Le chef de l'ONU appelle les Etats-Unis et la Banque mondiale à dégeler des fonds afghans

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres assiste à une conférence de presse à la fin de sa visite au Liban en crise, dans la capitale Beyrouth, le 21 décembre 2021. (Photo, AFP)
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres assiste à une conférence de presse à la fin de sa visite au Liban en crise, dans la capitale Beyrouth, le 21 décembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 14 janvier 2022

Le chef de l'ONU appelle les Etats-Unis et la Banque mondiale à dégeler des fonds afghans

  • Le mois dernier, la Banque mondiale a prélevé 280 millions de dollars d'un fonds dédié à l'Afghanistan pour les transférer à l'Unicef et au Programme alimentaire mondial opérant dans le pays
  • Les talibans doivent aussi composer avec le gel par les Etats-Unis de 9,5 milliards de dollars de réserves de la Banque centrale afghane

NATIONS UNIES : Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé jeudi à nouveau les Etats-Unis et la Banque mondiale à dégeler des fonds afghans bloqués depuis l'accession au pouvoir des talibans, à défaut de quoi, a-t-il averti, "le cauchemar qui se déroule en Afghanistan" ne fera que s'accroître.

"Les règles et conditions qui empêchent l'argent d'être utilisé pour sauver des vies et l'économie doivent être suspendues dans cette situation d'urgence", a-t-il plaidé.

"Les Etats-Unis ont un rôle très important à jouer car la majeure partie du système financier mondial fonctionne en dollars", a relevé le chef de l'ONU lors d'une rencontre avec des journalistes, organisée deux jours après un appel de l'Organisation à trouver plus de cinq milliards de dollars pour venir en aide en urgence au peuple afghan.

"Il existe un volume important de fonds qui sont gelés aux Etats-Unis et dans plusieurs autres pays du monde", a ajouté Antonio Guterres.

Au cours des derniers mois, de l'argent a été débloqué mais "nous devons faire encore plus pour injecter rapidement des liquidités dans l'économie et éviter un effondrement qui conduirait à la pauvreté, la faim et le dénuement pour des millions de personnes", a-t-il dit en citant la Banque mondiale.

Le mois dernier, la Banque mondiale a prélevé 280 millions de dollars d'un fonds dédié à l'Afghanistan pour les transférer à l'Unicef et au Programme alimentaire mondial opérant dans le pays, a rappelé Antonio Guterres. "J'espère que les ressources restantes - plus de 1,2 milliard de dollars - seront débloquées pour aider le peuple afghan à survivre à l'hiver", a-t-il dit.

Les talibans doivent aussi composer avec le gel par les Etats-Unis de 9,5 milliards de dollars de réserves de la Banque centrale afghane, ce qui équivaut à la moitié du PIB 2020 du pays.

Washington reste jusqu'à présent sourd aux demandes des islamistes qui réclament un dégel de ces fonds pour relancer l'économie et lutter contre la famine menaçant aujourd'hui, selon l'ONU, 23 millions d'Afghans, soit 55% de la population.

Le chef de l'ONU a souligné que son appel se doublait d'une "demande urgente aux dirigeants talibans de reconnaître et protéger les drois humains fondamentaux des femmes et des filles". "Aucun pays ne peut prospérer en niant les droits de la moitié de sa population", a-t-il martelé.

"Les opérations humanitaires ont désespérément besoin de plus d'argent et de plus de flexibilité. Les températures glaciales et les actifs gelés sont une combinaison mortelle pour le peuple afghan", a-t-il mis en garde.

Selon lui, aider le pays à fonctionner "donnera de l'espoir aux Afghans pour l'avenir et une raison de rester dans leur pays". 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.