Lassitude et questionnement éthique des médecins face à l'afflux des non-vaccinés

La main d'un patient Covid-19 avec un goutte-à-goutte est photographiée à l'unité de soins intensifs de l'hôpital Pasteur à Colmar, dans l'est de la France, le 22 avril 2021.(AFP)
La main d'un patient Covid-19 avec un goutte-à-goutte est photographiée à l'unité de soins intensifs de l'hôpital Pasteur à Colmar, dans l'est de la France, le 22 avril 2021.(AFP)
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Publié le Jeudi 23 décembre 2021

Lassitude et questionnement éthique des médecins face à l'afflux des non-vaccinés

  • « Est-ce normal de priver des malades de lits de réanimation ou de soins chirurgicaux, même non urgents, pour s'occuper de personnes qui ont choisi de prendre le risque de faire un Covid-19 grave alors qu'on peut l'éviter? », demande ce réanimateur
  • Le variant Omicron se répand « à très vive allure » en France et il pourrait devenir majoritaire entre Noël et Nouvel An

PARIS : Donner la priorité aux vaccinés contre le Covid-19 dans l'accès aux soins: ce n'est évidemment "pas envisageable" pour les médecins mais certains font part publiquement de leur lassitude et de la "complexité éthique" posée par l'afflux de non-vaccinés en réanimation.

C'est une tribune résonnant comme un cri d'alarme mais aussi soulevant une question éthique qui est parue dans Le Monde daté de mercredi. 

Initié par un collectif d'une quinzaine de médecins de Nouvelle-Aquitaine, en grande majorité réanimateurs, ce texte relaie l'interrogation d'un collègue "confronté à la déprogrammation de certaines opérations en application du plan blanc". Le "plan blanc" permet de déprogrammer des opérations et de réaffecter des personnels vers les services de soins critiques.

"Est-ce normal de priver des malades de lits de réanimation ou de soins chirurgicaux, même non urgents, pour s'occuper de personnes qui ont choisi de prendre le risque de faire un Covid-19 grave alors qu'on peut l'éviter?", demande ce réanimateur en pointant du doigt les non-vaccinés.

"Insidieusement, se pose une question du côté des professionnels de santé: est-ce que le statut vaccinal doit être pris en compte dans la priorisation ?", soulignent les signataires de la tribune, qui rappellent que "la solution de ne pas admettre en réanimation les personnes ayant fait le choix de ne pas se vacciner n'est pas envisageable". 

Pour autant, "ne pas se faire vacciner, c'est risquer sa vie, risquer celle des autres, notamment les patients avec des défenses immunitaires faibles chez qui la vaccination est peu efficace, qui ne peuvent compter que sur les autres, mais aussi empêcher certaines personnes plus fragiles d'accéder à la réanimation, retarder la prise en charge d'autres malades atteints de pathologies chroniques", poursuit le texte.

"Toute personne infectée par la Covid doit pouvoir bénéficier efficacement de soins, qu'elle soit vaccinée ou non", a insisté le Syndicat de la médecine générale (SMG), mercredi dans un communiqué.

Le ministre de la Santé Olivier Véran a rappelé mercredi sur BFMTV qu'on trouvait dans les services de réanimation deux catégories de patients: "une petite majorité à l'échelle nationale de patients non vaccinés" et "des gens qui sont vaccinés mais qui sont très fragiles" comme des personnes très âgées ou atteintes de maladies chroniques. 

« Epuisement »

Dans le même temps, le variant Omicron se répand "à très vive allure" en France et il pourrait devenir majoritaire entre Noël et Nouvel An, selon le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

"L'hôpital est en situation extrêmement compliquée, on se prépare tous (…) à voir déferler devant nous quelque chose de très fort", a mis en garde mercredi le directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) Martin Hirsch.

"Le médecin, pour sa part, reste avant tout un citoyen (vacciné), frappé par un épuisement au travail, dans un système de santé qu'il voit s'effondrer", ont relevé les signataires de la tribune.

Le président de la commission médicale de l'AP-HP, Rémi Salomon, a jugé jeudi sur RTL "compliqué pour les réanimateurs de voir ces patients (non-vaccinés) qui remplissent les lits et embolisent l'hôpital".

"On est obligé de reporter les soins d'autres patients qui eux sont vaccinés mais qui ne peuvent pas avoir l'opération qu'ils attendaient", a ajouté le Pr Salomon. "Bien entendu, on soigne tout le monde mais vous voyez la complexité éthique de ce problème-là".

Pour le Pr Didier Sicard, ancien président du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) qui s'exprimait mardi sur LCI, les non-vaccinés "deviennent des menaces pour l'ensemble de la population, en empêchant des gens qui ont des cancers d'être soignés". "Eux-mêmes ne refuseront pas d'être soignés quand ils seront en train d'asphyxier".


Algérie: Macron reconnaît «l'assassinat» de Larbi Ben M'hidi «par des militaires français»

Le président de la République "reconnaît ce jour que Larbi Ben M'hidi , héros national pour l’Algérie et l’un des six dirigeants du FLN qui lancèrent l’insurrection du 1er novembre 1954, a été assassiné par des militaires français placés sous le commandement du général Aussaresses", indique un communiqué de l'Elysée. (AFP)
Le président de la République "reconnaît ce jour que Larbi Ben M'hidi , héros national pour l’Algérie et l’un des six dirigeants du FLN qui lancèrent l’insurrection du 1er novembre 1954, a été assassiné par des militaires français placés sous le commandement du général Aussaresses", indique un communiqué de l'Elysée. (AFP)
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  • Emmanuel Macron reconnaît l'exécution de l'un des six dirigeants du FLN qui lancèrent l'insurrection du 1er novembre 1954 à un moment où les tensions sont vives entre la France et l'Algérie, notamment après une importante visite d'Etat au Maroc
  • "C’est aussi en pensant aux générations futures que le chef de l’Etat se fait devoir, encore et toujours, de chercher les voies de la réconciliation des mémoires entre les deux pays", souligne l'Elysée

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a reconnu vendredi "l'assassinat" du dirigeant du Front de libération nationale (FLN) Larbi Ben M'hidi "par des militaires français", à l'occasion du 70e anniversaire de l’insurrection du 1er novembre 1954 qui ouvrit la guerre d’Algérie.

Le président de la République "reconnaît ce jour que Larbi Ben M'hidi , héros national pour l’Algérie et l’un des six dirigeants du FLN qui lancèrent l’insurrection du 1er novembre 1954, a été assassiné par des militaires français placés sous le commandement du général Aussaresses", indique un communiqué de l'Elysée.

Souvent présenté par ses compatriotes comme le "Jean Moulin algérien", le dirigeant du FLN a été assassiné en 1957 par le général Paul Aussaresses, qui l'a avoué au début des années 2000, démentant la version officielle qui avait maquillé son décès en tentative de suicide.

Emmanuel Macron reconnaît l'exécution de l'un des six dirigeants du FLN qui lancèrent l'insurrection du 1er novembre 1954 à un moment où les tensions sont vives entre la France et l'Algérie, notamment après une importante visite d'Etat au Maroc.

"La reconnaissance de cet assassinat atteste que le travail de vérité historique, que le président de la République a initié avec le président Abdelmadjid Tebboune se poursuivra", souligne le communiqué, précisant que le but d'Emmanuel Macron est "d’aboutir à la constitution d’une mémoire apaisée et partagée".

"C’est aussi en pensant aux générations futures que le chef de l’Etat se fait devoir, encore et toujours, de chercher les voies de la réconciliation des mémoires entre les deux pays", souligne l'Elysée.

Né en 1923 près d'Aïn M'lila, dans les Aurès (nord-est), Larbi Ben M'hidi était le responsable de la "Zone autonome d’Alger depuis 1956", pendant "la bataille d'Alger", rappelle le communiqué.

"Comme le président de la République l’a déjà reconnu pour Maurice Audin et Ali Boumendjel, cette répression s’accompagna de la mise en place d’un système hors la société des Droits de l'Homme et du citoyen, rendu possible par le vote des + pouvoirs spéciaux + au Parlement", précise l'Elysée.

Une mesure qui a donné à l'époque "carte blanche au gouvernement pour rétablir l’ordre en Algérie et permettant l’adoption d’un décret autorisant la délégation des pouvoirs de police à l’armée, décliné par arrêté préfectoral, d’abord à Alger, puis dans toute l’Algérie, en 1957", ajoute-t-il.

Homme de conviction, le courage et l'esprit brillant de Ben M’Hidi ont forcé le respect même de ses adversaires.

Dans le communiqué, la Présidence française lui rend hommage, assurant que "les militaires français qui le connaissaient de réputation furent impressionnés par son charisme et son courage".

Lors de son arrestation le 23 février, Ben M'hidi a été exhibé devant la presse, les mains entravés par des menottes, mais souriant et serein, face aux parachutistes français.


Fusillade dans un quartier de Poitiers, un mineur entre la vie et la mort

Des policiers français arrivent devant un bâtiment pour participer à l'opération « Nettoyage XXL » (Place Nette), lancée simultanément dans plusieurs villes du pays pour lutter contre le trafic de drogue, dans le quartier Saint-Éloi à Poitiers, dans le centre-ouest de la France, le 3 avril 2024. (AFP)
Des policiers français arrivent devant un bâtiment pour participer à l'opération « Nettoyage XXL » (Place Nette), lancée simultanément dans plusieurs villes du pays pour lutter contre le trafic de drogue, dans le quartier Saint-Éloi à Poitiers, dans le centre-ouest de la France, le 3 avril 2024. (AFP)
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  • Les faits se sont déroulés dans le quartier des Couronneries, où des renforts seront déployés dans la journée, a précisé le préfet de la Vienne dans un message posté sur le réseau social X
  • "Ça a commencé par une fusillade sur un restaurant et ça s'est achevé par une rixe entre bandes rivales qui a engagé plusieurs centaines de personnes. On me parle de 4 à 600 personnes, selon le compte-rendu du préfet"

POITIERS: Une fusillade a éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi devant un restaurant à Poitiers au cours de laquelle cinq personnes ont été blessées, dont un mineur qui est entre la vie et la mort, a-t-on appris de source policière.

Les forces de l'ordre sont intervenues vers 22H45 après des coups de feu dans un quartier de la ville, trouvant un premier blessé au sol, touché par balle à la tête.

Âgé de 15 ans, il a été hospitalisé en état d'urgence absolue, son pronostic vital étant engagé. Selon la même source, deux autres adolescents ont été blessés par balle, l'un à une épaule, l'autre à une cheville, et ont été pris en charge par les secours. Une dizaine de douilles de calibre 22 ont été retrouvées à terre par les enquêteurs.

Les faits se sont déroulés dans le quartier des Couronneries, où des renforts seront déployés dans la journée, a précisé le préfet de la Vienne dans un message posté sur le réseau social X, faisant état de cinq victimes au total - les deux dernières, touchées par arme à feu également mais plus légèrement, se sont présentées directement à l'hôpital - et de "tensions entre groupes".

"Ça a commencé par une fusillade sur un restaurant et ça s'est achevé par une rixe entre bandes rivales qui a engagé plusieurs centaines de personnes. On me parle de 4 à 600 personnes, selon le compte-rendu du préfet", a déclaré pour sa part le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, vendredi matin sur BFMTV/RMC, en liant la fusillade au trafic de stupéfiants.

Selon la source policière, 50 à 60 personnes se livrant à des échauffourées étaient présentes sur les lieux à l'arrivée des forces de l'ordre, qui ont alors fait usage de trois grenades lacrymogènes pour les disperser. Des renforts de gendarmerie notamment sont intervenus et le calme était rétabli vers 23H30.

Dans la nuit, la police est intervenue dans un lieu proche des premiers faits, où un individu semblait retenu par une dizaine d'autres ; extrait de l'attroupement, ce dernier a été entendu par les enquêteurs.

Le ministre de l'Intérieur a estimé qu'on était "à un point de bascule" en matière de narcotrafic, alors qu'il doit se rendre vendredi à Rennes où un enfant de cinq ans est entre la vie et la mort après avoir reçu une balle dans la tête, samedi dernier, dans le cadre d'un règlement de comptes lié au trafic de drogue.


Trois blessés par balles, dont un grièvement, lors d'une fusillade près de Valence

L'un des blessés, un jeune homme de 22 ans, a été grièvement atteint d'une balle dans la tête et transporté en urgence absolue au centre hospitalier de Valence. Son pronostic vital est engagé, selon la source policière. (AFP)
L'un des blessés, un jeune homme de 22 ans, a été grièvement atteint d'une balle dans la tête et transporté en urgence absolue au centre hospitalier de Valence. Son pronostic vital est engagé, selon la source policière. (AFP)
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  • La fusillade, qui serait liée au trafic de stupéfiants, a éclaté vers 02H30 sur le parking d'une discothèque à Saint-Péray (Ardèche), à l'ouest de Valence, selon cette source
  • Une quinzaine de pompiers sont intervenus et ont pris en charge trois blessés âgés de 22 à 24 ans, ont indiqué les secours de Valence à l'AFP

LYON: Trois personnes ont été blessées par balles, dont une grièvement atteinte à la tête, lors d'une fusillade devant une discothèque près de Valence, dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-on appris de source policière.

La fusillade, qui serait liée au trafic de stupéfiants, a éclaté vers 02H30 sur le parking d'une discothèque à Saint-Péray (Ardèche), à l'ouest de Valence, selon cette source.

Une quinzaine de pompiers sont intervenus et ont pris en charge trois blessés âgés de 22 à 24 ans, ont indiqué les secours de Valence à l'AFP.

L'un des blessés, un jeune homme de 22 ans, a été grièvement atteint d'une balle dans la tête et transporté en urgence absolue au centre hospitalier de Valence. Son pronostic vital est engagé, selon la source policière.

Les deux autres, plus légèrement atteints, sont une femme de 24 ans, touchée à une jambe, et un homme de 22 ans qui a reçu des éclats, selon France Bleu Drôme Ardèche.

Selon les premiers éléments de l'enquête, l'auteur des tirs était vêtu de noir et avait le visage dissimulé sous une cagoule. Il a fait feu avec une arme de poing avant de prendre la fuite.

Un impact de balle de calibre 9 mm a été retrouvé sur un véhicule.

La discothèque organisait jeudi soir une "Halloween party", de 22H00 à 05H30, à laquelle ont assisté plusieurs centaines de personnes. Elles ont été confinées dans le calme à l'intérieur de l'établissement le temps de l'intervention des forces de sécurité, selon la source policière.