Trump n'est pas sous oxygène, mais son entourage s'inquiète

Le président Donal Trump devant le centre médical militaire national de Walter Reed à Bethesda, Maryland où il devait passer la nuit du 2 octobre après avoir été testé positif au coronavirus. (Alex Edelman/Getty Images North America/ Getty Images via AFP)
Le président Donal Trump devant le centre médical militaire national de Walter Reed à Bethesda, Maryland où il devait passer la nuit du 2 octobre après avoir été testé positif au coronavirus. (Alex Edelman/Getty Images North America/ Getty Images via AFP)
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Publié le Samedi 03 octobre 2020

Trump n'est pas sous oxygène, mais son entourage s'inquiète

  • M. Trump, 74 ans, a souffert de fièvre, de toux, de congestion légère et de fatigue, selon lui, mais les symptômes "se réduisent et s'améliorent" a indiqué le médecin de la Maison Blanche Sean Conley, plus tard contredit par une source plus alarmiste
  • La liste des proches de M. Trump infectés s'allonge : son épouse Melania, sa conseillère Hope Hicks, son directeur de campagne Bill Stepien, trois sénateurs républicains, et l'ancienne conseillère Kellyanne Conway

WASHINGTON : Le président des États-Unis Donald Trump, hospitalisé depuis vendredi pour soigner son Covid-19, n'était pas sous oxygène samedi et allait mieux selon son médecin, mais une source de son entourage a averti que son rétablissement n'était pas garanti.

"Ce matin, le président va très bien", a d'abord déclaré Sean Conley, médecin de la Maison Blanche, accompagné de neuf médecins et infirmières à l'extérieur de l'hôpital militaire de Walter Reed, près de Washington, où Donald Trump a été admis vendredi soir.

M. Trump, 74 ans, a souffert de fièvre, de toux, de congestion légère et de fatigue, selon lui, mais les symptômes "se réduisent et s'améliorent", a-t-il dit. Il n'a plus eu de fièvre depuis 24 heures, a-t-il ajouté.

Quelques minutes plus tard, une source ayant connaissance de son état de santé a donné une description bien plus alarmiste de la situation de Donald Trump, déclarant : "Les signes vitaux du président ces dernières 24 heures ont été très inquiétants, et les 48 prochaines heures seront critiques en termes de soins. Nous n'avons toujours pas emprunté une voie claire vers le rétablissement".

Selon l'équipe médicale qui le traite, le président ne recevait pas samedi de supplémentation en oxygène, mais le docteur Conley est resté évasif quand les journalistes lui ont demandé s'il en avait reçu plus tôt.

Il a également créé la perplexité en évoquant les "72 heures" depuis le diagnostic, une durée incohérente avec les déclarations précédentes, car elle ferait remonter le test positif de Donald Trump à mercredi, au lieu de jeudi comme indiqué auparavant. Mais la Maison Blanche a vite corrigé le médecin en indiquant qu'il parlait du troisième jour.

Dans un mois exactement, le 3 novembre, les Américains voteront pour départager le président sortant et son adversaire démocrate Joe Biden, mais la campagne déjà perturbée par la pandémie a été bouleversée par l'hospitalisation du républicain: ses déplacements ont été annulés, son directeur de campagne a lui aussi été contaminé selon Politico, et l'incertitude plane sur les prochains débats télévisés, notamment celui qui est censé opposer leurs colistiers, le vice-président Mike Pence et la sénatrice démocrate Kamala Harris mercredi.

La Maison Blanche est liée à de multiples contaminations. La liste des proches de M. Trump infectés s'allonge : son épouse Melania, sa conseillère Hope Hicks, son directeur de campagne Bill Stepien, trois sénateurs républicains, et l'ancienne conseillère Kellyanne Conway.... Sans compter trois journalistes accrédités.

Rien que samedi, on a appris que le sénateur Ron Johnson et Chris Christie, qui a aidé M. Trump à se préparer au débat télévisé de mardi dernier contre Joe Biden, avaient reçu un test positif.

Samedi dernier, des dizaines d'invités se sont pressés dans les jardins et les salons intérieurs de la présidence pour la nomination de la juge Amy Coney Barrett à un siège de la Cour suprême. Les caméras ont filmé quantité de mains serrées et d'embrassades, la plupart des invités omettant le port du masque, pratique manifestement érigée chez les républicains comme une marque de loyauté.

Symptômes vagues

Depuis l'annonce de son test positif dans la nuit de jeudi à vendredi, Donald Trump a tweeté deux fois : un message vidéo de 18 secondes vendredi après-midi où il annonçait qu'il allait être hospitalisé, et un autre, dans la nuit de vendredi à samedi : "Je pense que ça va! Merci à tous. AMOUR!!!"

Il a été vu pour la dernière fois montant dans l'hélicoptère présidentiel et en descendant à Walter Reed. Vêtu d'un costume, il marchait de son pas lent habituel, et portait un masque noir.

Il a reçu deux traitements à ce jour: d'abord l'injection d'un cocktail expérimental d'anticorps de synthèse, développé par la société Regeneron et qui a donné des résultats préliminaires prometteurs dans des essais cliniques. Puis il a reçu la première dose de l'antiviral remdesivir, premier médicament autorisé contre les formes graves du Covid-19, et que des médecins pensent efficace aussi contre les formes plus légères. 

L'hydroxychloroquine, que M. Trump a un temps pris de façon préventive, ne fait plus partie de ses traitements.

Biden exposé ?

Comme on ignore quand Donald Trump a été contaminé, on ne sait pas s'il était contagieux lors du débat de mardi soir dernier, à Cleveland. Les deux adversaires ont passé 90 minutes sur la même scène.

Joe Biden, 77 ans, a fait deux tests vendredi, et les deux étaient négatifs, mais il est possible que le virus soit en lui et pas encore détectable.

Malgré les innombrables voeux de prompt rétablissement adressé à Donald Trump, dont Barack Obama et Joe Biden, les démocrates étaient extrêmement critiques sur la négligence de la Maison Blanche, accusée d'avoir misé tout son système de prévention sur les tests au mépris des consignes sanitaires de base, à l'image de la gestion jugée désastreuse de la pandémie.

A Bethesda, un partisan de Donald Trump s'est installé tôt samedi devant l'hôpital, avec une chaise de camping et un drapeau "Trump 2020". La compassion n'était pas universelle: un conducteur est passé, fenêtres ouvertes, diffusant une chanson aux paroles insultantes pour le président. (AFP)


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.