L'exécutif tente d'apaiser la colère des enseignants à trois mois de la présidentielle

 Les enseignants et autres personnels de l'Education nationale, exaspérés par la valse des protocoles sanitaires liés à la Covid-19, se sont mis massivement en grève jeudi. (AFP)
Les enseignants et autres personnels de l'Education nationale, exaspérés par la valse des protocoles sanitaires liés à la Covid-19, se sont mis massivement en grève jeudi. (AFP)
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Publié le Vendredi 14 janvier 2022

L'exécutif tente d'apaiser la colère des enseignants à trois mois de la présidentielle

  • La tension était montée avant cette journée de mobilisation, avec un ministre de l'Education autrefois bon élève du gouvernement et aujourd'hui dans la tourmente
  • Blanquer a promis «plusieurs milliers» de remplaçants «pour faire face à la crise», avec le recrutement de «3 300 contractuels de plus» et le recours aux listes complémentaires

PARIS: Les enseignants et autres personnels de l'Education nationale, exaspérés par la valse des protocoles sanitaires liés à la Covid-19, se sont mis massivement en grève jeudi et ont manifesté pour demander des avancées au gouvernement, qui leur a promis des masques FFP2 et des remplaçants.


A l'issue de cette journée de grève, les syndicats enseignants ont été reçus par le Premier ministre Jean Castex. Après 3H30 d'une réunion à laquelle participaient aussi le ministre de la Santé Olivier Véran en visioconférence et le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, celui-ci a annoncé la mise à disposition de "5 millions de masques FFP2" pour les enseignants de maternelle sur demande, et la distribution de masques chirurgicaux à partir du début de la semaine prochaine pour les personnels de l'éducation.


Il a promis par ailleurs "plusieurs milliers" de remplaçants "pour faire face à la crise", avec le recrutement de "3 300 contractuels de plus" et le recours aux listes complémentaires, c'est-à-dire aux candidats qui ont eu le concours mais n'ont pas été recrutés, une demande de longue date des syndicats.


Face aux perturbations engendrées par la crise sanitaire, les évaluations de "mi-CP", qui devaient commencer la semaine prochaine, seront, elles, "reportées à un délai qui reste à définir". Quant aux épreuves de spécialités du bac, qui normalement ont lieu en mars, le ministre a indiqué qu'il allait "faire une analyse là encore avec les organisations représentatives" pour "voir s'il est opportun d'avoir un report de ces épreuves de mars vers le mois de juin".


"On a obtenu des avancées concrètes. Maintenant, il faut que les actes suivent", a déclaré à l'AFP Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, à l'issue de cette réunion. "Ça ne répond pas à tout mais on voit que nous n'avons pas fait grève pour rien", a-t-elle ajouté.


"Le ton a changé, c’est le résultat de la forte mobilisation du jour", s'est également félicitée Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire. "On jugera sur pièce".


"On a des réponses plus solides, crantées par le premier ministre", a renchéri Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa, alors que la tenue désormais de réunions bimensuelles avec les organisations syndicales a aussi été décidée jeudi.


La tension était montée avant cette journée de mobilisation, avec un ministre de l'Education autrefois bon élève du gouvernement et aujourd'hui dans la tourmente.

Grève dans l'Education: paroles de profs désemparés

Dans les cortèges, cinq profs témoignent de leur désarroi et leur exaspération:

Une directrice d'une école à la campagne près de Clermont

Nous en sommes au 30e protocole depuis le début de la crise sanitaire" provoquée par l'épidémie du Covid, s'agace Vanessa Cognet, 42 ans, directrice d'une école de trois classes à Châteldon, une commune rurale du Puy-de-Dôme.


"On est hyper adaptables, les collègues sont très consciencieux. Mais on a eu une seule bouteille de gel hydroalcoolique depuis la rentrée pour toute l'école et quelques masques en tissu", dit cette professeure. "Je reçois toujours les informations par la presse. Les consignes arrivent le soir à 23H00, pour pouvoir dire qu'on les a eues ! Les protocoles sont faits par des personnes déconnectées du terrain".


"Je suis obligée de travailler le weekend et pendant les vacances en lien avec la mairie, qui m'aide beaucoup, heureusement. Cette semaine j'ai dû isoler deux enfants cas contact en pleine classe tout en essayant de ne pas effrayer les autres. Comment arriver à enseigner ?", ajoute la directrice.

Une enseignante d'une école REP, près de Marseille

"Avec le énième protocole annoncé cette semaine, ils sont passés d'un test en pharmacie ou laboratoire à un auto-test. Mais pour nous quelle différence ? C'est toujours autant de surplus administratif. Les parents sont submergés", soupire Myriam Ghedjati, enseignante dans une école REP (réseau d'éducation prioritaire) de Port-Saint-Louis-du-Rhône (Bouches-du-Rhône), syndiquée et conseillère municipale LFI.


"Mardi matin une maman m'annonce que son enfant est positif. On appelle en catastrophe tous les autres parents pour qu'ils ne mettent pas leurs enfants, leur expliquant qu'ils doivent les faire tester. Sur 22 élèves,10 sont revenus sans attestation car les parents ne comprennent plus".


"Nous sommes d'accord sur le principe que les écoles doivent rester ouvertes. Mais on veut des capteurs d'air, des masques FFP2 et des masques pour nos élèves".

Une prof de collège en Seine-Saint-Denis

"J'ai beaucoup hésité à faire grève. Depuis deux ans c'est très compliqué de travailler", explique Yuna, 30 ans et professeure d'histoire-géo dans un collège REP à Sevran (Seine-Saint-Denis) depuis cinq ans.


"On n'arrive pas à enseigner correctement. Je ne sais jamais avec qui je vais faire classe. Je dois avancer dans le programme sans la moitié des élèves et ceux absents doivent suivre en distanciel, sur un téléphone sans bonne connexion internet, ce n'est pas égalitaire", ajoute celle qui enseigne "par choix" en Seine-Saint-Denis, un des départements les plus pauvres en France.


"Je suis heureuse d'enseigner dans le 93, je suis attachée aux élèves, mais depuis deux ans, je suis très fatiguée. Je me pose la question, combien de temps on peut tenir ?", dit-elle encore.

Un directeur d'école près de Marmand

e"Lundi, j'ai eu un cas de Covid dans une classe. J'ai passé l'après-midi à prévenir les parents qu'il fallait tel test et pas tel autre. Et le soir même à 20h00 c'était nul et non avenu. On passe pour des idiots devant les parents", déplore Olivier, 53 ans, directeur d'école dans un village près de Marmande (Lot-et-Garonne), en zone rurale.


Il déplore aussi le non-remplacement des enseignants malades: "Cette année, j'ai dû dire à des parents de garder leur enfant pendant une semaine entière. J'ai eu deux jours de remplacement sur les neuf d'absence..."


Entré dans l’Éducation nationale à 33 ans après avoir été ingénieur, Olivier regrette de retrouver désormais à l'école "les méthodes de management" qu'il a fuies. "Comme ingénieur de production, on me demandait de faire toujours plus avec moins de moyens et je finissais toujours par taper sur les mêmes, les ouvriers. Je fabriquais des briques, mais les enfants ne sont pas des briques !"

Une prof d'EPS à Paris

"Je n'ai pas l'habitude de manifester mais là, la coupe est pleine. On se sent méprisés depuis trop longtemps. Rien ne va", estime Élodie Jonquet, 34 ans, professeure d'éducation physique et sportive au collège lycée Paul-Bert, dans le XIVe arrondissement de Paris.


"Pour l'EPS, les règles ne font que changer, c'est insupportable. Un coup on va à la piscine puis non, finalement on n'y va plus. C'est pas évident à comprendre pour les élèves. Le sport est très important pour les enfants, surtout dans cette période très difficile. Et faire du sport avec un masque sur le visage, c'est dur. Les pauvres, ça fait deux ans que ça dure..."


"Je suis là et je reste à mon poste car mes élèves ont besoin de moi, de nous les profs". Mais "il faut nous donner plus de moyens, plus de profs, moins d'élèves par classe".

«épuisement»
Près de 78 000 personnes (77.500) ont manifesté en France jeudi, dont 8 200 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur, à l'appel de l'ensemble des syndicats de l'Education nationale, qui dénonçaient "une pagaille indescriptible" en raison des protocoles sanitaires.


Près de 38,5% des enseignants se sont mis en grève dans les écoles maternelles et élémentaires, selon le ministère de l'Education, et 75% selon le SNUipp-FSU, qui a annoncé une école sur deux fermée et évoqué "une mobilisation historique". Dans les collèges et lycées, 23,7% des enseignants étaient mobilisés, selon le ministère. Le Snes-FSU a lui avancé le chiffre de 62% de grévistes. 


A Paris, des enseignants mais aussi d'autres personnels de l'Education nationale, infirmières, personnels de vie scolaire ou, fait plus rare, inspecteurs et chefs d'établissements ont défilé dans le cortège, où avaient pris part aussi les candidats de gauche à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon, Anne Hidalgo et Christiane Taubira.


"C'est l'épuisement, l'exaspération après 22 mois de crise sanitaire, des modifications incessantes qu'on peut parfois comprendre, mais il faut une meilleure communication", a expliqué à l'AFP Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du principal syndicat des chefs d'établissement (SNPDEN). 


"Trois protocoles en dix jours, c'est n'importe quoi. On ment aux parents, car c'est une garderie qui est ouverte actuellement", a témoigné Anne Gau-Segonzac, 59 ans, directrice d'une école élémentaire de Montrouge (Hauts-de-Seine). 


A Lyon, la manifestation a rassemblé plus de 3 000 manifestants selon les syndicats, 2.200 selon la police. "Les directeurs sont épuisés, les assistants sont perdus, on ne comprend plus rien aux protocoles, on en a ras-le-bol d'enseigner dans ces conditions", a résumé Julie Merlin, 28 ans, institutrice en maternelle depuis deux ans à Vénissieux.

«Blanquer démission»
A Bordeaux, où quelque 3 000 personnes ont manifesté selon les organisateurs, 1 900 selon la préfecture, des manifestants ont accroché aux grilles du rectorat les masques en tissu fournis par l'Education nationale sur lesquels ils ont écrit des messages comme "Blanquer démission".


Environ 2 000 manifestants ont défilé à Montpellier selon la préfecture, et 1 500 à Lille, derrière une bannière "Si l'école tousse, la république s'étouffe". A Rennes, ils étaient 4 500 selon les organisateurs, (2.200 selon la police) et à Marseille, où les affiches "école fermée" étaient nombreuses sur les portes des établissements, 2 200 selon la police.


Au-delà des professionnels de l'éducation, les mouvements lycéens FIDL, MNL et La Voix lycéenne, ainsi que la FCPE, première organisation de parents d'élèves, avaient rejoint la mobilisation, et des parents ont affiché leur soutien à la grève.


"Je comprends l'exaspération des enseignants", assurait Carine, une mère d'élève, devant une école élémentaire du nord-est parisien.


"C'est vrai que c'est pénible, je comprends que le personnel en a marre", estime également François Lordenimus, parent d'élève de Caluire-et-Cuire (Rhône). 


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.