De Bowie aux Stones, ces albums-monuments qui ont 50 ans

L'artiste de rue australien James Cochran, également connu sous le nom de Jimmy C, retouche son portrait mural du regretté musicien britannique David Bowie à Brixton, dans le sud de Londres, le 7 janvier 2017.(AFP)
L'artiste de rue australien James Cochran, également connu sous le nom de Jimmy C, retouche son portrait mural du regretté musicien britannique David Bowie à Brixton, dans le sud de Londres, le 7 janvier 2017.(AFP)
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Publié le Samedi 15 janvier 2022

De Bowie aux Stones, ces albums-monuments qui ont 50 ans

  • « Avec ce disque, Bowie invente le personnage de Ziggy qui fait de lui une rockstar »
  • Toujours en France, le château de la petite commune d'Hérouville (à 50 km de Paris) abrite un studio d'enregistrement fréquenté dans les années 1970 par David Bowie, Iggy Pop ou encore Elton John

PARIS : Lou Reed et son "Transformer", David Bowie et son "Ziggy Stardust", ou l'"Exile on Main St." des Rolling Stones sur la Côte d'Azur: ces disques, classiques instantanés, célèbrent leur demi-siècle en 2022. 

« Exile on Main St. », bijou des Stones taillé sur la Côte d'Azur

"Peut-être le meilleur disque des Stones", lance Keith Richards dans son autobiographie "Life". Les Stones, qui fuient le fisc britannique, le conçoivent sur la Côte d'Azur, dans la villa Nellcote, devenue célèbre.

"Je fais partie des gens qui s'y sont introduits, pas avec la bande des dealers (rires), je suis de la région, j'étais gamin", raconte à l'AFP Yves Bigot, figure de la critique rock. "Le matin tout le monde n'était pas réveillé (rires), on pouvait se faufiler avec les livreurs (de victuailles), je restais dans un coin, le temps de vérifier que c'étaient bien des extraterrestres (rires)". 

"Exile...", qui ne contient pas d'hymne de stade, même si "Tumbling Dice" rencontre le succès, est une déclaration d'amour à la musique américaine, du gospel au blues.

« Honky Château », Elton John et les fantômes d'Hérouville

Toujours en France, le château de la petite commune d'Hérouville (à 50 km de Paris) abrite un studio d'enregistrement fréquenté dans les années 1970 par David Bowie, Iggy Pop ou encore Elton John. Ce dernier nomme "Honky Château" en hommage à Hérouville, qu'on dit par ailleurs hanté. 

"Elton John est dans sa période impériale, avec des morceaux incroyables, +Honky cat+, +Rocket man+ (titre du biopic qui lui est consacré) ou +Mona Lisas and mad hatters+", déroule Yves Bigot. "Dans les années 70, Elton John a la main", ajoute celui qui vient de sortir le roman "Katrijn". Cet album pose "les fondations du soft-rock des années 70" pour la bible musicale britannique NME.

« The rise and fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars », David Bowie et son double

"La sexualité a toujours été sous-jacente dans le rock. Mais soudain avec Ziggy, elle s'est trouvée articulée, en mouvement", dépeint David Bowie dans "Rainbowman", ouvrage-référence de Jérôme Soligny.

"Avec ce disque, Bowie invente le personnage de Ziggy qui fait de lui une rockstar, le prince du glam, développe Yves Bigot. Avec, aussi, cet aspect totalement futuriste, visionnaire, apocalyptique qu'il poursuivra avec +Diamond dogs+ (1974)". 

Les incontournables sont là, "Five years", "Starman", "Suffragette city" ou "Rock'n'roll suicide". "Ca dit combien d'albums classiques sont nés à cette période, sans une note à changer", souligne le journaliste.  

« Transformer » Lou Reed et l'après Velvet

"C'est l'album qui fait découvrir Lou Reed à tous ceux qui ne connaissaient pas (son groupe) le Velvet Underground, c'est-à-dire la grande majorité des gens", expose Yves Bigot. Avec les standards "Walk on the wild side", "Satellite of love" ou "Perfect day", qui aura une seconde jeunesse avec le film "Trainspotting". Et qui trouve-t-on à la production de "Transformer" ? David Bowie, dont Lou Reed a toujours voulu se dissocier. "A la différence de Bowie (pas) besoin de me créer un alter ego, j'étais déjà double, triple, quadruple", lâche-t-il dans "Rainbowman".

« Harvest », pépite de Neil Young après la ruée vers l'or

Certains fans de Neil Young préfèrent "After the gold rush" ("Après la ruée vers l'or", 1970), mais c'est avec "Harvest" que le "Loner" trouve le bon filon. Les titres "Heart of gold" et "Old man" passent à la postérité et l'album est au top des charts américains. "C'est son album le mieux produit, le plus léché", décortique Yves Bigot. Ce qui n'exclut pas une part sombre et prophétique. Comme "The needle and the damage done", titre court "comme la vie des junkies qu'elle décrit" synthétise le site musical Pitchfork. La drogue tuera peu de temps après deux proches de Neil Young, à qui il dédiera "Tonight's the night" (1975).

 

 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com