Le bouledogue, chien des stars ciblé par les voleurs en Amérique

De New York à Los Angeles, de Miami à Chicago, les vols visant cette race canine se multiplient aux Etats-Unis.  (AFP).
De New York à Los Angeles, de Miami à Chicago, les vols visant cette race canine se multiplient aux Etats-Unis.  (AFP).
Short Url
Publié le Lundi 17 janvier 2022

Le bouledogue, chien des stars ciblé par les voleurs en Amérique

  • Pourquoi les bouledogues français sont-ils ciblés par les criminels? D'abord en raison de leur prix à l'achat
  • Petit, donc facile à saisir et à emporter, un bouledogue français se revend des milliers de dollars au marché noir

WASHINGTON: Les deux malfrats qui ont brutalement braqué une arme sur Marieke Bayens, une Californienne de 27 ans, n'en voulaient ni à sa bourse, ni à sa vie: ils en voulaient à Merlyn, le petit chien qu'elle tenait en laisse, car c'est un bouledogue français. 


De New York à Los Angeles, de Miami à Chicago, les vols visant cette race canine se multiplient aux Etats-Unis. 


Petit, donc facile à saisir et à emporter, un bouledogue français se revend des milliers de dollars au marché noir. Normal, c'est le chien des stars.


La victime la plus célèbre est Lady Gaga. L'an dernier, des hommes armés ont enlevé deux de ses "French bulldogs", Koji et Gustav, n'hésitant pas à ouvrir le feu, blessant l'employé chargé de les promener. La chanteuse a offert une récompense de 500.000 dollars et finalement récupéré ses deux compagnons. 

 

chien
Face à la vague de "dognapping", les experts martèlent des consignes pour protéger son précieux toutou: lui poser une puce électronique, ne jamais le laisser sans surveillance, conserver ses papiers d'identité dans un endroit sûr. (AFP).


Marieke Bayens a vécu un traumatisme similaire à Oakland, tandis qu'elle promenait Merlyn, que lui avait confié une amie. L'agression s'est produite en pleine rue, le 26 novembre à 18H00. 


"J'attendais que Merlyn ait terminé de faire ses besoins quand j'ai vu deux personnes s'approcher. D'abord je ne me suis pas méfiée car ils avaient un masque comme tout le monde, mais j'ai remarqué qu'ils portaient des gants gris, j'ai trouvé cela bizarre", relate la jeune femme à l'AFP. 


"En un instant l'un s'est planté devant moi, en me braquant son pistolet dans la figure. Il m'a lancé: +Donne-moi le chien !+", poursuit-elle. 


"L'autre avait déjà saisi au sol Merlyn et, comme je ne répondais pas à celui qui tenait l'arme, il m'a arraché la laisse des mains. Ils ont couru à leur voiture et pris la fuite en fonçant dans une rue à contresens".

Rares et populaires

Ailleurs dans le pays, la police observe une même froide détermination chez les voleurs de "Frenchies". 


L'an passé, Sarah Vorhaus avait ému les habitants de San Francisco en témoignant le visage tuméfié: la jeune trentenaire avait relaté la violente attaque armée qu'elle avait subie de la part de trois hommes, dont l'un l'avait brutalement tabassée avant d'emporter Chloe, son chiot bouledogue de 5 mois. 


Pourquoi les bouledogues français sont-ils ciblés par les criminels? D'abord en raison de leur prix à l'achat -- 3.500 à 5.000 dollars en moyenne, voire davantage -- et ensuite car il est difficile de s'en procurer, commente à l'AFP Brandi Hunter Munden, vice-présidente de l'American Kennel Club.


"C'est une race qui n'a pas de grandes portées et en obtenir peut prendre du temps", souligne cette spécialiste. "Le fait qu'ils soient de plus en plus populaires explique la hausse du nombre des vols. Mais le recours à la violence est un phénomène nouveau et inquiétant."


Face à la vague de "dognapping", les experts martèlent des consignes pour protéger son précieux toutou: lui poser une puce électronique, ne jamais le laisser sans surveillance, conserver ses papiers d'identité dans un endroit sûr, condamner les chatières de porte lui permettant de sortir, l'équiper d'un collier GPS, se méfier des inconnus se présentant à domicile...


Mais la recommandation la plus cruciale -- et probablement la moins suivie -- concerne les réseaux sociaux: éviter à tout prix d'y publier des photos ou vidéos de son cabot facilement géolocalisables.


D'innombrables célébrités s'affranchissent de la règle: acteurs, sportifs, musiciens, mannequins, influenceurs... La mode des "Frenchies" a gagné des stars comme Reese Witherspoon, Leonardo DiCaprio, Madonna, Snoop Dogg, Michael Phelps, Chrissy Teigen ou Hilary Duff.


Pas étonnant que Hollywood soit devenu un point chaud pour les vols de bouledogues.


Fin décembre, un habitant a failli perdre la vie près de Sunset Boulevard. Robert Marinelli promenait Luca, son bouledogue âgé de 8 ans, quand il est tombé dans une embuscade.


Violemment frappé par deux truands, traîné au sol par la voiture des fugitifs, il a été hospitalisé, souffrant de brûlures étendues.

 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Short Url
  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Short Url
  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Short Url
  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.