PARIS : Quelque 150 personnes, majoritairement issues des rangs de la CGT et de la CFTC, se sont réunies samedi à Paris devant le ministère de l'Economie et des Finances pour protester contre les licenciements, a constaté un journaliste de l'AFP.
Initiée par les représentants des deux syndicats à l'usine PPG de Bezons (Val-d'Oise), touchée par un plan de restructuration, la mobilisation a été rejointe par des salariés d'autres entreprises.
"Il y a les (salariés de) H&M, les TUI, Dassault, Bergams...", énumère Sophie, déléguée centrale adjointe CFTC sur le site de Bezons, où 208 personnes travaillent à la production de mastics d'étanchéité pour l'aéronautique et l'automobile.
"C'est vraiment un appel contre les entreprises qui font de l'argent et recourent aux licenciements pour motifs économiques ou à cause du Covid", détaille la responsable syndicale, qui travaille depuis 15 ans à l'usine valdoisienne.
"PPG, ce sont nos voisins et aussi nos fournisseurs de mastics. Ca fait mal au cœur de voir que les petites boîtes qui nous fournissent vont fermer, on essaie d'être aussi solidaires qu'on le peut", souligne Emmanuel Dumoulin, secrétaire général du syndicat CGT Dassault Aviation à Argenteuil.
"Je milite contre tous les licenciements et les abus de pouvoir", renchérit Hélène Yildirim, fonctionnaire territoriale à la piscine de Bezons et militante CGT. "On se bat tous pour la même chose: contre les licenciements et les gens dans des situations précaires".
Les personnes présentes ont reçu le soutien du président de la CFTC, Cyril Chabanier, venu dénoncer des méthodes de "voyou" de la part de PPG. Dans les rangs des manifestants flottaient aussi quelques drapeaux de l'Unef et de SUD.
En dehors des syndicats, plusieurs représentants de partis de gauche ont participé au rassemblement, qui devait ensuite se diriger vers le ministère du Travail.
Parmi eux, le candidat du NPA à la présidentielle, Philippe Poutou, a appelé les manifestants à "retrouver du culot dans les revendications, pour ne plus être sur la défensive".
La manifestation de samedi intervient quelques mois après un rassemblement similaire, qui avait réuni plusieurs centaines de personnes en juin devant le siège du Medef, déjà pour dénoncer les licenciements.