Le train de nuit revient à la mode

Sur cette photo d'archive prise le 20 mai 2021, une voiture-lits du train de nuit Paris-Nice entre Paris et Nice est photographiée, le jour de sa remise en service après avoir été arrêtée depuis décembre 2017. ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
Sur cette photo d'archive prise le 20 mai 2021, une voiture-lits du train de nuit Paris-Nice entre Paris et Nice est photographiée, le jour de sa remise en service après avoir été arrêtée depuis décembre 2017. ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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Publié le Vendredi 10 décembre 2021

Le train de nuit revient à la mode

  • Après Paris-Nice, voici Paris-Lourdes et Paris-Vienne: malgré les assauts du Covid-19, les trains de nuit reviennent dans nos gares, offrant une option alternative écolo à l'avion, subventionnée par les pouvoirs publics
  • Et alors que le gouvernement entend (r)ouvrir une dizaine de liaisons nocturnes d'ici à 2030, le Premier ministre Jean Castex a récemment indiqué que la prochaine sur la liste serait Paris-Aurillac

PARIS : Après Paris-Nice, voici Paris-Lourdes et Paris-Vienne: malgré les assauts du Covid-19, les trains de nuit reviennent dans nos gares, offrant une option alternative écolo à l'avion, subventionnée par les pouvoirs publics.

Le déclic remonte en France à un discours d'Emmanuel Macron le 14 juillet 2020, le président annonçant alors qu'il voulait "redévelopper massivement" les trains de nuit.

Le plan de relance gouvernemental a prévu une enveloppe pour remettre sur les rails Paris-Nice et Paris-Tarbes-Lourdes (une liaison qui sera prolongée l'été jusqu'à la côte basque). Le premier train est reparti fin mai, le second fait son retour dimanche soir.

Et alors que le gouvernement entend (r)ouvrir une dizaine de liaisons nocturnes d'ici à 2030, le Premier ministre Jean Castex a récemment indiqué que la prochaine sur la liste serait Paris-Aurillac. Sans date, pour le moment.

Mardi matin, un autre train de nuit fera une entrée très remarquée Gare de l'Est, à Paris : un convoi venu de Vienne, exploitée par les chemins de fer autrichiens ÖBB. 

La compagnie est devenue ces dernières années la championne des trains de nuit paneuropéens, se constituant un réseau qui s'étend tous les ans. Elle s'est récemment accordée avec la SNCF et la Deutsche Bahn allemande et les Chemins de fer fédéraux (CFF) suisses pour compléter la toile, le Paris-Vienne étant d'ailleurs ouvert avec trois ans d'avance sur les prévisions.

Les chiffres de réservations des liaisons nocturnes sont bons malgré la pandémie, indique le directeur de Voyages SNCF Alain Krakovitch. 

"Il y a la montée en puissance de la dimension écologique", dit-il, rappelant que "les trains étaient vides il y a cinq ans".

Les trains de nuit ont été victimes du développement du réseau TGV, de la suppression du service militaire, d'investissements insuffisants, des travaux, des grèves, des retards, du manque de confort... et bien sûr de la concurrence du low-cost aérien.

L'ancien patron de la SNCF Guillaume Pepy estimait que les temps avaient changé et que les voyageurs n'avaient plus envie de sentir les pieds d'inconnus dans leur compartiment. 

 Nouveau matériel 

De fait, la compagnie publique a longtemps négligé ses trains de nuit. Un rapport a failli les achever complètement en 2015, pointant du doigt le fait que chaque passager coûtait plus de 100 euros au contribuable. 

Deux lignes ont toutefois survécu, jugées "indispensables en raison de l'absence d'une offre alternative suffisante pour les territoires concernés": de Paris à Briançon -qui va rouvrir dimanche après rénovation-, et de Paris à Rodez, Latour-de-Carol et Cerbère.

Les temps ont changé, et les voyageurs devraient gagner un peu de confort grâce à un programme de rénovation des voitures, qui datent des années 1970-80.

Il faudra de toute façon investir si l'on veut faire rouler tous les trains annoncés. Un rapport gouvernemental publié au printemps évaluait à environ 1,5 milliard d'euros la somme nécessaire pour acheter les voitures (neuves) et locomotives nécessaires. 

Sans parler du déficit d'exploitation qui serait, en France, pris en charge par l'Etat.  

"La fenêtre d'opportunité est plutôt maintenant" pour lancer les trains de nuit, "mais l'acquisition de nouveau matériel va prendre du temps", pointe François Guénard, expert ferroviaire au cabinet Roland Berger.

"Il faudra avoir une bonne expérience client si l'on veut pérenniser ces liaisons. On peut supposer que les attentes du consommateur sont un peu plus élevées qu'il y a vingt ou trente ans", remarque-t-il.

La SNCF acquiesce. De même qu'une nouvelle compagnie baptisée Midnight Trains, qui veut lancer des "hôtels sur rail" à partir de 2023 entre Paris et des métropoles européennes. 

"On est dans la dernière ligne droite pour l'acquisition de nos rames et le financement", indique son dirigeant Adrien Aumont, cofondateur de la plateforme de financement participatif KissKissBankBank.

Reste que le Covid-19 a fait des victimes. La compagnie italienne Trenitalia a abandonné son Paris-Venise et les chemins de fer russes RJD n'ont pas repris le Paris-Moscou.

Rare acteur privé à faire rouler des trains de nuit sans subventions, la compagnie suédoise Snälltåget (le gentil train) relie notamment Stockholm à Berlin. Mais son propriétaire français, Transdev, l'a mise en vente.


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.