Les ravages du nouveau coronavirus comparés à d'autres virus mortels

Enseigne pour porter un masque sur les marchés de The Old Truman Brewery dans l'est de Londres, le 26 septembre 2020 (Photo, AFP)
Enseigne pour porter un masque sur les marchés de The Old Truman Brewery dans l'est de Londres, le 26 septembre 2020 (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 28 septembre 2020

Les ravages du nouveau coronavirus comparés à d'autres virus mortels

  • Le bilan de la pandémie de Covid-19 a franchi le seuil du million de morts
  • Le bilan en termes de décès du nouveau coronavirus est déjà bien plus élevé que celui du pourtant redoutable Ebola, dont l'émergence remonte à 1976

PARIS : Le bilan de la pandémie de Covid-19 a franchi le seuil du million de morts, déjà bien au-dessus de ceux d'autres virus émergents récents, mais largement en deçà de celui de la terrible « grippe espagnole » il y a un siècle.

Le décompte, qui n'inclut que les décès officiellement comptabilisés, n'est que provisoire puisque la pandémie se poursuit. Mais il donne des points de repères pour comparer le nouveau coronavirus à d'autres virus, actuels ou passés. 

Virus émergents du XXIe siècle

Le bilan humain du Sars-Cov-2 dépasse largement ceux des épidémies de virus émergents du XXIe siècle.

Suscitant une alerte pandémique et une mobilisation mondiale en 2009, l'épidémie de grippe A(H1N1), dite « porcine », a ainsi fait officiellement 18.500 morts. Mais ce bilan a ensuite été revu à la hausse par la revue médicale The Lancet avec une évaluation entre 151.700 et 575.400 morts.

Virus émergent de Chine et premier coronavirus à déclencher une peur mondiale, l'épidémie de Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) n'a, elle, causé au final que 774 morts en 2002-2003.

Epidémies grippales

Régulièrement, le bilan du Covid-19 a été comparé à ceux des grippes saisonnières qui tuent silencieusement chaque année, sans faire de gros titres. « Au niveau mondial, ces épidémies annuelles sont responsables d'environ 5 millions de cas graves, et 290.000 à 650.000 décès », indique l'OMS.

Au XXe siècle, deux grandes pandémies de grippe liées à de nouveaux virus (pas de type saisonnière), celle de 1957-58 dite grippe asiatique et celle de 1968-70 dite grippe de Hong Kong, ont fait chacune environ un million de morts, d'après des comptages réalisés a posteriori, même si elles sont restées dans les oubliettes de l'Histoire.

Elles ont cependant eu lieu dans un contexte très différent, la mondialisation ayant depuis bouleversé la planète, marquée par des échanges économiques bien plus intenses et une circulation des personnes (et donc des virus) bien plus importante et rapide.

La grande grippe de 1918-1919, dite « espagnole » (elle aussi causée par un virus nouveau) avait fait des dégâts effrayants: en trois « vagues », elle a tué au total 50 millions de personnes d'après des travaux publiés au début des années 2000.

Virus tropicaux

Le bilan en termes de décès du nouveau coronavirus est déjà bien plus élevé que celui du pourtant redoutable Ebola, dont l'émergence remonte à 1976.

La dernière flambée de « maladie à virus Ebola » a tué en République démocratique du Congo (RDC) près de 2.300 personnes entre août 2018 et fin juin 2020. Si on additionne toutes les épidémies d'Ebola depuis plus de quarante ans, ce virus a fait au total environ 15.000 morts, exclusivement en Afrique.

Ebola a pourtant un taux de létalité bien plus élevé que celui du coronavirus Sars-Cov-2: environ 50% des personnes atteintes en meurent et jusqu'à 90% pour certaines épidémies, selon l'OMS. Mais ce virus est moins contagieux que d'autres maladies virales: il se transmet par contacts directs et étroits et ne peut pas se propager par voie aérienne.

D'autres virus tropicaux comme celui de la dengue, ou « grippe tropicale », dont la forme sévère peut entraîner la mort, ont également des conséquences moins lourdes. Cette infection transmise par les moustiques progresse depuis 20 ans, mais n'entraîne que quelques milliers de morts par an (4.032 en 2015).

Autres épidémies virales

Autre virus tueur, le VIH-sida, pour lequel 50 ans après son apparition il n'existe toujours pas de vaccin efficace, a entraîné de son côté de véritables hécatombes au pire de l'épidémie entre les années 1980 et 2000.

Grâce à la généralisation des thérapies anti-rétrovirales, le bilan annuel des personnes décédées des suites du sida baisse régulièrement depuis le pic de 2004 (1,7 million de morts). En 2019, le bilan a été de 690.000 morts selon Onusida.

Mais le sida, qui se traite désormais mais ne se guérit pas, a entraîné la mort de près de 33 millions de personnes depuis son apparition.

Quant aux virus des hépatites B et C, ils affichent un très lourd bilan, tuant annuellement environ 1,3 million personnes, le plus souvent dans les pays pauvres, par cirrhose ou cancer du foie (900.000 morts pour l'hépatite B et 400.000 pour l'hépatite C).

Source principale des données: Organisation mondiale de la santé (OMS)


Fiscalité: Bruxelles abandonne des enquêtes contre Amazon, Fiat et Starbucks

En novembre 2022, le constructeur automobile Fiat (groupe Stellantis) avait obtenu gain de cause dans une affaire similaire devant la CJUE et avait obtenu l'annulation d'une décision lui imposant de rembourser 30 millions d'euros au Luxembourg. (AFP)
En novembre 2022, le constructeur automobile Fiat (groupe Stellantis) avait obtenu gain de cause dans une affaire similaire devant la CJUE et avait obtenu l'annulation d'une décision lui imposant de rembourser 30 millions d'euros au Luxembourg. (AFP)
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  • En décembre 2023, la CJUE avait donné raison au géant du commerce en ligne Amazon, dans son contentieux avec Bruxelles qui lui demandait de rembourser 250 millions d'euros au Luxembourg
  • En novembre 2022, le constructeur automobile Fiat (groupe Stellantis) avait obtenu gain de cause dans une affaire similaire devant la CJUE et avait obtenu l'annulation d'une décision lui imposant de rembourser 30 millions d'euros au Luxembourg

BRUXELLES: La Commission européenne a abandonné jeudi trois enquêtes sur des rabais fiscaux controversés accordés par le Luxembourg à Amazon et Fiat, ainsi que par les Pays-Bas à Starbucks, après une série de revers en justice.

Le Tribunal de l'UE et la Cour de justice de l'UE (CJUE) ont annulé ces dernières années des décisions de la Commission réclamant à ces trois groupes de rembourser des dizaines de millions d'euros d'avantages fiscaux indus, assimilables à des aides d'Etat illégales.

"À la suite de jugements rendus par les juridictions de l'Union européenne, la Commission a conclu que ces décisions fiscales n'avaient pas octroyé d'avantages aux entreprises concernées", a expliqué la Commission, en annonçant la clôture des trois enquêtes visant Amazon, Fiat et Starbucks, dans un communiqué.

En décembre 2023, la CJUE avait donné raison au géant du commerce en ligne Amazon, dans son contentieux avec Bruxelles qui lui demandait de rembourser 250 millions d'euros au Luxembourg.

En novembre 2022, le constructeur automobile Fiat (groupe Stellantis) avait obtenu gain de cause dans une affaire similaire devant la CJUE et avait obtenu l'annulation d'une décision lui imposant de rembourser 30 millions d'euros au Luxembourg.

En 2019, la chaîne américaine de cafés Starbucks avait également gagné devant le Tribunal de l'UE contre la Commission qui lui demandait de rembourser 30 millions d'euros aux Pays-Bas.

Le Luxembourg et les Pays-Bas sont régulièrement dénoncés par des ONG pour leurs pratiques fiscales agressives destinées à attirer les investissements de multinationales.


Un responsable saoudien est élu vice-président de l'organisation qui fixe les normes du commerce mondial des denrées alimentaires

Khalid Al-Zahrani et Hisham Aljadhey, directeur général de l'Autorité saoudienne des aliments et des médicaments, lors du vote à la Commission du Codex Alimentarius à Genève. (Fourni)
Khalid Al-Zahrani et Hisham Aljadhey, directeur général de l'Autorité saoudienne des aliments et des médicaments, lors du vote à la Commission du Codex Alimentarius à Genève. (Fourni)
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  • L'Autorité saoudienne des aliments et des médicaments déclare que la sélection de Khalid Al-Zahrani par la Commission du Codex Alimentarius est une "étape importante" et "témoigne de notre engagement en faveur de la sécurité alimentaire mondiale"
  • Al-Zahrani a représenté le Royaume dans plusieurs comités internationaux, notamment à l'Organisation mondiale du commerce

RIYAD: Le responsable saoudien Khalid Al-Zahrani a été choisi mercredi pour être vice-président de la Commission du Codex Alimentarius, qui fixe les normes du commerce international des denrées alimentaires destinées à garantir la sécurité des produits et à protéger la santé des consommateurs.

Les représentants de l'Autorité saoudienne des aliments et des médicaments, qui ont assisté au vote lors de la 47e session annuelle de la Commission à Genève (Suisse), ont félicité Al-Zahrani pour son élection.

"Il s'agit d'une étape importante pour l'Arabie saoudite et d'un témoignage de notre engagement en faveur de la sécurité et des normes alimentaires mondiales", a déclaré Hisham Aljadhey, directeur général de l'autorité.

"En assumant la vice-présidence du Codex, l'Arabie saoudite entend renforcer la collaboration internationale, promouvoir des pratiques alimentaires durables et garantir le bien-être des consommateurs du monde entier".

Al-Zahrani est président du Codex pour la région du Proche-Orient depuis 2020 et a été réélu à ce poste en 2023.

Il a également représenté l'Arabie saoudite au sein de plusieurs comités internationaux, notamment les obstacles techniques au commerce de l'Organisation mondiale du commerce, l'Organisation de normalisation du Conseil de coopération du Golfe et le Comité des produits alimentaires de l'Organisation internationale de normalisation.

Il travaille en étroite collaboration avec l'Autorité alimentaire et pharmaceutique du Royaume, qui vise à donner la priorité à la durabilité et à améliorer l'efficacité, l'inclusivité et la transparence au sein des systèmes alimentaires. En janvier, l'Organisation mondiale de la santé a reconnu que le Royaume était l'un des cinq premiers pays au monde à éliminer l'utilisation de graisses trans produites industriellement dans les aliments, aux côtés du Danemark, de la Lituanie, de la Pologne et de la Thaïlande.

"L'élection d’Al-Zahrani souligne la qualité exceptionnelle du personnel saoudien de la SFDA et les efforts de l'autorité en matière de législation et de surveillance de la sécurité alimentaire", a déclaré l'autorité.

Le Codex Alimentarius (Code alimentaire en latin) est un recueil de normes, de codes de pratique, de lignes directrices et d'autres recommandations internationalement reconnues concernant la production, l'étiquetage et la sécurité des aliments, publié par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L'Arabie saoudite fixe un nouvel objectif de taux de chômage de 5% d'ici 2030, selon le ministre

Le ministre des Ressources humaines et du Développement social, Ahmed Al-Rajhi, s'exprimant lors d'une table ronde au Forum budgétaire 2024. (AN)
Le ministre des Ressources humaines et du Développement social, Ahmed Al-Rajhi, s'exprimant lors d'une table ronde au Forum budgétaire 2024. (AN)
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  • L'Arabie saoudite a révisé son objectif de taux de chômage à 5 pour cent d'ici 2030, contre 7 pour cent précédemment, dans le cadre des ambitions de la Vision 2030
  • Lors d'une table ronde au Forum budgétaire 2024, le ministre des Ressources humaines et du Développement social, Ahmed Al-Rajhi, a détaillé les progrès accomplis par le Royaume pour améliorer les chiffres de l'emploi

RIYAD: L'Arabie saoudite a révisé son objectif de taux de chômage à 5 pour cent d'ici 2030, contre 7 pour cent précédemment, dans le cadre des ambitions de la Vision 2030, a révélé un responsable.

Lors d'une table ronde au Forum budgétaire 2024, le ministre des Ressources humaines et du Développement social, Ahmed Al-Rajhi, a détaillé les progrès accomplis par le Royaume pour améliorer les chiffres de l'emploi.

"Le taux de chômage chez les Saoudiens était de 12,8 pour cent en 2018, et il est aujourd'hui tombé à 7,1 pour cent. L'objectif de la Vision 2030 était de réduire le taux de chômage saoudien à 7 pour cent d'ici 2030, une étape que nous avons franchie avec six ans d'avance", a déclaré Al-Rajhi.

Il a ajouté: "C'est pourquoi Son Altesse Royale le prince héritier a ordonné une révision de cet objectif, et nous avons maintenant une nouvelle ambition: réduire le taux de chômage des Saoudiens à 5 pour cent d'ici 2030".

Cette décision souligne les progrès réalisés par l'Arabie saoudite dans la mise en place d'un marché du travail solide et dans la diversification de son économie dans le cadre de son programme de réformes.

Le système des ressources humaines et du développement social est profondément impliqué dans la mise en œuvre de la Vision 2030, contribuant à huit de ses onze programmes clés et gérant six stratégies spécifiques de développement social et de la main-d'œuvre.

"L'une des réalisations du système, et du gouvernement dans son ensemble, est que cette année, nous avons atteint un taux de chômage global de 3,3 pour cent, contre 6 pour cent en 2018", a déclaré Al-Rajhi.

En ce qui concerne la participation des femmes, le taux de participation économique des femmes a atteint 35 pour cent, dépassant l'objectif de la Vision 2030 de 30 pour cent d'ici 2030.

"Nous avons dépassé l'objectif de 5 pour cent avec sept ans d'avance, et nous avons maintenant un nouvel objectif à atteindre", a déclaré le ministre.

Il a poursuivi: "Le ministère des Ressources humaines et du Développement social a mis en œuvre 84 pour cent de la stratégie du marché du travail au cours des quatre dernières années, créant 300 000 emplois dans des professions spécialisées telles que l'ingénierie, la comptabilité, la pharmacie et la radiologie. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre de la Vision 2030, qui met l'accent sur la création d'une main-d'œuvre prête pour l'avenir".

Al-Rajhi a expliqué que le Royaume a été chargé de mettre à jour cette stratégie et que le ministère a présenté un nouveau plan ambitieux visant à faire du marché du travail saoudien l'un des plus solides au monde.

"La deuxième phase de cette stratégie attend maintenant l'approbation du gouvernement", a-t-il déclaré.

Pour renforcer encore le marché du travail, le ministère a lancé des initiatives telles que le programme Waad, en partenariat avec le secteur privé, qui a fourni plus de 1,3 million d'opportunités de formation à ce jour.

En outre, la réglementation du travail a été révisée, avec plus de 38 articles amendés pour garantir un cadre de travail moderne et adaptable.

De nouveaux produits d'assurance, tels que l'assurance des travailleurs domestiques et l'assurance du marché du travail, ont également été introduits pour protéger les employés et les employeurs.

"En ce qui concerne la satisfaction des bénéficiaires, le ministère du travail recevait auparavant 60 000 visiteurs par mois dans ses succursales à travers le Royaume", a déclaré Al-Rajhi.

Il a ajouté: "Après le lancement du service d'automatisation et l'objectif de zéro visite, ce nombre est maintenant tombé à 3 000 bénéficiaires par mois."

Le ministre de l’Éducation, Youssef Al-Benyan, a souligné les efforts du ministère pour aligner ses stratégies sur la Vision 2030.

Il a insisté sur la nature cumulative de la transformation dans le secteur de l'éducation, soulignant que le ministère s'est appuyé sur les progrès des années précédentes pour parvenir à un développement durable.

"L'allocation pour le budget 2025 dépasse les 200 milliards de SR (42,09 milliards de dollars)", a déclaré Al-Benyan, soulignant l'investissement important du gouvernement dans l'éducation.

Il a expliqué que ce financement reflète l'approche globale du ministère pour améliorer l'efficacité des dépenses, la performance institutionnelle et la transformation.

"Aujourd'hui, si nous parlons de 2025, nous devons également évoquer brièvement 2024 et les années précédentes, au cours desquelles le ministère de l'éducation s'est appuyé sur des progrès cumulés", a déclaré Al-Benyan.

Il a poursuivi en ces termes: "Cela reflète une culture professionnelle qui doit être renforcée au sein du système gouvernemental, à savoir que le travail est cumulatif et que la transformation est un processus graduel et continu".

Al-Benyan a également mentionné l'accent mis par le ministère sur l'intégration d'une culture professionnelle de planification à long terme au sein des systèmes gouvernementaux.

Il a déclaré: "L'efficacité des dépenses ne relève pas uniquement de la responsabilité du secteur financier, mais d'un effort de collaboration entre différents secteurs. C'est pourquoi nous avons réexaminé le rôle du système opérationnel au sein du ministère afin d'assurer l'alignement sur les objectifs nationaux plus larges".

Le ministre a souligné l'importance de l'éducation en tant que pilier fondamental du développement économique et social de l'Arabie saoudite.

Il s'agit notamment d'investir dans les infrastructures académiques et opérationnelles, de répondre aux besoins du Royaume en matière de main-d'œuvre et de veiller à ce que le système éducatif réponde aux normes mondiales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com