Visite surprise au Caire de Haftar et Saleh pour des pourparlers sur la Libye

Le maréchal libyen Khalifa Haftar (à droite), et le président du Parlement libyen Aguila Saleh (à gauche), rencontrent le président égyptien Abdel Fattah El-Sissi (au centre), au Caire mercredi. (Photo, fournie)
Le maréchal libyen Khalifa Haftar (à droite), et le président du Parlement libyen Aguila Saleh (à gauche), rencontrent le président égyptien Abdel Fattah El-Sissi (au centre), au Caire mercredi. (Photo, fournie)
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Publié le Jeudi 24 septembre 2020

Visite surprise au Caire de Haftar et Saleh pour des pourparlers sur la Libye

  • La réunion au Caire a eu lieu lors d’une visite surprise dans la capitale égyptienne de Haftar et Saleh mardi
  • Au cours des discussions de mercredi au Caire, tenues en présence d'Abbas Kamel, chef du Service de renseignement général égyptien (SRGE), El-Sissi a été informé des efforts que déploient les parties pour négocier un cessez-le-feu

LE CAIRE: Le président égyptien Abdel Fattah El-Sissi s’est entretenu mercredi dans un contexte de crise avec le commandant de l'Armée nationale libyenne (ANL), Khalifa Haftar, et le président du parlement, Aguila Saleh, sur les derniers développements du conflit en Libye.

La réunion au Caire a eu lieu lors d’une visite surprise dans la capitale égyptienne de Haftar et Saleh mardi, et qui coïncide avec un discours d'El-Sissi à l'ONU dans lequel il assuré que l'Égypte est prête à intervenir si les provinces de la « ligne rouge » de Syrte et Jufra étaient franchies.

Au cours des discussions de mercredi au Caire, tenues en présence d'Abbas Kamel, chef du Service de renseignement général égyptien (SRGE), El-Sissi a été informé des efforts que déploient les parties pour négocier un cessez-le-feu, et des tentatives libyennes pour faire avancer le processus de paix encadré par l'ONU.

Selon les médias, Haftar, Saleh et des responsables égyptiens aurait passé en revue les questions militaires et le progrès des initiatives politiques.

La visite s'inscrit dans le cadre de coordination et de consultations sur un certain nombre de questions, notamment la lutte contre le terrorisme, et les efforts égyptiens pour négocier la sécurité et la stabilité en Libye à travers le dialogue. Des initiatives sur la Libye qui ont eu lieu à Genève et au Maroc, telles que la tenue d'élections et la formation d'un nouveau gouvernement, sont vraisemblablement aussi à l'ordre du jour.

Haftar et Saleh ont déjà rencontré le président égyptien en juin dernier, et ont annoncé la déclaration du Caire pour un cessez-le-feu et une solution à la crise politique en Libye. Des sources ont déclaré que cette dernière visite a pour but d’éclaircir la position du Caire avec les parties internationales et libyennes, trouver une solution globale à la crise libyenne par le biais d’accords internationaux, ainsi qu’à clarifier les éventuels malentendus.

Cette visite imprévue est due aux récents développements en Libye et en réponse à l'intention du gouvernement d'accord national (GAN) de former une armée nationale, ont ajouté les sources.

Salah Al-Nimroush, ministre de la Défense du GAN dirigé par Fayez Al-Sarraj, a annoncé le début du processus visant à construire et développer l'armée de son gouvernement à l'aide de la Turquie.

Il a également indiqué qu'un centre de formation militaire avait été mis en place dans la banlieue de la capitale libyenne et que la priorité était de construire l'armée, selon les normes internationales, avec les jeunes forces de soutien qui ont participé à la défense de Tripoli.

Outre la sécurité, le sujet du pétrole libyen fait également l’objet de discussions avec les autorités égyptiennes. La semaine dernière, l'armée libyenne a donné son accord pour la réouverture des champs pétroliers et la reprise des exportations, à condition que des garanties soient établies pour une répartition équitable des revenus pétroliers, et pour empêcher leur utilisation dans le financement du terrorisme et la corruption.

Dans un discours adressé aux Libyens, Haftar a déclaré que le commandement général de l'armée n'hésiterait pas à faire des concessions tant qu'elles étaient dans l'intérêt du peuple libyen, dans le but d'éviter une nouvelle détérioration de la situation économique dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".