LIVERPOOL : L'Iran a une "dernière chance" de négocier sérieusement pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien, a prévenu dimanche la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss au terme d'une réunion du G7 qui a aussi mis en garde la Russie contre une invasion de l'Ukraine.
"C'est la dernière chance pour l'Iran de venir à la table des négociations avec une solution sérieuse à ce problème", a martelé la ministre, dont le pays préside actuellement le groupe des grandes puissances.
"Il est encore temps pour l'Iran de venir et accepter cet accord" mais "c'est la dernière chance", a-t-elle insisté, exhortant Téhéran à venir "avec une proposition sérieuse".
"Il est vital qu'il le fasse" car "nous ne laisserons pas l'Iran se doter de l'arme nucléaire", a encore martelé Liz Truss lors d'une conférence de presse à Liverpool, dans le nord de l'Angleterre.
Les négociations indirectes entre l'Iran et les Etats-Unis, par l'intermédiaire notamment des Européens, ont repris fin novembre à Vienne pour tenter de ressusciter l'accord de 2015 censé empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique, devenu moribond à la suite du retrait unilatéral des Etats-Unis trois ans plus tard sous la présidence de Donald Trump.
Selon Liz Truss, ce G7 des ministres des Affaires étrangères a aussi affiché un front uni face à Moscou, que les Occidentaux accusent depuis quelques semaines de préparer une éventuelle invasion de l'Ukraine, malgré les démentis du Kremlin.
La réunion de Liverpool a montré, selon la ministre britannique, "la voix très unie des pays du G7 qui représentent 50% du PIB mondial, et qui sont très clairs" sur le fait "qu'il y aurait des conséquences massives pour la Russie en cas d'incursion en Ukraine".
La menace de sanctions sans précédent a été formulée ces derniers jours par Washington, et notamment par le président Joe Biden qui s'est entretenu avec son homologue russe Vladimir Poutine.