Le photographe qui relate l’Histoire des Émirats arabes unis avec un appareil photo

Ramesh Shukla au Etihad Museum de Dubaï pose avec l'appareil photo Rolleicord. (Photo AN/Mohamed Fawzy)
Ramesh Shukla au Etihad Museum de Dubaï pose avec l'appareil photo Rolleicord. (Photo AN/Mohamed Fawzy)
(Photo de Ramesh Shukla) Le photographe qui relate l'Histoire des Émirats arabes unis avec un appareil photo.
(Photo de Ramesh Shukla) Le photographe qui relate l'Histoire des Émirats arabes unis avec un appareil photo.
(Photo de Ramesh Shukla) Le photographe qui relate l'Histoire des Émirats arabes unis avec un appareil photo.
(Photo de Ramesh Shukla) Le photographe qui relate l'Histoire des Émirats arabes unis avec un appareil photo.
(Photo de Ramesh Shukla) Le photographe qui relate l'Histoire des Émirats arabes unis avec un appareil photo.
(Photo de Ramesh Shukla) Le photographe qui relate l'Histoire des Émirats arabes unis avec un appareil photo.
(Photo de Ramesh Shukla) Le photographe qui relate l'Histoire des Émirats arabes unis avec un appareil photo.
(Photo de Ramesh Shukla) Le photographe qui relate l'Histoire des Émirats arabes unis avec un appareil photo.
(Photo de Ramesh Shukla) Le photographe qui relate l'Histoire des Émirats arabes unis avec un appareil photo.
(Photo de Ramesh Shukla) Le photographe qui relate l'Histoire des Émirats arabes unis avec un appareil photo.
(Photo de Ramesh Shukla) Le photographe qui relate l'Histoire des Émirats arabes unis avec un appareil photo.
(Photo de Ramesh Shukla) Le photographe qui relate l'Histoire des Émirats arabes unis avec un appareil photo.
(Photo de Ramesh Shukla) Le photographe qui relate l'Histoire des Émirats arabes unis avec un appareil photo.
(Photo de Ramesh Shukla) Le photographe qui relate l'Histoire des Émirats arabes unis avec un appareil photo.
Ramesh Shukla avec son appareil photo Rolleicord vintage. (Photo AN/Mohamed Fawzy)
Ramesh Shukla avec son appareil photo Rolleicord vintage. (Photo AN/Mohamed Fawzy)
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Publié le Jeudi 02 décembre 2021

Le photographe qui relate l’Histoire des Émirats arabes unis avec un appareil photo

  • La Fête nationale des Émirats arabes unis, célébrée le 2 décembre de chaque année, marque l'unification des émirats en une fédération
  • Ramesh Shukla a documenté l'évolution des Émirats arabes unis, de communautés de cheikhs disparates à une nation ambitieuse et moderne

DUBAΪ: Le photographe Ramesh Shukla a vécu aux Émirats Arabes Unis (EAU) pendant près de cinq décennies. Il est arrivé de son Inde natale au moment où les anciens États de la Trêve approchaient de l'indépendance de la Grande-Bretagne et se lançaient dans une remarquable aventure de construction nationale.

Désormais âgé de 84 ans, il a été le témoin direct de l'évolution des EAU, passant d'un ensemble de communautés de cheikhs du désert et de villages de pêcheurs disparates à un centre d'affaires mondial synonyme de dynamisme entrepreneurial, de villes cosmopolites et d'horizons incroyables.

C'est une transformation dont il a soigneusement documenté l'Histoire avec son appareil photo au fil des décennies.

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Cheikh Zayed signe une photo du jeune Ramesh Shukla. Photo fournie.

Son attachement au pays a commencé par accident après un voyage en bateau plutôt inconfortable depuis Mumbai en 1965. À l'époque, Ramesh Shukla travaillait pour le journal Times of India, mais l’appel du large était trop important pour y résister.

Emportant son bien le plus cher, un appareil photo Rolleicord et autant de rouleaux de film qu'il pouvait transporter, le jeune homme, alors dans la vingtaine, s'est lancé dans ce qui allait changer sa vie.

«C'est mon appareil photo», déclare Ramesh Shukla à Arab News au musée Etihad de Dubaï plus d'un demi-siècle plus tard, avec son Rolleicord désormais vintage.

«Quand j'avais 15 ans, mon père m'a demandé: “Quel cadeau d'anniversaire veux-tu?” J’ai répondu: “Papa, s'il te plaît, offre-moi un appareil photo.”»

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(Photo de Ramesh Shukla)

Peu de temps après le départ de son navire, le Dwarka, de Bombay, Ramesh Shukla souffre d’un horrible mal de mer qui freine son désir de découvrir le monde.

Épuisé par le balancement incessant des vagues, il débarque à Charjah, l'un des États de la Trêve qui à l'époque, constituaient collectivement un protectorat informel de l’Empire britannique.

Il y trouve un logement chez un habitant, qui incite le jeune visiteur à se rendre à l'hippodrome de Charjah pour assister à un grand événement de l'époque, une course de chameaux. Désireux de s’immerger dans les images et les sons authentiques de l'Arabie, Ramesh Shukla suit, appareil photo en main.

Accroupi sur le sol le long de l’hippodrome, il repère un groupe d'hommes qui allait fonder les EAU. Parmi eux, le cheikh Zayed ben Sultan al-Nahyane, qui deviendra bientôt le premier président du nouveau pays, fonction qu'il occupe jusqu'à sa mort le 2 novembre 2004.

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Ramesh Shukla avec son appareil photo Rolleicord vintage. (Photo AN/Mohamed Fawzy)

Ramesh Shukla fait douze photographies de cheikh Zayed regardant les courses et revient le lendemain pour lui présenter l'un de ses portraits. Le souverain d'Abu Dhabi, désormais communément appelé le «père de la nation», est tellement impressionné qu'il signe le cliché et offre son stylo à Ramesh Shukla.

«C'est là que la première connexion a lieu», déclare à Arab News le fils de Ramesh Shukla, Neel, son directeur artistique. «C'était la première fois qu'il rencontrait son altesse. Cheikh Zayed lui dit alors: “Ne quittez pas cette région. Restez.”»

Déterminé à rester, Ramesh Shukla fait venir sa femme et leur fils pour vivre avec lui dans son pays d'adoption, pendant ses années de formation.

«J'étais avec lui tout le temps», raconte Neel. «Avant de prendre une photo, il me prenait pour modèle pour s'assurer que la lumière était bonne, puis il prenait la photo.»

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(Photo de Ramesh Shukla)

Entièrement autodidacte, Ramesh Shukla développe un style de photographie caractéristique, capturant des scènes de la vie quotidienne sur film noir et blanc, soulignant la simplicité de la vie nomade dans le pays avant l'unification et le boom pétrolier.

Les sujets de ses premiers travaux tournent autour des Bédouins travailleurs, des troupeaux de chameaux, des bateaux traditionnels abras sur la crique de Dubaï et la tour de l'horloge de Deira, photographiée d'en haut. Il a également documenté les débuts du premier aéroport commercial de Dubaï et du premier musée de la ville.

«C'était la vie aux EAU; il n'y avait rien. Il n'y avait ni lumière ni eau dans ma maison», raconte Ramesh Shukla, soulignant le contraste entre les équipements limités disponibles à l'époque et les infrastructures avancées du pays aujourd'hui. Même l'eau dont il avait besoin pour développer ses photos devait être puisée à côté.

Bien que son style de vie soit modeste, Ramesh Shukla noue de solides relations avec les dirigeants des EAU, ce qui lui vaut le titre informel de «photographe royal». Son accès privilégié aux cours royales fait que ses photographies sont très recherchées, en particulier par les médias indiens.

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Ramesh Shukla avec sa photo emblématique des pères fondateurs des Émirats arabes unis. (Photo AN/Mohamed Fawzy)

Une grande partie de la collection de Ramesh Shukla a été préservée pour la postérité grâce à sa femme, Tarulatta, qui a soigneusement archivé les négatifs de son mari, les protégeant de l'humidité et de la poussière, dans leur modeste maison de Deira, qui se composait d'une chambre noire, d'une cuisine et d'une chambre à coucher. Les archives offrent un témoignage fascinant des cinquante ans de parcours des EAU en tant que nation.

«Il a continué à documenter l’Histoire», déclare Neel. «Nous sommes très soucieux de la collection. Nous ne la commercialisons pas, c'est de l'Histoire. C'est pourquoi il est très aimé, parce qu'il préserve le sacré à ses côtés.»

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(Photo de Ramesh Shukla)

La carte de visite de Ramesh Shukla comporte une impression miniature d'une photographie dont il est particulièrement fier. Le 2 décembre 1971, il assiste à la cérémonie historique au cours de laquelle les dirigeants de Dubaï, d’Abu Dhabi, de Charjah, d’Ajman, de Fujaïrah et d’Oumm al-Qaïwaïn se réunissent pour marquer leur indépendance de la Grande-Bretagne et la création de leur propre pays unifié. Ras al-Khaimah rejoindra l’union le mois suivant.

C'est à ce moment que Ramesh Shukla saisit ce qui allait devenir une photo emblématique des cheikhs se tenant sous le drapeau national de leur nouveau pays. Le mât du drapeau se dresse encore à ce jour dans le quartier de Jumeirah à Dubaï.

«Il y avait beaucoup de bonheur», déclare Ramesh Shukla, se souvenant du jour, il y a un demi-siècle, où il a pris la photo sous le même mât de drapeau. «Les EAU sont nés avec une seule famille.»

Union House, où a été signé l'accord qui a permis la création des EAU, se trouve à proximité. Ramesh Shukla était là, bien sûr, pour capturer devant la caméra le moment historique où cheikh Zayed appose sa signature sur le document. Sa photo des cheikhs rassemblés est devenue le logo de l’«esprit de l’Union», qui a été largement utilisé lors de la quarante-cinquième Fête nationale des EAU, il y a cinq ans.

De nombreuses photos de Ramesh Shukla sont affichées dans les stations le long de la ligne de métro de Dubaï. Plus récemment, sa photo de cheikh Zayed signant l'accord syndical a figuré dans les passeports de l'Expo 2020 Dubaï.

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Ramesh Shukla avec son fils et directeur artistique, Neel Shukla. (Photo AN/Mohamed Fawzy)

En reconnaissance de sa contribution remarquable à l'Histoire nationale des EAU, le photographe a été parmi les premiers membres de la communauté créative de Dubaï à recevoir le très convoité Golden Visa, qui accorde aux détenteurs des droits de résidence à long terme sans avoir besoin d'un parrain national, et la propriété à 100 % de leurs propres entreprises.

Ramesh Shukla a certainement mené une vie riche, documentant l’Histoire d'une nation depuis sa création, notamment son patrimoine naturel et culturel, ses moments les plus importants et les plus dignes, et même la vie de ses chefs d'État.

Pourtant, il ne croit pas à la retraite malgré un travail si dur pendant de nombreuses années.

«La vie commence après 100 ans», conclut-il.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le drapeau du BIE remis à l’Expo 2030 Riyad: une nouvelle ère commence pour l'Arabie saoudite

Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
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  • Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte
  • Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir »

OSAKA: Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale.

Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte. Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir ».

L’événement, auquel ont assisté S.E. Faisal Alibrahim, Ministre de l’Économie et de la Planification, et S.E. le Dr Ghazi Binzagr, Ambassadeur du Royaume au Japon, illustre l’unité nationale et la détermination du Royaume à faire de cette Exposition une réussite mondiale.

« La passation du drapeau du Japon à Riyad marque une étape décisive dans notre parcours vers l’accueil du monde à l’Expo 2030 », a déclaré S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan. « C’est le lancement officiel du compte à rebours vers une édition sans précédent de la plus prestigieuse exposition mondiale. »

Le ministre a souligné que cette étape reflète la vision stratégique du Royaume, portée par le Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman ben Abdelaziz Al Saoud, et par Son Altesse Royale le Prince héritier Mohammed ben Salman ben Abdelaziz Al Saoud, Premier Ministre, dont le leadership inspire l’ensemble du programme de transformation nationale, Vision 2030.

« Grâce au soutien indéfectible de nos dirigeants et à la mobilisation de toutes les institutions publiques et privées, nous offrirons une expérience exceptionnelle, incarnant l’excellence et le leadership du Royaume dans l’accueil d’événements mondiaux », a-t-il ajouté.

De son côté, l’ingénieur Talal AlMarri, Directeur général de l’Expo 2030 Riyadh Company, a déclaré :

« Nous entrons désormais dans la phase opérationnelle. L’Expo 2030 Riyad établira de nouveaux standards mondiaux en matière de durabilité, d’innovation et d’inclusivité. Ce ne sera pas seulement un rassemblement de nations, mais un héritage vivant et une plateforme d’action pour le Royaume et pour le monde. »

Quelques jours avant la cérémonie, le 10 octobre, l’équipe de l’Expo 2030 Riyad avait organisé à l’Expo Area Matsuri l’événement culturel « From Osaka to Riyadh », qui a attiré plus de 15 000 visiteurs. Cette initiative a illustré la capacité organisationnelle et la créativité du Royaume à l’approche de 2030.
Le pavillon saoudien à l’Expo 2025 a d’ailleurs connu un succès retentissant, accueillant plus de 3 millions de visiteurs et figurant parmi les plus fréquentés de l’exposition.

L’Expo 2030 Riyad, prévue du 1er octobre 2030 au 31 mars 2031, rassemblera 197 pays et 29 organisations internationales. Elle devrait accueillir plus de 42 millions de visites sur un site de 6 millions de mètres carrés, réparti en cinq zones thématiques.
L’exposition mettra l’accent sur des solutions concrètes pour un avenir durable, inclusif et interconnecté.

À l’issue de l’événement, le site se transformera en un Village mondial permanent, symbole de l’héritage durable laissé par l’Expo 2030 — pour Riyad, le Royaume et la communauté internationale.


La Riyadh Season 2025 débute par une parade d’ouverture éblouissante

L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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  • La Riyadh Season 2025 a débuté avec une parade spectaculaire mêlant ballons géants, musiques festives et performances internationales, attirant une foule enthousiaste à Riyad

RIYAD : D’immenses foules se sont rassemblées vendredi pour assister à la parade d’ouverture de la Riyadh Season 2025, qui s’est déroulée entre la Kingdom Arena et Boulevard World, au cœur de la capitale saoudienne.

Cette parade figure parmi les événements les plus attendus de l’année, marquant le lancement officiel d’une nouvelle saison.

Le spectacle a mis en scène une grande diversité de performances issues de groupes internationaux et locaux, avec des ballons géants et des personnages adorés du grand public, tels que Captain Tsubasa et Baby Yoda.

Avec une musique entraînante, des couleurs éclatantes et des spectacles vivants, Riyad s’est transformée en une fête rayonnante, pleine d’enthousiasme et de joie.

Turki Alalshikh, président de la General Entertainment Authority, a déclaré sur son compte X :
« La parade a commencé. Tous les regards sont tournés vers les ballons géants alors que chacun vit ce moment tant attendu. #RiyadhSeason 2025 commence sur un départ inoubliable. »

Les organisateurs ont précisé : « La parade est organisée en partenariat avec Macy’s, l’un des organisateurs de parades festives les plus emblématiques de New York, qui présente — pour la première fois hors des États-Unis — une sélection de ses célèbres ballons géants, véritables symboles de ses célébrations annuelles. Ces ballons énormes et finement conçus nécessitent des centaines de participants pour être manœuvrés en parfaite synchronisation, apportant une touche internationale à cette ouverture spectaculaire de la saison. »

Yassin Nour, venu des Philippines, a été émerveillé par la parade et a confié à Arab News : « Ma partie préférée, c’était les feux d’artifice en plein jour. J’ai hâte de découvrir d’autres événements comme celui-ci. »

Mahmoud Samir, d’Égypte, a déclaré : « La parade était magnifique. Elle a dépassé nos attentes. On s’attendait à quelque chose de bien, mais c’était encore mieux que prévu. »

Samir a ajouté que les cérémonies d’ouverture de la Riyadh Season s’améliorent chaque année :
« Si Dieu le veut, nous serons les premiers visiteurs et profiterons de cette belle ambiance. »

Ali Al-Yami, originaire de Najran, a lui aussi été impressionné : « La Riyadh Season me surprend toujours avec ses spectacles d’ouverture. Les ballons étaient vraiment fantastiques et magnifiques. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des racines et des recettes : l’art de se retrouver autour d’un plat

Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
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  • « LéLa Cuisine » incarne une exploration des identités culturelles, en tissant des liens entre les traditions libanaises et latino-américaines à travers des saveurs partagées et réinventées
  • La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration, de mémoire et de rencontre, au-delà des frontières géographiques

DUBAÏ: Sous les lumières vibrantes de la Green Room, aux parfums entêtants d'épices mêlées et au rythme d'une musique aux accents du Levant et des Andes, Soul Kitchen invite au voyage. À l’occasion de son deuxième anniversaire, le restaurant a célébré bien plus qu’un simple jalon : il a révélé une philosophie culinaire audacieuse baptisée « LéLa Cuisine », fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines.

Au cœur de cette initiative, une idée forte: la cuisine comme langage universel, capable de traverser les frontières, de raconter l’histoire des diasporas et de créer des ponts entre les cultures.

« Concevoir ces plats consiste à trouver des liens simples entre les cuisines libanaise et latino-américaine, et à créer quelque chose qui semble à la fois familier et nouveau », explique la cheffe exécutive Margarita Vaamonde, qui incarne à elle seule ce mélange d'identités culinaires.

De Caracas à Beyrouth, de Buenos Aires à Baalbek, chaque bouchée offrait une rencontre: le hummus chimichurri, le ceviche tabbouleh, ou encore les arepas à la kafta devenaient des symboles vivants de ces histoires partagées par des générations de migrants en quête d’un nouveau foyer.

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Chaque bouchée offrait une rencontre. Le ceviche tabbouleh. (Photo: fournie)

Ce projet n’est pas né du hasard. Il est l’aboutissement d’une vision portée par Factory People, groupe à l’origine de Soul Kitchen, et en particulier par les associés Tala Mortada, Wassim Bou Malham et la cheffe Vaamonde. À travers « LéLa Cuisine », ils racontent une histoire de voyage, d’exil, mais aussi d’ancrage et de réinvention.

« Il s'agit de créer des liens entre les cultures à travers la nourriture », affirme Tala Mortada. Et ces liens ne sont pas théoriques : chaque plat était une escale, chaque saveur un échange.

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La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration. "Migration birds" (Photo: fournie)

Au-delà de la gastronomie, Soul Kitchen se positionne comme un espace d’échange culturel, où la musique, les arômes et les récits personnels se croisent. Une véritable ode à la diaspora arabe en Amérique latine, qui, depuis le XIX siècle, a semé les graines d’une culture métissée et vibrante.

Deux ans après son ouverture, Soul Kitchen ne se contente plus de nourrir : il connecte, raconte, unit. Un pari réussi, dans une ville aussi cosmopolite que Dubaï, où la cuisine devient un passeport vers l’autre, et un rappel que, malgré les distances, nos racines peuvent se rejoindre dans une assiette.