Les échos de la campagne à 79 jours du premier tour

Eric Zemmour, chef du parti d'extrême droite français et candidat à l'élection présidentielle française de 2022 à Menton, dans le sud-est de la France.(AFP)
Eric Zemmour, chef du parti d'extrême droite français et candidat à l'élection présidentielle française de 2022 à Menton, dans le sud-est de la France.(AFP)
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Publié le Samedi 22 janvier 2022

Les échos de la campagne à 79 jours du premier tour

  • Ancienne chargée de campagne aux Amis de la Terre, l'activiste pour le climat Alma Dufour rejoint le parlement de l'Union populaire, en soutien à la campagne de Jean-Luc Mélenchon
  • Michel-Edouard Leclerc a réagi sur BFMTV et RMC, aux critiques des politiques contre la baguette à 0,29 euro

PARIS : Les échos de la campagne présidentielle vendredi, à 79 jours du premier tour.

PASSE-PASS...

Pas de pass sanitaire pour assister aux meetings de campagne. Le Conseil constitutionnel a validé la plupart des dispositions du projet de loi controversé instaurant le pass vaccinal, mais a censuré la possibilité pour les organisateurs de meetings politiques de demander un pass sanitaire aux participants.

...ANTI-PASS

Venue afficher ses retrouvailles avec Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse a été accueillie au Puy-en-Velay par une dizaine de manifestants anti-pass  à sa sortie de la cathédrale qu'elle venait de visiter.

"Pass vaccinal = trahison" "Pécresse-Macron, Blanc bonnet-bonnet blanc" "Immunité naturelle = meilleur vaccin", pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants, avec qui la candidate LR n'a pas eu d'échange. 

LE TACLE DU JOUR

Michel-Edouard Leclerc a réagi sur BFMTV et RMC, aux critiques des politiques contre la baguette à 0,29 euro. "J'ai vu des gens qui dégainaient comme ça les uns par rapport aux autres, en fait ils sont dans un jeu vidéo, ils sont dans les réseaux sociaux.  (...) La deuxième chose qui m'a impressionné c'est qu'ils ne connaissent pas les prix, les vrais prix du caddie, les vrais prix du panier".

MISSION

Eric Zemmour a rendu "hommage" dans un entretien à LCI à son ancien employeur sur CNews, Vincent Bolloré. "Vincent Bolloré est très conscient du danger de civilisation qui nous guette, du danger de remplacement de civilisation. (...) Il a un sentiment de mission, absolument. (…) Moi je trouve ça noble. Il y en d'autres qui ne comptent que leur argent (...), moi je préfère quelqu'un qui est patriote et qui veut défendre la France, je lui rends hommage", a déclaré le candidat.

Le milliardaire a affirmé mercredi devant les sénateurs "ne jamais faire de politique". Selon Mediapart, sa soeur, Chantal Bolloré, ferait partie des grands donateurs finançant la campagne d'Eric Zemmour.

SUR DEUX JAMBES

Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde apporte son soutien à Valérie Pécresse en souhaitant, dans une interview au Figaro, que son mouvement devienne "la jambe modérée" de la candidate LR.

Valérie Pécresse, annoncée samedi au Conseil national de l'UDI à Vincennes, "a très bien rassemblé sa famille politique" mais "il faut qu'elle sorte de ce qui serait un piège", explique-t-il, estimant que "l'omniprésence d'Eric Ciotti donne une fausse idée" de sa candidature, "ça la rend unijambiste".

DYNAMIQUE

Ancienne chargée de campagne aux Amis de la Terre, l'activiste pour le climat Alma Dufour rejoint le parlement de l'Union populaire, en soutien à la campagne de Jean-Luc Mélenchon. 

"Il y a deux partis écolos aujourd'hui en France: LFI et EELV. Mais l'un a une dynamique, et davantage de clarté sur sa ligne économique", a-t-elle expliqué à Mediapart, ajoutant que "les Verts sont moins clairs sur la manière dont ils veulent atteindre leur objectif". 

CAMPAGNE

Zones blanches, retour des services publics ou déserts médicaux: pas encore officiellement candidat à sa réélection, Emmanuel Macron battra la campagne lundi et mardi dans le Limousin, afin de présenter son bilan dans le monde rural. 

Le chef de l'Etat se rendra aussi dans le village martyr d'Oradour-sur-Glane pour décorer le dernier survivant du massacre commis par les SS en 1944. Il sera "à l'écoute" des territoires mais ne prévoit pas d'annonces, précise l'Elysée.

VA Y AVOIR DU SPORT

Yannick Jadot, féru de foot, a joué au Futsal avec des jeunes de Colombes dans les Hauts-de-Seine pour un déplacement sur l'insertion par le sport. Mais quel poste préfère t-il ? "je jouais plutôt milieu défensif. Je jouais sur mon physique, pas trop sur la technique. Comme la présidentielle c'est un sport d'équipe. Et la présidentielle faut marquer des buts, pas juste défendre".

SMS DE FILLON A ZEMMOUR

L'ancien candidat de la droite en 2017 François Fillon a confié vendredi à l'AFP avoir envoyé un SMS en novembre à Eric Zemmour "concernant les manifestations d'extrême gauche qui ont pourri sa campagne et constituent une atteinte à la démocratie". Elles "devraient être dénoncées, quoi qu'on pense d'Eric Zemmour", selon l’ancien candidat.

Le candidat d'extrême droite à la présidentielle a évoqué récemment un message de François Fillon pour lui dire "fais attention, ils vont te faire comme à moi, ils ne vont parler que des manifs".

NOUVEAUX VENUS

Jean-Marc Governatori, candidat malheureux à la primaire des écologistes, a annoncé sa candidature à la présidentielle face à "la désunion incroyable de la gauche" et "la stratégie de Yannick Jadot et EELV qui plombent l'écologie politique". 

L'entrepreneur libéral Rafik Smati, président du micro-parti Objectif France, revendique lui porter "le projet le plus construit et le plus solide de tout le paysage politique français".

 


A Marseille, Notre-Dame de la Garde, symbole de la ville, se refait une beauté

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  • "C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David
  • Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle

MARSEILLE: Cent mètres carrés de feuilles d'or à appliquer derrière un échafaudage surplombant la baie de Marseille, dans le sud de la France: un chantier monumental s'apprête à démarrer à Notre-Dame de la Garde pour redonner son éclat à la "Bonne Mère", statue de la vierge à l'enfant emblématique de la ville.

"C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David.

"On est enfin arrivé au plus haut, au plus précieux, au plus important", ajoute-t-il à propos de la redorure de la statue haute de 11,2 mètres et dont la couronne, à 225 mètres au-dessus de la Méditerranée, est le point culminant de la deuxième ville de France.

Pour évaluer avec précision les travaux, prévus de février à décembre, Xavier David a notamment descendu en rappel les quatre versants de la vierge dorée.

"Il faut voir aussi avec la main, on ne peut pas seulement voir avec l'oeil", explique celui qui arpente depuis plusieurs décennies l'étroit escalier en colimaçon situé dans les entrailles de la "Bonne-Mère", au sommet duquel on peut observer, par une trappe au milieu de la couronne de la statue, toute la ville de Marseille, sa baie et ses collines.

Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle.

"La redorure de la statue a lieu à peu près tous les 30 ans", explique à l'AFP le père Olivier Spinosa, recteur du sanctuaire.

"Peu de personnel" 

Et de rappeler que la "Bonne Mère" est "véritablement une statue qui rassemble parce que, quand on arrive à Marseille, on la voit de loin, parce que, un jour ou l'autre, beaucoup de Marseillais se sont tournés vers elle, pour retrouver un peu de souffle, un peu d'espérance, de la joie".

"La vierge, c'est la mère, c'est l'enfant, c'est très méditerranéen, c'est l'amour, donc voilà, je crois que rien que pour ça, il faut la redorer", s'enthousiasme Nicole Leonetti, une retraitée marseillaise en visite à la basilique.

En amont de ce chantier de près de 2,5 millions d'euros, le diocèse de Marseille, propriétaire de l'édifice, a lancé une campagne de dons, proposant aux particuliers de financer une des 30.000 feuilles d'or nécessaires.

Le diocèse a également reçu le soutien de mécènes, comme l'armateur CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé, basé à Marseille, ou encore le club de foot Olympique de Marseille et le groupe de spiritueux Pernod Ricard.

Lors du lancement de la campagne en mai, le cardinal de la ville, Jean-Marc Aveline, avait insisté sur "l'importance symbolique de Notre-Dame de la Garde", assurant que la "Bonne Mère" évoquait aux Marseillais des valeurs d'accueil et de dignité.

Marseille est "une ville où la population, pour la plupart, est arrivée d'ailleurs (...) à cause de divers problèmes de guerre, de famine, de misère, de corruption", avait détaillé le cardinal.

Le chantier ne concernera pas seulement la surface de la statue, mais aussi sa structure métallique ou encore les anges du clocher.

"Il y aura peu de personnel, seulement des compagnons très pointus, très compétents qui vont travailler sur la pierre, d'autres sur le fer, avant l'arrivée des doreurs" au mois d'août, explique Xavier David.

Une douzaine de doreurs travailleront "dans une sorte d'atmosphère stérile" à l'intérieur de l'échafaudage recouvert de la bâche.

La statue a été réalisée au XIXe siècle en "galvanoplastie", qui consiste à plonger un moule en plâtre dans un bain de cuivre.

Elle est la plus grande au monde réalisée avec cette technique, "qui donne en sculpture le travail le plus fin et le plus pérenne, puisque 140 ans plus tard, cette statue est encore parfaitement intacte", explique l'architecte. "A la condition qu'on lui apporte un soin particulier tous les 25-30 ans."


Paris appelle les forces rwandaises à «quitter instamment la RDC»

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  • "La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa
  • Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame

PARIS: Paris appelle les forces rwandaises à "quitter instamment" la République démocratique du Congo et le groupe armé M23 qu'elles soutiennent à "se retirer immédiatement des territoires dont il a pris le contrôle", a affirmé jeudi le ministère des Affaires étrangères.

"La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa.

Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame.

Comme l'avait fait Emmanuel Macron lors d'un échange téléphonique avec son homologue rwandais il y a quelque jours, le chef de la diplomatie française, "redira cette position: le retrait des troupes rwandaises" du territoire de la RDC, selon Christophe Lemoine.

La démarche diplomatique française s'inscrit "en soutien aux processus" de Luanda et de Nairobi", des médiations conduites par l'Angola et le Kenya, respectivement au nom de l'Union africaine et de la Communauté des États d'Afrique de l'Est, a-t-il précisé.

Le groupe armé antigouvernemental M23 a pris le contrôle de Goma, grande ville de plus d'un million d'habitants, à l'issue d'une offensive éclair de quelques semaines au côté de troupes rwandaises. Il a indiqué jeudi qu'il continuerait sa "marche de libération jusqu'à Kinshasa".


Larcher au PS: «censurer à nouveau le gouvernement» serait «irresponsable»

Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
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  • Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable"
  • Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi

PARIS: Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable", alors qu'une réunion cruciale pour trouver un compromis entre Assemblée et Sénat sur le projet de budget de l'État doit s'ouvrir à 9h30.

"Il faut qu'ils mesurent leur responsabilité vis-à-vis du pays", a déclaré Gérard Larcher sur France 2. "Est-ce qu'on peut continuer à être sans budget, avec les conséquences que ça a au quotidien pour les citoyens, pour les collectivités territoriales, pour le monde économique?", a-t-il interrogé.

Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi. Dans la chambre basse, le Premier ministre François Bayrou devrait faire usage du 49 alinéa 3 de la Constitution, pour le faire adopter sans vote et donc s'exposer à une motion de censure des députés.

"Est-ce qu'on peut continuer à jouer de cette manière? Je pense que les socialistes sont des gens responsables et qu'à un moment ou un autre, ils marqueront  clairement qu'ils ne sont pas d'accord avec ce budget", a défendu le président du Sénat. "Mais l'idée de censurer à nouveau le gouvernement m'apparaît une idée irresponsable".

Interrogé sur le point d'achoppement spécifique de l'aide médicale d'État (AME) avec la gauche mais aussi les macronistes, qui appartiennent à la coalition gouvernementale, Gérard Larcher a souhaité que la réduction de son enveloppe par le Sénat ne soit pas "caricaturée".

"Bien entendu, les soins d'urgence, les grossesses, la prévention, les vaccins, tout ceci est maintenu", a-t-il assuré, "mais nous réduisons l'enveloppe de l'aide médicale d'État et nous mettons sous condition d'avis médical un certain nombre d'interventions".

La droite souhaite diminuer de 200 millions les crédits alloués à l'AME réservée aux étrangers en situation irrégulière. In fine, la version commune proposée devrait acter cette réduction, selon une source parlementaire.