Les musulmans du Texas expriment leur soutien aux otages d'une synagogue

Vue aérienne de la police devant la synagogue Congregation Beth Israel, dimanche 16 janvier 2022, à Colleyville, Texas. (Photo, AP)
Vue aérienne de la police devant la synagogue Congregation Beth Israel, dimanche 16 janvier 2022, à Colleyville, Texas. (Photo, AP)
Short Url
Publié le Lundi 17 janvier 2022

Les musulmans du Texas expriment leur soutien aux otages d'une synagogue

  • Les imams des mosquées voisines ont condamné la violence et ont prié pour la sécurité de la congrégation de la synagogue
  • Le FBI a identifié dimanche le tireur abattu comme étant Malik Faisal Akram, ressortissant britannique de 44 ans

CHICAGO : Des dirigeants de la communauté musulmane du Texas et des militants aux États-Unis ont exprimé leur soutien aux membres d'une synagogue de Colleyville qui a été attaquée samedi, déclenchant une crise d’otages de 10 heures.
Une équipe du SWAT a fait irruption dans la synagogue de la Congrégation Beth Israel vers 21h30 à Dallas-Fort Worth, Texas, libérant tous les otages.
Aucun membre de la congrégation de la synagogue n'a été blessé, mais le tireur a été tué, a indiqué la police sans donner de détails. Le rabbin, Charlie Cytron-Walker, aurait été parmi les quatre personnes retenues en otage.
Le FBI a identifié dimanche le tireur abattu comme étant le ressortissant britannique de 44 ans, Malik Faisal Akram.
Les imams des mosquées voisines ont rapidement répondu par des déclarations de soutien et des prières pour la sécurité de la congrégation de la synagogue et des condamnations de la violence.
« Nous sommes choqués et horrifiés par ce qui se passe dans la synagogue de Colleyville », a déclaré l'imam Jawaid Alam, du Centre islamique de Southlake, alors que la nouvelle de la prise d’otages se répandait. « Ils traversent une épreuve épouvantable et nous sommes aux côtés de nos frères et sœurs juifs. Nos pensées et nos prières les accompagnent et nous condamnons ces actes atroces. Nous apporterons notre soutien et espérons que cette situation sera résolue en toute sécurité dans les plus brefs délais. Ameen. »
Le secrétaire général du Conseil américain des organisations musulmanes, Oussama Jammal, a déclaré que les musulmans à travers les États-Unis étaient solidaires de « Colleyville et la communauté juive américaine au sens large » et étaient « soulagés » par leur libération en toute sécurité.
« Cette attaque odieuse contre une synagogue, un lieu de culte sacré et inviolable – et ses fidèles en train de prier – est tout à fait inacceptable. Quel que soit l'agresseur et quelles que soient ses motivations, il ne peut y avoir aucune excuse pour ce crime horrible. Nous louons Dieu pour leur retour auprès de leurs proches », a déclaré Jammal.
La police a publié des mises à jour sur Twitter alors que la prise d'otages s'est poursuivie tout au long de la soirée de samedi et du dimanche matin. Le sergent porte-parole de la police de Colleyville. Dara Nelson a déclaré qu'un appel au 911 était arrivé juste avant 11 heures.
« Les agents sont arrivés sur les lieux et ont constaté une situation d'urgence qui justifiait l'évacuation des zones environnantes et l’établissement d’un périmètre extérieur », a déclaré Nelson. « Le département de police de Colleyville est sur place avec le bureau extérieur du FBI à Dallas, le département de la sécurité publique du Texas, l'équipe régionale du SWAT de North Tarrant et d'autres agences voisines. »
Nelson a déclaré qu'un homme armé retenait plusieurs otages à l'intérieur de la synagogue et a rapporté qu'à 17 heures le suspect avait libéré un otage indemne. Les négociateurs de crise du FBI étaient en communication avec le suspect, a ajouté Nelson.
L'équipe du SWAT est entrée dans la synagogue et a libéré tous les otages et le suspect a été tué.
Le président américain Joe Biden a publié une déclaration immédiatement après la libération des otages tard samedi soir.
« Grâce au travail courageux des forces de l'ordre étatiques, locales et fédérales, quatre Américains retenus en otage dans une synagogue du Texas seront bientôt chez eux avec leurs familles. Je dois reconnaissance aux forces de l'ordre à tous les niveaux qui ont agi sans discontinuer en coopération et sans crainte pour sauver les otages. Nous transmettons amour et force aux membres de la Congrégation Beth Israel, Colleyville et à la communauté juive », a-t-il déclaré.
« Nous en apprendrons davantage dans les jours à venir sur les motivations du preneur d'otages. Mais permettez-moi d'être clair pour quiconque a l'intention de répandre la haine : nous nous opposerons à l'antisémitisme et à la montée de l'extrémisme dans ce pays. C'est ce que nous sommes, et ce soir, les hommes et les femmes des forces de l'ordre nous ont tous rendus fiers.
Dimanche, Biden a déclaré que le preneur d'otages avait obtenu ses armes dans la rue.
La prise d'otages à Colleyville, au Texas, « était un acte de terreur ; c'était un acte de terreur », a déclaré Biden, qui était à Philadelphie avec la première dame Jill Biden.
Des militants pro-palestiniens ont également publié des déclarations contre la violence, notamment Jewish Voices for Peace qui disaient : «Nous sommes reconnaissants à Dieu que le rabbin Cytron-Walker et les fidèles de Beth Israel à Colleyville, au Texas, soient libres et en sécurité. Nous transmettons de l'amour à nos compatriotes juifs partout dans le monde qui respirent un peu mieux et nous nous engageons à nouveau dans la lutte contre l'antisémitisme et l'islamophobie. »
Le ministère britannique des Affaires étrangères a confirmé la mort d'un Britannique au Texas, lorsqu'on lui a demandé d’avaliser un rapport de Sky News indiquant que le tireur était un ressortissant britannique. Le ministère des Affaires étrangères n'a pas explicitement dit que le Britannique décédé était le tireur.
La ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, a condamné dimanche les actions du tireur, les qualifiant d'acte de terrorisme et d'antisémitisme.
« Mes pensées vont à la communauté juive et à tous ceux qui sont touchés par cet acte épouvantable au Texas. Nous condamnons cet acte de terrorisme et d'antisémitisme », a-t-elle écrit sur Twitter.
« Nous sommes aux côtés des États-Unis pour défendre les droits et les libertés de nos citoyens contre ceux qui répandent la haine. »
L'attaque est survenue alors que les États-Unis se préparaient à commémorer la tolérance raciale et religieuse lundi, à l’occasion du 93e anniversaire du Dr Martin Luther King Jr.
King a été assassiné le 4 avril 1968 à Memphis par James Earl Ray, un ségrégationniste blanc et un criminel en fuite.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Record de 281 travailleurs humanitaires tués dans le monde en 2024, selon l'ONU

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database. (AFP)
L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database. (AFP)
Short Url
  • L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database
  • "Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires

GENEVE: Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis.

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database.

"Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires et coordinateur des situations d'urgence, Tom Fletcher, dans le communiqué.

Le Britannique souligne que "cette violence est inadmissible et dévastatrice pour les opérations d'aide".

"Les États et les parties au conflit doivent protéger les humanitaires, faire respecter le droit international, poursuivre les responsables et mettre un terme à cette ère d'impunité".

L'année 2023 avait déjà connu un nombre record, avec 280 travailleurs humanitaires tués dans 33 pays.

L'ONU souligne que la guerre à Gaza "fait grimper les chiffres". Il y a eu "au moins 333 travailleurs humanitaires qui ont été tués rien que dans la bande de Gaza" depuis le début de la guerre en octobre 2023, a indiqué le porte-parole de l'agence de coordination humanitaire de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d'un point de presse à Genève.

Nombre d'entre eux ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions alors qu'ils fournissaient de l'aide humanitaire. La plupart travaillaient pour l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), dont 243 employés ont été tués depuis la guerre à Gaza, a indiqué M. Laerke.

Parmi les autres travailleurs humanitaires tués depuis le début de la guerre à Gaza figure notamment du personnel du Croissant-Rouge palestinien, a-t-il relevé.

Mais les menaces qui pèsent sur les travailleurs humanitaires ne se limitent pas à Gaza, indique l'ONU, soulignant que des "niveaux élevés" de violence, d'enlèvements, de harcèlement et de détention arbitraire ont été signalés, entre autres, en Afghanistan, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud, au Soudan, en Ukraine et au Yémen.

La majorité du personnel humanitaire tué sont des employés locaux travaillant avec des ONG, des agences de l'ONU et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

L'ONU explique que la violence à l'encontre du personnel humanitaire s'inscrit dans "une tendance plus large d'atteintes aux civils dans les zones de conflit", avec l'an dernier "plus de 33.000 civils morts enregistrés dans 14 conflits armés, soit une augmentation de 72% par rapport à 2022".

 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

Short Url

JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Short Url
  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.