PARIS: L'ouverture jeudi d'un centre de vaccination à la Cité des Sciences de Paris vise en particulier les moins de 20 ans du nord-est parisien, moins vaccinés que dans le reste de la capitale, a expliqué son adjointe à la Santé mardi à l'AFP.
La préfecture de police, l'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France et la mairie de Paris ont annoncé lundi, en même temps que les "mesures de vigilance" du gouvernement (fermeture des discothèques, vaccination des enfants...), l'ouverture d'ici aux vacances de fin d'année de 9 centres de vaccination supplémentaires dans la capitale.
De 13 restés ouverts depuis la Toussaint, quand la moitié des centres avaient fermé leurs portes en raison des progrès de la couverture vaccinale, ils passeront sous quinze jours à 22 afin de "couvrir chacun des arrondissements".
Ils se répartissent entre 19 centres de proximité et trois vaccinodromes, dont deux sur des sites déjà expérimentés: le parc des expositions de la porte de Versailles (XVe, sud-ouest), qui rouvrira samedi, et la Station F (XIIIe, sud-est) - qui avait pris le relais du premier début septembre - le 18 décembre.
Un nouveau site de grande capacité, au centre commercial Vill'up, dans la Cité des Sciences (nord-est), ouvrira jeudi avant d'être transféré mi-janvier sur le parvis de l'Hôtel de Ville, site central "où l'on peut avoir un vaccinodrome de plus grande envergure", a expliqué Anne Souyris, adjointe EELV de la maire PS Anne Hidalgo.
Si ce renforcement de l'offre de vaccination doit permettre, avec 105 000 rendez-vous par semaine, d'accélérer la campagne de rappel pour les personnes majeures, celui de La Villette doit permettre de résorber les écarts "entre différents types de population mais aussi au niveau local", souligne Mme Souyris.
Ainsi, chez les moins de 20 ans, le taux de vaccination "se situe entre 30 et 38%" dans les arrondissements parisiens les plus aisés (du Ier au VIIIe, du XVe du XVIe), alors que dans ceux du nord-est (XVIIIe, XIXe, XXe), les plus populaires, "on est entre 24% et 25%", soit "un grand différentiel", estime l'élue écologiste.
"La situation sanitaire à Paris continue de se dégrader, avec un taux d'incidence en forte hausse qui a atteint 580 cas pour 100 000 habitants, soit davantage que le pic de la vague précédente", ont prévenu lundi les autorités.