Les tortues marines de retour sur les plages de Thaïlande depuis la pandémie

Cette photo prise le 23 novembre 2021 montre un biologiste marin inspectant une tortue de mer au Centre de biologie marine de Phuket à Phuket.(AFP)
Cette photo prise le 23 novembre 2021 montre un biologiste marin inspectant une tortue de mer au Centre de biologie marine de Phuket à Phuket.(AFP)
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Publié le Jeudi 23 décembre 2021

Les tortues marines de retour sur les plages de Thaïlande depuis la pandémie

  • Les tortues marines sont plus nombreuses à nicher dans le royaume depuis la pandémie
  • Leurs chances de survie sont très faibles: de l'ordre d'un oeuf éclos sur 1.000 devient une tortue adulte

PHUKET : Elle a creusé son nid sur une plage déserte du sud de la Thaïlande, pondu une centaine d'oeufs blanchâtres avant de les recouvrir de sable et de replonger dans les eaux de la mer d'Andaman. 

Les tortues marines sont plus nombreuses à nicher dans le royaume depuis la pandémie et, alors que la saison de nidification démarre, les scientifiques luttent pour préserver ces espèces menacées d’extinction.

La tortue verte, repérée sur l'îlot de Koh Maiton près de Phuket (sud), ne reviendra pas voir ses oeufs. Ils vont éclore dans environ deux mois et les bébés glisseront vers la mer, guidés par le clair de lune. Leurs chances de survie sont très faibles: de l'ordre d'un oeuf éclos sur 1.000 devient une tortue adulte.

Luth, verte, imbriquée, olivâtre, caouanne: cinq espèces vivent dans les eaux chaudes qui baignent la Thaïlande.

"Leur nidification s'est améliorée ces deux dernières années grâce à l'absence des touristes, de pollution sonore et lumineuse", raconte à l'AFP Kongkiat Kittiwatanawong, directeur du Centre de biologie marine de Phuket.

La station balnéaire accueillait des millions de visiteurs avant la crise, entraînant de fortes nuisances comme le bétonnage des côtes ou la surabondance des hors-bords.

Puis, pendant des mois, tout s'est arrêté, permettant à la nature de reprendre ses droits ici et là. 

Entre octobre 2020 et février 2021, 18 nids de tortues luths, la plus grande espèce de tortues marines, 400 kilos à l'âge adulte, ont été trouvés à Phuket. "On n'en avait jamais vu un tel nombre depuis 20 ans", s'enthousiasme Kongkiat Kittiwatanawong.

Un nid de tortue olivâtre a également été repéré, le premier depuis 20 ans.

En Inde, aux Philippines, aux États-Unis, un phénomène similaire est observé.

Pas d'impact à long terme 

Mais, alors que la Thaïlande commence à rouvrir timidement ses portes au tourisme, les scientifiques tempèrent leur optimisme.

"La pandémie peut offrir aux tortues marines une pause salutaire", relève Thon Thamrongnawasawat de l'université Kasetsart de Bangkok.

Mais, ces animaux ont une grande longévité, jusqu'à 100 ans pour certaines espèces. "Sans politique efficace pour les protéger, on ne s'attend pas à ce que la crise du Covid ait un réel impact à long terme".

En Thaïlande, comme dans de nombreux pays, leur avenir est menacé par le réchauffement climatique qui nuit aux récifs coralliens et impacte la répartition des sexes: plus le nid est chaud, plus il verra éclore des femelles, ce qui risque de bouleverser l'équilibre des populations.

Les déchets marins restent la première cause de maladies et de décès. 

"Dans 56% des cas, les tortues qu'on nous amène en ont ingurgité ou se sont retrouvées piégées dedans", explique Dr Patcharaporn Kaewong du Centre de biologie marine de Phuket. 

Dans le centre, 58 sont actuellement soignées. Certaines doivent être opérées, d'autres amputées et équipées de prothèse avant d'être relâchées dans la mer.

Législation sévère 

Scientifiques et autorités locales sont en ordre de marche pour la saison de nidification qui court jusqu'en février.

Dès qu'un nid est repéré, des agents interviennent. Si la tortue a pondu trop près de l'eau, mettant en péril les oeufs, ils le déplacent dans un endroit sûr.

Sinon, les nids sont sécurisés par des clôtures de bambou et des patrouilles sont organisées.

"Après l'éclosion, nous prenons soin des tortues faibles jusqu'à ce qu'elles soient assez fortes pour aller à la mer", explique Patcharaporn Kaewong. L'équipe installe aussi des caméras à proximité des nids pour éduquer les locaux.

La consommation des oeufs était une pratique courante à Phuket il y a encore quelques décennies.

Le ramassage est interdit depuis 1982 et le royaume n'a cessé de durcir la législation. Posséder illégalement ou vendre des oeufs de tortues luth est désormais passible de trois à quinze ans de prison et d'une amende de 10 à 50.000 dollars.

Des ONG récompensent aussi financièrement les locaux qui signalent un nid.

Système satellite, puce électronique: les spécialistes de la conservation s'appuient sur de nouvelles technologies pour observer ces animaux.

"Grâce au traçage, on a observé qu'elles pouvaient migrer beaucoup plus loin qu'on ne le pensait", explique Kongkiat Kittiwatanawong. Jusqu'au nord de l'Australie, à des milliers de kilomètres de Phuket.


Une « puissante » explosion dans un port iranien fait plus de 400 blessés

Un épais panache de fumée s'élève alors que des automobilistes conduisent leurs véhicules sur une autoroute près de la source d'une explosion au quai du port Shahid Rajaee au sud-ouest de Bandar Abbas dans la province iranienne d'Hormozgan, le 26 avril 2025. (Photo de Mohammad Rasole MORADI / IRNA / AFP)
Un épais panache de fumée s'élève alors que des automobilistes conduisent leurs véhicules sur une autoroute près de la source d'une explosion au quai du port Shahid Rajaee au sud-ouest de Bandar Abbas dans la province iranienne d'Hormozgan, le 26 avril 2025. (Photo de Mohammad Rasole MORADI / IRNA / AFP)
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  • Ce port, crucial pour le commerce, est situé à plus d'un millier de kilomètres au sud de Téhéran, près de la grande ville de Bandar Abbas, qui donne sur le détroit d'Ormuz.
  • « 406 personnes ont été blessées et ont été transférées vers des centres médicaux », a indiqué la télévision d'État.

TEHERAN : Une « puissante explosion » a fait  samedi plus de 400 blessés dans un important port du sud de l'Iran, ont rapporté les médias d'État, qui n'ont pas donné de précisions sur l'origine du sinistre dans l'immédiat.

« Une puissante explosion s'est produite sur un quai du port Shahid Rajaï », a déclaré à la télévision Esmaïl Malekizadeh, un responsable local de l'administration portuaire.

Ce port, crucial pour le commerce, est situé à plus d'un millier de kilomètres au sud de Téhéran, près de la grande ville de Bandar Abbas, qui donne sur le détroit d'Ormuz.

« 406 personnes ont été blessées et ont été transférées vers des centres médicaux », a indiqué la télévision d'État.

Selon l'agence de presse officielle Irna, Shahid Rajaï est le plus grand port commercial d'Iran. 

Plus de 70 % des marchandises iraniennes transitent par ce port qui borde le détroit d'Ormuz par lequel transite un cinquième de la production mondiale de pétrole.

« L'incident est dû à l'explosion de plusieurs conteneurs stockés dans la zone du quai du port Shahid Rajaï », a indiqué à la télévision d'État un responsable local des secours, Mehrdad Hassanzadeh.

Selon l'agence Isna, le premier vice-président, Mohammad Reza Aref, a ordonné l'ouverture d'une enquête pour déterminer la cause exacte de l'incident et l'étendue des dégâts. 

La télévision d'État a diffusé des images d'un important panache de fumée noire s'élevant dans le ciel depuis le port.

Une autre vidéo, relayée par l'agence Mehr, montre une explosion dans un hangar qui provoque un épais nuage de fumée et de poussière, filmée par une caméra de surveillance.

Selon l'agence de presse Fars, la détonation a été entendue à une cinquantaine de kilomètres à la ronde.

« L'onde de choc a été si forte que la plupart des bâtiments du port ont été gravement endommagés », a indiqué de son côté l'agence de presse Tasnim. 

Le nombre d'employés présents au moment de l'explosion n'est pas connu pour l'instant.

Samedi est le premier jour ouvré de la semaine en Iran.

La compagnie nationale de distribution de pétrole a déclaré que les installations pétrolières n'avaient pas été endommagées et qu'elles « fonctionnaient actuellement normalement ».

Des explosions de cette magnitude sont rares en Iran, mais le pays a connu des incidents meurtriers ces derniers mois.

En septembre dernier, une explosion dans une mine de charbon avait ainsi fait plus de 50 morts.


Ukraine: Zelensky dit espérer "des résultats" après sa rencontre avec Trump

 Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 26 avril 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) rencontre le président américain Donald Trump (à gauche) en marge des funérailles du pape François à la basilique Saint-Pierre au Vatican. (Photo by Handout / UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP)
Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 26 avril 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) rencontre le président américain Donald Trump (à gauche) en marge des funérailles du pape François à la basilique Saint-Pierre au Vatican. (Photo by Handout / UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP)
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  • « Bonne réunion. Nous avons longuement discuté en tête-à-tête. J'espère que nous obtiendrons des résultats sur tous les points abordés », a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux.

KIEV : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré samedi espérer « des résultats » après sa rencontre « symbolique » avec son homologue américain, Donald Trump, qui pousse fortement pour une cessation des hostilités entre Ukrainiens et Russes, après plus de trois ans d'invasion russe de l'Ukraine.

« Bonne réunion. Nous avons longuement discuté en tête-à-tête. J'espère que nous obtiendrons des résultats sur tous les points abordés », a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux, réitérant sa demande d'un cessez-le-feu total et inconditionnel. « Cette réunion était très symbolique et pourrait devenir historique si nous parvenons à des résultats communs », a ajouté M. Zelensky.  


Zelensky arrive à Rome, une rencontre avec Trump semble possible

Cette combinaison d'images créées le 18 mars 2025 montre, de gauche à droite, le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025, le président américain Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025 et le président russe Vladimir Poutine à Moscou le 18 mars 2025. (Photo de SAUL LOEB et Maxim Shemetov / diverses sources / AFP)
Cette combinaison d'images créées le 18 mars 2025 montre, de gauche à droite, le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025, le président américain Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025 et le président russe Vladimir Poutine à Moscou le 18 mars 2025. (Photo de SAUL LOEB et Maxim Shemetov / diverses sources / AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, arrivé samedi à Rome pour assister aux funérailles du pape François,
  • Donald Trump a affirmé que la Russie et l'Ukraine étaient « très proches d'un accord », tandis que son homologue russe Vladimir Poutine évoquait la « possibilité » de « négociations directes » entre Moscou et Kiev.

KIEV : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, arrivé samedi à Rome pour assister aux funérailles du pape François, pourrait y rencontrer son homologue américain Donald Trump, a indiqué à l'AFP un haut responsable.

« Les deux présidents pourraient se rencontrer », a-t-il ajouté.

Donald Trump, qui était arrivé dans la capitale italienne vendredi soir, a affirmé peu après que Kiev et Moscou, qui a lancé une invasion de l'Ukraine il y a trois ans et occupe 20 % de son territoire, étaient « très proches d'un accord ».

Samedi soir, il a affirmé que la Russie et l'Ukraine étaient « très proches d'un accord », tandis que son homologue russe Vladimir Poutine évoquait la « possibilité » de « négociations directes » entre Moscou et Kiev.

Le président américain a également assuré que la Russie conserverait la Crimée, une péninsule ukrainienne qu'elle a annexée en 2014.

Mais en dépit de ses pressions, Volodymyr Zelensky a réaffirmé vendredi soir que la Crimée appartenait à Kiev.

« Les États russe et ukrainien sont très proches d'un accord et les deux parties devraient maintenant se rencontrer, au plus haut niveau, pour le finaliser », a écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social peu après son arrivée à Rome, où il doit assister samedi aux funérailles du pape François.

Depuis plusieurs semaines, les États-Unis mènent des discussions séparées avec Russes et Ukrainiens dans le but de trouver un accord sur un cessez-le-feu. 

Jeudi soir, aux États-Unis, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a assuré sur la chaîne CBS que son pays était prêt à un accord pour que les combats cessent.

Des déclarations sont faites au lendemain de frappes russes de missiles sur Kiev qui ont fait au moins 12 morts et des dizaines de blessés. D'après le président ukrainien, l'un des missiles a été produit en Corée du Nord à partir de « au moins 116 composants provenant d'autres pays, dont la plupart, malheureusement, ont été fabriqués par des entreprises américaines ». 

Donald Trump a également assuré que Washington exerçait « une forte pression » sur Moscou pour mettre fin au conflit, estimant que la Russie ferait « une assez grosse concession » en ne cherchant pas à s'emparer de toute l'Ukraine.

Kiev et ses alliés européens accusent la Russie de prolonger intentionnellement les pourparlers en présentant publiquement des exigences maximalistes : le contrôle des cinq régions ukrainiennes dont elle revendique l'annexion, le fait que l'Ukraine ne rejoigne pas l'Alliance atlantique et sa démilitarisation.

L'Ukraine veut quant à elle des garanties de sécurité militaires solides de la part de ses alliés occidentaux pour dissuader Moscou d'attaquer à nouveau après la conclusion d'un éventuel cessez-le-feu.

Le président Zelensky est arrivé à Rome samedi matin en compagnie de son épouse, a indiqué son porte-parole Serguiï Nykyforov. « Volodymyr Zelensky, la Première dame Olena Zelenska et la délégation ukrainienne prendront part à la cérémonie des funérailles », a-t-il ajouté.

Vendredi soir pourtant, le président ukrainien avait déclaré qu'il n'était plus certain d'avoir le temps de se rendre à Rome.