Les élus américains prêts à poursuivre l'ex-chef de cabinet de Trump

Mark Meadows, l'ancien chef de cabinet de Donald Trump (Photo, AFP).
Mark Meadows, l'ancien chef de cabinet de Donald Trump (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 15 décembre 2021

Les élus américains prêts à poursuivre l'ex-chef de cabinet de Trump

  • Cette investigation cherche à faire la lumière sur les dernières semaines de la présidence de Donald Trump, jusqu'aux événements du 6 janvier 2021
  • Mark Meadows, le «chief of staff» du tempétueux président au moment où des milliers de ses partisans ont envahi le Congrès américain, est au coeur de toutes leurs attentions

WASHINGTON: Les élus américains se prononcent mardi sur l'engagement de poursuites pénales contre Mark Meadows, l'ancien chef de cabinet de Donald Trump et un de ses plus proches conseillers, qui refuse de témoigner dans l'enquête parlementaire sur l'assaut du Capitole.

Cette investigation cherche à faire la lumière sur les dernières semaines de la présidence de Donald Trump, jusqu'aux événements du 6 janvier 2021.

Mark Meadows, le "chief of staff" du tempétueux président au moment où des milliers de ses partisans ont envahi le Congrès américain, est au coeur de toutes leurs attentions.

Mais l'homme de 62 ans oppose son mutisme à toutes les injonctions à comparaître émises par la commission dite "du 6 janvier". C'est au motif qu'il tente par son silence, "d'entraver une enquête du Congrès" que Mark Meadows risque d'être poursuivi.

SMS, e-mails

Arguant d'une forme de coopération limitée, l'ancien haut responsable de la Maison Blanche a fourni des milliers de pages de documents officiels, courriels et SMS aux enquêteurs. 

Certains des SMS adressés à Mark Meadows ont été lus à voix haute par le groupe d'élus.

Ces messages proviennent d'élus républicains, personnalités de la chaîne conservatrice Fox News, et même du propre fils du président, Donald Trump Jr... tous l'implorent de pousser Donald Trump à prendre la parole pour faire reculer ses partisans, qui prenaient alors d’assaut le Congrès.

Une façon pour la commission parlementaire de souligner le rôle central de l'ancien chef de cabinet dans le camp Trump, et le poids que son témoignage pourrait apporter à l'enquête. S'il décidait de parler.

"Nous ne sommes pas ici par gaieté de coeur", a soutenu mardi Liz Cheney, une des rares élues républicaines très critiques envers Donald Trump qui a accepté de siéger au sein de cette commission.

"Ceci est une affaire sérieuse et c'est une étape que nous ne prendrions pas si elle n'était pas nécessaire", a-t-elle plaidé, exhortant ses collègues à voter en faveur de l'engagement de poursuites contre Mark Meadows.

«Chasse aux sorcières»

L'issue du vote de la Chambre américaine des représentants, où les démocrates sont majoritaires, fait peu de doute. Cette recommandation sera ensuite transmise au ministère de la Justice: c'est à lui que reviendra la décision finale d'inculper Mark Meadows.

Cet ancien haut responsable de la Maison Blanche, réputé très discret, risque la prison.

Le refus de Mark Meadows de témoigner n'est pas une forme de non-coopération avec l'enquête a assuré mardi son avocat, George Terwilliger. Mais plutôt une façon d'"accéder" au souhait formulé par Donald Trump de garder certaines informations secrètes, au nom des privilèges présidentiels.

Mark Meadows est déjà le deuxième des fidèles de l'ex-président à être menacé de poursuites pénales dans le cadre de cette enquête du "6 janvier".

Et peu à peu, l'agitation dans l'entourage de l'ex-président se fait sentir.

L'ancien magnat de l'immobilier tente par tous les moyens d'empêcher la commission de s'approcher trop près de lui et de mettre la main sur des documents susceptibles de l'incriminer. Il multiplie les recours en justice, pour le moment infructueux.

Sans attendre, la commission a déjà interrogé plus de 300 personnes.

Ce groupe d'élus avance à marche forcée, soucieux de publier ses conclusions avant les élections de mi-mandat de novembre 2022, lors desquelles les républicains pourraient reprendre le contrôle de la Chambre et enterrer ses travaux.

Car certains dans l'opposition républicaine s'évertuent au contraire à minimiser cette attaque, qualifiant l'enquête parlementaire de "chasse aux sorcières", une des expressions préférées de...Donald Trump.

Signe que ce jour continue à faire sentir ses effets, la ville de Washington a porté plainte mardi contre des groupes d'extrême droite, les accusant d'avoir participé à l'invasion du Capitole.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.