La mer, «seule échappatoire» pour des Libanais fuyant leur pays en crise

Assis sur un banc à Tripoli, Bilal Moussa regarde de grosses vagues qui l'ont presque englouti en novembre.   Cigarette à la main, ce père de trois enfants âgé de 34 ans reste cependant déterminé à quitter son pays. (AFP).
Assis sur un banc à Tripoli, Bilal Moussa regarde de grosses vagues qui l'ont presque englouti en novembre. Cigarette à la main, ce père de trois enfants âgé de 34 ans reste cependant déterminé à quitter son pays. (AFP).
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Publié le Mardi 11 janvier 2022

La mer, «seule échappatoire» pour des Libanais fuyant leur pays en crise

  • Le petit pays méditerranéen n'est plus seulement le point de départ de Syriens ayant quitté leur pays en guerre ou de migrants d'autres nationalités
  • Désormais, ce sont ses propres habitants qui, en quête d'une vie meilleure en Europe, tentent de quitter illégalement le pays

TRIPOLI: Si ce n'était les sommes importantes qu'il empoche pour faire passer par la mer des clandestins vers l'Europe, Ibrahim aurait lui-même rejoint le cortège de familles libanaises fuyant leur pays en plein effondrement économique. 


Le petit pays méditerranéen n'est plus seulement le point de départ de Syriens ayant quitté leur pays en guerre ou de migrants d'autres nationalités. 

 

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Tripoli, capitale du nord du Liban et îlot de misère totalement délaissé par les autorités. (AFP).


Désormais, ce sont ses propres habitants qui, en quête d'une vie meilleure en Europe, tentent de quitter illégalement le pays, au risque de périr en mer.


"Si je n'avais pas ce gagne-pain, je serais parti comme tant d'autres", a confié Ibrahim à l'AFP qui l'a rencontré à Tripoli, dans la côte nord du Liban.


Ce passeur de 42 ans, qui préfère utiliser un pseudonyme, affirme ne prendre que des Libanais sur ses bateaux et en avoir fait passer une centaine vers l'Europe depuis 2019.


"Je les extirpe d'ici, de cette vie de mendiant", dit cet ancien chauffeur de car scolaire. "S'ils se retrouvent dans un camp (en Europe), ils pourront au moins manger et boire avec dignité".

Pauvreté 

Le Liban est en plein naufrage économique. En deux ans, le pouvoir d'achat des Libanais s'est effondré alors que la monnaie locale a perdu plus de 95% de sa valeur sur le marché noir. Quatre Libanais sur cinq vivent désormais en dessous du seuil de pauvreté, selon l'ONU. 


Entre janvier et novembre 2021, au moins 1.570 personnes dont 186 Libanais ont pris la mer clandestinement ou tenté de la prendre à partir du Liban, a indiqué à l'AFP la porte-parole de l’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) dans ce pays, Lisa Abou Khaled.


Principale destination: Chypre, membre de l'Union européenne, à quelque 160 km de là.


Lors de ces traversées, des passagers ont perdu la vie, parmi eux au moins deux enfants ces deux dernières années, bien qu'il n'existe pas de chiffres officiels.

 

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Le port d'Al-Mina à Tripoli. (AFP). 


L'armée libanaise affirme elle surveiller étroitement son littoral de 225 km. 


"Un réseau de radars qui s'étend sur toute la côte et des patrouilles des forces navales" permettent d'intercepter les embarcations illégales, a indiqué l'armée à l'AFP.


"En 2020, la marine a saisi une vingtaine de bateaux et arrêté 596 personnes", selon elle.

«Aucun avenir ici»

Ibrahim a organisé une première traversée en 2019, en faisant passer une famille libanaise de cinq personnes qui réside désormais en Allemagne.


Depuis, il en a fait neuf autres, dit-il. La dernière remonte à septembre, au cours de laquelle il a transporté 25 Libanais vers l'Italie.


Le prix d'une traversée peut aller jusqu'à 2.500 dollars (environ 2.200 euros) par personne vers Chypre et 7.000 dollars (près de 6.100 euros) vers l'Italie. Après déduction des coûts, dont le prix de l'embarcation, le mazout et le salaire du capitaine, Ibrahim dit s'être fait jusqu'à 5.000 dollars (environ 4.400 euros) de bénéfices pour une seule traversée. 


"Avant, nous devions chercher des clients, mais maintenant les gens accourent vers nous", se réjouit-il. 


Assis sur un banc à Tripoli, Bilal Moussa regarde de grosses vagues qui l'ont presque englouti en novembre.


Cigarette à la main, ce père de trois enfants âgé de 34 ans reste cependant déterminé à quitter son pays.


"Il n'y a aucun avenir ici, ni pour nous ni pour nos enfants", estime Bilal, qui a quitté son emploi dans un supermarché il y a six mois parce que son salaire de 55 dollars couvrait à peine ses frais de transport. 


En septembre, il a décidé d'embarquer vers l'Italie.


Il a dû vendre sa voiture et emprunter 1.500 dollars pour couvrir les 4.000 dollars exigés par le passeur.

Voyage risqué

Le 19 novembre, M. Moussa a quitté son domicile à Dinniyeh (nord) sans même prévenir sa femme.


Au point de rendez-vous à Tripoli, il est monté avec quelque 90 autres passagers, dont une majorité de Libanais, dans un camion les conduisant vers la région côtière de Qalamoun. "Il y avait 35 enfants et une vingtaine de femmes", dit-il. 

 

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Ce passeur, qui se fait appeler Ibrahim pour rester anonyme "aide" régulièrement des Libanais désespérés à se lancer à l'assaut de la Méditerranée. (AFP).


Deux heures après le départ du bateau de 18 mètres de long, un navire militaire a commencé à le pourchasser et a ordonné au capitaine de rebrousser chemin. 


Après une course-poursuite, le capitaine a réussi à semer le navire mais en pleine nuit, le moteur est tombé en panne et le bateau a commencé à couler, entraînant la panique parmi les passagers.


Bilal et d'autres ont téléphoné à des proches au Liban pour demander de l'aide qui est arrivée plusieurs heures plus tard. Si personne n'a péri lors de ce naufrage, le trentenaire l'a vécu comme un terrible échec.


"Je me suis senti vaincu car je n'y étais pas arrivé", confie-t-il. 


"Mais je vais repartir (...) la mer est notre seule échappatoire".


Liban : le Hezbollah accuse Israël de « centaines de violations » de la trêve

Le chef adjoint du Hezbollah libanais, Cheikh Naim Qassem, prend la parole lors d'un rassemblement de soutien aux Palestiniens de Gaza, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas, à Beyrouth, au Liban. (File/Reuters)
Le chef adjoint du Hezbollah libanais, Cheikh Naim Qassem, prend la parole lors d'un rassemblement de soutien aux Palestiniens de Gaza, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas, à Beyrouth, au Liban. (File/Reuters)
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  • Son discours est intervenu alors que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, se trouve au Liban, à l'approche de la date butoir du 26 janvier pour l'application complète de l'accord de cessez-le-feu.
  • « J'appelle l'État libanais à faire preuve de fermeté face à ces violations qui ont dépassé les centaines, cela ne peut pas continuer », a-t-il dit dans un discours diffusé par la télévision du Hezbollah, al-Manar.

BEYROUTH : Le chef du Hezbollah libanais, Naïm Qassem, a accusé  samedi Israël de « centaines de violations » de l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur fin novembre et averti de nouveau que sa formation pourrait « perdre patience ».

Son discours est intervenu alors que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, se trouve au Liban, à l'approche de la date butoir du 26 janvier pour l'application complète de l'accord de cessez-le-feu.

« J'appelle l'État libanais à faire preuve de fermeté face à ces violations qui ont dépassé les centaines, cela ne peut pas continuer », a-t-il dit dans un discours diffusé par la télévision du Hezbollah, al-Manar.

« Nous avons fait preuve de patience à l'égard de ces violations pour donner une chance à l'État libanais, qui est responsable de cet accord, ainsi qu'aux parrains internationaux, mais il ne faut pas tester notre patience », a-t-il ajouté.

L'accord de cessez-le-feu stipule que l'armée libanaise doit se déployer aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays, d'où l'armée israélienne doit se retirer dans un délai de 60 jours, soit jusqu'au 26 janvier.

Sorti affaibli de la guerre, le Hezbollah doit, lui, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne.

Vendredi, M. Guterres, qui s'est rendu auprès des Casques bleus dans le sud, a affirmé que l'« occupation » de cette région par Israël et ses opérations militaires devaient « cesser ».

Il a révélé que les soldats de maintien de la paix avaient découvert « plus de 100 caches d'armes appartenant au Hezbollah ou à d'autres groupes armés depuis le 27 novembre », jour de l'entrée en vigueur de la trêve.

Le chef du Hezbollah, qui avait des réserves sur la nomination de M. Salam, un juriste international respecté, a averti que « personne ne peut nous exclure de la participation politique effective dans le pays ».


Gaza : le cessez-le-feu est prévu pour entrer en vigueur dimanche à 06 h 30 GMT d'après un médiateur qatari

Un garçon court avec un drapeau palestinien sur un monticule de décombres dans un camp pour personnes déplacées par le conflit à Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 17 janvier 2025, suite à l'annonce d'une trêve dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hamas. (Photo Eyad BABA / AFP)
Un garçon court avec un drapeau palestinien sur un monticule de décombres dans un camp pour personnes déplacées par le conflit à Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 17 janvier 2025, suite à l'annonce d'une trêve dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hamas. (Photo Eyad BABA / AFP)
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  • « Conformément à l'accord conclu entre les parties concernées et les médiateurs, le cessez-le-feu dans la bande de Gaza commencera à 8 h 30, dimanche 19 janvier, heure locale à Gaza », a écrit sur X Majed al-Ansari, le porte-parole qatari .
  • « Nous conseillons aux habitants de faire preuve de la plus grande prudence et de respecter les instructions des sources officielles », a-t-il ajouté.

DOHA : Le cessez-le-feu entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël dans la bande de Gaza entrera en vigueur dimanche à 04 h 30 GMT, a indiqué samedi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, pays médiateur.

« Conformément à l'accord conclu entre les parties concernées et les médiateurs, le cessez-le-feu dans la bande de Gaza commencera à 8 h 30, dimanche 19 janvier, heure locale à Gaza », a écrit sur X Majed al-Ansari, porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères.

« Nous conseillons aux habitants de faire preuve de la plus grande prudence et de respecter les instructions des sources officielles », a-t-il ajouté.

L'accord de cessez-le-feu, annoncé mercredi par le Qatar et les États-Unis, autre pays médiateur, prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

En échange, Israël va relâcher 737 prisonniers palestiniens, selon le ministère israélien de la Justice, qui a précisé que leur libération n'interviendrait pas avant 16 heures dimanche (14 heures GMT).


Macron à Beyrouth: soutien ferme aux Libanais et leurs nouveaux dirigeants, pour une ère nouvelle

Le président français Emmanuel Macron serre la main de son homologue libanais Joseph Aoun au palais présidentiel de Baabda le 17 janvier 2025. Le 17 janvier, M. Macron a annoncé que Paris accueillerait dans les prochaines semaines une conférence internationale « pour la reconstruction du Liban » après une guerre entre le groupe militant Hezbollah et Israël. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron serre la main de son homologue libanais Joseph Aoun au palais présidentiel de Baabda le 17 janvier 2025. Le 17 janvier, M. Macron a annoncé que Paris accueillerait dans les prochaines semaines une conférence internationale « pour la reconstruction du Liban » après une guerre entre le groupe militant Hezbollah et Israël. (AFP)
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  • Pour affronter ces défis et amorcer l’écriture de la nouvelle page qui s’ouvre pour le pays, le président français estime qu’il faut s’adosser à trois piliers : restaurer la souveraineté, mettre le Liban sur la voie de la prospérité
  • C’est ce credo que Macron a déroulé lors de ses entretiens avec Aoun et qu’il a réitéré durant ses rencontres avec Salam et le chef du parlement libanais Nabih Berry

PARIS: En se rendant à Beyrouth, quelques jours après l’élection du nouveau président libanais Joseph Aoun et la désignation du nouveau premier ministre Nawaf Salam, le président français Emmanuel Macron a voulu confirmer que la France se tient fermement aux côtés du Liban et des Libanais, dans cette nouvelle ère qui s’ouvre.

C’est une ère porteuse de grands espoirs, pour un pays qui semblait voué au chaos, à cause de l’ineptie de sa classe politique et de ses luttes internes. C’est ce qu’il a voulu constater par lui-même en allant au contact des nouveaux dirigeants et du peuple libanais.

Mais c’est également une ère de défis complexes et difficiles, tant le Liban est fragilisé au niveau de ses institutions, de son économie et de son tissu social par des pratiques mercantiles et communautaires, les ingérences externes, puis récemment une guerre avec Israël qui a laissé une partie de son territoire en lambeaux.

Pour affronter ces défis et amorcer l’écriture de la nouvelle page qui s’ouvre pour le pays, le président français estime qu’il faut s’adosser à trois piliers : restaurer la souveraineté, mettre le Liban sur la voie de la prospérité et consolider son unité.

C’est ce credo que Macron a déroulé lors de ses entretiens avec Aoun et qu’il a réitéré durant ses rencontres avec Salam et le chef du parlement libanais Nabih Berry.

S’exprimant devant les journalistes à la suite de son tête-à-tête avec Aoun au palais présidentiel de Baabda il a souligné que la souveraineté passe par le respect du cessez-le-feu instauré entre le Liban et Israël le 26 novembre dernier et qu’il a qualifié de «succès diplomatique historique qui a permis de sauver des vies». Avec pour effet la nécessité de consolider le mécanisme de surveillance dont la France fait partie.

Cela implique une application stricte des engagements pris par les autorités israéliennes et libanaises dans le cadre de l'accord et dans les délais prévus.

 Soulignant que « des résultats ont été obtenus » à ce niveau, Macron a estimé qu’ils « doivent se fédérer, se confirmer dans la durée », avec « un retrait total des forces israéliennes, et un monopole total de l'armée libanaise sur les armes ».

C'est pourquoi ajoute Macron « nous soutenons, avec force la montée en puissance des forces armées libanaises et leur déploiement dans le sud du pays » tout en continuant à « consolider l'appui international en matière d'équipement de formation, et de soutien financier ».

Cet effort est soutenu par, la France à titre bilatéral et « je sais aussi que nos amis, l'arabie saoudite le Qatar les pays de la région sont prêts à faire davantage » ajoute-t-il, tout en travaillant « avec vous à la démarcation de la ligne bleue pour dégager une solution pérenne au bénéfice de la sécurité de tous ».

Macron a par ailleurs rappelé que cette souveraineté ne concerne pas que le sud du Liban, et que le contrôle des autres frontières, notamment dans le contexte du bouleversement en cours en Syrie, « constitue aussi un enjeu majeur ». 

L’autre pilier étant la prospérité au bénéfice de tous, il exprimé l’espoir d’une formation rapide du nouveau gouvernement pour mener à bien cette tâche et subvenir à l’urgence humanitaire qui n’est pas révolue.

La nécessité de réformer

La France assure t-il veille à ce que les engagements pris le 24 octobre à Paris soient tenus et qu'ils se traduisent matériellement au profit des populations déplacées par la guerre, Mais « au-delà des réponses d'urgence, la communauté internationale doit anticiper un soutien massif à la reconstruction des infrastructures des habitations détruites par la guerre, tout particulièrement au sud, où le million de déplacés libanais sont rentrés pour trouver leur maison et leur village réduits en cendres ».

À ce propos Macron a précisé qu’une conférence internationale pour la reconstruction se tiendra à Paris dans quelques semaines, lors d’une visite qu’effectuera le président libanais.

La prospérité suppose également des réformes, elles sont « attendues et connues » et s’adressant à Aoun dans des termes empreints d’une chaleur amicale « vous les portez, et vous les défendez », la réforme de la justice, la réforme bancaire, la réforme du marché de l'énergie, la lutte contre la corruption, « toutes ces réformes nécessaires, c'est le gouvernement à venir qui le portera, elles sont indissociables de cette reconstruction ». 

L'ensemble de ces points poursuit Macron doit servir le troisième objectif, « celui d'une nation libanaise, réconciliée et unie dans son pluralisme », car la plus grande des appartenances « est celle à une république qui croit dans l'universel, et d'un pluralisme qui respecte toutes les religions, toutes les communautés leur donnent à chacune sa place ».

Ce n'est que dans cette unité, assure-t-il dans « ce pluralisme réconcilié que le chemin est possible », rendant hommage au peuple libanais, aux milliers de victimes que le pays a déploré depuis le déclenchement de la guerre, « une guerre dans laquelle le Liban a été plongé, malgré lui par l'irresponsabilité de quelques uns ».

Avant sa rencontre avec Aoun au palais de Baabda Macron avait déposé une gerbe au monument du soldat inconnu, puis il s’est livré à un exercice qu’il affectionne particulièrement, en déambulant dans le quartier de Gemayzeh, qui avait été dévasté par l’explosion du port de Beyrouth en 2020

Évoluant au milieu d’une foule de libanais qui l’ont accueilli par des applaudissements chaleureux, il a siroté un café puis il a regardé des livres sur la reconstruction de ce quartier, qu’il avait visité juste au lendemain de l’explosion.

Il a échangé en toute spontanéité avec les personnes qui l’entouraient, il a fait des selfies, bu des jus de fruits, partagé une pizza en écoutant attentivement les personnes qui s'adressent à lui.

« Vous êtes adorable » lui lance une vieille dame, « aidez le Liban » lui demande un homme, une autre personne lui fait part de sa crainte d’une reprise de la guerre.

« Bon courage » et « garder le moral », assène le président français à ses interlocuteurs, avant de souligner que l’ère qui s’ouvre est une ère d’espoir où chacun a sa part à accomplir.

Macron avait commencé sa visite par une rencontre avec le premier ministre libanais en exercice Najib Mikati, et deux entretiens avec le chef d’état major de la FINUL, le général Jean-Jacques Fatinet, puis avec le commandant des opérations spéciales au sein du mécanisme de surveillance du cessez le feu le Général Jasper Jeffers et du représentant de la France au sein de ce mécanisme le général Guillaume Pin Hun.