PARIS : Valérie Pécresse a officiellement reçu samedi le soutien des Centristes, petite formation à qui elle a promis "un programme de puissantes réformes", sans lâcher sur la fermeté en matière de régalien.
"Mon projet est de droite, il est de rupture, mais il est 100% compatible avec vos valeurs", a assuré la candidate LR, en assurant: "nous sommes ici pour incarner une troisième voie entre l'immobilisme et la démagogie".
Elle s'exprimait lors du Conseil national des Centristes, qui venaient de voter une motion lui promettant de s'engager "pleinement et totalement pour sa campagne".
Rendant hommage à la "fidélité" du parti présidé par Hervé Morin, elle a salué des valeurs dans lesquelles elle "se reconnaît": "L'Europe, la solidarité, la liberté, la décentralisation" mais aussi "ouvert sur la société, ses évolutions" telles que "l'égalité entre tous quelle que soit leur couleur ou leur origine, l'égalité femmes-hommes".
Face au "cynisme présidentiel", la présidente de l'Ile-de-France a promis de "remettre de l'ordre dans les comptes" avec un programme de "puissantes réformes" sur les retraites, l'assurance chômage ou la décentralisation.
"Nous allons mettre au coeur de notre projet éduquer", a-t-elle également promis, en reprenant son idée de "nation éducative" qui "mettra fin au collège unique qui est en fait uniforme".
Critiquant sans le nommer Eric Zemmour, elle a estimé que "l'inclusion scolaire n'est pas une obsession dangereuse, mais une ardente obligation" car "nous devons apprendre l'existence de la vulnérabilité et de la différence". Et "je veux parler aussi dans cette campagne de tendresse, d'amour et de fraternité", a lancé l'ancienne ministre de l'Enseignement supérieur.
"Je ne suis pas zig-zag, je ne dis pas à chacun ce qu'il souhaite entendre", a-t-elle ajouté au lendemain d'une visite au très droitier Laurent Wauquiez, en soulignant son "obsession" de "refaire nation".
"Avec moi vous aurez une présidente qui remettra de l'ordre", a-t-elle assuré en proposant un "pacte d'impunité zéro" et un "plan d'urgence".
Hervé Morin de son côté a assuré n'avoir "aucun problème" avec cette fermeté sur le régalien.
"Quand on est de centre-droit on est libéral, on est attachés aux libertés individuelles, mais on est aussi pour un Etat fort sur ses missions régaliennes, capable d'assurer la sécurité, la justice et la protection de nos compatriotes", a-t-il ajouté.
Valérie Pécresse est ensuite attendue au Conseil national de l'UDI, qui devrait aussi lui voter son soutien.