Hassan II et Mohammed VI, les rois «verts» du Maroc moderne

Le Maroc s'est fait un nom en tant que leader climatique. Le pays revendique certains des plus grands projets d'énergie propre au monde. (Photo/AFP)
Le Maroc s'est fait un nom en tant que leader climatique. Le pays revendique certains des plus grands projets d'énergie propre au monde. (Photo/AFP)
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Publié le Vendredi 26 novembre 2021

Hassan II et Mohammed VI, les rois «verts» du Maroc moderne

  • Le roi Mohammed VI a pu bénéficier d’un terrain balisé pour poursuivre une dynamique enclenchée déjà par son père, feu Hassan II, lequel avait, durant les années 1980, posé les jalons d’une métamorphose de la carte énergétique du pays.
  • Le premier village électrifié grâce à la technologie photovoltaïque a vu le jour en 1985 à Douar Dbibzat à El-Kelaa des Srarhna, près de Marrakech. Il s’agit du premier village africain électrifié en énergies renouvelables

CASABLANCA: «Le Maroc s'est fait un nom en tant que leader climatique. Le pays revendique certains des plus grands projets d'énergie propre au monde», lisait-on dans un article du média britannique BBC, publié le 19 novembre dernier. Le 9 novembre, le Maroc pointait au 5e rang mondial dans l’Indice de performance du changement climatique de 2022, aux côtés du Danemark, de la Suède, de la Norvège et du Royaume-Uni. L’indice révélé à l’occasion de la COP26 à Glasgow met en avant les efforts consentis par 60 pays dans la lutte contre le réchauffement climatique.

C’est un secret de polichinelle. Le Royaume du Maroc qui a multiplié ces dernières années les projets et les chantiers titanesques dans le domaine des énergies renouvelables est très souvent cité comme exemple en la matière, non seulement au niveau régional ou continental, mais également à l’échelle mondiale. La centrale solaire d’Ouarzazate qui s’étend sur 3 000 hectares est aujourd’hui la plus grande centrale au monde et lui a valu les éloges de plusieurs institutions et organisations internationales.

Depuis près d’une décennie, le Royaume chérifien est dans les radars des plus grands noms du domaine des énergies renouvelables. Des investissements importants dans le solaire, l’éolien et l’hydraulique ont été injectés dans les quatre coins du pays. Le Royaume présente en effet un potentiel énorme et un cadre incitatif propice à ces investissements, mais qui attire le plus ces investisseurs c’est la viabilité d’une stratégie ambitieuse et volontariste du secteur, une feuille de route suivie de très près et portée au plus haut sommet de l’État par le roi Mohammed VI. La vision clairvoyante du Monarque a été formulée en 2009 par la stratégie énergétique du pays, basée essentiellement sur les énergies renouvelables et le développement de l'efficacité énergétique, et qui s’est fixée comme objectif de porter la part des énergies renouvelables dans la puissance électrique installée à plus de 52% en 2030.

Les énergies propres représentent 37% du mix énergétique

Douze années après son lancement, cette stratégie s’avère concluante puisqu’aujourd’hui les énergies renouvelables contribuent d'environ 20% dans la production de l'énergie électrique, pour une puissance électrique de 37%. Le ratio de dépendance énergétique s’est réduit de 7 points de pourcentage entre 2009 et aujourd’hui. De même, pas moins de 50 projets d’énergies renouvelables ont vu le jour et une soixantaine sont dans le pipe. La capacité installée de sources renouvelables a atteint 3 950 MW, dont 710 MW de source solaire, 1 430 MW de source éolienne et 1 770 MW de source hydroélectrique.

Des chiffres qui font la fierté de ce pays d’Afrique du Nord qui, grâce à la perspicacité et l’engagement de ses gouvernants et du roi Mohammed VI, peut se targuer de ses performances et réalisations en matière de lutte contre le changement climatique, dépassant largement plusieurs pays développés.

Si le Maroc est aujourd’hui leader en matière d’énergies renouvelables, ce n’est pas le fruit du hasard. Ce que peu savent, c’est que les engagements du Maroc ne datent pas de 2009, année du lancement de sa stratégie. Le roi Mohammed VI a, en effet, pu bénéficier d’un terrain balisé pour poursuivre une dynamique enclenchée déjà par son père, feu Hassan II. Le défunt monarque avait, durant les années 1980, posé les jalons d’une métamorphose de la carte énergétique du pays.

Lancement d’un centre des énergies renouvelables en 1982

«Si le Maroc figure aujourd’hui parmi les leaders mondiaux en matière d’énergies renouvelables, il faut savoir qu’il était parmi les pionniers dans ce domaine. L’épopée du Maroc dans ce domaine est faite de plusieurs grandes dates et de phases historiques importantes. Le défunt roi Hassan II avait créé le 6 mai 1982 un centre de développement des énergies renouvelables à Marrakech. Un centre pionnier au niveau mondial à cette époque», se rappelle pour Arab News en français Abdelali Dakkina, ancien directeur du pôle stratégie et développement à l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) et ex-membre de la délégation marocaine chargée des négociations climatiques au niveau des COP.

Le début des années 80 du siècle dernier a été marqué par des tensions régionales énergétiques dues aux deux chocs pétroliers de 1973 et 1979. Plusieurs pays ont lancé des réflexions pour ne plus dépendre énergétiquement de l’extérieur, l’objectif étant de trouver des solutions alternatives aux énergies fossiles – ce à quoi s’est attelé le Centre de Marrakech. Les experts de l’époque ont défini quatre énergies renouvelables où le Maroc dispose d’un potentiel avéré: l’éolien, le solaire, la biomasse et l’hydraulique. Plusieurs projets pilotes ont ainsi été lancés dans plusieurs régions du pays, en fonction de leur particularité géographique.

Le premier village «vert» en Afrique

«Nous avons réalisé plusieurs projets de démonstration. Nous avions déjà une expérience grâce au programme des barrages durant les années 1960. On s’est intéressé en priorité au solaire dans ses deux composantes, le thermique et l’électrique», se remémore Abdelali Dakkina. Le premier village électrifié grâce à la technologie photovoltaïque a ainsi vu le jour en 1985 à Douar Dbibzat à El-Kelaa des Srarhna, près de Marrakech. Il s’agit du premier village africain électrifié en énergies renouvelables. Cette même année, le Maroc a éclairé plusieurs de ses rues, administrations, mosquées, écoles et villages grâce au photovoltaïque. Ce fut le début de l’implémentation de la vision voulue par Hassan II. En parallèle, les équipes du Centre de développement des énergies renouvelables de Marrakech ont lancé plusieurs projets pilotes de biomasse au sein de quelques fermes marocaines.

Des dizaines de digesteurs y sont installés pour la valorisation de la biomasse en produisant du méthane, un gaz à pouvoir calorifique important. La formule prend, puisqu’à la fin des années 1980, 500 digesteurs sont installés partout au Maroc et des coopératives adoptent cette alternative énergétique que ce soit pour l’agriculture ou leurs besoins quotidiens. Une source viable intéressante voit ainsi le jour dans le monde rural. D’ailleurs, le principal défi de feu Hassan II était d’électrifier le monde rural rapidement et de manière efficiente. En 1995, il lance le Programme d'électrification rurale global (PERG) qui a connu une réussite notamment grâce à son mode de financement participatif innovant et l’emploi des énergies renouvelables.

Le défi de l’électrification du monde rural

«Depuis l’indépendance du Maroc, plusieurs programmes ont été lancés pour électrifier 41 000 villages au niveau national. On atteignait un objectif de 70 villages par an. C’était très lent. Grâce au PERG, nous avons réalisé un sursaut remarquable, nous sommes passés à 1 000 villages annuellement. Ce programme était suivi de près par Hassan II. C’était le branle-bas au niveau du centre de Marrakech, de l’Office national de l’électricité et tous les services concernés», nous confie Abdelali Dakkina. Et d’ajouter: «En cinq ans, nous avons acquis une certaine expertise terrain et technique. Nous avons installé, selon les spécificités géographiques, des centrales hydrauliques, des groupes électrogènes, des extensions du réseau électrique, des digesteurs… Toutes les solutions étaient déployées, en particulier celles exploitant les énergies renouvelables.»

Le Maroc, notamment le monde rural, s’est véritablement métamorphosé en peu de temps et le rythme s’est nettement accéléré en l’espace de cinq ans. En 2000, l’objectif a été carrément multiplié par quatre (4 400 villages électrifiés par an). Résultat: le taux d’électrification du monde rural est passé de 16% en 1995 à 80% en 2010. Une prouesse.

Le Programme d'électrification rurale global a été ainsi le catalyseur de la stratégie marocaine des énergies renouvelables, en posant les jalons de cette stratégie et en acquérant une certaine expertise pour mener à bien les grands chantiers énergétiques. C’est dans ce sens qu’en 1999 le premier parc éolien en production concessionnelle voit le jour au Maroc. Situé dans la commune de Tleta Taghramt, près de la ville de Tétouan au nord du Maroc, le parc éolien Abdelkhalek Torrès dispose d’une puissance installée de 50 MW et a nécessité 510 millions de dirhams (1 dirham marocain = 0,096 euro) d’investissements avec des partenaires français.

À noter que le Maroc est réputé mondialement pour son climat très propice pour l’installation de parcs éoliens, grâce à des sites ventés toute l’année et de vents jouissant d’une bonne vitesse, notamment au niveau de la région du Nord, des couloirs de Taza et de Midelt. Le nombre d’heures de fonctionnement d’une centrale éolienne au nord du Royaume est de plus de 4 700, soit 50% plus que les centrales situées en mer du Nord comme en Norvège, au Danemark ou en Allemagne.

Que ce soit pour l’éolien, le solaire ou l’hydraulique, le Maroc dispose d’énormes acquis depuis le siècle dernier. Rien que pour l’hydraulique, feu Hassan II a initié depuis les années 1960 la politique visionnaire des barrages, l’une des réalisations phares de l’ère de ce monarque réputé être le bâtisseur du Maroc moderne. Aujourd’hui, le Maroc, pays agricole de premier plan, dispose de près de 150 barrages, ce qui lui permet de limiter l’impact de son stress hydrique.

8% des besoins en électricité de la Grande-Bretagne

Le règne de son fils, le roi Mohammed VI, s’inscrit dans la continuité de cette vision axée sur le développement durable et inclusif pour le bien de la population marocaine et des générations futures. Mohammed VI a, en revanche, appuyé sur l’accélérateur en adoptant une stratégie des énergies renouvelables très ambitieuse, ayant notamment pour objectif la réduction de la dépendance énergétique de l’extérieur et en se positionnant comme futur exportateur d’énergie propre. Le pays sera d’ailleurs le récipiendaire d’un projet gigantesque initié par le Britannique Xlinks. Ce dernier investira dans une centrale électrique, solaire et éolienne, de 10,5 GW dans la région de Guelmim-Oued Noun, au sud du Maroc, et qui devra alimenter le Royaume-Uni en énergie propre à travers un câble sous-marin de 3 800 km de long. Le projet, dont la construction débutera en 2025, alimentera 7 millions de foyers britanniques en énergie d'ici à 2030, soit 8% des besoins en électricité de la Grande-Bretagne. Le Maroc a mobilisé le foncier nécessaire à ce projet, soit 1 500 km2 carrés, l’équivalent de plus de 210 000 terrains de football.

«Le bilan à mi-parcours de la stratégie des énergies renouvelables est très satisfaisant. Grâce au projet de Xlinks, le Maroc va dépasser largement ses objectifs de 52% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique en 2030. On va atteindre facilement les 60%. C’est énorme et c’est très réalisable», estime Abdelali Dakkina, à condition, selon lui, de sécuriser les financements des projets prévus et d’assurer une intégration industrielle locale, une territorialisation de l’expertise et un renforcement des capacités.

Maigre consolation pour le régime algérien

En attendant, le Maroc peut s’enorgueillir de l’efficacité de ses choix stratégiques. Début novembre 2021, alors que certains pseudo-analystes algériens s’attendaient à un impact important sur le Maroc suite à l’arrêt du gazoduc Maghreb-Europe, aucune coupure d’électricité majeure n’a été enregistrée. Maigre consolation pour les généraux algériens. «Le Maroc a été préparé à ce genre d’événements. Depuis la coupure de l’approvisionnement du gaz algérien, le Maroc n’a pas enregistré de problèmes et de coupures d’électricité. Le gaz naturel ne compte en effet que pour 10% dans le mix énergétique du Maroc, soit la moitié de la part des énergies renouvelables», précise Abdelali Dakkina. À bon entendeur!

 

 

 


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".