PARIS : Des manifestations contre le pass sanitaire ont été organisées samedi en France pour le 23e week-end consécutif, mobilisant un peu plus avec 25 000 personnes environ dans les rues de différentes villes, selon les autorités.
Le ministère de l'Intérieur a recensé 131 actions dans toute la France et à Paris, selon la préfecture de police, les manifestants étaient 5 500, dont 4 900 à l'appel d'un mouvement d'extrême droite, les Patriotes de Florian Philippot.
La semaine dernière, plus de 20 000 manifestants, réfractaires pour certains à la vaccination, dont environ 4 200 dans la capitale française, avaient défilé, selon la police, et 18 600 la semaine d'avant, dont 3 400 à Paris.
La mobilisation, déclenchée mi-juillet, a commencé à s'essouffler progressivement depuis le 7 août, date à laquelle la police a recensé un pic de 237 000 manifestants.
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé vendredi soir que le pass sanitaire deviendrait début 2022 un "pass vaccinal", permettant l'entrée dans les lieux réservés qu'avec un schéma vaccinal complet et non plus un simple test de dépistage négatif à la Covid-19 : restaurants, lieux de culture, de loisirs.
Il faudra donc forcément avoir été vacciné (ou guéri de la Covid) et avoir reçu une dose de rappel.
Pour l'accès aux trains, "cela doit être précisé prochainement", mais "la piste de travail" est également que les "trains actuellement soumis au pass soient soumis à cette obligation vaccinale", selon une source ministérielle.
Un projet de loi dédié au "pass vaccinal" devrait être examiné en Conseil des ministres le 5 janvier et débattu au Parlement à partir du 10 janvier.
Les services de réanimation, où le nombre des patients atteints de la Covid-19 est reparti à la hausse fin novembre, continuent de se remplir, selon les chiffres diffusés samedi par Santé publique France.
Ces services de soins critiques, où sont traités les cas les plus graves, comptaient 2 933 patients, contre 2 901 la veille. Il y a eu 190 admissions en 24 heures.
Plus généralement, 15 370 patients sont hospitalisés. C'est 40 de moins que la veille, mais la tendance est à une nette augmentation depuis un mois, période sur laquelle ce chiffre a presque doublé (+97%).
Santé publique France fait état de 58 536 nouveaux cas en 48 heures, confirmant le dépassement des 50 000 cas quotidiens en moyenne sur une semaine.
Le nombre des morts depuis le début de l'épidémie atteint 121 418.
Avec l'arrivée du froid à la fin de l'automne, l'épidémie est repartie avant même que ne se répande en France le variant Omicron, beaucoup plus contagieux que le variant Delta, encore de loin dominant.
D'après les chiffres samedi de la Direction générale de la Santé, 52 495 095 personnes ont reçu au moins une injection (soit 77,9% de la population) et 51 434 728 personnes ont été complètement vaccinées (soit 76,3% de la population).