LONDRES: Pour réduire son déficit, l'Arabie saoudite prévoit de réduire ses dépenses d'environ 7,5 % l'année prochaine pour atteindre 990 milliards de riyals saoudiens (224 milliards d’euros). En comparaison, les dépenses, cette année, s’élèvent à 1,07 trillions de riyals saoudiens, selon une déclaration budgétaire anticipée.
Le Royaume prévoit un déficit budgétaire d'environ 12 % cette année, qui devrait descendre à 5,1 % l'année prochaine.
Selon des données dévoilées mercredi par l'Arabie saoudite, l'économie s'est contractée d'environ 7 % au cours du deuxième trimestre. Les économies de la région ont en effet dû faire face au double coup de la pandémie de coronavirus et de la baisse continue des prix du pétrole.
Le taux de chômage chez les Saoudiens a augmenté pour atteindre 15,4 % au deuxième trimestre, contre 11,8 % au premier trimestre de l'année.
Les défis auxquels sont confrontées les économies régionales risquent de stimuler l'activité sur les marchés de la dette, dans la mesure où les pays vendent des obligations pour aider à financer les dépenses.
L'Arabie saoudite a déjà émis environ 84 milliards de riyals saoudiens en sukuk depuis le début de l'année.
« Ces trois dernières années, le gouvernement a développé – en partant de rien – un marché intérieur des sukuk qui est en plein essor et qui lui a permis d'exploiter la demande croissante, tant nationale qu'internationale, d'actifs obligataires conformes à la charia », indique l'agence de notation financière Moody's dans un communiqué publié mercredi.
« Cela a permis au Royaume de diversifier ses sources de financement par rapport à celles qui se présentaient lors du choc pétrolier de 2015-2016 et d'atténuer les pressions sur les liquidités, alors que les besoins de financement du gouvernement ont plus que doublé cette année », ajoute Moody's.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com