Sir David Attenborough et la sauvegarde des plantes dans “The Green Planet” sur la BBC

La série de la BBC en cinq épisodes du célèbre naturaliste anglais Sir David Attenborough, The Green Planet, sera présentée au Moyen-Orient le 10 janvier. (Photo fournie/BBC)
La série de la BBC en cinq épisodes du célèbre naturaliste anglais Sir David Attenborough, The Green Planet, sera présentée au Moyen-Orient le 10 janvier. (Photo fournie/BBC)
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Publié le Mercredi 05 janvier 2022

Sir David Attenborough et la sauvegarde des plantes dans “The Green Planet” sur la BBC

  • La série de la BBC en cinq épisodes du célèbre naturaliste anglais sera diffusée au Moyen-Orient le 10 janvier
  • La série The Green Planet est produite au moment où de nombreux écosystèmes de la planète sont au bord de l'effondrement

BOGOTA: S'élevant à plus de 250 pieds au-dessus du sol de la forêt, les séquoias de Californie sont les plus grands êtres vivants de la planète.

C'est au pied de l'un de ces géants vieux de trois mille ans que le présentateur et naturaliste anglais Sir David Attenborough commence sa nouvelle série, The Green PlanetLa planète verte»), qui sera diffusée au Moyen-Orient sur beIN à partir du 10 janvier.

«Les plantes, qu'elles soient énormes comme celle-ci ou microscopiques, sont la base de toute vie, y compris la nôtre», affirme le présentateur âgé de 95 ans dans les premières minutes du premier épisode, intitulé «Tropical».

«Nous dépendons d'elles pour chaque bouchée de nourriture que nous mangeons et chaque bouffée d'air que nous respirons», poursuit-il. «Les plantes s'épanouissent de manière étonnante. Pourtant, pour la plupart, les secrets de leur monde nous ont été cachés. Jusqu'à maintenant.»

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La série en cinq épisodes de la BBC cherche à offrir un regard nouveau sur le monde extraordinaire des plantes. Pour ce faire, un éventail de technologies pionnières, allant des plates-formes robotiques et caméras de drones à la photographie accélérée en mouvement, aux caméras thermiques ultradétaillées, à l'empilement d'images macro à mise au point profonde, ainsi qu’à la photographie ultrarapide et au dernier cri de la microscopie, a été utilisé.

Le résultat est une série qui transforme le monde apparemment statique des arbres et des plantes en un voyage dynamique à travers un univers parallèle dans lequel les plantes sont aussi combatives, compétitives et spectaculaires que les animaux sauvages, engagées dans une lutte à mort pour la nourriture, la lumière et la reproduction.

L’une des séquences du premier présente des images accélérées de fourmis coupeuses de feuilles détruisant les feuilles succulentes poussant sur une branche et les emportant dans leur repaire souterrain, où un champignon géant attend pour se régaler du paillage. Les fourmis sont récompensées pour leurs efforts par le champignon avec un approvisionnement constant de minuscules champignons.

La séquence illustrant cette étrange symbiose a été filmée sur une période de trois semaines au plus profond de la forêt tropicale du Costa Rica, où les caméramans ont lutté avec leur équipement lourd à travers une jungle dense, affrontant des périodes de pluie torrentielle.

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Sir David s'exprimant lors d'un événement pour lancer la conférence des Nations unies sur le changement climatique, COP26, dans le centre de Londres, en février 2020. (AFP/Fichier Photo)

 

Selon les producteurs, la météo n'était pas le seul défi à relever. Une équipe filmant des séquences à Bornéo, par exemple, a dû faire face à son lot d'adversité après avoir accidentellement dérangé un nid de frelons géants asiatiques, provoquant de vilaines piqûres.

Plus tard au cours du tournage, Sir David lui-même a passé un mauvais moment à cause d'un cactus particulièrement épineux connu sous le nom de cholla. En dépit du fait qu'il portait un sous-gant en Kevlar avec un gant de soudage au-dessus, la dense rosace d'épines de la plante a pu percer la protection.

Dans une autre scène de l'épisode 1, les téléspectateurs pourront découvrir une espèce de chauve-souris qui, de la même manière que les fourmis et leur sympathique champignon, vit en parfaite symbiose avec une fleur à floraison nocturne. Elle offre aux petits mammifères des gouttes de son précieux nectar en échange de leurs services en tant que principaux pollinisateurs.

Les téléspectateurs pourront également découvrir une plante parasite d'un mètre de large à l'aspect plutôt repoussant, connue sous le nom de fleur de cadavre, qui imite à la fois l'apparence et la puanteur de la viande en décomposition – avec de la fourrure et des dents – pour attirer les mouches pollinisatrices.

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En coulisses. Le caméraman Oliver Mueller utilisant un système de caméra robotique spécial, connu sous le nom de Triffid, pour filmer la fleur de cadavre (Rafflesia keithii), Bornéo. (Photo fournie/BBC)

 

Couvrant 27 pays et produite sur une période de quatre ans, The Green Planet cherche à offrir le premier aperçu complet du monde des plantes depuis la diffusion de la précédente série de Sir David, The Private Life of Plants, il y a vingt-six ans.

«Dans The Private Life of Plants, nous étions alourdis par tout un équipement primitif, alors qu’aujourd’hui nous pouvons prendre les caméras partout», a déclaré Sir David dans une récente interview.

«Vous avez donc maintenant la possibilité d'aller dans une vraie forêt, vous pouvez voir une plante pousser avec ses voisines, se battre ou se déplacer avec elles, et même mourir. C'est, à mon sens, ce qui donne vie à la chose et qui devrait faire dire aux gens: “Mon Dieu, ces organismes extraordinaires sont comme nous!’’»

Au cours de la série, Sir David a voyagé aux États-Unis, au Costa Rica, en Croatie et en Europe du Nord, des déserts à la montagne et des forêts tropicales au Nord gelé, pour créer une nouvelle compréhension de la façon dont les plantes existent, vivent les saisons et interagissent avec le monde animal, dont les humains.

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En coulisses. Le médecin de l'équipe, le Dr Patrick Avery, dans un tramway à cabine suspendue au Costa Rica avec Sir David et le pilote de drone Louis Rummer-Downing. Patrick vient de lancer un drone comportant une caméra, qui filmera le voyage de David à travers la canopée. (Photo fournie/BBC)

 

Le moment de la diffusion de The Green Planet ne pourrait être plus adéquat, car de nombreux écosystèmes du monde semblent sur le point de s'effondrer, le changement climatique, la déforestation et la pollution provoquant des événements météorologiques de plus en plus extrêmes ainsi que la perte d'une biodiversité précieuse.

À titre d’exemple, au Moyen-Orient, où les températures dépassent régulièrement les 40oC pendant plusieurs mois de l'année, les experts mettent en garde sur le fait que le changement climatique pourrait bientôt rendre certaines parties de la région inhabitables pour l'homme.

En réponse au défi qui se profile, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont lancé des initiatives d'énergie renouvelable, en adoptant des carburants verts tels que l'énergie éolienne, solaire et à hydrogène. Les deux pays ont également participé avec enthousiasme en novembre à la COP26, la conférence des Nations unies sur le changement climatique, à Glasgow, en Écosse.

Le mois précédent, l'Arabie saoudite a lancé ses initiatives Saudi Green et Middle East Green, et s’est engagée à atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre d'ici 2060 et à planter 10 milliards d'arbres au cours des prochaines décennies, réhabilitant ainsi 8 millions d'hectares de terres dégradées et créant de nouvelles zones protégées.

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Dans les coulisses. Sir David debout parmi les séquoias géants, Sequoiadendron giganteum, les plus grands arbres au monde. Californie, États-Unis. (Photo fournie/BBC)

 

Sir David s'est adressé aux dirigeants mondiaux lors de la COP26 pour insister sur la nécessité de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre et d'empêcher une hausse des températures mondiales dépassant 1,5oC au-dessus des niveaux préindustriels.

«Le fait que les personnes les plus touchées par le changement climatique ne sont plus des générations futures imaginaires, mais des jeunes vivant aujourd'hui […] nous donnera peut-être l'élan dont nous avons besoin pour réécrire notre histoire et pour transformer cette tragédie en un triomphe», a-t-il déclaré aux délégués.

«Notre consommation de combustibles fossiles, notre destruction de la nature, notre approche de l'industrie, de la construction et de l'apprentissage libèrent du carbone dans l'atmosphère à un rythme et une échelle sans précédent. Nous sommes déjà en difficulté. La stabilité dont nous dépendons tous est en train de se fissurer.»

Sir David est bien placé pour le savoir. Au cours d'une carrière de près de sept décennies durant laquelle il a présenté certains des documentaires sur la nature les plus mémorables, il a été témoin de cette destruction progressive.

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Dans le sens des aiguilles d'une montre à partir du bas: la famille Khasi utilise un pont racinaire vivant. Meghalaya, Inde; Cactus Saguaro (Carnegiea gigantea), désert de Sonora, Arizona. Un saguaro mature peut stocker 5 000 litres d'eau; et l'hiver dans les forêts boréales de Finlande. L'épicéa, le pin et le bouleau dominent ce paysage. (Photos fournies/BBC)

 

En 1937, alors qu'il était âgé de 11 ans, la population mondiale s'élevait à 2,3 milliards et la quantité de carbone dans l'atmosphère à 280 parties par million. Aujourd'hui, il y a près de 7,8 milliards de personnes sur la planète et le niveau de carbone dans l'atmosphère s'élève à environ 415 parties par million.

Sir David a rejoint la BBC en 1952 en tant que producteur stagiaire. Alors qu'il travaillait sur une série intitulée Zoo Quest, entre 1954 et 1964, il a eu l’opportunité de visiter des coins reculés du globe et de saisir des images de la faune dans son habitat naturel.

Il a quitté le cinéma en 1965 pour devenir le contrôleur de BBC2, période au cours de laquelle il a aidé à introduire la télévision en couleurs au Royaume-Uni, avant de devenir directeur des programmes de BBC Television.

En 1973, il décide toutefois d’abandonner le côté administratif de la télévision et de revenir à la réalisation de documentaires.

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Dans le sens des aiguilles d'une montre à partir de la gauche: Un séquoia géant, Sequoiadendron giganteum, les plus grands arbres de la Terre; des fleurs de la «fleur de 7 heures», Merinthopodium neuranthom, sont pollinisées par la chauve-souris à longue langue d'Underwood (Hylonycteris underwoodi); et un nénuphar géant, de l’espèce Victoria, dans la région du Pantanal au Brésil. (Photos fournies/BBC/Paul Williams)

 

Il s'est rapidement imposé comme le présentateur d'histoire naturelle le plus connu de Grande-Bretagne, présentant Life on Earth en 1979 et The Blue Planet en 2001.

C'est grâce à cette vie consacrée au cinéma mais aussi à sa façon particulière de s’exprimer qui est immédiatement reconnaissable que Sir David est désormais une référence dans les questions liées à la conservation et au déclin des espèces de la planète, et qu’il est considéré comme un trésor national britannique.

«Du jour au lendemain, le monde est devenu conscient des plantes, a-t-il déclaré récemment. J’ai assisté à une révolution dans le monde entier au niveau des attitudes envers le monde naturel; un éveil et une prise de conscience de l'importance du monde naturel pour nous tous. Une prise de conscience du fait que sans les plantes on meurt de faim et on ne peut pas respirer.»

Sir David estime que la pandémie de la Covid-19 et les confinements ont encouragé les gens à porter une plus grande attention à la vie végétale qui les entoure.

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Sir David, qui est très impliqué dans les problématiques liées à la conservation et au déclin des espèces de la planète, est considéré comme un trésor national britannique. (AFP/Fichier Photos)

 

«Je pense qu'être enfermé et confiné dans son jardin, si l'on a la chance d’en avoir un – et sinon d'avoir des plantes sur une étagère – a changé le regard des gens et permis une réelle prise de conscience de l’existence d’un autre monde auquel nous ne prêtons presque jamais attention», a-t-il affirmé.

Alors, qu'espère-t-il que le public retiendra de The Green Planet?

«Qu'il existe un monde parallèle dont nous dépendons et que, jusqu'à présent, nous avons largement ignoré, si je parle au nom de l'homme urbanisé», a-t-il précisé.

«Plus de la moitié de la population mondiale, selon l'ONU, est urbanisée, vit dans des villes, ne voit que des plantes cultivées, jamais une communauté sauvage de plantes.

«Mais cette communauté sauvage est là, hors du milieu urbain, et nous en dépendons. Nous ferions mieux d'en prendre soin.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Riyadh Season 2025 lance “Beast Land”

La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
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  • Située près de Boulevard City et Boulevard World, la nouvelle attraction promet une expérience spectaculaire

RIYAD : L’Autorité générale du divertissement (GEA) a annoncé que les billets sont désormais disponibles pour Beast Land, qui ouvrira ses portes le 13 novembre, dans le cadre de la Riyadh Season 2025.

Située à proximité de Boulevard City et Boulevard World, cette nouvelle zone de divertissement propose une expérience immersive de grande ampleur, inspirée par l’univers du défi et de l’aventure.

Développée en collaboration avec le célèbre YouTubeur américain MrBeast (Jimmy Donaldson), Beast Land s’étend sur plus de 188 000 mètres carrés et combine jeux, aventures et spectacles interactifs accessibles à tous les âges.

La zone comprendra plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, parmi lesquelles la Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin, ainsi qu’un saut à l’élastique de 50 mètres. Une “Beast Arena” dédiée proposera 10 défis compétitifs réalistes mettant à l’épreuve la vitesse, la précision et les réflexes, tels que Tower Siege, Battle Bridge et Warrior Challenge.

Le site accueillera également une zone de jeux pour enfants et plus de 20 points de restauration, faisant de Beast Land “une destination complète pour l’aventure et le divertissement.”

Beast Land sera ouverte de 16 h à minuit en semaine, et jusqu’à 1 h du matin les week-ends.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vol au Louvre: "les bijoux seront retrouvés", réaffirme Macron

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a assuré depuis le Mexique que les joyaux de la Couronne volés au Louvre seraient retrouvés et que la sécurité du musée serait entièrement repensée
  • Après des critiques sévères de la Cour des comptes, le Louvre lance des mesures d’urgence, dont un coordonnateur sûreté et davantage de caméras de surveillance

MEXICO: Le président français Emmanuel Macron a répété vendredi lors d'un déplacement au Mexique que les joyaux de la Couronne dérobés au Louvre seraient retrouvés et a promis que la sécurité du musée parisien serait revue.

"Nous avons commencé à interpeller une partie de la bande qui a mené ce vol. Les bijoux seront retrouvés, ils seront arrêtés, ils seront jugés", s'est engagé le chef de l'Etat auprès de la chaîne Televisa au cours d'une tournée en Amérique latine.

"De ce qui s'est passé et qui a été un choc pour tout le monde", c'est "l'occasion de sortir encore plus fort", a déclaré Emmanuel Macron.

Le 19 octobre, des malfaiteurs ont réussi à s'introduire dans le musée et dérober en quelques minutes des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros. Les bijoux restent introuvables et quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

Parmi les huit pièces "d'une valeur patrimoniale inestimable", selon les autorités, se trouve le diadème de l'impératrice Eugénie (épouse de Napoléon III), qui compte près de 2.000 diamants.

La Cour des comptes a vivement critiqué la gestion du musée de ces dernières années, affirmant jeudi dans un rapport que l'institution avait négligé la sécurité au profit de l'attractivité.

"La sécurité du Louvre sera totalement repensée", a assuré Emmanuel Macron vendredi, évoquant le plan de "Nouvelle Renaissance du Louvre" annoncé en janvier qui doit aboutir à une nouvelle grande porte d'accès ou encore une salle dédiée à la Joconde de Léonard de Vinci.

La Cour des comptes a revu à la hausse son coût à 1,15 milliard d'euros, contre 700 à 800 millions évoqués par l'entourage du chef de l'État. Elle a jugé le projet "pas financé" en l'état.

En attendant, la direction du musée le plus visité au monde a présenté vendredi des "mesures d'urgence" lors d'un conseil d'administration extraordinaire, parmi lesquelles la création d'un "coordonnateur sûreté" et le déploiement de caméras de surveillance supplémentaires. Leur manque aux abords du musée avait été pointé du doigt.


Le Salon des Arts met en lumière l’échange culturel à la Résidence de France à Djeddah

La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
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  • Le programme a présenté des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite
  • Le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris

​​​​​​DJEDDAH : La première édition du Salon des Arts s’est tenue mercredi soir à la Résidence de France à Djeddah, réunissant art, musique et échanges entre artistes saoudiens et français.

Le programme a proposé des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite.

Au cours de la soirée, le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris, initiative soutenue par les artistes saoudiennes Zahra Bundakji et Danah Qari. L’événement a également présenté des artistes saoudiens tels que Joud Fahmy, Zahiyah Al-Raddadi, Bricklab et Nour Gary.

Le Consul général de France à Djeddah, Mohamed Nehad, a déclaré : « Beaucoup d’artistes saoudiens présents ont déjà séjourné en France dans le cadre du programme de résidence, que j’aime comparer à un cocon de startup, un espace qui équipe les artistes de nouveaux outils, les connecte avec d’autres à travers le monde et les aide à développer et affiner leurs compétences.

« Des rencontres comme celle-ci sont essentielles pour renouer avec ces artistes, présenter leurs travaux à la Résidence de France et renforcer leurs liens. L’esprit de la France a toujours été de connecter les artistes français aux talents locaux pour créer ensemble, mêler saveurs françaises et saoudiennes, et construire quelque chose de significatif reflétant les deux cultures. »

Il a ajouté : « La scène artistique saoudienne est aujourd’hui incroyablement jeune et pleine d’énergie. Ces artistes nous inspirent et nous dynamisent avec leurs idées brillantes, rechargeant notre énergie créative à chaque rencontre. »

L’attaché culturel Quentin Richard a décrit l’événement comme un reflet du dialogue artistique continu entre les deux pays, déclarant : « Les résidences artistiques à la Cité Internationale des Arts à Paris et ici à Djeddah illustrent la vitalité du dialogue entre artistes français et saoudiens. Elles favorisent une dynamique d’échange basée sur la créativité, le respect mutuel et la découverte partagée de nos cultures. »

Le groupe français Oriki, dont les membres incluent Woz Kaly, Yann Saletes, Mourad Baitiche, Michel Teyssier et Khaled Baitiche, actuellement en résidence à Hayy Cinema en collaboration avec l’artiste saoudienne Salma Murad, a également participé à l’événement.

De nouvelles résidences artistiques débuteront en décembre en partenariat avec le Musée Tariq Abdulhakim et la galerie Athr.

Le chanteur d’Oriki, Woz Kaly, a déclaré : « Entre la première visite et aujourd’hui, il y a un lien émotionnel avec le territoire, la communauté et les artistes. Tant que ce lien existe, tout peut se créer à travers l’art. Lors de l’événement, nous avons interprété trois chansons faisant partie de notre projet de ciné-concert, chacune inspirée d’une scène de film différente.

« Même sans l’écran, l’idée est que le public imagine l’histoire à travers la musique et ressente son émotion. C’est un aperçu de ce que nous développons depuis notre arrivée à Djeddah. »

Pour Bundakji, le Salon des Arts a offert au public une rare plongée dans le processus créatif lui-même.

« Les gens connaissent l’artiste dans son atelier, mais ils ne voient jamais ce qui s’y passe. Ils ne voient pas les recherches, les idées, les expérimentations, les échecs », a-t-elle expliqué, ajoutant que l’événement permettait aux visiteurs d’interagir directement avec le processus artistique.

« Entre l’atelier et l’œuvre finale, il y a un grand espace où nous pouvons nous rencontrer, partager nos idées, où naissent les amitiés et la communauté. Je crois que c’est la vie elle-même, où les gens se connectent, parlent d’art et apprennent à se connaître face à face, pas seulement en voyant mon travail et mon nom sur un titre », a-t-elle poursuivi.

Elle a décrit la soirée comme un espace permettant aux visiteurs de toucher et d’expérimenter les recherches derrière chaque œuvre, « une tranche de la pratique de chacun dans son atelier ».

Qari a ajouté : « Je pense que c’est un bel espace pour que les gens se réunissent et aient réellement une conversation sur la vie qui imite l’art qui imite la vie. Nous voyons tous le travail des autres en exposition, mais nous ne connaissons pas vraiment les sentiments derrière ces œuvres. »

Elle a conclu : « Tout ce que nous créons provient de quelque chose dans nos vies : des histoires, des sentiments, des rêves, des peurs, des échecs. C’est une opportunité intime de créer un lien authentique entre les gens et de s’inspirer mutuellement. Utiliser la création d’autrui comme muse pour ce que nous vivons, pour savoir que nous ne sommes pas seuls. N’est-ce pas là le but de l’art et de la poésie, après tout ? »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com