Alexander De Croo, la consécration d'un quadra libéral flamand

Alexander De Croo  est un libéral flamand. Ce parfait bilingue a été vice-Premier ministre dans trois équipes gouvernementales, sous l'autorité du socialiste Elio Di Rupo de 2012 à 2014, puis avec les libéraux francophones Charles Michel (2014-2019) et Sophie Wilmès (2019-2020). (AFP).
Alexander De Croo est un libéral flamand. Ce parfait bilingue a été vice-Premier ministre dans trois équipes gouvernementales, sous l'autorité du socialiste Elio Di Rupo de 2012 à 2014, puis avec les libéraux francophones Charles Michel (2014-2019) et Sophie Wilmès (2019-2020). (AFP).
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Publié le Mercredi 30 septembre 2020

Alexander De Croo, la consécration d'un quadra libéral flamand

  • Alexander De Croo, choisi mercredi par la nouvelle coalition majoritaire en Belgique pour être Premier ministre, est un libéral flamand venu du monde de l'entreprise
  • Alexander De Croo doit encore prêter serment devant le roi Philippe, jeudi matin, pour prendre officiellement ses fonctions

BRUXELLES : Alexander De Croo, choisi mercredi par la nouvelle coalition majoritaire en Belgique pour être Premier ministre, est un libéral flamand venu du monde de l'entreprise, qui a basculé en 2009 dans la politique pour y mener une carrière éclair.

Son parti, l'Open VLD, dont il fut président de 2009 à 2012, est une formation charnière dans le paysage politique belge, très souvent associée aux coalitions gouvernant le pays.

Il faut toutefois remonter à Guy Verhofstadt (1999-2008) pour retrouver un chef de gouvernement issu de ce parti. Aujourd'hui âgé de 44 ans, M. De Croo a été ministre sans interruption depuis 2012.

Son arrivée au "16 rue de la loi", le Downing Street de Bruxelles, marque aussi le retour d'un Flamand après neuf années de présence francophone à la Chancellerie. Il succède à Sophie Wilmès

Ce parfait bilingue a été vice-Premier ministre dans trois équipes gouvernementales, sous l'autorité du socialiste Elio Di Rupo de 2012 à 2014, puis avec les libéraux francophones Charles Michel (2014-2019) et Sophie Wilmès (2019-2020).

Dans le gouvernement sortant, il détenait le portefeuille des Finances, dont il avait hérité en décembre 2018, quand les nationalistes flamands de la N-VA avaient lâché la coalition de centre-droit dirigée par Charles Michel.

Auparavant il a été ministre des Pensions (2012-2014) puis ministre de la Coopération au développement, de l'Agenda numérique et des Télécoms (2014-2018).

La formation d'une nouvelle coalition de sept partis (des familles libérales, socialistes, écologistes, auxquelles s'ajoutent les chrétiens-démocrates flamands) marque la fin d'une période de 21 mois sans gouvernement majoritaire.

Alexander De Croo doit encore prêter serment devant le roi Philippe, jeudi matin, pour prendre officiellement ses fonctions.

Son équipe devra ensuite obtenir la confiance du Parlement dans les jours qui viennent.

Fils de

M. De Croo a été "impliqué dans quasiment toutes les discussions importantes ces dernières années", a relevé le quotidien belge L'Echo.

Il était par exemple en première ligne cet été pour négocier les conditions du soutien financier de l'Etat à la compagnie Brussels Airlines (groupe Lufthansa), ébranlée comme tout le secteur aérien par la pandémie de coronavirus.

C'est en 2009 que cet ingénieur commercial, titulaire d'un MBA de la Kellogg School of Management de Chicago, "fait le saut du monde de l'entreprise au monde politique", selon la biographie en ligne sur son site.

En mai 2009, il est candidat aux élections européennes sur la liste emmenée par Guy Verhofstadt, auquel il succède en décembre de la même année à la tête de l'Open VLD.

Il a alors tout juste 34 ans et cet homme au visage lisse de gendre idéal s'impose comme un poids lourd de la politique flamande.

"Il a su s'élever au-dessus des divisions de son parti et cultiver l'image d'un gestionnaire sérieux, de plus en plus respecté", déclare à l'AFP le politologue flamand Dave Sinardet, qualifiant son ascension politique de "fulgurante".

Né le 3 novembre 1975 à Vilvorde, dans la banlieue de Bruxelles, il est le fils de Herman De Croo, lui-même figure de l'Open VLD, qui fut ministre et a présidé la Chambre des représentants de 1999 à 2007.

Il a étudié pendant cinq ans à la Solvay Business School, faculté d'économie et de gestion de l'Université libre de Bruxelles (ULB), dont il est sorti en 1998 avec un diplôme d'ingénieur commercial. 

Entre 1999 et 2006, il travaille pour un des plus grands cabinets de conseil en stratégie au monde, le Boston Consulting Group. 

En 2006, il fonde sa propre société Darts-IP (aujourd'hui filiale de l'américain Clarivate Analytics), un bureau de conseil spécialisé dans les droits de la propriété intellectuelle.

Fin 2018, il se fait remarquer en publiant un livre intitulé "Le siècle de la femme", dans lequel il plaide pour la parité des sexes au gouvernement et pour un "soutien actif" des hommes à la cause féministe.

Alexander De Croo est marié et père de deux garçons, Tobias et Gabriel.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.