Omicron semble avoir un taux de réinfection plus élevé, avertit l'OMS

Londres a annoncé mercredi un durcissement des restrictions afin d'enrayer la propagation du variant Omicron au Royaume-Uni, dont le retour au télétravail dès lundi, le port obligatoire du masque dans les commerces et l'introduction du passeport vaccinal pour certains grands rassemblements. (Photo, AFP)
Londres a annoncé mercredi un durcissement des restrictions afin d'enrayer la propagation du variant Omicron au Royaume-Uni, dont le retour au télétravail dès lundi, le port obligatoire du masque dans les commerces et l'introduction du passeport vaccinal pour certains grands rassemblements. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 09 décembre 2021

Omicron semble avoir un taux de réinfection plus élevé, avertit l'OMS

  • Pfizer et BioNTech assurent que leur vaccin était «toujours efficace» après trois doses face à ce variant
  • La vaccination forcée n'est jamais acceptable, met en garde la Haute-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU

Omicron semble avoir un taux de réinfection plus élevé, mais provoquer des symptômes moins sévères, a annoncé mercredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), tandis que les laboratoires Pfizer et BioNTech ont assuré que leur vaccin contre le Covid-19 était "toujours efficace" après trois doses face à ce variant.

"Des données préliminaires venant d'Afrique du Sud suggèrent un risque de réinfection" des personnes guéries de la maladie ou vaccinées "plus élevé avec Omicron, mais davantage de données sont nécessaires" pour tirer des conclusions plus fermes, a prudemment déclaré le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

"Il y a aussi des éléments qui laissent à penser qu'Omicron provoque des symptômes moins graves que Delta - actuellement le variant le plus répandu -, mais là aussi il est trop tôt pour en être certain", a-t-il ajouté.

Pfizer et BioNTech ont de leur côté insisté sur l'efficacité de leur vaccin actuel contre le variant Omicron.

Ces annonces ont été précédées par celles de scientifiques de haut rang de l'OMS et de la Maison Blanche, selon lesquels les vaccins existants contre le Covid-19 demeurent a priori pertinents face à ce variant, dont la récente découverte en Afrique du Sud suscite un vent de panique.

La virologue américaine Angela Rasmussen a estimé que les premières données publiées par Pfizer et d'autres études indépendantes étaient "au moins encourageantes". "Une troisième dose va réduire le risque d'infection survenant chez les personnes vaccinées", a-t-elle dit à l'AFP.

Elle a toutefois incité à la prudence, les niveaux d'anticorps, seuls mesurés ici, n'étant pas l'unique manière de contrer la maladie. Ainsi, "la question à laquelle on ne peut pas encore répondre est l'impact sur la gravité de la maladie" causée par Omicron, a-t-elle souligné.

Les premiers résultats, très partiels, d'une étude tempèrent aussi cet optimisme affiché.

Selon l'Africa Health Research Institute (AHRI), un organisme sud-africain ayant patronné l'une des premières études sur la résistance aux vaccins d'Omicron, celui-ci "échappe en partie à l'immunité conférée" par le vaccin Pfizer.

Le docteur Michael Ryan, responsable des urgences de l'OMS, a souligné que l'on en était au tout début des études d'un variant qui n'a été détecté que le 24 novembre par les autorités sud-africaines, et qui a depuis été repéré dans des dizaines de pays.

"Le comportement général que nous observons jusqu'à présent ne montre aucune augmentation de la sévérité (de la maladie). De fait, certains endroits en Afrique australe font état de symptômes plus légers", a souligné le Dr Ryan, à l'instar de ce qu'avait dit un peu plus tôt à l'AFP Anthony Fauci, le conseiller de la Maison Blanche dans ce domaine.

Omicron est cependant "clairement hautement transmissible", probablement davantage que Delta, a reconnu le Dr Fauci.

Il n'est par ailleurs "probablement pas suffisamment neutralisé après deux doses", ont admis mercredi les groupes Pfizer et BioNTech. Mais "le vaccin est toujours efficace contre le Covid-19 (...) s'il a été administré trois fois", ont-ils déclaré, sur la base d'études non publiées.

Les deux laboratoires ont malgré tout fait savoir qu'ils allaient "poursuivre la mise au point d'un vaccin spécifique" contre Omicron, espérant "le rendre disponible d'ici à mars au cas où une adaptation serait nécessaire".

L'ONU contre la vaccination forcée

Quoi qu'il en soit, la vaccination contrainte n'est jamais acceptable, a mis en garde mercredi la Haute-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU.

"En aucun cas, les gens ne doivent être vaccinés de force, même si le refus d'une personne de se plier à une obligation vaccinale peut avoir des conséquences légales comme par exemple une amende appropriée", a jugé Michelle Bachelet dans un message vidéo.

AstraZeneca a, de son côté, obtenu mercredi une autorisation des autorités sanitaires américaines pour ses anticorps de synthèse destinés à certains individus réagissant mal aux vaccins pour des raisons médicales, afin de les protéger contre le Covid-19 avant même toute exposition au virus.

C'est la première fois que l'Agence américaine des médicaments (FDA) autorise en urgence un tel traitement en pure prévention. Mais il ne s'agit pas "d'un substitut à la vaccination", a-t-elle averti.

Au Royaume-Uni, le Premier ministre Boris Johnson a annoncé un durcissement des restrictions afin d'enrayer la propagation d'Omicron, dont le retour au télétravail dès lundi et l'introduction du passeport vaccinal dans certains lieux.

Les clubs anglais de football ne sont pas épargnés, faisant craindre de nouvelles perturbations dans les compétitions européennes. Tottenham, avec huit joueurs et cinq membres du staff testés positifs, a annoncé l'annulation du match contre Rennes en Ligue Europa Conférence, tandis que Leicester se déplace à Naples en Ligue Europa sans sept de ses joueurs, dont "certains ont eu un test positif au Covid", selon l'entraîneur Brendan Rodgers.

La Norvège va quant à elle renforcer à partir de jeudi et pour quatre semaines ses mesures sanitaires, avec notamment un nombre limité de personnes pour les événements à domicile, y compris les fêtes de Noël.

Le gouvernement danois a également décidé de nouvelles restrictions. Les vacances scolaires de Noël sont rallongées de quatre jours, le télétravail devra être mis en place où c'est possible et dès le 10 décembre, les bars et restaurants, où le port du masque est à nouveau obligatoire, devront fermer à minuit.

En Pologne, dont le taux de vaccination est l'un des plus faibles de l'UE, la mairie de Varsovie a indiqué mercredi que ses hôpitaux manquaient de respirateurs pour les malades du Covid-19.

En Autriche, le célèbre Bal de l'Opéra prévu pour le 24 février à Vienne est annulé pour la deuxième année consécutive à cause de l'épidémie.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.