Convaincu que Biden n'est pas son président, il organise la résistance

Jim Wood, un vétéran de l'Air Force et membre du groupe d'intégrité des électeurs du New Hampshire, s'adresse aux journalistes à l'intérieur de son domicile à Merrimack, New Hampshire, le 15 décembre 2021. (Photo, AFP)
Jim Wood, un vétéran de l'Air Force et membre du groupe d'intégrité des électeurs du New Hampshire, s'adresse aux journalistes à l'intérieur de son domicile à Merrimack, New Hampshire, le 15 décembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 03 janvier 2022

Convaincu que Biden n'est pas son président, il organise la résistance

  • "Quand j'ai vu les résultats de l'élection, je me suis dit qu'il y avait quelque chose qui clochait"
  • Alors quand Donald Trump appelle ses partisans à se réunir par milliers dans la capitale américaine le 6 janvier 2021, au moment où des élus certifient la victoire de Joe Biden, le retraité se rue vers Washington

MERRIMACK : Jim Wood a beau retourner la question dans tous les sens, impossible pour lui de considérer Joe Biden comme son président: "Je ne pense pas qu'il ait été élu", balaie cet ancien militaire qui, un an après avoir marché sur le Capitole le 6 janvier 2021, organise désormais le combat sur le terrain.

"Quand j'ai vu les résultats de l'élection, je me suis dit qu'il y avait quelque chose qui clochait", raconte à l'AFP cet Américain de 62 ans depuis sa demeure du New Hampshire, entourée de chênes, de bouleaux, et de maisons aux drapeaux "TRUMP".

Machines défectueuses qui auraient oublié de compter des voix, votes par correspondance truqués, électeurs "fantômes"... Des preuves que la présidentielle de 2020 a été volée à Donald Trump, "il en existe tellement!", martèle-t-il, malgré l'absence de tout fondement à ces affirmations. Selon lui, ces preuves sont "étouffées par les grands médias".

Cet ancien mécanicien de l'US Air Force, chargé durant des années de réparer les célèbres bombardiers américains B-52 ne regarde d'ailleurs plus la télévision sauf pour la météo, et encore, souffle-t-il, "même ça je n'y crois plus trop".

Alors quand Donald Trump appelle ses partisans à se réunir par milliers dans la capitale américaine le 6 janvier 2021, au moment où des élus certifient la victoire de Joe Biden, le retraité se rue vers Washington. 

Faire la lumière 

Au sein de cette marée humaine, cet homme au regard perçant est émerveillé, se sent "enfin" compris. Le Capitole est envahi dans un chaos qui résonne à travers le monde.

Lui assure ne pas avoir pénétré ce jour-là dans le temple de la démocratie américaine, et encore aujourd'hui, il dénonce ces violences. "Mais quand je suis rentré chez moi, je me suis fait la promesse de m'impliquer davantage", confie-t-il.

Quelques mois plus tard, le sexagénaire découvre l'existence d'un groupe Facebook qui promet de protéger les élections dans son Etat et de faire la lumière sur les supposées fraudes de 2020.

A l'aide d'une application mobile, les militants du "New Hampshire Voter Integrity Group" partent toquer aux portes des habitants de cet Etat frontalier du Canada, à la recherche de toute preuve de la fraude électorale dont ils sont si profondément convaincus.

Jim Wood, qui se décrit comme un "simple soldat" de ce groupe revendiquant 5 200 membres, est séduit.

L'initiative peut surprendre -- les accusations de fraudes lors du scrutin de 2020 ont été maintes fois démenties par les autorités compétentes --  mais elle bénéficie d'un soutien conséquent aux Etats-Unis: les sondages montrent que bien plus de la moitié des électeurs républicains croient toujours que la présidentielle a été volée à Donald Trump.

2022 dans le viseur

Bien conscients de ces statistiques, ces militants se sont depuis lancés dans un combat bien plus ambitieux: des conseils scolaires et municipaux aux élections législatives et sénatoriales, ils sont déterminés à peser dans tous les scrutins à venir, pour remplacer peu à peu tous ceux qui ne font pas "honneur" à la constitution américaine. Avec, bien évidemment, les élections de mi-mandat en novembre 2022 dans le viseur.

"Il s'agit de partir des échelons les plus modestes" décrit Jim Wood, "et de grimper à partir de là". 

Des campagnes de levées de fonds ont déjà été organisées pour plusieurs candidats.

"Nous sommes présents à travers le pays", renchérit la présidente du "New Hampshire Voter Integrity Group", Marylyn Todd, une comptable de profession, en quête de la "vérité".

Des initiatives similaires sont menées dans l'Utah, en Pennsylvanie, le Nebraska, le Michigan... et sont soutenues par le principal intéressé, Donald Trump.

Jim Wood se dit fier de ses concitoyens qui se sont mobilisés après le "coup de semonce" du 6 janvier. Ce jour-là à Washington, il confiait à l'AFP qu'il était prêt à "se sacrifier" pour protéger ses droits.

Un an plus tard? "Je ferai ce que j'ai à faire."


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.