Présidentielle: Roussel présente son programme pour la France des jours heureux

Le candidat présidentiel du Parti communiste français (PCF) Fabien Roussel pose après avoir donné une conférence de presse pour présenter son programme au siège du parti à Paris, le 24 janvier 2022. (AFP)
Le candidat présidentiel du Parti communiste français (PCF) Fabien Roussel pose après avoir donné une conférence de presse pour présenter son programme au siège du parti à Paris, le 24 janvier 2022. (AFP)
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Publié le Lundi 24 janvier 2022

Présidentielle: Roussel présente son programme pour la France des jours heureux

  • Dans son livre-programme de 124 pages « La France des jours heureux », en hommage à celui du Conseil national de la résistance, le candidat communiste présente son « projet de société »
  • Sur la santé, Fabien Roussel entend « lutter contre les déserts médicaux » en "orientant l'installation de médecins dans la ruralité et dans les zones urbaines denses

PARIS : Smic à 1 500 euros nets, 500 000 emplois en plus dans les services publics, revenu étudiant à partir de 850 euros, nationalisation d'EDF, triplement de l'ISF: le candidat communiste à la présidentielle Fabien Roussel a présenté lundi ses 180 propositions pour "la France des jours heureux".

"Il y en a marre d'une France qui promet l'austerité, des économies", a lancé M. Roussel lors d'une conférence de presse au QG du Parti communiste à Paris, voulant lui "donner de l'espoir à ceux qui n'y croient plus".

Dans son livre-programme de 124 pages "La France des jours heureux", en hommage à celui du Conseil national de la résistance, le candidat communiste présente son "projet de société" en faveur de "l'emploi et le pouvoir d'achat, une République sociale et laïque, et pour la paix en Europe et dans le monde".

M. Roussel souhaite la hausse du Smic à 1 500 euros nets, "une conférence" pour que le salaire minimum soit appliqué "dans les 40 branches" ou encore "une pension minimum pour les retraités à 1 200 euros".

Objectif phare: "éradiquer le chômage" en "garantissant à chacun un emploi ou une formation avec un salaire digne", "en commençant tout de suite par les jeunes", a expliqué M. Roussel.

"Nous voulons passer d’une France des bas salaires, du chômage, des allocations chômage, à une France des salaires élevées, du travail, du revenu issus du travail", a-t-il résumé.

Pour cela, le candidat communiste entend aussi créer 500 000 emplois dans les services publics et "garantir un revenu étudiant à partir de 850 euros (...) jusque 1.000 euros selon (sa) situation".

Pour lui, il faut "garantir la possibilité d’avoir un emploi ou une formation, et un salaire": "Nous ne pouvons plus voir notre pays se vider" de ses emplois et compétences, a-t-il lancé.

"L'Etat est complice" et "responsable" de la situation économique du pays, a dénoncé M. Roussel au sujet des délocalisations, réitérant en outre ses appels à "rendre effective l'égalité salariale" en "six mois dans les services publics et en un an dans le privé".

Sur la santé, Fabien Roussel entend "lutter contre les déserts médicaux" en "orientant l'installation de médecins dans la ruralité et dans les zones urbaines denses où aujourd'hui il y a des déserts médicaux".

M. Roussel a appelé à "reprendre le pouvoir sur la finance" et "sur l'argent (...) qui est là: il coule à flot pour certains!", demandant à tripler l'ISF, taxer les bénéfices des multinationales qui font un bénéfice "de plus de 500 000 euros" et nationaliser les compagnies d'assurance privée.

Sur la transition écologique, M. Roussel a de nouveau répété son envie de proposer "un mix énergétique", en défendant le nucléaire au côté des énergies renouvelables, tout en demandant la "nationalisation d’EDF et d’Engie".

Il a décliné "un pacte ambitieux" de "140 milliards d'euros pour le climat, soit 6% du PIB" avec notamment "une prime à la conversion pour un véhicule propre de 10 000 euros" et la gratuité des transports publics.

Au niveau international, le candidat communiste demande la sortie de la France de l'Otan, la "réécriture" de nouveaux traités économiques au sein de l'UE, et l'élaboration "d'un traité de sécurité collective (...) avec l'ensemble des pays de l'Europe, jusqu'à la Russie".


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.