Non à la primaire, oui au «rassemblement» derrière «le projet écologiste», martèle Jadot

Jadot, coincé entre 6 et 8% des intentions de vote, a regretté que «personne ne (veuille) prendre ses responsabilités» comme il l'avait fait en 2017 en ralliant Benoît Hamon. (Photo, AFP)
Jadot, coincé entre 6 et 8% des intentions de vote, a regretté que «personne ne (veuille) prendre ses responsabilités» comme il l'avait fait en 2017 en ralliant Benoît Hamon. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 13 décembre 2021

Non à la primaire, oui au «rassemblement» derrière «le projet écologiste», martèle Jadot

  • «Pour sauver une candidature en difficulté, pour sauver le Parti socialiste, on nous explique qu'il faut faire une énième primaire»
  • «Le sujet aujourd'hui, ce n'est pas d'organiser une nouvelle primaire, c'est d'organiser le rassemblement et aujourd'hui celles et ceux qui peuvent rassembler, c'est autour du projet écologiste»

PARIS : Le candidat EELV à la présidentielle Yannick Jadot a de nouveau refusé lundi de se rallier à une primaire de la gauche "pour sauver le parti socialiste" mais a appelé au rassemblement derrière son projet écologiste.

"Pour sauver une candidature en difficulté, pour sauver le Parti socialiste, on nous explique qu'il faut faire une énième primaire", a déploré l'eurodéputé sur Franceinfo, ironisant sur une "foire aux idées saugrenues".

"Le sujet aujourd'hui, ce n'est pas d'organiser une nouvelle primaire, c'est d'organiser le rassemblement et aujourd'hui celles et ceux qui peuvent rassembler, c'est autour du projet écologiste", a-t-il assuré pour justifier son refus à la proposition d'une primaire à gauche faite par sa concurrente socialiste Anne Hidalgo, pour réduire la dispersion des candidatures.

"Les socialistes qui maintenant font des leçons à toute la gauche ont la responsabilité de choisir entre le rassemblement autour de ce qu'ils considèrent comme la nouvelle grande idée du XXIe siècle, l'écologie, ou la candidature socialiste quoi qu'il en coûte, quoi qu'il en coûte du rassemblement, quoi qu'il en coûte de l'élection présidentielle de 2022, quoi qu'il en coûte du climat, des injustices sociales et de la démocratie", a accusé le candidat écologiste.

Les Républicains reprennent la mairie de Savigny-sur-Orge aux écologistes

Les Républicains ont repris dimanche la mairie de la quatrième ville de l'Essonne, Savigny-sur-Orge, aux écologistes: appelés aux urnes lors d'une élection partielle, ses habitants ont choisi Alexis Teillet (LR), devant le maire invalidé Jean-Marc Defrémont (EELV).

D'après les résultats transmis dans la soirée par la mairie, Alexis Teillet gagne avec 42,13% des voix lors de ce scrutin qui a enregistré un taux de participation à 33%, le sortant Jean-Marc Defrémont (EELV) obtenant 38,97%.

En juin 2020, l'écologiste Jean-Marc Defrémont avait été élu à 34%, ravissant la ville de près de 37.000 habitants à Eric Mehlhorn (LR), et plus généralement à la droite qui la dirigeait depuis plus d'une trentaine d'années.

Mais en octobre dernier la justice a décidé d'annuler cette élection. Selon le Conseil d'Etat, l'élection de juin 2020 avait été faussée à cause d'un autre candidat, accusé de fraude, et devait être réorganisée.

Dimanche, outre M. Teillet et M. Defrémont, deux autres candidats étaient en lice: Alexis Izard (LREM), qui a obtenu 10,12% des suffrages, et Olivier Vagneux (sans étiquette) 8,76%.

Alexis Teillet est conseiller départemental de l'Essonne. Il a également été l'adjoint de l'ancien maire Eric Melhorn (LR). "Nous récupérons une maison bêtement perdue en 2020. Nous avons beaucoup de choses à reconstruire", s'est réjoui le vainqueur, cité dans Le Parisien.

M. Jadot, coincé entre 6 et 8% des intentions de vote, a aussi regretté que "personne ne (veuille) prendre ses responsabilités" comme il l'avait fait en 2017 en ralliant Benoît Hamon et "cette ambiance totalement déprimée que certains à gauche nous imposent" sur l'échec prétendument assuré à la présidentielle de 2022.

"J'ouvre les bras à tous les progressistes et les humanistes: travaillons sur le projet, il n'y a que le projet qui compte. Le débat qu'on veut nous imposer, c'est simplement un débat de personnes. Est-ce qu'à un moment donné, on peut revenir sur le projet et sur les idées", a demandé le candidat.

"On gouvernera la France avec les meilleurs talents du camp progressiste", a promis le candidat écologiste, qui "appelle les socialistes, mais au-delà, les progressistes et les humanistes, à participer à cette grande aventure", précisant qu'il pourrait y avoir des ministres Insoumis dans son gouvernement.

"On partage des choses avec Jean-Luc Mélenchon, incontestablement sur la transition écologique, sur les enjeux sociaux, de démocratie", fait-il valoir.


Un influenceur franco-iranien jugé en juillet pour apologie du terrorisme

La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. (AFP)
La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. (AFP)
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  • La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels
  • Se présentant comme journaliste indépendant sur TikTok, où il est suivi par 330.000 abonnés, le mis en cause, qui s'est fait connaître avec une association d'aide aux plus démunis, y partage de nombreux contenus sur l'actualité du Moyen-Orient

BOBIGNY: Un influenceur franco-iranien sera jugé début juillet devant le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour apologie du terrorisme, ont indiqué jeudi à l'AFP le parquet et ses avocats.

Shahin Hazamy, 29 ans, s'est vu "délivrer une convocation à une audience du 3 juillet pour apologie du terrorisme par un moyen de communication en ligne en public", a déclaré le parquet, confirmant son arrestation mardi révélée par le magazine Le Point.

La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels.

Se présentant comme journaliste indépendant sur TikTok, où il est suivi par 330.000 abonnés, le mis en cause, qui s'est fait connaître avec une association d'aide aux plus démunis, y partage de nombreux contenus sur l'actualité du Moyen-Orient.

"En s'en prenant à un journaliste la justice envoie un très mauvais signal à la liberté de la presse. Notre client Shahin Hazamy a subi un traitement inadmissible, avec une perquisition devant ses enfants en bas âge alors que les faits reprochés ont bientôt deux ans", ont déclaré à l'AFP ses avocats Nabil Boudi et Antoine Pastor.

Ces poursuites font suite à l'arrestation fin février d'une autre Iranienne en France, Mahdieh Esfandiari, actuellement écrouée pour apologie du terrorisme dans le cadre d'une information judiciaire confiée au Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH).

Annonçant cette nouvelle arrestation en France d'un de ses ressortissants, la télévision d'Etat iranienne a fustigé mercredi une "violation flagrante de la liberté d'expression dans un pays qui prétend être une démocratie".


Macron appelle à intégrer Mayotte dans la Commission de l'océan Indien

Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
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  • "Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo
  • Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale

ANTANANARIVO: Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores.

"Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo.

La COI réunit les États insulaires (Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles et La Réunion pour la France) dans le sud-ouest de l'océan Indien.

Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale.

"L'implication de nos populations, l'intégration de toutes nos îles dans les efforts de la COI pour la prospérité et la sécurité, dans la pluralité de ses dimensions maritime, alimentaire et pour la santé sont dans l'intérêt de nos peuples et de la région", a insisté M. Macron.

Il a suggéré toutefois d'"avancer de manière pragmatique vers cet objectif", sans réclamer l'intégration pleine et entière immédiate de l'archipel.

"La France est le premier bailleur de la COI", a-t-il aussi souligné, en précisant que l'Agence française du développement (AFD) gérait un "portefeuille de 125 millions d'euros de projets" de l'organisation.

"La COI est un modèle de coopération (...) Aucune de nos îles ne peut relever seule le défi", a-t-il ajouté, évoquant un "océan Indien profondément bousculé" par les défis planétaires actuels.

"Ensemble, en conjuguant nos atouts (..) nous pouvons tracer une voie nouvelle singulière", a-t-il assuré.

L'Union des Comores s'oppose à l'intégration de Mayotte dans la COI car elle conteste la souveraineté de la France sur Mayotte, restée française lorsque l'archipel des Comores est devenu indépendant en 1975.

Mayotte, tout comme les îles Éparses, autre territoire français hérité de la colonisation et revendiqué par Madagascar, sont au cœur du canal du Mozambique, voie majeure de transport maritime qui renferme d'importantes réserves en hydrocarbures.


Narcobanditisme à Marseille: le ministre de l'Intérieur annonce 21 arrestations dans «le haut du spectre»

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
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  • Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme"
  • Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail

MARSEILLE: Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé jeudi un coup de filet avec 21 interpellations de trafiquants appartenant au "haut du spectre" du narcobanditisme marseillais, lors d'un déplacement à Marseille.

Une opération "a eu lieu très tôt ce matin avec 21 interpellations liées au narcobanditisme, dans le haut de spectre, qui doit nous permettre de démanteler un réseau important sur Marseille", qui tenait la cité de la Castellane, dans les quartiers populaires du nord de la ville, a déclaré Bruno Retailleau lors d'une conférence de presse.

Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme", a insisté M. Retailleau.

Selon une source policière, cette enquête portait notamment sur du blanchiment.

Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail.

Au total, 170 enquêteurs ont été mobilisés pour ce coup de filet qui est, selon le ministre, "un coup dur", "sinon mortel", porté à ce réseau.

La cité de la Castellane, vaste ensemble d'immeubles blancs en bordure d'autoroute, est connue pour être un haut lieu marseillais de ces trafics de stupéfiants qui empoisonnent le quotidien des habitants. En mars 2024, Emmanuel Macron s'y était rendu pour lancer des opérations "place nette XXL" contre les trafiquants et depuis la présence policière y était quasi constante, mais si le trafic était moins visible il se poursuivait notamment via les livraisons.

Ce coup de filet n'a a priori "pas de lien" avec les récents faits visant des prisons en France, a également précisé le ministre.

Le ministre était à Marseille pour dresser un premier bilan des plans départementaux de restauration de la sécurité du quotidien, lancés en février, avec par exemple mercredi 1.000 fonctionnaires mobilisés dans les Bouches-du-Rhône qui ont procédé à 10.000 contrôles d'identité.

Au total, 106 personnes ont été interpellées, dont une trentaine d'étrangers en situation irrégulière, dans le cadre d'une opération "massive" et "visible".