Attentats jihadistes de 2016 à Bruxelles: ouverture du procès le 10 octobre 2022

Les attaques de Paris et Bruxelles avaient été organisées par la même cellule jihadiste et revendiquées à chaque fois par l'organisation jihadiste Etat islamique. (Photo d'archives AFP).
Les attaques de Paris et Bruxelles avaient été organisées par la même cellule jihadiste et revendiquées à chaque fois par l'organisation jihadiste Etat islamique. (Photo d'archives AFP).
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Publié le Jeudi 09 décembre 2021

Attentats jihadistes de 2016 à Bruxelles: ouverture du procès le 10 octobre 2022

  • La durée du procès n'est pas précisée. Le parquet fédéral, qui représentera l'accusation, avait déjà indiqué qu'il pourrait se dérouler sur toute l'année judiciaire
  • Environ un millier de parties civiles, proches de victimes, personnes blessées ou traumatisées, devraient réclamer la réparation d'un préjudice

BRUXELLES: Le procès des attentats jihadistes de mars 2016 à Bruxelles s'ouvrira le 10 octobre 2022 dans la capitale belge, a annoncé mercredi soir la cour d'appel, alors qu'une partie des accusés, dont Salah Abdeslam, est actuellement jugée pour les attentats de Paris.


Le procès démarrera ce lundi-là à 09H00 (08H00 GMT) avec la composition du jury de la cour d'assises qui sera appelé à se prononcer sur la culpabilité de 10 accusés.


"L’audience au fond débutera le jeudi 13 octobre 2022 à 09H00", a ajouté dans un communiqué Laurence Massart, première présidente de la cour d'appel de Bruxelles, qui présidera elle-même cette cour d'assises.


La durée du procès n'est pas précisée. Le parquet fédéral, qui représentera l'accusation, avait déjà indiqué qu'il pourrait se dérouler sur toute l'année judiciaire, soit jusqu'aux congés de l'été 2023.


Environ un millier de parties civiles, proches de victimes, personnes blessées ou traumatisées, devraient réclamer la réparation d'un préjudice. Face à elles, les accusés répondront d'"assassinats dans un contexte terroriste".


Le matin du 22 mars 2016, deux jihadistes s'étaient fait exploser à l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem, et un troisième dans le métro de la capitale belge. Bilan: 32 morts et plus de 340 blessés.


Sont appelés à comparaître au procès 10 hommes, dont le Français Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos ayant mené les attentats du 13 novembre 2015, ainsi que cinq autres jihadistes actuellement jugés avec lui à Paris pour leur participation à ces attaques qui avaient fait 130 morts dans la capitale française.

A l'ancien siège de l'Otan

Les attaques de Paris et Bruxelles avaient été organisées par la même cellule jihadiste et revendiquées à chaque fois par l'organisation jihadiste Etat islamique.


Après le double attentat-suicide du 22 mars, l'enquête a rapidement révélé, notamment grâce à un ordinateur retrouvé dans une poubelle, que ses auteurs étaient liés à ceux du 13 novembre. 


Outre Salah Abdeslam, le futur procès concernera le Belgo-marocain Mohamed Abrini, - l'"homme au chapeau" filmé le 22 mars à l'aéroport de Zaventem -, le Tunisien Sofien Ayari, complice de la fuite de Salah Abdeslam (arrêté avec lui le 18 mars 2016 à Bruxelles), et le Suédois d'origine syrienne Osama Krayem, qui a rebroussé chemin le 22 mars après avoir accompagné le kamikaze du métro.


Sont aussi visés par le renvoi aux assises deux autres Belgo-Marocains: Oussama Atar, cerveau présumé des attaques - probablement mort en Syrie et jugé par défaut à Paris -, et Ali El Haddad Asufi, un proche des frères El Bakraoui, deux des trois "kamikazes" du 22 mars.


Seuls quatre des 10 accusés n'ont pas été inquiétés dans l'enquête sur le 13 novembre. Ils sont généralement soupçonnés d'avoir apporté une aide logistique aux principaux suspects à Bruxelles.


En Belgique, contrairement à la France, les attentats ne sont pas jugés par une cour d'assises spécialement composée (avec des magistrats uniquement), mais soumis à un jury populaire comme les autres crimes, ce qui rend encore plus complexe l'organisation d'une telle audience.


Le procès doit se tenir en proche périphérie de la capitale belge à l'ancien siège de l'Otan, reconverti en bâtiment de justice ultra-sécurisé.


Dans son ordonnance rendue mercredi, Mme Massart évoque les "contingences matérielles dues au caractère hors normes du procès", qui empêchent sa tenue dans la salle d’assises du vieux Palais de justice de Bruxelles. Celle-ci doit être laissée libre pour d'éventuels autres procès urgents, fait-elle valoir.


Le 12 septembre, une audience préliminaire sera consacrée à la composition de la liste des témoins.


L'Iran refuse de négocier directement avec les États-Unis

Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
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  • Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire
  • « Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.

TEHERAN : L'Iran a rejeté dimanche tout dialogue direct avec les États-Unis, estimant que cela « n'aurait aucun sens », alors que le président américain Donald Trump suggère des pourparlers directs et menace de bombarder le pays en cas d'échec de la diplomatie.

Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire depuis des décennies. Téhéran rejette ces allégations et affirme que ses activités nucléaires n'ont qu'une finalité civile, notamment en matière d'énergie.

Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire. Mais le président américain a également menacé de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie et a pris des sanctions supplémentaires à l'encontre du secteur pétrolier iranien. 

« Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré samedi soir le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, selon des propos rapportés dimanche par son ministère.

« Mais nous restons attachés à la diplomatie et sommes prêts à essayer la voie de négociations indirectes », a ajouté M. Araghchi. 

Jeudi, le président américain a affirmé qu'il préférait mener des « négociations directes » avec l'Iran.

« À quoi bon menacer si l'on veut négocier ? », s'est interrogé samedi le président iranien, Massoud Pezeshkian, élu l'an dernier avec la promesse de reprendre le dialogue avec l'Occident afin d'obtenir un allègement des sanctions pour relancer l'économie.

En 2015, l'Iran a conclu un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, États-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.

Le texte prévoyait un allègement des sanctions en échange d'une limitation des activités nucléaires iraniennes. 

En 2018, Donald Trump a retiré son pays de l'accord avec fracas durant son premier mandat et rétabli les sanctions. En guise de représailles, l'Iran s'est désengagé du texte et a accéléré son programme nucléaire.

L'Iran ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire, mais « n'aura d'autre choix que de le faire » en cas d'attaque contre le pays, a mis en garde lundi Ali Larijani, un proche conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.


Netanyahu rencontrera lundi Trump à la Maison Blanche

Le président américain Donald Trump et  le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
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  • Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran.
  • Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

JERUSALEM : Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran, ont annoncé samedi ses services.

« Les deux dirigeants vont s'entretenir des droits de douane, des efforts pour ramener les otages israéliens, des relations israélo-turques, de la menace iranienne et de la lutte contre la Cour pénale internationale », a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué. 

Une grande partie des produits que les États-Unis importent du reste du monde sont soumis, depuis samedi, à des droits de douane additionnels de 10 %, mais l'addition sera encore plus lourde dès le 9 avril pour certains pays qui exportent plus qu'ils n'importent auprès du partenaire américain.

Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

Cette annonce intervient également au moment où un nouveau cessez-le-feu semble lointain dans le territoire palestinien de Gaza, où l'armée israélienne a intensifié ses opérations, et où les tensions autour du nucléaire iranien s'intensifient.

Le président américain, qui a appelé Téhéran à entamer des négociations sur son programme nucléaire, a menacé ces derniers jours de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie.

L'Iran se dit prêt à discuter avec les États-Unis, mais a refusé des pourparlers directs sous la menace et la pression.


Londres accuse Israël d'avoir refoulé deux députés travaillistes britanniques

Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
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  • Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu.
  • « Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie.

LONDRES : Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu, dans le cadre d'un voyage officiel.

« Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, dans le cadre d'une délégation parlementaire en Israël, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie dans un communiqué de son ministère publié sur X.

« J'ai clairement fait savoir à mes homologues du gouvernement israélien que nous n'accepterions pas un tel traitement réservé à des parlementaires britanniques avec qui nous sommes en contact et à qui nous apportons notre soutien », a insisté M. Lammy.

Le ministre a rappelé que « le gouvernement du Royaume-Uni restait focalisé sur la reprise du cessez-le-feu et des négociations pour mettre fin à l'effusion de sang, ainsi que sur la libération des otages et la fin du conflit dans la bande de Gaza ».

La diplomatie britannique n'a dévoilé aucun détail supplémentaire.

S'appuyant sur un communiqué du ministère israélien de l'Immigration cité par la chaîne de télévision Sky News, le journal The Guardian indique que les parlementaires refoulées à l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, sont deux femmes, Yuan Yang et Abtisam Mohamed. Elles sont soupçonnées d'avoir voulu « documenter les activités des forces de sécurité (israéliennes) et diffuser une haine contre Israël ».

Mercredi dernier, Hamish Falconer, sous-secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, a dénoncé l'élargissement des opérations militaires d'Israël dans la bande de Gaza, se disant « profondément préoccupé » par la reprise des hostilités.

« La politique du gouvernement britannique et celle du gouvernement israélien diffèrent. Ces divergences persisteront jusqu'à ce que nous retrouvions la voie d'une solution à deux États », avait déclaré M. Falconer devant la commission des Affaires étrangères du Parlement britannique.