Démission de l'émissaire de l'ONU pour la Libye à un mois de la présidentielle

L'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, Jan Kubis, assiste à une réunion des voisins de la Libye dans le cadre des efforts internationaux pour parvenir à un règlement politique du conflit du pays, à Alger, la capitale algérienne, le 30 août 2021. (Photo, AFP)
L'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, Jan Kubis, assiste à une réunion des voisins de la Libye dans le cadre des efforts internationaux pour parvenir à un règlement politique du conflit du pays, à Alger, la capitale algérienne, le 30 août 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 23 novembre 2021

Démission de l'émissaire de l'ONU pour la Libye à un mois de la présidentielle

  • Selon des diplomates, Jan Kubis était réticent au transfert de son poste
  • Ex-émissaire de l'ONU pour le Liban, Jan Kubis, qui vient d'avoir 69 ans, avait pris ses fonctions de représentant spécial de l'ONU pour la Libye en janvier dernier

NATIONS-UNIES: L'émissaire de l'ONU pour la Libye, le Slovaque Jan Kubis, a démissionné de ses fonctions un mois avant une élection présidentielle cruciale pour ce pays, sans donner mardi aux membres du Conseil de sécurité de raison officielle claire à ce départ soudain.


"M. Kubis a remis sa démission au secrétaire général (Antonio Guterres) qui l'a acceptée avec regret", s'est borné à déclarer le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, lors de son point-presse quotidien, précisant que le chef de l'ONU travaillait à lui trouver un successeur.


Interrogé sur les raisons de cette démission au milieu du gué, à l'approche d'une présidentielle délicate prévue le 24 décembre et censée tourner la page d'une dizaine d'années de guerre en Libye, le porte-parole est resté évasif.


"C'est une question que vous devriez lui poser", a-t-il dit.


"M. Kubis a clairement indiqué qu'il ne claquait pas la porte aujourd'hui", a-t-il précisé, indiquant que l'émissaire ferait ce mercredi, comme prévu initialement, son exposé mensuel de la situation en Libye. La date de son départ effectif n'a pas été arrêtée, a laissé entendre le porte-parole.


Dans la matinée, les 15 membres du Conseil de sécurité avaient été informés de sa remise de lettre de démission. Interrogé, l'ambassadeur russe adjoint aux Nations unies, Dmitry Polyanskiy, a indiqué n'avoir aucune idée de la raison de ce départ. "On essaye d'avoir une explication", a-t-il dit à quelques médias dont l'AFP.


Ex-ministre des Affaires étrangères de Slovaquie et ancien émissaire de l'ONU notamment au Liban entre 2019 et 2021, Jan Kubis, 69 ans, avait pris ses fonctions pour la Libye en janvier dernier.


Depuis une étude stratégique onusienne remise cet été au Conseil de sécurité, réclamant le transfert du poste d'émissaire de Genève -- où il avait été installé en 2020 sur demande des Etats-Unis de Donald Trump -- vers Tripoli en Libye, il renâclait à poursuivre sa mission, selon plusieurs diplomates.

Casse-tête 
En septembre, le renouvellement de la mission politique de l'ONU en Libye (Manul), qui aurait dû être prolongée d'un an de manière quasi-automatique, avait tourné au casse-tête à cause de cette question.


"Jan Kubis n'avait pas envie de quitter le confort de la Suisse pour la Libye", indiquait alors à l'AFP un diplomate sous couvert d'anonymat. "On peut le comprendre. Il a été candidat sur une fiche de poste incluant Genève et on change son lieu d'affectation en cours de route", ajoutait un autre diplomate.


L'appuyant, la Russie avait menacé à plusieurs reprises d'utiliser son droit de veto si un changement était décidé lors du renouvellement de la mission. Après trois semaines de bras de fer à rebondissements avec le Royaume-Uni, rédacteur de la résolution sur la prolongation de la mission et de son patron, le Conseil de sécurité s'était résolu à une extension s'achevant le 31 janvier.


A l'époque, les divisions du Conseil avaient affaibli le poids de la communauté internationale face aux acteurs libyens, et le départ désormais acté de l'émissaire de l'ONU ajoute un nouvel élément d'instabilité à une situation libyenne déjà précaire.


En 2020, l'Afrique avait multiplié en vain les pressions pour que le poste d'émissaire revienne à ce continent. En guise de lot de consolation, un Zimbabwéen avait été nommé coordinateur de la mission de l'ONU, basé à Tripoli. Avec le départ de Jan Kubis, les pays africains de l'ONU devraient remonter au créneau pour obtenir le poste.


La démission de l'émissaire onusien du dossier libyen intervient au lendemain de la clôture du dépôt des candidatures à la présidentielle libyenne.


Une centaine de personnalités ont soumis un dossier dont Seif al-Islam Kadhafi, fils de l'ex-dirigeant Mouammar Kadhafi, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est et d'une partie du sud libyen, l'influent ex-ministre de l'Intérieur Fathi Bachagha et le chef du gouvernement intérimaire, Abdelhamid Dbeibah.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.