité organisé à l'ambassade de Suède. (Photo AN par Rashid Hassan)

De son côté, M. Schaller a déclaré : « Nous félicitons l'Arabie saoudite ainsi que l'ABB pour avoir fait venir les courses du championnat du monde de Formule E à Diriyah pour la quatrième année consécutive. C'est une course pour l'avenir – pour un avenir durable – et elle parcourt également l'histoire et le patrimoine riches du Royaume devant ce formidable site inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco ».

« Le message que nous transmettons est important : si vous parvenez à organiser des courses de ce type impliquant des voitures électriques fonctionnant à l'aide d'énergies durables et renouvelables, vous êtes en mesure d'appliquer le même principe aux véhicules commerciaux », a déclaré M. Schaller. « Il est vrai que ces voitures ne transportent pas de passagers, mais elles véhiculent un message important », a-t-il ajouté.

Les participants au débat sur les perspectives en matière de durabilité et de lutte contre le changement climatique à l'ambassade de Suède. (Photo AN par Rashid Hassan)
Les participants au débat sur les perspectives en matière de durabilité et de lutte contre le changement climatique à l'ambassade de Suède. (Photo AN par Rashid Hassan)

Le PDG de la Formule E, Jamie Reigle, a de son côté déclaré : « Nous sommes ravis de revenir à Diriyah pour la quatrième année consécutive. L'Arabie saoudite figure en tête de liste des courses que nous organiserons à l'avenir. Ces deux dernières années, nos courses se sont déroulées sans public en raison du coronavirus. Nous sommes heureux de pouvoir accueillir les spectateurs cette année, cela nous réjouit ».

« La course se déroulera pour la deuxième fois en nocturne. Elle ne générera pas d'émissions de carbone, grâce aux véhicules électriques et au système d'éclairage LED. L'ensemble de l'énergie consommée lors de la course provient de biocarburants ».

Mohammed Al-Mousa, directeur régional d'ABB en Arabie saoudite, a pour sa part souligné le rôle déterminant que le leader en matière de technologie ABB a joué au fil des ans dans le Royaume ; il a exprimé l'engagement de son entreprise en faveur de l'énergie durable, des voitures électriques et de la neutralité carbone.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.

 

 


Liban: un mort dans une frappe israélienne dans le sud

Des personnes inspectent un véhicule incendié qui aurait été touché par une frappe israélienne à Ghazieh, près de Sidon, le 18 avril 2025. (AFP)
Des personnes inspectent un véhicule incendié qui aurait été touché par une frappe israélienne à Ghazieh, près de Sidon, le 18 avril 2025. (AFP)
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  • Une personne a été tuée vendredi dans un nouveau raid israélien visant un véhicule près de la ville côtière de Saïda, dans le sud du Liban
  • Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après deux mois de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne mène régulièrement des attaques au Liban

GHAZIYEH: Une personne a été tuée vendredi dans un nouveau raid israélien visant un véhicule près de la ville côtière de Saïda, dans le sud du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après deux mois de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant viser combattants et infrastructures du mouvement islamiste libanais soutenu par l'Iran.

"Le raid mené par l'ennemi israélien contre une voiture sur la route Saïda-Ghaziyeh a fait un mort", a indiqué le ministère de la Santé.

Après la frappe, le véhicule tout-terrain a pris feu, provoquant un nuage de fumée noire dans le ciel, selon un journaliste de l'AFP sur place. L'armée libanaise a bouclé la zone et les pompiers sont intervenus pour maîtriser les flammes.

La frappe n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, mais l'armée israélienne a affirmé avoir tué plusieurs combattants du Hezbollah parmi lesquels des "commandants" cette semaine dans le sud du pays.

Après le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas sur le sol israélien, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël, tirant des roquettes sur le territoire israélien, disant agir ainsi en soutien aux Palestiniens.

En septembre 2024, le conflit a dégénéré en guerre ouverte avec des bombardements israéliens intenses au Liban qui ont décimé la direction du Hezbollah et fait plus de 4.000 morts, selon les autorités.


Explosion au port de Beyrouth: première comparution d'un ex-ministre

Une photo montre une vue du port de Beyrouth, site d'une énorme explosion qui a dévasté la capitale libanaise trois ans plus tôt, le 22 juillet 2023. (AFP)
Une photo montre une vue du port de Beyrouth, site d'une énorme explosion qui a dévasté la capitale libanaise trois ans plus tôt, le 22 juillet 2023. (AFP)
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  • Un ancien ministre de l'Intérieur a comparu jeudi pour la première fois devant le juge libanais chargé de l'enquête sur la gigantesque explosion au port de Beyrouth en 2020
  • En 2021, le juge Tarek Bitar avait été contraint de suspendre son enquête sur cette explosion qui a fait plus de 220 morts et plus de 6.500 blessés en raison de pressions politiques

BEYROUTH: Un ancien ministre de l'Intérieur a comparu jeudi pour la première fois devant le juge libanais chargé de l'enquête sur la gigantesque explosion au port de Beyrouth en 2020, a indiqué une source judiciaire à l'AFP.

En 2021, le juge Tarek Bitar avait été contraint de suspendre son enquête sur cette explosion qui a fait plus de 220 morts et plus de 6.500 blessés en raison de pressions politiques.

Une série d'actions en justice avaient en outre été intentées contre lui par des responsables politiques et fonctionnaires cités dans l'enquête, notamment l'ancien ministre de l'Intérieur, Nohad al-Machnouk, soupçonné de "négligence et manquements".

Le juge a repris en février ses investigations, après l'élection de Joseph Aoun à la présidence de la République et la nomination d'un Premier ministre réformateur, Nawaf Salam, qui se sont tous deux engagés à garantir l'indépendance du pouvoir judiciaire.

Selon la source judiciaire qui a requis l'anonymat, l'interrogatoire a porté sur un rapport que M. Machnouk avait reçu le 5 avril 2014, alors qu'il était ministre de l'Intérieur, concernant la "détention d’un navire dans les eaux territoriales libanaises, dont l’équipage avait demandé à être autorisé à reprendre la mer".

Le 4 août 2020, l'une des plus grandes explosions non nucléaires de l'histoire a dévasté des pans entiers de la capitale libanaise.

La déflagration a été provoquée par un incendie dans un entrepôt où étaient stockées sans précaution des tonnes de nitrate d'ammonium acheminées par navire, malgré des avertissements répétés aux plus hauts responsables.

Pointées du doigt pour négligence criminelle, les autorités libanaises, qui étaient au courant des dangers encourus, ont rejeté toute enquête internationale.

L'enquête avait notamment été suspendue après les accusations de partialité du juge proférées par le Hezbollah, désormais très affaibli par sa dernière guerre contre Israël fin 2024. Le parti qui dominait la vie politique libanaise avait demandé le renvoi de M. Bitar.

Deux juges de la direction des enquêtes de Paris sont attendus à Beyrouth à la fin du mois, pour présenter à M. Bitar les éléments recueillis par la justice française, trois ressortissants français figurant parmi les victimes, selon une source judiciaire.

Le 11 avril, deux anciens hauts responsables de la sécurité avaient également comparu pour la première fois devant M. Bitar.


Cellule terroriste: Amman partage les détails de l’enquête avec Beyrouth

Le roi Abdallah de Jordanie et le président libanais Joseph Aoun. (AFP)
Le roi Abdallah de Jordanie et le président libanais Joseph Aoun. (AFP)
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  • Beyrouth ne sait pas si des citoyens libanais sont impliqués dans un groupe de fabrication de missiles
  • Les services de renseignement de l'armée arrêtent deux Palestiniens pour contrebande d'armes à la frontière libano-syrienne

BEYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a été informé, mercredi, par le roi Abdallah de Jordanie des résultats de l'enquête sur une cellule de fabrication de missiles découverte en Jordanie. Deux membres de cette cellule avaient été envoyés au Liban pour y suivre une formation.

Selon son bureau de presse, M. Aoun a exprimé la «pleine disposition du Liban à la coordination et à la coopération» entre les deux pays et a chargé le ministre de la Justice Adel Nassar de travailler avec son homologue jordanien, en coopération avec les agences de sécurité et judiciaires, sur les enquêtes et l'échange d'informations.

Une source judiciaire a déclaré à Arab News que les services de renseignement de l'armée libanaise «suivaient de près l'affaire de la cellule terroriste et nous ne savons pas encore si des Libanais sont impliqués».

«Cette agence a demandé à la Jordanie de lui fournir des informations concernant les enquêtes, de s'appuyer sur les enquêtes libanaises et, dans le cas où une implication libanaise serait prouvée, l'affaire serait alors renvoyée à la justice libanaise», a déclaré cette personne.

Parallèlement, les services de renseignement de l'armée libanaise ont déclaré avoir arrêté deux Palestiniens dans la ville de Sidon, dans le sud du pays, pour «commerce et contrebande d'armes militaires à travers la frontière libano-syrienne, et ont saisi plusieurs armes et munitions militaires en leur possession».

Le commandement de l'armée a déclaré que les détenus faisaient l'objet d'une enquête sous la supervision du pouvoir judiciaire.

Les médias ont rapporté que les deux hommes étaient des membres de l'appareil de sécurité du mouvement Hamas à Sidon.

Aucune agence de sécurité officielle n'a confirmé l'existence d'un lien entre les arrestations et la cellule jordanienne.

Mardi, l'agence de presse jordanienne a cité des responsables des services de renseignement qui ont déclaré qu'«une série de complots visant la sécurité nationale du pays ont été déjoués et 16 personnes soupçonnées de préparer des actes de chaos et de sabotage ont été arrêtées».

Les plans prévoyaient la production de missiles à l'aide de matériaux locaux et de composants importés. Des explosifs et des armes à feu ont été découverts, ainsi qu'un missile dissimulé prêt à être utilisé.

Les 16 suspects sont soupçonnés d'avoir participé à la mise au point de drones, d'avoir recruté et formé des individus au niveau national et d'en avoir envoyé d'autres à l'étranger pour qu'ils y poursuivent leur formation.

Selon les déclarations des suspects, deux membres de la cellule – Abdallah Hicham et Muath al-Ghanem – ont été envoyés au Liban pour coordonner leurs activités avec une figure importante de l'organisation et recevoir une formation.

En décembre, l'armée libanaise a lancé un processus de désarmement des factions palestiniennes situées à l'extérieur des camps de réfugiés palestiniens. Ces factions, fidèles à l'ancien régime syrien, étaient principalement basées dans la région de la Békaa, le long de la frontière avec la Syrie, et dans la région méridionale.

Le Premier ministre Nawaf Salam a exprimé «l'entière solidarité du Liban avec la Jordanie dans la lutte contre les complots qui menacent sa sécurité et sa stabilité» et sa «volonté de coopérer avec les autorités jordaniennes en cas de besoin concernant les informations selon lesquelles certaines personnes impliquées dans ces complots ont reçu une formation au Liban», selon son bureau de presse.

Lors du lancement du projet de réhabilitation de la route de l'aéroport de Beyrouth, M. Salam a déclaré que les questions de sécurité sur la route de l'aéroport étaient «en cours d'examen avec le ministre de la Défense Michel Menassa et le ministre de l'Intérieur Ahmed Hajjar».

Au cours des dernières 48 heures, la municipalité de Beyrouth a entrepris des efforts pour retirer des rues de la capitale les drapeaux des partis et les images des politiciens et des chefs de partis, en particulier ceux qui sont associés au Hezbollah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com