Naufrage et crash d'hélicoptère à Madagascar: au moins 64 morts

Le général Gellé et le gendarme survivant ont été retrouvés séparément mardi matin par des pêcheurs près de la plage de Mahambo, à environ 75 km au nord de Toamasina. (Photo, AFP)
Le général Gellé et le gendarme survivant ont été retrouvés séparément mardi matin par des pêcheurs près de la plage de Mahambo, à environ 75 km au nord de Toamasina. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 22 décembre 2021

Naufrage et crash d'hélicoptère à Madagascar: au moins 64 morts

Le général Gellé et le gendarme survivant ont été retrouvés séparément mardi matin par des pêcheurs près de la plage de Mahambo, à environ 75 km au nord de Toamasina. (Photo, AFP)
  • Ejectés de l'appareil, M. Gellé et un gendarme ont survécu, en nageant près de douze heures pour rejoindre le rivage. Deux autres gendarmes, dont le pilote, sont portés disparus
  • Le navire naufragé avait embarqué lundi matin quelque 130 passagers, dont 50 ont pu être sauvés, selon un bilan actualisé mercredi

ANTANANARIVO: Double drame à Madagascar: le bilan du naufrage d'un navire au nord-est de l'île est passé mercredi à 64 morts, après la découverte de nouveaux corps. Et deux personnes sont toujours portées disparues après le crash d'un hélicoptère tentant de rejoindre la zone. 

« Vingt-cinq corps ont été repêchés ce matin aux abords de l'île Sainte-Marie, probablement à cause des courants marins. Ce qui porte le total des morts à 64 », dont cinq enfants, a confirmé le général de gendarmerie Zafisambatra Ravoavy. 

Le navire naufragé avait embarqué lundi matin 130 passagers, dont 50 ont pu être sauvés, selon un bilan actualisé mercredi. Les recherches se poursuivent pour retrouver la quinzaine de personnes toujours disparues. 

Ce bateau en bois de transport de marchandises, de seulement douze mètres de long et qui n'était pas autorisé à embarquer de passagers, était parti de la petite localité d'Antseraka en direction de Soanierana-Ivongo, près d'une centaine de km plus au sud. Il s'est échoué tout près de sa destination, selon les autorités maritimes. 

Selon un responsable, qui ne veut pas être cité, la plupart des survivants étaient installés sur le pont du bateau. 

« Je suis allée sur la plage ce matin. Le cimetière du village est trop petit pour accueillir tous les corps, ils sont dispatchés dans les villages alentour », témoigne Jocelyne Kalou, gérante de l'hôtel Le Fumet à Soanierana-Ivongo. 

« J'ai aidé à transporter 39 cadavres avec des camions jusqu'au village », explique le maire, Alban Menavolo. 

« Les familles des victimes sont déjà là, mais certains n'ont pas de famille. Beaucoup de victimes sont originaires d'ici, j'en connaissais quelques unes. Les gens sont éplorés », ajoute-t-il d'une voix accablée. 

« Les enterrements sont finis, on attend maintenant les autres cadavres trouvés (mercredi matin) à Sainte-Marie. Je suis très fatigué, il faut supporter la peine de toute la communauté. C'est très rare un drame pareil », ajoute-t-il. 

« Des rafales et on est tombé »  

Selon les premiers éléments de l'enquête, « le moteur aurait eu un problème technique », a expliqué Adrien Ratsimbazafy, de l'Agence portuaire maritime et fluviale (APMF). « Le bateau s'est retrouvé à la merci des vagues et s'est échoué sur un récif », avant de prendre l'eau. 

Lundi soir, un hélicoptère, parti de la capitale Antananarivo pour se rendre sur la zone du naufrage, s'est écrasé en mer, avec à son bord le secrétaire d'Etat à la Gendarmerie, Serge Gellé. 

Ejectés de l'appareil, M. Gellé et un gendarme ont survécu, en nageant près de douze heures pour rejoindre le rivage. Deux autres gendarmes, dont le pilote, sont portés disparus. 

Le général Gellé et le gendarme survivant ont été retrouvés séparément mardi matin par des pêcheurs près de la plage de Mahambo, à environ 75 km au nord de Toamasina, la grande ville portuaire de l'est malgache, selon le directeur de l'APMF, Jean-Edmond Randrianantenaina. 

Un second hélicoptère, transportant le Premier ministre Christian Ntsay et le ministre de la Défense Richard Rakotonirina, était lui arrivé sans encombre. 

« Mon tour de mourir n'est pas encore arrivé, merci à Dieu », avait déclaré dans une vidéo diffusée en ligne mardi Serge Gellé, 57 ans. Il n'a pas été blessé, « j'ai seulement froid ».  

« On ne s'y attendait pas du tout. L'hélicoptère a reçu des rafales de vents. Et on est tombé », a-t-il raconté un peu plus tard. Ce n'était ni « la faute du pilote », ni un problème mécanique, a-t-il assuré.   

« Si je suis encore en vie (...) c'est parce qu'on volait à basse altitude, on n'est pas tombé de très haut car on volait bas en suivant la mer », a-t-il ajouté, précisant avoir pris une chaise de l'appareil pour s'en servir « comme bouée de sauvetage ».  

Il est resté dans l'eau de près de douze heures, avant d'être repéré par des pêcheurs. « On arrangeait nos voiles quand on l'a vu », a raconté un pêcheur au T-shirt déchiré, prénommé Zambi. « Il a appelé au secours (...) on est allé le chercher ». 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.