Donner corps à la réalité virtuelle: le chantier du métavers

Un participant fait une démonstration du gilet Owo qui sera commercialisé pour moins de 400 euros en fin d'année. (AFP)
Un participant fait une démonstration du gilet Owo qui sera commercialisé pour moins de 400 euros en fin d'année. (AFP)
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Publié le Samedi 08 janvier 2022

Donner corps à la réalité virtuelle: le chantier du métavers

  • De nombreuses briques sont nécessaires pour le faire émerger à grande échelle, au-delà des poches existantes dans les jeux vidéo, comme Roblox ou Fortnite
  • «Nous voulons donner corps au métavers, avec une seconde peau, qui ajoute le sens du toucher dans les mondes virtuels», explique le patron de l'entreprise espagnole Owo.

LAS VEGAS: "Qu'est-ce que le métavers sans les sensations? C'est juste des avatars", lance José Fuertes, dont la veste haptique, garnie de capteurs, permet de sentir aussi bien les câlins que les coups de poing en réalité virtuelle.


Au salon des technologies de Las Vegas (CES), de nombreuses start-up ont dévoilé cette semaine leurs innovations censées permettre de construire le "métavers", un univers parallèle où doivent se fondre les réalités humaines, augmentée et virtuelle.


La veste moulante comporte des bandes qui collent à la peau, avec des capteurs reliés à une application mobile. Avant d'enfiler un casque de réalité virtuelle (VR), l'utilisateur peut choisir l'intensité de chaque sensation, des piqûres d'insectes au sang qui coule d'une blessure par balle.


"Nous voulons donner corps au métavers, avec une seconde peau, qui ajoute le sens du toucher dans les mondes virtuels", explique M. Fuertes, le patron de l'entreprise espagnole Owo.


Le vêtement, qui sera commercialisé pour moins de 400 euros en fin d'année, évoque le roman "Ready Player One", où l'humanité vit, joue et étudie dans une société virtuelle parallèle grâce à des dispositifs haptiques.


Cet horizon de science-fiction semble lointain, quand la bande passante est encore souvent trop réduite dans de nombreuses parties du monde, y compris la Californie, ne serait-ce que pour des appels vidéo.


Mais Facebook, récemment rebaptisé Meta, a donné un élan sans précédent au vaste chantier du métavers quand son patron Mark Zuckerberg a décrété, l'année dernière, que c'était l'avenir d'internet et annoncé des investissements colossaux.


Inéluctable? 
De nombreuses briques sont nécessaires pour le faire émerger à grande échelle, au-delà des poches existantes dans les jeux vidéo, comme Roblox ou Fortnite.


Il faudra que les lunettes deviennent confortables et abordables, et que les cas d'usage immersifs se multiplient.


Se pose aussi la question de l'interopérabilité, pour pouvoir passer d'un monde virtuel à l'autre, ce qui n'est pas encore possible.


"Je suis un grand fan de réalité augmentée et de VR (réalité virtuelle), mais les équipements ne sont pas au point. Je ne crois pas qu'il se passe quoi que ce soit d'excitant avant 5 à 10 ans", note Paddy Cosgrave, le patron du Web Summit, un salon européen des technologies.


"Rien ne peut arrêter" le métavers, assure de son côté Edo Segal, le fondateur de TouchCast, un spécialiste de l'événementiel et de la VR.


Il a lancé mercredi une plateforme collaborative en VR pour les entreprises, qui pourront y créer leur adresse en ".metaverse", comme ".com" sur le web. Mais leurs domaines seront enregistrés sur la blockchain, et non sur des serveurs.


"En 1999, on avait du mal à croire qu'on allait acheter des choses en ligne", s'enthousiasme M. Segal. "Aujourd'hui on assiste à la migration du web 2.0 au web 3.0, l'internet décentralisé".


La pandémie a déjà un peu popularisé la VR. Au quatrième trimestre 2020, 1 million d'exemplaires du casque Quest 2 d'Oculus (Meta) ont été vendus dans le monde, d'après Statista.


Cyborg 
Depuis les restrictions sanitaires, Takuma Iwasa passe ses week-ends sur VRChat, une plateforme où les avatars peuvent créer des mondes 3D et y passer du temps à discuter et organiser des soirées. 


Fin 2020, le jeune entrepreneur japonais a décidé de concevoir des équipements adaptés: des capteurs à attacher au torse et aux jambes pour rendre les mouvements de l'avatar plus fidèles, un boîtier qui donne la sensation de la température et un micro qui isole du monde réel.


Surtout, sa start-up Shiftall (Panasonic) sort au printemps des lunettes de VR plus légères, plus sophistiquées - et plus chères - que les modèles actuels.


"Dans Ready Player One, ils ont des combinaisons avec tous les systèmes intégrés. Mais pour l'instant il faut les porter séparément, comme un cyborg", s'amuse-t-il en montrant des mouvements de danse que son avatar, un personnage féminin de manga, reproduit à l'écran.


La start-up israélienne Wearable Devices travaille elle sur un bracelet qui détecte les signaux électriques envoyés par le cerveau à la main: l'utilisateur peut commander des objets connectés d'un claquement de doigts. 


Une fonction qui pourrait notamment permettre, à l'avenir, de contrôler l'affichage sur des lunettes à réalité augmentée, sans sortir nos smartphones.


"On va tester beauccoup de choses complètement folles, un peu comme les premiers avions et voitures", réagit Marc Carrel-Billiard, responsable de l'innovation chez Accenture. 


Mais à mesure que le métavers gagne du terrain, on va aussi y retrouver les travers de la société, du harcèlement à la désinformation, admet-il.


"Il va falloir éduquer les utilisateurs aux risques, par exemple celui qu'on vous projette une +fausse réalité+ sur vos lunettes".


Renault et Nissan remanient leur alliance, notamment en ce qui concerne leurs participations croisées

Cette photo combinée montre les logos de Nissan Motor (à gauche) et de Renault (à droite) affichés à Tokyo le 17 janvier 2023. (Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
Cette photo combinée montre les logos de Nissan Motor (à gauche) et de Renault (à droite) affichés à Tokyo le 17 janvier 2023. (Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
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  • Le nouvel accord prévoit également la cession de la participation de 51 % de Nissan dans l'usine de Chennai, en Inde, dont Renault prendrait le contrôle.
  • Nissan est également « libéré de son engagement à investir dans Ampere », filiale du groupe Renault dédiée à la production de véhicules électriques.

PARIS : Les constructeurs automobiles Renault et Nissan ont annoncé lundi être tombés d'accord pour remanier leur accord de février 2023, revoyant leur alliance. À la clé : la possibilité pour les deux entreprises de descendre à 10 % de participations croisées, au lieu de 15 % actuellement.

Le nouvel accord prévoit également la cession de la participation de 51 % de Nissan dans l'usine de Chennai, en Inde, dont Renault prendrait le contrôle intégral, et la production par le constructeur français sur le continent européen d'un véhicule dérivé de Twingo pour le compte de l'entreprise japonaise.

Nissan est également « libéré de son engagement à investir dans Ampere », filiale du groupe Renault dédiée à la production de véhicules électriques, ont indiqué les deux partenaires dans un communiqué.

Renault « a un fort intérêt à voir Nissan redresser sa performance le plus rapidement possible », a souligné le directeur général du groupe français, Luca de Meo, cité dans le communiqué.

« Dans un esprit pragmatique et orienté vers les affaires, nous avons discuté des solutions les plus efficaces pour soutenir son plan de redressement », a-t-il ajouté.

Nissan, qui rencontre des difficultés, est engagé dans des réductions d'effectifs et de capacités massives. Selon son PDG Ivan Espinosa, l'entreprise souhaite « créer un modèle économique plus agile et efficace qui nous permettra de réagir rapidement à l’évolution des conditions du marché et de conserver les liquidités pour nos investissements futurs ».

« Nos projets de nouveaux SUV pour le marché indien sont toujours d’actualité et nous poursuivrons nos exportations de véhicules vers d'autres marchés », a précisé M. Espinosa.

Le rachat des parts de Nissan dans l'usine de Chennai aura un impact de 200 millions d'euros sur la trésorerie de Renault, a indiqué le groupe, qui a confirmé sa perspective financière pour l'année 2025.

Il est également prévu que Renault, via Ampere, développe un dérivé de Twingo conçu par Nissan pour le marché européen à partir de 2026.

Enfin, les deux constructeurs pourront faire descendre leurs participations croisées à 10 %, sous réserve d'un processus « organisé et coordonné avec l'autre société ».

Actuellement, Renault et Nissan détiennent chacun 15 % de participations croisées. L'accord libère également Nissan de l'obligation d'injecter, comme prévu auparavant, 600 millions d'euros dans Ampere.

Cet amendement de l'accord sur l'alliance Renault-Nissan et la résiliation de l'accord d'investissement dans Ampere seront effectifs « sous réserve de la réalisation de certaines conditions préalables, attendue d’ici fin mai » prochain, stipule le communiqué, sans préciser ces conditions.


Le prince héritier saoudien émet des directives pour freiner la hausse des prix des terrains et des loyers à Riyad

En réponse à la hausse des prix des terrains et des coûts de location à Riyad, le prince héritier Mohammed bin Salman a ordonné samedi une série de mesures visant à atteindre la stabilité dans le secteur de l'immobilier. (SPA)
En réponse à la hausse des prix des terrains et des coûts de location à Riyad, le prince héritier Mohammed bin Salman a ordonné samedi une série de mesures visant à atteindre la stabilité dans le secteur de l'immobilier. (SPA)
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  • Le prince héritier Mohammed bin Salman a ordonné samedi une série de mesures visant à atteindre la stabilité dans le secteur immobilier,
  • La décision fait suite à une étude menée par la Commission royale pour la ville de Riyad et le Conseil des affaires économiques et du développement.

RIYAD : En réponse à la hausse des prix des terrains et des coûts de location à Riyad, le prince héritier Mohammed bin Salman a ordonné samedi une série de mesures visant à atteindre la stabilité dans le secteur immobilier, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Cette décision fait suite à une étude menée par la Commission royale pour la ville de Riyad et le Conseil des affaires économiques et du développement, qui a évalué les défis auxquels est confronté le marché de la capitale saoudienne.

Un aspect clé de la directive sera la levée des restrictions sur les transactions foncières et le développement dans le nord de Riyad.

Cette mesure permettra la vente, l'achat, la division et la subdivision de terrains dans les zones désignées, ainsi que la délivrance de permis de construire, a rapporté l'agence de presse SPA.

Les zones concernées comprennent une section de 17 kilomètres carrés au nord de Riyad, bordée par la route King Khalid à l'ouest et la route Prince Saud bin Abdullah bin Jalawi au sud, ainsi qu'une zone de 16,2 kilomètres carrés au nord de la route King Salman, qui s'étend jusqu'à la route Abu Bakr Al-Siddiq et le district d'Al-Qayrawan.

Ces ajouts, combinés aux suspensions précédemment levées couvrant 48,28 kilomètres carrés, portent la superficie totale disponible pour le développement à Riyad à 81,48 kilomètres carrés.

Afin d'améliorer l'accès au logement, le RCRC a été chargé de fournir aux citoyens des terrains résidentiels planifiés et aménagés.

Entre 10 000 et 40 000 parcelles seront mises à disposition chaque année au cours des cinq prochaines années, à un prix plafonné à 1 500 riyals le mètre carré. Ces terrains seront proposés aux citoyens mariés ou aux personnes âgées de plus de 25 ans, à condition qu'ils ne possèdent pas de biens immobiliers.

Des règles strictes régiront la délivrance de ces terrains, interdisant la revente, la location ou l'hypothèque pendant 10 ans, sauf s'ils servent à financer une construction. Si le terrain reste inexploité pendant cette période, le gouvernement en redeviendra propriétaire et l'acheteur sera remboursé.

Pour stimuler davantage l'offre immobilière, des amendements au système de redevances sur les terres blanches (une politique conçue pour encourager le développement des terres vacantes) seront introduits dans les 60 jours.

En outre, des mesures réglementaires seront mises en œuvre dans les 90 jours pour assurer un juste équilibre entre les propriétaires et les locataires.

Enfin, l'Autorité générale de l'immobilier et le RCRC ont été chargés de surveiller et de contrôler les prix de l'immobilier à Riyad.

Ils soumettront des rapports périodiques pour évaluer l'efficacité de ces mesures et garantir la stabilité et l'accessibilité du marché immobilier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La campagne de logement de Good Regions a reçu 1,8 milliard de don pendant le ramadan

Cette initiative a permis de soutenir plus de 11 479 familles grâce à des dons en espèces, des solutions de financement, des dons pour la construction d'unités de logement et des contributions en nature. (AFP)
Cette initiative a permis de soutenir plus de 11 479 familles grâce à des dons en espèces, des solutions de financement, des dons pour la construction d'unités de logement et des contributions en nature. (AFP)
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  • Cette initiative a permis de soutenir plus de 11 479 familles grâce à des dons en espèces, des solutions de financement, des dons pour la construction d'unités de logement et des contributions en nature.
  • « Cette large participation reflète l'esprit de responsabilité sociale de notre peuple et incarne la vision nationale qui consiste à fournir aux familles méritantes une stabilité résidentielle digne », a déclaré M. Al-Kuraidis.

RIYAD : Un total de 1,8 milliard de riyals saoudiens (491,7 millions de dollars) a été donné à la campagne de logement Jood Regions d'Arabie saoudite au cours du mois de Ramadan.

Cette initiative a permis de soutenir plus de 11 479 familles grâce à des dons en espèces, des solutions de financement, des dons pour la construction d'unités de logement et des contributions en nature.

Abdulaziz Al-Kuraidis, secrétaire général de la National Developmental Housing Corporation (Sakan), a remercié tous les donateurs de la campagne, y compris le roi Salman et le prince héritier Mohammed bin Salman, qui ont donné un total combiné de 150 millions de SR.

« Cette large participation reflète l'esprit de responsabilité sociale de notre peuple et incarne la vision nationale qui consiste à fournir aux familles méritantes une stabilité résidentielle digne », a déclaré M. Al-Kuraidis.

« À la Fondation Sakan, en collaboration avec nos partenaires, nous continuerons à développer des initiatives et des partenariats innovants qui contribuent au développement durable et aident à atteindre les objectifs de la Vision 2030 saoudienne. »

Al-Kuraidis a déclaré que la plateforme continuerait à faire progresser les objectifs de la Fondation Sakan en mettant en œuvre des projets complets.

La campagne Jood Regions vise à fournir des logements adéquats aux familles dans toute l'Arabie saoudite. Elle a été lancée pour la première fois pendant le Ramadan 2024 et a fourni plus de 10 000 unités de logement aux familles dans le besoin dans les 13 provinces.

L'initiative comprend des événements visant à sensibiliser et à encourager la participation de la communauté, en réunissant des entrepreneurs, des dirigeants et d'autres personnes pour s'assurer que les citoyens peuvent accéder à un logement convenable avec facilité et fiabilité, réalisant ainsi les objectifs des initiatives de développement du logement.

La plateforme Wad Al-Iskan a joué un rôle essentiel dans le succès de la campagne Jood Regions, a déclaré M. Al-Kuraidis. La plateforme est une autre initiative de Sakan qui permet aux gens d'aider les familles à obtenir un logement adéquat en soumettant leurs dons en ligne. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com