PARIS: Cible préférée des oppositions, Jean-Michel Blanquer peut - officiellement - compter sur la solidarité gouvernementale: « On est tous très en soutien de Jean-Michel Blanquer », a cru devoir préciser mercredi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, manière également de reconnaître que le ministre de l'Education nationale est en difficulté, y compris au sein de la macronie où l'on reconnaît qu'il « agace ».
« C'est vrai qu'il y a eu des difficultés », a encore souligné M. Attal, qui s'en est remis à la métaphore sportive: »On avance comme un pack dans cette crise depuis le début ».
Madame rêve
L'épouse du chef de l'Etat, Brigitte Macron, a affirmé dans un entretien à TF1 « attendre » la décision de son président de mari quant à une candidature à sa réélection.
Avec ou sans lui dans la course, « j'espère que la campagne électorale sera une campagne exemplaire, permettez-moi de rêver parfois », a-elle ajouté, en disant « craindre la haine » et « la violence ».
Les sondages du jour
Emmanuel Macron continue de faire la course en tête dans les intentions de vote au premier tour de la présidentielle, entre 23 et 25%, selon deux sondages, l'un de Harris Interactive pour Challenges, l'autre d'Elabe.
Valérie Pécresse (16% à 17%) et Marine Le Pen (16% à 17%), se disputent la qualification au second tour, voire Eric Zemmour, crédité de 15 points chez Harris mais à seulement 13% chez Elabe. En cinquième position, Jean-Luc Mélenchon est distancé, entre 10 et 11%.
Les «emmerdes» du jour
« On les pressure, on les surveille, on les menace, on les quadrille, on les humilie... » Qui? Les « commerçants », auxquels Eric Zemmour a rendu hommage dans une vidéo publié mercredi.
« Je veux être cet homme qui fait passer les commerçants des villages avant Bercy et le marchand de vêtements pour enfants du bout de la rue avant le Parlement européen », a ajouté le candidat, en paraphrasant George Pompidou, voire Emmanuel Macron: « Il est temps d'arrêter immédiatement d'emmerder les commerçants ».
Horizons lointains
Le parti d'Edouard Philippe, Horizons, et celui du ministre Franck Riester, Agir, ont décidé de reporter leur fusion, qui devait il y a quelques semaines n'être qu'une formalité.
« Une partie d'Agir la souhaite, mais une autre, et c'est mon cas, pense qu'en pleine crise sanitaire le temps n'est pas venu de s'occuper d'organisation partisane », a expliqué le ministre au Figaro, alors qu'Emmanuel Macron s'était, en privé, déclaré lui aussi peu enthousiaste au sujet de ce mariage.
Le changement d'avis du jour
Pour lui, maintenant, c'est Valérie: l'essayiste Alain Minc, soutien de la première heure d'Emmanuel Macron qu'il considérait comme son « ex-protégé », a indiqué mardi dans Le Point qu'il voterait pour Valérie Pécresse.
« Je ne crois pas une seconde qu'Emmanuel Macron puisse avoir une majorité à ses ordres au Parlement » en cas de réélection, a justifié celui qui avait notamment soutenu Edouard Balladur en 1995 ou Lionel Jospin en 2002.
Le sabotage du jour
« Il n'y a pas une feuille de papier à cigarette entre Anne Hidalgo, Olivier Faure, le premier secrétaire, et la direction du parti », a assuré le porte-parole du PS Pierre Jouvet, après que plusieurs participants à un bureau national du parti, tenu mardi soir, avaient assuré que le premier secrétaire avait critiqué la candidate, notamment à propos de la « primaire populaire ».
Il n'en fut rien, selon la direction du PS, qui a dénoncé les « esprits mal intentionnés », relais d'« un sabotage » de la part d'un courant minoritaire au sein du parti, dans « une pure logique d'affaiblir la candidate et la direction ».