Les îles Tonga font face à une immense pénurie d'eau potable

Cette image satellite distribuée par 2022 Planet Labs PBC montre une photo de la ville de Kanokupolu sur l'île de Tongatapu, l'île principale des Tonga, le 14 janvier 2022, un jour avant l'éruption de Hunga-Tonga-Hunga-Ha'apai à proximité volcan qui a dévasté de nombreuses îles voisines et provoqué un tsunami dans l'océan Pacifique. (AFP)
Cette image satellite distribuée par 2022 Planet Labs PBC montre une photo de la ville de Kanokupolu sur l'île de Tongatapu, l'île principale des Tonga, le 14 janvier 2022, un jour avant l'éruption de Hunga-Tonga-Hunga-Ha'apai à proximité volcan qui a dévasté de nombreuses îles voisines et provoqué un tsunami dans l'océan Pacifique. (AFP)
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Publié le Vendredi 21 janvier 2022

Les îles Tonga font face à une immense pénurie d'eau potable

  • Le 15 janvier, l'éruption du volcan Hunga Tonga-Hunga Ha'apai, qui a provoqué un tsunami, a coupé cette petite nation du Pacifique du reste de la planète
  • Les opérations de secours ont véritablement commencé jeudi après que la principale piste d'atterrissage de l'archipel a finalement été débarrassée de l'épaisse couche de cendres qui la recouvrait

SIDNEY : Les îles Tonga faisaient face vendredi à une immense pénurie d'eau potable, près d'une semaine après l'éruption du volcan dans l'archipel, dont l'effet a été comparé à l'explosion d'une "bombe atomique" par un responsable des secours.

Sur Tongatapu, l'île principale de Tonga, "nous avons senti une grande... c'était comme une bombe atomique", a témoigné par téléphone à l'AFP Sione Taumoefolau, secrétaire général de la Croix-Rouge de Tonga. 

"Toute l'île a tremblé en raison du vacarme (causé) par l'éruption". 

Le 15 janvier, l'éruption du volcan Hunga Tonga-Hunga Ha'apai, qui a provoqué un tsunami, a coupé cette petite nation du Pacifique du reste de la planète après la rupture du câble de communications reliant l'archipel au réseau internet. 

La situation demeure difficile, en raison du manque d'aide humanitaire et de la titanesque opération de nettoyage des cendres auxquels les habitants doivent désormais s'atteler. 

"Le pire, pour nous, ce sont les cendres. Tout est recouvert par les cendres du volcan", a souligné M. Taumoefolau.

Jonathan Veitch, en charge de coordonner les opérations pour les Nations Unies depuis les Fidji, a estimé que le principal problème pour les Tongiens est l'eau potable. 

Les réserves d'eau de dizaines de milliers de personnes pourraient être contaminées par les cendres du volcan ou l'eau salée du tsunami qui a suivi.

"Avant l'éruption, une majorité d'entre eux dépendaient de l'eau de pluie", a déclaré à l'AFP M. Veitch. 

« Triple coup dur? »

"Si les cendres ont rendu tout cela toxique, c'est un problème, à moins qu'ils puissent accéder à des sources souterraines". Pour lui, il "est désormais vital de pouvoir déterminer leur emplacement".  

Des analyses de l'eau ont commencé, mais après l'éruption de samedi dernier "tout le pays est couvert de cendres", a rapporté M. Veitch. 

Les opérations de secours ont véritablement commencé jeudi après que la principale piste d'atterrissage de l'archipel a finalement été débarrassée de l'épaisse couche de cendres qui la recouvrait. 

Des avions militaires australien et néo-zélandais transportant de l'aide d'urgence ont pu se poser. 

Mais la distance, les difficultés de communication et les mesures mises en place pour éviter que le Covid-19 n'affecte ce royaume de 170 îles, jusque-là épargné, compliquent les opérations de secours.

"Ce n'est pas facile. C'est loin de tout, comme vous le savez. Il y a donc des contraintes d'accès. Et puis le problème de Covid, évidemment, ainsi que l'absence de moyens de communications", a reconnu le coordinateur de l'ONU.

"Je dirais que c'est presque un triple coup dur".

Alors que les arrivées de l'aide étrangère s'intensifient, l'ONU "s'inquiète" des risques liés au Covid , a déclaré M. Veitch, évoquant le variant Omicron qui se propage actuellement dans plusieurs archipel du Pacifique, notamment les Iles Salomon et Kiribati. 

Le gouvernement cherche actuellement un moyen de faire entrer des travailleurs humanitaires dans le pays sans prendre le risque qu'ils ne contaminent la population. 

« Nombreuses destructions »

Le gouvernement des îles Tonga a terminé l'évaluation de l'ampleur des dégâts, notamment sur les îles qui ont été touchées par le tsunami provoqué par l'éruption.

Trois personnes ont été tuées mais l'ampleur financière des dommages matériels reste à établir.

"Rien ne laisse à penser que le bilan humain est plus lourd mais les destructions (matérielles) sont nombreuses", selon M. Veitch.

De nombreuses personnes vivant sur des îles éloignées et dont les maisons ont été détruites ont été évacuées sur la grande île de Nomuka. 

Le navire néo-zélandais HMNZS Aotearoa a accosté à Tonga vendredi, transportant d'importantes réserves d'eau potable. 

"(Il) a également la capacité de dessaler 70 à 75.000 litres d'eau par jour, ce qui est fera une différence pour la population, au moins sur Tongatapu", a déclaré Veitch.  

L'Unicef a envoyé un grand nombre de kits d'eau et d'assainissement à bord du navire humanitaire australien HMAS Adelaïde, qui a quitté Brisbane jeudi soir. 

"Nous envoyons également beaucoup d'équipements pour traiter l'eau ", a déclaré M. Veitch.  

L'éruption volcanique a entendue jusqu'en Alaska à plus de 9.000 km de là. Un champignon de fumée de 30 km de hauteur a dispersé cendres, gaz et pluies acides sur les 170 îles que comptent les Tonga.

Cette éruption a provoqué une énorme onde de pression qui a traversé la planète, se déplaçant à une vitesse de 1.231 km/h, selon l'Institut national néo-zélandais de recherche sur l'eau et l'atmosphère.

 


Amnesty International demande à la Hongrie d'arrêter M. Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le Premier ministre israélien doit se rendre cette semaine dans un pays membre de la Cour pénale internationale
  • Cette visite " ne doit pas devenir un indicateur de l'avenir des droits humains en Europe "

LONDRES : Amnesty International a demandé à la Hongrie d'arrêter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, à la suite d'informations selon lesquelles il se rendra dans cet État membre de l'UE mercredi à l'invitation de son homologue hongrois Viktor Orban.

M. Netanyahou fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré en novembre par la Cour pénale internationale en raison de la conduite d'Israël à Gaza.

M. Orban, proche allié de M. Netanyahu, a déclaré qu'il n'exécuterait pas le mandat. En tant qu'État membre, la Hongrie est tenue d'exécuter tout mandat d'arrêt délivré par la CPI.


Israël : Netanyahu revient sur son choix pour la direction du Shin Bet

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
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  • La nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 
  • M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi être revenu sur son choix pour le nouveau directeur de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet) après que son candidat a été critiqué à Washington par un influent sénateur.

« Lundi, M. Netanyahu a de nouveau rencontré le vice-amiral [Eli] Sharvit à propos de sa nomination à la tête du Shin Bet », indique un communiqué du Bureau du Premier ministre.

Il l'a « remercié [...] d'avoir répondu à l'appel du devoir, mais l'a informé qu'après plus ample considération, il avait l'intention d'examiner d'autres candidatures », a indiqué un communiqué du bureau de M. Netanyahu.

Ce revirement soudain survient après que la nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 

« S'il est vrai que l'Amérique n'a pas de meilleur ami qu'Israël, la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet est plus que problématique », a écrit M. Graham sur X.

« Mon conseil à mes amis israéliens est de changer de cap et d'examiner plus minutieusement le passé de leur candidat », a-t-il ajouté, notant que des « déclarations » de l'amiral Sharvit « sur le président Trump et sa politique créeraient des tensions inutiles à un moment critique ».

M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

La décision de démettre M. Bar de ses fonctions, en qui M. Netanyahu dit ne plus avoir confiance, est fortement critiquée en Israël où les manifestations se multiplient contre le gouvernement et contre ce qui est perçu par ses opposants comme une dérive dictatoriale du Premier ministre.


Ukraine : Poutine « reste ouvert à tout contact » avec Trump, après ses critiques selon le Kremlin

Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
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  • « Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
  • Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

MOSCOU : Vladimir Poutine « reste ouvert à tout contact » avec son homologue américain Donald Trump, a affirmé lundi le Kremlin, après les critiques du locataire de la Maison Blanche à l'encontre du président russe malgré leur rapprochement entamé depuis plusieurs semaines.

« Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, précisant qu'« aucun » nouvel appel entre les deux dirigeants n'était « prévu pour l'instant ».

Donald Trump a dit à la chaîne américaine NBC être « très énervé, furieux » envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l'idée d'une « administration transitoire » en Ukraine, sans son président actuel, Volodymyr Zelensky.

Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

Ces dernières semaines, Moscou et Washington ont convenu d'une remise à plat de leurs relations bilatérales, très fortement dégradées par des années de tensions, qui ont culminé depuis 2022 avec le déclenchement de l'assaut russe contre l'Ukraine, soutenue par les États-Unis.

Donald Trump, qui souhaite mettre fin au conflit le plus rapidement possible, a également menacé la Russie de nouvelles taxes sur le pétrole russe si aucun accord n'était trouvé.

Or, la manne financière issue de la vente de son or noir est vitale pour Moscou, qui doit financer son offensive en Ukraine, particulièrement coûteuse.

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté plus tôt ce mois-ci la proposition de cessez-le-feu inconditionnel de Donald Trump en Ukraine, que Kiev avait pourtant acceptée sous pression américaine.

Lundi, Dmitri Peskov a martelé que la Russie continuait à travailler « tout d'abord sur l'établissement de relations bilatérales et nous travaillons également sur la mise en œuvre de certaines idées liées au règlement ukrainien ».

« Le travail est en cours. Il n'y a pas encore de détails précis. Il s'agit d'un processus qui prend du temps, probablement en raison de la complexité du sujet », a-t-il poursuivi.