En Mongolie, le long chemin à travers la steppe pour vacciner les bergers

Cette photo prise le 13 décembre 2021 montre un éleveur recevant un rappel du vaccin contre le coronavirus Covid-19 dans le comté de Delgertsogt, dans la province de Dundgobi en Mongolie.(AFP)
Cette photo prise le 13 décembre 2021 montre un éleveur recevant un rappel du vaccin contre le coronavirus Covid-19 dans le comté de Delgertsogt, dans la province de Dundgobi en Mongolie.(AFP)
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Publié le Mercredi 29 décembre 2021

En Mongolie, le long chemin à travers la steppe pour vacciner les bergers

  • La vaccination suscite une grande adhésion, plus de 90% des adultes ayant reçu deux injections. 
  • L'infirmier Sodkhuu Galbadrakh tient sur ses genoux une boîte de vaccins anti-Covid, tandis qu'il parcourt une piste accidentée de la steppe mongole, allant de maison en maison pour offrir des doses de rappel aux bergers. "Lors de la première vague, les

DUNDGOBI : L'infirmier Sodkhuu Galbadrakh tient sur ses genoux une boîte de vaccins anti-Covid, tandis qu'il parcourt une piste accidentée de la steppe mongole, allant de maison en maison pour offrir des doses de rappel aux bergers.

"Lors de la première vague, les gens faisaient la queue dehors (pour les vaccins) et je travaillais jusqu'à 21 heures", raconte Sodkhuu. 

"Il y avait des jours où je ne rentrais pas chez moi. Maintenant, seules cinq à six personnes viennent se faire vacciner par jour." 

Chaque jour, il appelle les éleveurs pour tenter d'organiser la troisième injection. Mais la réception téléphonique est mauvaise dans les pâturages, ne laissant souvent d'autre choix aux agents de santé que de se rendre directement chez les éleveurs. 

En Mongolie, l'un des pays les moins peuplés du monde avec trois millions d'habitants sur un territoire grand comme trois fois l'Espagne, environ un tiers de la population est nomade. 

Les autorités ont pris certaines des mesures les plus sévères du monde contre la pandémie de Covid-19, en fermant les écoles pendant la majeure partie des deux dernières années et en fermant les frontières. 

La vaccination suscite une grande adhésion, plus de 90% des adultes ayant reçu deux injections. 

Mais le programme de rappel connaît un succès plus mitigé parmi les communautés nomades, en raison de la désinformation en ligne et du défi logistique pour atteindre des communautés éloignées dans un pays aussi vaste.

Résultats mitigés 

Après avoir trouvé plusieurs foyers vides, Sodkhuu, accompagné du médecin Enkhjargal Purev, a rencontré une éleveuse de 37 ans, qui a accepté de recevoir sa troisième dose. 

"J'avais prévu de faire mon rappel la prochaine fois que je me rendrais au centre du soum (ville)", explique à l'AFP Enkhmaa Purev, qui avait parcouru 160 kilomètres en début d'année avec son mari pour recevoir leurs premières doses. 

Un autre éleveur, nommé Badamkhuu, n'a pas pu recevoir le vaccin en raison d'une pression artérielle élevée -- un problème courant chez les éleveurs en raison d'un régime alimentaire riche en cholestérol. 

"J'ai eu une pression artérielle extrêmement élevée après la deuxième dose [du vaccin chinois Sinopharm], donc je ne veux plus de vaccins", a également déclaré Dulamsuren Gombojav, un éleveur de 65 ans, refusant lui aussi le vaccin. 

Selon le ministère mongol de la Santé, plus de 660.000 cas de Covid et près de 2.000 décès ont été recensés depuis le début de la pandémie.

« Rumeurs »

Les cas ont chuté depuis la mise en place des vaccins, et Oulan-Bator craint que ces progrès ne soient remis en cause à cause de l'hésitation à se faire vacciner. 

Seuls 45% environ des adultes ont reçu un vaccin de rappel. "Les jeunes répandent des rumeurs ou ont l'impression que le Covid est comme la grippe, et qu'ils peuvent s'en remettre facilement", soupire Sodkhuu. 

"(Ils) pensent qu'ils n'ont pas besoin de vaccins ou de rappels". 

Le jour où l'AFP a rejoint l'équipe médicale, celle-ci espérait administrer des rappels à six familles d'éleveurs. Seules trois ont accepté. 

Mais Batbayar Ochirbat, le fonctionnaire à la tête du programme de vaccination, affirme que la population accepte de plus en plus la troisième dose. 

"Les gens ont commencé à avoir confiance après avoir vu des personnes vaccinées recevoir des rappels, ne développer aucun symptôme et ne pas tomber malade", assure-t-il.

Depuis le mois de septembre, où un pic de plus de 3.000 nouveaux cas quotidiens a été enregistré, les chiffres sont redescendus à une moyenne de 200 cas quotidiens, ce qui, selon lui, est en partie dû aux rappels.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.