Le Maroc rouvrirait ses frontières, mais à certaines conditions

Peu de gens se promènent sur la place Jemaa el-Fna de la ville marocaine de Marrakech, le 6 mai 2021. FADEL SENNA / AFP
Peu de gens se promènent sur la place Jemaa el-Fna de la ville marocaine de Marrakech, le 6 mai 2021. FADEL SENNA / AFP
Short Url
Publié le Vendredi 28 janvier 2022

Le Maroc rouvrirait ses frontières, mais à certaines conditions

  • Selon nos sources, une réouverture «partielle» des frontières serait décidée le 31 janvier pour permettre le retour des Marocains bloqués à l’étranger et la redynamisation de l’activité touristique du pays
  • Dans la seule ville de Marrakech, deux tiers des restaurants ont fermé, quelque 300 agences de voyages ont mis la clé sous la porte ainsi que près de la moitié des 250 hôtels de la ville

CASABLANCA: «Please open borders». Ce mercredi 26 janvier 2022, à 10 heures du matin, Fatima, propriétaire d’un riad dans la médina de Marrakech, portait une banderole réclamant aux autorités marocaines d’ouvrir les frontières, fermées depuis le 29 novembre 2021 en prévention d’une propagation du variant Omicron de la Covid-19 dans le pays. Deux mois après cette décision restrictive, la capitale touristique du Royaume traverse une crise sans précédent. Ce jour-là, tous les métiers et professionnels de l’écosystème touristique de la ville ocre se sont rendus à une manifestation. Hôteliers, artisans, agences de voyages, maisons d’hôtes, riads, transporteurs touristiques, restaurateurs, calèches et taxis… tous étaient présents pour protester contre cette décision qui a trop longtemps duré, le Maroc étant le seul pays au monde qui maintient encore ses frontières fermées en raison de la pandémie de Covid-19.

Manifestations pour la réouverture des frontières

«Plusieurs manifestations ont été organisées par les professionnels du tourisme, notamment à Marrakech, Essaouira et Rabat pour crier leur désarroi face à cette crise qui dure depuis deux ans, due à la Covid-19 et surtout à la fermeture des frontières. Les entreprises souffrent et la crise s’aggrave, sans aucune visibilité. Il devient urgent d’ouvrir les frontières, mais tout en garantissant la sécurité sanitaire des Marocains», déclare à Arab News en français, Fouzi Zemrani, ancien vice-président de la Confédération nationale du tourisme (CNT) et également patron d’une agence de voyages.

maroc
Des vendeurs d'eau marocains, touchés par la crise de la Covid-19 depuis son début en raison de la raréfaction du tourisme, discutent devant la mosquée de la Koutoubia dans la ville de Marrakech, le 6 mai 2021. FADEL SENNA / AFP

Pour faire face à la crise que traverse le secteur du tourisme, le gouvernement marocain a initié un plan d’urgence de soutien doté de 2 milliards de dirhams (1 dirham marocain = 0,095 euro). Un plan qui a été toutefois décrié par un grand nombre de professionnels à cause de l’exclusion de plusieurs secteurs des aides octroyées par l’État. «Les mesures prévues dans ce plan ne répondent pas à l’urgence de la situation. La priorité a été donnée aux hôteliers, alors que les agences de voyages ont été exclues de ce programme. Il s’agit d’une grave erreur», commente non sans regret Fouzi Zemrani.

Tourisme à Marrakech, la grosse déprime

La sinistrose ambiante à Marrakech a frappé de plein fouet tous les opérateurs touristiques et les métiers transverses comme l’artisanat, le commerce, la restauration, l’animation, l’événementiel et les industries culturelles. Dans la seule ville de Marrakech, les deux tiers des restaurants ont fermé, quelque 300 agences de voyages ont mis la clé sous la porte ainsi que près de la moitié des 250 hôtels que compte la ville ocre.

Une décision restrictive inefficace

Le coût social et économique de la fermeture des frontières n’est plus à démontrer. La hausse du chômage est désormais une réalité et plusieurs voix s’élèvent contre cette décision qui s’est révélée inefficace face à la forte propagation du variant Omicron dans le pays. Tayeb Hamdi, expert en politiques et système de santé, nous le confirme. «L’accès au territoire national ne présente pas un risque épidémique. Il serait souhaitable d’envisager l’ouverture de ces frontières conformément à notre approche marocaine réussie, proactive et anticipative, basée sur la prise de décisions à partir de données scientifiques afin de protéger les citoyens», assure à Arab News en français M. Hamdi. Selon lui, l'accès au territoire national de citoyens marocains ou étrangers complètement vaccinés et munis d'une attestation PCR négative, «est moins risqué sur le plan épidémiologique que le comportement de certaines personnes non vaccinées ou de manière incomplète, et qui n'adhèrent pas aux mesures préventives».

maroc
Peu de gens marchent sur la place Jemaa el-Fna dans la ville marocaine de Marrakech, le 6 mai 2021. FADEL SENNA / AFP

Même son de cloche auprès du Comité scientifique et technique de lutte contre la Covid-19 qui a appelé cette semaine à la réouverture des frontières dans les plus brefs délais, arguant que la situation épidémiologique au Maroc est désormais stable; près de 7 000 cas de contaminations à la Covid-19 ont été enregistrés ce mercredi 26 janvier. De son côté, le Comité d’urgence du règlement sanitaire international de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé aux pays d’ouvrir leurs frontières, car cette mesure «n’apporte aucune valeur ajoutée et contribue au stress économique et social», selon l’OMS.

Réponse prudente de Nasser Bourita

Interpellé lundi 24 janvier au Parlement sur l’impact de la fermeture des frontières et la situation des Marocains bloqués à l’étranger, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, est resté prudent. «L’ouverture des frontières est importante, mais elle demeure liée à la garantie des conditions nécessaires, à même de préserver la santé des visiteurs et des citoyens marocains», a-t-il déclaré. Et d’ajouter: «Le Maroc surveille le développement de la situation épidémiologique dans les pays ayant ouvert leurs frontières et décidera de ce qui pourra être entrepris».

Plusieurs scénarios sur la table du gouvernement

Après un prolongement de cette fermeture pour le mois de décembre 2021, la date butoir a été fixée le lundi 31 janvier 2022. Dans quelques jours, le gouvernement devra prendre une décision cruciale. Prolongera-t-il cette décision restrictive tout en assumant le coût économique engendré ou rouvrira-t-il les frontières? Selon les informations dont dispose Arab News en français, plusieurs scénarios sont en cours de discussion au gouvernement. Le scénario le plus plausible, selon nos sources, et qui serait retenu ce lundi, sans retournement de dernière minute, est une réouverture «partielle» des frontières afin de permettre le retour des milliers de Marocains bloqués à l’étranger et la redynamisation de l’activité touristique du pays. Les personnes qui accéderont au territoire national devront toutefois se conformer au protocole sanitaire imposé par le Maroc, et elles devront présenter un test PCR négatif effectué moins de quarante-huit heures auparavant. Par ailleurs, les fermetures des frontières seraient maintenues pour les voyageurs en provenance de certains pays dans lesquels la situation épidémique reste inquiétante, nous confie notre source.


À Gaza, le Hamas est prêt à un accord prévoyant la libération des otages et une longue trêve

Un panache de fumée s'élève à la suite d'un bombardement israélien sur un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 24 avril 2025. Israël a repris le 18 mars son offensive militaire intense dans le territoire palestinien après qu'un accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier a volé en éclats deux mois plus tard en raison de divergences concernant sa prochaine phase. (Photo Bashar TALEB / AFP)
Un panache de fumée s'élève à la suite d'un bombardement israélien sur un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 24 avril 2025. Israël a repris le 18 mars son offensive militaire intense dans le territoire palestinien après qu'un accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier a volé en éclats deux mois plus tard en raison de divergences concernant sa prochaine phase. (Photo Bashar TALEB / AFP)
Short Url
  • « Le Hamas est prêt pour un échange de prisonniers (otages israéliens contre prisonniers palestiniens) en une seule opération et pour une trêve de cinq ans », a déclaré ce responsable à l'AFP sous couvert d'anonymat.
  • Ces propos interviennent alors qu'une délégation du mouvement islamiste palestinien doit rencontrer les médiateurs égyptiens et qataris au Caire ce samedi.

LE CAIRE : Le Hamas est prêt à conclure un accord prévoyant la libération en une seule opération de tous les otages encore retenus à Gaza, ainsi qu'une trêve de cinq ans avec Israël, pour mettre fin à la guerre en cours, a déclaré samedi à l'AFP un responsable du mouvement.

« Le Hamas est prêt pour un échange de prisonniers (otages israéliens contre prisonniers palestiniens) en une seule opération et pour une trêve de cinq ans », a déclaré ce responsable à l'AFP sous couvert d'anonymat.

Ces propos interviennent alors qu'une délégation du mouvement islamiste palestinien doit rencontrer les médiateurs égyptiens et qataris au Caire ce samedi.

Il n'est pas clair à ce stade si l'idée d'une longue trêve a été proposée par le Hamas lui-même ou par les médiateurs égyptiens et qataris.

Le 17 avril, le Hamas, qui se dit opposé à un accord « partiel », avait rejeté une proposition israélienne qui prévoyait notamment une trêve de 45 jours en échange du retour de dix otages vivants.

Dans sa vision d'un accord « global » qu'il recherche, le mouvement demande un arrêt des hostilités, un retrait complet des troupes israéliennes, l'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens, ainsi que l'entrée d'aide humanitaire dans la bande de Gaza. 

Dans sa vision d'un accord « global » qu'il recherche, le mouvement demande un arrêt des hostilités, le retrait complet des troupes israéliennes, l'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens, ainsi que l'entrée d'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

De son côté, Israël réclame le retour de tous les otages et le désarmement du Hamas et des autres groupes armés à Gaza. Ce dernier point constitue toutefois une « ligne rouge » pour le mouvement. 


L'Arabie saoudite participe au Congrès économique européen

La délégation a organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement en Arabie saoudite. (SPA)
La délégation a organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement en Arabie saoudite. (SPA)
La délégation a organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement en Arabie saoudite. (SPA)
La délégation a organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement en Arabie saoudite. (SPA)
Short Url
  • La délégation saoudienne a rencontré le vice-ministre polonais du Développement économique et de la Technologie pour discuter des relations économiques entre l'Arabie saoudite et la Pologne.
  • La délégation a également organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement dans le Royaume. 

RIYAD : L'Arabie saoudite a participé à la 17e édition du Congrès économique européen, qui s'est tenu à Katowice, en Pologne, du 23 au 25 avril.

La délégation saoudienne était composée de l'ambassadeur en Pologne, Saad bin Saleh Al-Saleh, du sous-secrétaire du ministère de l'Investissement pour les relations internationales, Sara Al-Sayed, du gouverneur adjoint de l'Autorité générale saoudienne du commerce extérieur, Abdulaziz Al-Sakran, ainsi que de représentants de la Fédération des chambres de commerce saoudiennes, et en particulier du Conseil d'affaires saoudo-polonais.

La délégation saoudienne a rencontré le vice-ministre polonais du développement économique et de la technologie pour discuter des relations économiques entre les deux pays et des stratégies visant à améliorer les investissements et les échanges commerciaux. Elle a également pris part à une session de dialogue axée sur les mêmes sujets et comprenant un examen des transformations économiques en cours dans le Royaume à la lumière de la Vision saoudienne 2030.

La délégation a également organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement dans le Royaume. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le ministre des Affaires étrangères aborde des questions régionales et internationales avec son homologue français

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot en visite à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot en visite à Riyad. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Short Url
  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah, a reçu Vendredi son homologue français, M. Jean-Noël Barrot

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah, a reçu Vendredi le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot.

Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun, en particulier la situation actuelle dans la bande de Gaza et les initiatives prises pour la prochaine conférence visant à résoudre la question palestinienne et à faire progresser la solution des deux États, prévue en juin prochain sous la présidence conjointe de l'Arabie saoudite et de la France.