PERPIGNAN: « No pasaran! », a proclamé dimanche à Perpignan la candidate PS à l'élection présidentielle Anne Hidalgo face « aux candidats de l'intolérance » contre lesquels elle a promu une France « juste » et « réunie » et appelé de nouveau à l'union de la gauche.
« Je suis la candidate d’une colère que je veux transformer en espoir. (...) Je veux une France juste parce que réunie, une France réunie parce que juste », a-t-elle d'emblée déclaré, devant un millier de personnes rassemblées au Palais des Congrès de Perpignan, ville détenue par le RN.
« Je viens, disent-ils, dans un fief de l’extrême droite, dans un milieu hostile, dans une ville vouée au repli. Mais il n’y a pas de fief en France, il n’y a pas de chasse gardée, de terre interdite. Il n’y a qu'une République ! », a-t-elle affirmé.
Elle a lancé « un appel à l'unité de la France », se présentant en candidate « de la concorde », « de la réconciliation de la France avec elle-même et de l'apaisement d’une France divisée ».
Anne Hidalgo, qui a proposé sans succès mercredi une primaire à ses concurrents de gauche, a soutenu que c'est « le seul chemin qui permet de se rassembler ».
« Sans union il n’y a pas de destin pour la gauche, mais sans la gauche ce n’est plus la France, ce n’est plus la démocratie. Nous allons tout tenter pour réaliser cette union », a-t-elle promis.
« Il nous reste le temps de débattre fraternellement devant les citoyens, de nous soumettre à leur verdict et de l’accepter », a-t-elle assuré avant d'appeler au sursaut: « La division, c’est la résignation, c’est l'impuissance, c’est l’abstention. Alors : réveillez-vous ! Mesurez le danger qui nous guette ! ».
La candidate a évoqué « dans un cauchemar ultime, une victoire de l’extrême droite », qui « reléguerait la France au rang des petits pays xénophobes et racistes ».
« Cette France qui recule n’est pas la nôtre ! Cette nation confite dans une nostalgie agressive n’est pas la nôtre ! Cette France au passé falsifié n’est pas la nôtre », a-t-elle scandé avant de proclamer : « Sur cette terre qui chante au vent d’Espagne, avec cet accent qui est celui de la liberté, je vous le dis avec toute mon âme : No pasaran ! ».
Déployant son programme, la maire de Paris a notamment promis « le droit de vote aux élections locales » pour les étrangers et « que les personnes sans-papiers établies en France depuis un long délai, disposant d’un travail et d’un logement seront régularisées ».
« Mon quinquennat s’ouvrira par des mesures claires et nettes de pouvoir d’achat, par la hausse des salaires, en commençant par une augmentation de 15% du Smic », a-t-elle encore exposé avant de promettre : « Présidente, je sanctuariserai à 62 ans l’âge de départ à la retraite. C'est le serment de Perpignan ».
Parmi ses principales propositions figure encore l'ouverture du droit de vote à 16 ans.