Quand la musique veut décoller ses étiquettes

Les Trans Musicales de Rennes ne s’embarrassent pas des étiquettes, programmant des groupes qui mélangent allégrement les saveurs (Photo, AFP).
Les Trans Musicales de Rennes ne s’embarrassent pas des étiquettes, programmant des groupes qui mélangent allégrement les saveurs (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 05 décembre 2021

Quand la musique veut décoller ses étiquettes

  • Le terme «musiques urbaines», largement utilisé dans l'industrie musicale et dans les médias, prend parfois un écho péjoratif
  • Les playlists des jeunes auditeurs refusent cependant toute chapelle

RENNES: "Il faut éviter de dire +musiques urbaines+, c'est stigmatisant, est-ce qu'on parle de +musiques rurales+?: Thérèse, talent émergent, pointe du doigt la catégorisation des esthétiques musicales qui enferme des musiciens dans une case.

Le terme "musiques urbaines", largement utilisé dans l'industrie musicale et dans les médias, prend parfois un écho péjoratif. 

"Derrière +musiques urbaines+, on peut sous-entendre +musique de racailles, de zones périphériques+, c'est comme quand on dit +musique traditionnelle+, ça peut sous-entendre +musique de bouseux+", résume sans langue de bois Naïma Huber Yahi, historienne et chercheuse. 

Celle qui est aussi directrice adjointe de l'association Villes des musiques du monde participe avec Thérèse ("Chinoise ?", single percutant) à une table ronde dans le cadre des Trans Musicales de Rennes ("Les musiques actuelles sont-elles réellement des espaces de diversités ?"). 

Ce festival défricheur ne s’embarrasse pas des étiquettes, programmant des groupes qui mélangent allégrement les saveurs comme Ladaniva (chant arménien traditionnel agrémenté de folk balkanique ou de maloya de La Réunion). 

Blick Bassy a lui été rangé sur l'étagère "musiques du monde". Il chante en bassa, langue très peu parlée au Cameroun, mais son spectre musical est bien plus large que l'appellation qu'on lui a collée.

"En Angleterre, dans les festivals ou sur les radios, c'est une autre approche. Youssou Ndour est considéré comme une popstar, pas comme quelqu'un qui fait des +musiques du monde+", souligne l'artiste, présent à la table ronde.

Prise de conscience

"L'avènement de ce qu'on a appelé +musiques du monde+ a écrasé ce que faisait Rachid Taha, lui qui aimait circuler entre le patrimonial, le rock, s'est retrouvé enfermé dans la case raï, alors que ce qu'il faisait c'était plutôt du chaâbi d'ailleurs", rapelle Naïma Huber Yahi. 

Et d'ajouter: "et le terme +musiques du monde+ a été parfois accolé à partir d'un faciès, d'une langue, d'une origine". 

Stéphane Krasniewski, directeur de "Les Suds, festival de musiques du monde" aimerait "sortir de cette appellation pour s'appeler +festival de musiques+", comme il le dit en prenant la parole dans l'assistance. Mais il a "peur qu'on ait encore malheureusement besoin de cette catégorisation pour aider des esthétiques musicales sous-médiatisées et invisibilisées".

"+Musiques du monde+ vient d'une correction pour des musiques oubliées mais on se retrouve avec ce terme enfermant", glisse Sophian Fanen, co-fondateur du web média Les jours, présent à la table ronde.

"L'enfermement, c'est aussi qu'il y a des salles qui sont missionnées pour faire vivre cette scène des +musiques du monde+", complète ce journaliste spécialiste de l'industrie musicale.

Sophian Fanen précise que "les plateformes de streaming ont commencé à rayer ces termes de +musiques urbaines+, +musiques du monde+, il y a une prise de conscience".

Agir de l'intérieur

Jean-Christophe Delcroix, directeur de la salle francilienne "Le Tamanoir", prend le micro dans le public pour dire qu'il présente désormais son site comme "le lieu de toutes les musiques du monde actuel". 

Pour agir "de l'intérieur", Blick Bassy siège "dans des commissions à la Sacem, l'Adami, au CNM: dans ces institutions de la filière musicale, nous les artistes, on peut changer les choses, ces étiquettes on essaye de s'en émanciper". 

"Il faut mettre un terme à ces catégories, ponctue Naïma Huber Yahi. Notre chance c'est qu'on n'aura pas le choix, la jeunesse a fait le choix de la diversité". Les playlists des jeunes auditeurs refusent toute chapelle. 

Billie Eilish, la nouvelle égérie de la chanson américaine, 19 ans, a dans ses écouteurs Frank Sinatra, Julie London (chanteuse-actrice des années 1950-60), Audrey Hepburn (comédienne qui chantait "Moon River" dans le film "Diamants sur canapé"), Carlos Jobim (figure de la Bossa Nova), The Dø (indie pop), The Strokes (rock) ou encore PartyNextDoor (r'n'b) comme elle l'a dit dans Madame Figaro.  


La saison 2 de « Andor », la série dérivée de « Star Wars », se dévoile

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  • Les stars et le directeur de la série discutent des derniers épisodes de la série acclamée

DUBAI : Alors que « Andor » revient cette semaine sur Disney+ pour sa deuxième et dernière saison, la célèbre série dérivée de « Star Wars » se rapproche des événements de « Rogue One » de 2016, dans laquelle l'espion rebelle Cassian Andor donne sa vie pour une mission qui déclenche les événements du film de 1977 qui a tout déclenché : « Star Wars : Un nouvel espoir ».

Pour Diego Luna, qui reprend son rôle de héros rebelle, cette inévitabilité renforce les enjeux émotionnels.

« Au fur et à mesure que les événements se rapprochaient de « Rogue One », chaque moment devenait significatif et complexe, parce que vous savez que ce final fatal très dramatique est à venir », explique Luna à Arab News. 

« Par conséquent, chaque moment, chaque chance que ces personnages ont de respirer, est comme un rappel de la fin qui approche. Du moins, de mon point de vue, je me disais toujours : "Oh mon Dieu, le pauvre, il ne sait pas ce qui l'attend" », a-t-elle ajouté. 

« Savoir où l'on va finir est la chose la plus libératrice qui soit. Cela libère tout le reste », a lancé le showrunner, Tony Gilroy.

La nouvelle saison mettra également un terme à l'histoire d'autres personnages de la vie d' Andor, dont certains n'apparaissent pas dans "Rogue One", notamment Bix Caleen d'Adria Arjona et Luthen Rael, le révolutionnaire machiavélique de Stellan Skarsgard.

« J'ai eu beaucoup de chance cette saison ; j'ai pu creuser un peu plus que dans la première saison », a indiqué Adria Arjona. « Bix traverse tellement d'épreuves cette saison, tellement de guérison et tellement de chagrin d'amour. Chaque scène est un défi. Il n'y a pas une seule scène de cette série dont on puisse dire qu'elle a été facile. On ne baisse jamais la garde quand on reçoit un matériau aussi intéressant. C'est comme un cadeau et je n'ai pas pris un seul moment à la légère », a-t-elle affirmé. 

"Andor" retrace la transformation du personnage principal, qui passe du statut de personne désintéressée et cynique à celui de héros rebelle en route vers un destin épique. La première saison, qui a débuté en 2022, s'est déroulée cinq ans avant "Rogue One" et a couvert la première année de ce voyage. Les 12 épisodes de la dernière saison sont divisés en quatre "chapitres" égaux, chacun nous faisant avancer d'un an.

"Il y a 25 à 30 personnages réguliers", explique Gilroy. "Les questions qui se posent sont les suivantes : Qui vit ? Qui meurt ? Qui triomphe ? Qui échoue ? Qui trahit qui ?" s’est-il interrogé. 

Interrogée par Arab News, la star britannique Ben Mendelsohn, qui reprend son rôle de l'officier impérial menaçant Orson Krennic, a déclaré: "J'espère que le public en retirera l'expérience d'avoir vu deux camps entrer en guerre. Et j'espère que, quelque part au fond d'eux-mêmes, ils pourront penser que ces deux camps se battent pour ce qu'ils pensent être une bonne idée, et qu'ils se demanderont : "Lequel je préfère ?""

Si « Andor » s'inspire fortement de l'histoire du monde réel, Luna insiste sur le fait qu'elle n'est pas conçue pour refléter la politique mondiale actuelle.

« Il s'agit d'une histoire de révolution, d'une communauté qui se salit les mains et se rassemble. C'est une source d'inspiration, oui, et ce sera toujours le cas, car, tout au long de l'histoire, le changement a toujours été nécessaire. Cependant, nous ne pensions pas à aujourd'hui. Nous voulions être honnêtes en racontant cette histoire dans le cadre de "Star Wars" », a-t-elle insisté. 

« Fondamentalement, l’écriture de Tony Gilroy est le reflet de son vécu et du monde qui l’a façonné. Tout y est : des références à des événements survenus il y a dix ans, cinquante ans, à l’histoire collective qui éclaire notre identité et notre place dans le monde. Et cela restera toujours d’actualité, pas seulement aujourd’hui. Il est fort probable que dans cinquante ans, quelqu’un regarde Andor et se demande si cela parle de notre époque », a-t-elle conclu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Jacquemus dévoile sa nouvelle campagne sous le soleil d’Égypte

La campagne présente des visuels saisissants devant la Grande Pyramide de Gizeh. (Instagram)
La campagne présente des visuels saisissants devant la Grande Pyramide de Gizeh. (Instagram)
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  • La maison de couture française Jacquemus a dévoilé mercredi sa dernière campagne, "La croisière", qui se déroule entièrement en Égypte
  • La campagne, réalisée par le photographe et réalisateur égyptien Mohamed Sherif, met en scène le mannequin brésilien et néo-zélandais Angelina Kendall et le mannequin égyptien Mohamed Hassan

DUBAI : La maison de couture française Jacquemus a dévoilé mercredi sa dernière campagne, "La croisière", qui se déroule entièrement en Égypte et a été filmée au cours d'un voyage de 24 heures du Caire à Assouan.

La campagne, réalisée par le photographe et réalisateur égyptien Mohamed Sherif, met en scène le mannequin brésilien et néo-zélandais Angelina Kendall et le mannequin égyptien Mohamed Hassan, et fusionne la haute couture avec les paysages historiques et naturels de l'Égypte.

Elle présente des images saisissantes devant la grande pyramide de Gizeh, le long du Nil, sur une terrasse en bois au bord de la rivière et dans des fermes luxuriantes entourées de palmiers.

Sur les photos et les vidéos, on voit Kendall porter des pièces de la collection Jacquemus, notamment un manteau volumineux à pois avec des manches exagérées et une longue traîne, une robe rouge audacieuse et un ensemble deux pièces sculptural imprimé banane, entre autres.

Quant à Hassan, il portait un costume blanc cassé à la coupe décontractée, une chemise à rayures jaunes et blanches glissée dans un pantalon noir à jambes larges, ainsi qu'un ensemble entièrement noir composé d'une chemise à col ouvert et d'un pantalon taille haute.

En plus des photos, une série de courtes vidéos du voyage, montrant les paysages du Caire à Assouan, ont été diffusées sur les réseaux sociaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


AlUla accueille le Sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram

Le programme comprend des tables rondes interactives, des discours d'ouverture et des conversations sur l'avenir de la création de contenu, couvrant des sujets tels que les médias sociaux, l'intelligence artificielle et l'évolution du paysage numérique. (SPA)
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  • Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira des créateurs de contenu de premier plan du monde entier

ALULA : AlUla s'apprête à accueillir le premier sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. L'événement aura lieu du 20 au 22 avril, organisé par Meta, la société de technologie, en partenariat avec la Commission royale pour AlUla, et en collaboration avec l'Autorité saoudienne du tourisme et Riyadh Air.

Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira les principaux créateurs de contenu du monde entier. Au programme figurent des tables rondes interactives, des allocutions d'ouverture ainsi que des discussions prospectives sur l’avenir de la création de contenu. Les échanges aborderont des thématiques telles que les médias sociaux, l’intelligence artificielle et l’évolution du paysage numérique.

Ces créateurs ont collectivement collecté plus de 231 millions de followers dans le monde entier, soulignant l'importance croissante du marketing d'influence dans les destinations de voyage d'aujourd'hui.

Le sommet proposera également des sessions sur la manière d'utiliser au mieux les outils de la plateforme, d'explorer les dernières mises à jour techniques et d'identifier de nouvelles opportunités dans la Creator Economy.

Des dialogues interactifs offriront aux participants l’opportunité d’échanger directement avec les directeurs de produit de Meta, tandis que des forums ouverts favoriseront le partage d’expertise et la création de collaborations durables entre créateurs.

Ce sommet est l'occasion d'acquérir des connaissances, d'entrer en contact avec les leaders de l'industrie et de rester à l'avant-garde de la scène numérique en constante évolution.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com