Large oui des Suisses au pass Covid, la participation s'envole

Des manifestants contre les mesures actuelles pour lutter contre la propagation du coronavirus manifestent avec des drapeaux nationaux et italiens sous la neige devant le Parlement suisse à la suite du résultat d'un vote national sur une loi Covid-19, à Berne le 28 novembre 2021. (AFP)
Des manifestants contre les mesures actuelles pour lutter contre la propagation du coronavirus manifestent avec des drapeaux nationaux et italiens sous la neige devant le Parlement suisse à la suite du résultat d'un vote national sur une loi Covid-19, à Berne le 28 novembre 2021. (AFP)
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Publié le Dimanche 28 novembre 2021

Large oui des Suisses au pass Covid, la participation s'envole

  • Le «oui» a obtenu 62% des suffrages lors de ce référendum, selon les résultats définitifs
  • L'ensemble des mouvements politiques, à l'exception de la droite populiste UDC, premier parti du pays, avaient appelé à soutenir la loi

GENEVE: En pleine cinquième vague, une large majorité de Suisses ont approuvé dimanche la loi ayant permis d'instaurer le pass Covid, lors d'un vote marqué par une participation très élevée au terme d'une campagne électorale houleuse.


Alors que la police craignait des manifestations, seuls quelques dizaines d'opposants à la loi Covid se sont rassemblés devant le siège du gouvernement et du parlement à Berne, placé sous haute sécurité et entouré d'une clôture grillagée.


Le "oui" a obtenu 62% des suffrages lors de ce référendum, selon les résultats définitifs.


Le certificat Covid est réservé aux personnes vaccinées ou guéries, ou ayant fait un test. Il est exigé pour entrer au restaurant ou dans un bar, mais aussi pour voir une exposition, un film ou un événement sportif en intérieur.


Le taux de participation, d'environ 65%, est le 4e plus élevé depuis l'introduction du suffrage féminin en 1971, dans un pays où la participation moyenne est de 46% pour ce genre de consultation.


Ce référendum, qui avait été lancé par les anti-pass, intervient alors que le nouveau variant Omicron détecté par l'Afrique du Sud et qualifié de "préoccupant" par l'Organisation mondiale de la santé, a replongé la planète en état d'alerte.


Selon l'un des politologues les plus renommés de Suisse, Claude Longchamp, c'est la première fois que le Palais fédéral est ainsi bouclé un dimanche de votation fédérale.


"Le Conseil fédéral devrait se poser la question s'il n'est pas responsable des éventuels débordements, parce qu'à force de pousser les gens à bout avec des mesures coercitives (...) peut-être que l'on pousse les gens à avoir des réactions un peu trop fortes", a déclaré à l'AFP Michelle Cailler, porte-parole des Amis de la Constitution, un des groupes à l'origine du référendum.


Pendant la campagne, de nombreux politiciens, y compris le ministre de la Santé Alain Berset, ont été menacés de mort et sont désormais placés sous protection policière.


La campagne a également été marquée par de nombreuses manifestations, parfois interdites et émaillées de violences, toutefois loin de scènes d'émeutes comme celles qui se sont déroulées aux Pays-Bas ou aux Antilles françaises.


Mais la montée des tensions en Suisse, un pays réputé pour sa culture du dialogue et du compromis et où des référendums sont organisés plusieurs fois par an dans un climat apaisé, a eu l'effet d'un électrochoc.


Appel à la vaccination 
Dimanche, les Suisses ont par ailleurs approuvé - à presque 61% et à la très grande majorité des cantons - une initiative populaire sur les soins infirmiers qui demande à la Confédération de garantir une "rémunération appropriée" des prestations de soin.


Ces deux votes sont intervenus alors que la Suisse connaît une flambée des infections. Mais contrairement à d'autres pays, le gouvernement a refusé pour l'instant de durcir les mesures de lutte au plan national.


"La situation est pour l'instant maîtrisée", a déclaré mercredi M. Berset, tout en appelant les cantons à prendre des mesures et la population à respecter les mesures sanitaires de base.


Le président de la Confédération Guy Parmelin a toutefois lancé un nouvel appel à la vaccination dans des journaux dominicaux.


Une majorité de la population suisse semble toutefois vouloir des mesures plus fermes. Selon un sondage paru dans le SonntagsBlick, près des deux tiers des personnes interrogées souhaitent que seuls ceux qui sont vaccinés ou guéris puissent vivre sans restrictions et un peu plus de la moitié d'entre elles serait pour la vaccination obligatoire.

«Apartheid sanitaire»
Avec environ 65% de la population entièrement vaccinée, la Suisse est en retard par rapport à d'autres pays d'Europe de l'Ouest.


C'est la deuxième fois en moins de six mois que la population était appelée à voter sur la loi Covid. En juin, les citoyens l'avaient soutenue avec 60% des voix.


Mais la loi ayant été modifiée afin de donner plus de latitude aux autorités pour combattre la pandémie et permettre l'instauration du certificat Covid, les anti-pass avaient lancé un second référendum pour contrer ce qu'ils estiment être un "apartheid sanitaire".


L'ensemble des mouvements politiques, à l'exception de la droite populiste UDC, premier parti du pays, avaient appelé à soutenir la loi.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.