USA: des reliques de la guerre de Sécession retrouvées dans une capsule temporelle

Une capsule témoin est un réceptacle contenant des objets ou documents représentatifs d'une époque, destinés aux générations futures. (Photo, Twitter: @GovernorVA)
Une capsule témoin est un réceptacle contenant des objets ou documents représentatifs d'une époque, destinés aux générations futures. (Photo, Twitter: @GovernorVA)
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Publié le Mercredi 29 décembre 2021

USA: des reliques de la guerre de Sécession retrouvées dans une capsule temporelle

  • Le gouverneur a précisé que la boite ne serait pas ouverte lundi, les experts voulant d'abord l'examiner
  • Vue comme un symbole du passé esclavagiste du pays par de nombreux Américains, la statue a été déboulonnée en septembre, dans un contexte de remise en cause des monuments confédérés

WASHINGTON: Des reliques datant de la guerre de Sécession, mais pas de trésor: la capsule temporelle enterrée depuis 134 ans sous la statue du général confédéré Robert Lee en Virginie a dévoilé ses mystères mardi à Richmond, sans satisfaire les espoirs des collectionneurs américains.

A l'intérieur, les techniciens du département des ressources historiques de l'Etat de Virginie ont notamment trouvé des balles Minié (munitions de la guerre de Sécession entre 1861 et 1865), des billets et des pièces de monnaie émis par le gouvernement confédéré, des journaux et des revues, un almanach datant de 1887, des livres, une Bible, et des documents de loges maçonniques de la région.

Deux petites sculptures de bois - les symboles maçonniques de l'équerre et du compas et un drapeau confédéré - étaient dans une enveloppe. Selon les experts, elles auraient été taillées dans l'arbre qui a poussé près de la tombe de Thomas "Stonewall" Jackson, un général confédéré.

Un marque-page avec le profil dessiné du général Lee était inséré dans l'un des livres. La boîte contenait aussi un fragment d'une bombe utilisée lors de la bataille de Fredericksburg, remportée par les Sudistes en 1862.

Le document le plus marquant reste un dessin représentant une femme agenouillée se recueillant devant le cercueil d'Abraham Lincoln, assassiné le 14 avril 1865. Elle avait été publiée en double page centrale dans la revue Harper's Weekly deux semaines plus tard.

Les observateurs espéraient toutefois découvrir une photo du président américain présentée comme historique et qui aurait pu affoler le marché des collectionneurs.

Enterrée en 1887

La boîte en cuivre d'une trentaine de centimètres de côté enterrée en 1887 contenait une soixantaine d'articles dont la liste avait été publiée dans un journal de Richmond cette année-là.

Son contenu "est en bien meilleur état que ce à quoi nous nous attendions", a affirmé Kate Ridgeway, la responsable du département des ressources historiques de l'Etat de Virginie, en ouvrant délicatement la boîte de métal.

Les objets "étaient plus mouillés que nous l'espérions, mais pas en aussi mauvais état qu'ils auraient pu être", a-t-elle expliqué à la fin de l'intervention, qui a duré plus de deux heures et était retransmise en direct à la télévision et sur les réseaux sociaux.

Une capsule temporelle est un réceptacle contenant des objets ou documents représentatifs d'une époque, destinés aux générations futures.

Elle a été trouvée à la base du socle de l'imposante statue équestre du général Robert Lee, chef de l'armée confédérée qui a notamment défendu l'esclavage pendant la guerre de Sécession.

Elle avait été inaugurée en 1890 à Richmond, l'ex-capitale des sécessionnistes.

Vue comme un symbole du passé esclavagiste du pays par de nombreux Américains, la statue était devenue la cible de manifestations antiracistes après la mort de l'Afro-Américain George Floyd, tué par un policier blanc en mai 2020.

Elle a été déboulonnée en septembre, dans un contexte de remise en cause des monuments confédérés, et son socle a été déplacé.

Une première boîte avait été exhumée récemment du piédestal, mais elle ne contenait que trois livres et une enveloppe en tissu avec une photographie, tous endommagés par l'eau, ainsi qu'une pièce de monnaie d'origine inconnue.

Cette capsule semble avoir été placée dans le socle par des travailleurs ayant participé à l'érection de la statue.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.